La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 7 lettres et commence par la lettre S CodyCross Solution â pour PRĂNOM DE FREUD, LE PĂRE DE LA PSYCHANALYSE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "PRĂNOM DE FREUD, LE PĂRE DE LA PSYCHANALYSE" CodyCross Les AnnĂ©es 1980 Groupe 788 Grille 1 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Les AnnĂ©es 1980 Solution 788 Groupe 1 Similaires
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Ilnous parait important de mettre en relief ce pĂšre du quotidien qui vit avec lâenfant car dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la question du pĂšre en psychanalyse est abordĂ©e dans la suite des travaux de Freud dans Totem et tabou, oĂč le pĂšre est considĂ©rĂ© principalement dâun point de vue phylogĂ©nĂ©tique, le meurtre du pĂšre de la horde primitive sây dĂ©clinant alors en une culpabilitĂ©Principales thĂ©ories psychanalytiques et dĂ©veloppementales sur le pĂšre symbolique et le pĂšre de la RaphaĂ«le NoĂ«l et Francine CyrPour citer cet article NoĂ«l R., Cyr F., 2009. Le pĂšre entre la parole de la mĂšre et la rĂ©alitĂ© du lien Ă lâenfant. », La psychiatrie de lâenfant, 52, 2, question du pĂšre est un casse-tĂȘte difficile et les ingrĂ©dients de cette complexitĂ© ne se laissent pas saisir dâemblĂ©e les efforts de clarification permis par leur comprĂ©hension progressive ne viennent pas Ă bout dâun flou rĂ©siduel. Il semblerait quâil faille renoncer Ă plus de clartĂ© et accepter dâĂ©crire sur le pĂšre en tolĂ©rant ce fond de confusion B. Golse, 2006. Freud, en son temps dĂ©jĂ , posait la question du pĂšre comme Ă©nigmatique parce que relative Ă la question du dĂ©sir de la femme Quâest-ce quâun pĂšre ? Que veut la femme ? » M. Moulay, 1990. Nous y dâabord, penser le pĂšre et Ă©crire sur le pĂšre câest faire face Ă une multiplicitĂ© de discours faisant rĂ©fĂ©rence Ă la multiplicitĂ© des thĂ©ories qui existent sur le pĂšre selon que lâon sâadresse au pĂšre comme fonction psychique, au rĂŽle du pĂšre dans une dimension familiale et pĂ©dagogique ou encore au pĂšre comme personne rĂ©elle I. Krymko-Bleton, 1990. Le pĂšre est un objet psychique, un objet rĂ©el, mais aussi un concept fondamental de la psychanalyse en raison de lâusage mĂ©tapsychologique quâelle en fait Assoun, 1989. La confusion peut naĂźtre de la multiplicitĂ© de ces facettes mais elle apparaĂźt surtout quand on parle dâun aspect du pĂšre en faisant rĂ©fĂ©rence Ă un autre aspect Le brouillage commence lĂ oĂč, sous la rĂ©fĂ©rence Ă la fonction du pĂšre, on entend le pĂšre en chair et en os, le fait paternel » Assoun, 1989.Golse 2006 nous a permis de comprendre que la dimension insaisissable du pĂšre avait Ă voir avec la nature mĂȘme de sa fonction, ce qui rend cet insaisissable irrĂ©ductible et la confusion en partie lĂ©gitime Il y a tout dâabord quelque chose qui se dĂ©robe sans cesse quand on pense au pĂšre, ou quand on parle du pĂšre, dans la mesure oĂč le pĂšre â ou plutĂŽt la fonction paternelle â câest justement ce qui nous permet, fondamentalement, de penser et de parler⊠Parler de ce qui nous permet de parler, penser Ă ce qui nous permet de penser il y a ainsi dans la question du pĂšre, inĂ©vitablement, une fonction » mĂ©ta qui nous semble Ă la source de cet insaisissable du pĂšre, un peu Ă la maniĂšre du rĂȘve que lâon oublie parce que, justement, le rĂȘve vient servir les desseins du refoulement ».Dans ces conditions, il devient alors possible dâaccepter cette part de flou rĂ©siduel en renonçant Ă plus de clartĂ©, et se risquer Ă Ă©crire sur le pĂšre. Nous souhaitons dans cet article rendre compte du cheminement que fĂ»t le nĂŽtre sur la question du pĂšre, des thĂ©ories psychanalytiques aux thĂ©ories de la psychologie du dĂ©veloppement, avec comme point de dĂ©part lâillusion de pouvoir accĂ©der Ă la construction dâune thĂ©orie unifiĂ©e. Ce long parcours a rĂ©servĂ© son lot de surprises, de questions en forme de dĂ©couvertes et pourrait alors se redĂ©finir, dans le deuil de lâillusion initiale, comme un travail dâarticulation entre ces deux univers peu habituĂ©s Ă dialoguer ensemble, celui de la psychanalyse et celui de la psychologie du cours de la traversĂ©e de ces champs thĂ©oriques, nous nous sommes heurtĂ©s Ă plusieurs obstacles dans ce travail de liaison que nous essayons de faire. Nous avons dĂ©couvert quâune thĂ©orie â qui nâest, rappelons-le, quâune construction de la rĂ©alitĂ© â peut ĂȘtre passablement chargĂ©e de la part subjective relative aux enjeux de lâauteur ou dâune Ă©poque, au point quâelle en façonne profondĂ©ment les fondements. Il devient important de ne pas lâoublier dans ce travail dâanalyse voici quelques exemples touchant soit la forme le contenant, soit le fond le contenu de la thĂ©orie. Ainsi, dans la façon dâexposer un point de vue thĂ©orique, nous avons compris que des positions dâaffirmation telles quâelles excluent toute autre façon de penser, renvoient Ă des positions dogmatiques quâil faut considĂ©rer avec un certain recul. On en retrouve dans ce que J. Le Camus 2001 nomme le prĂȘt-Ă -penser » de la paternitĂ© succession de convictions se posant comme des vĂ©ritĂ©s. Il faut alors faire le tri de ce qui appartient Ă une certaine inflation subjective pour accĂ©der Ă la contribution de telles positions plan des contenus, il y a la dimension des enjeux psychiques Ă lâĂ©gard de ce que reprĂ©sente le pĂšre individuellement mais aussi collectivement. Ainsi, tel que F. Hurstel 2001 a pu le montrer Ă propos de ce que J. Lacan 1938 qualifiait de dĂ©clin social de lâimage du pĂšre » il y a eu, dans cette accusation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de faiblesse et dâimpuissance Ă lâĂ©gard des hommes essentiellement durant les dĂ©cennies 1980-1990, une confusion entre un phĂ©nomĂšne social perte de lâautoritĂ© paternelle au profit dâune Ă©galitĂ© entre pĂšre et mĂšre et un registre personnel renvoyant au pĂšre comme individu. On peut mĂȘme se demander sâil nây a pas eu une utilisation du phĂ©nomĂšne social pour mettre en forme un enjeu psychique universel Ă lâĂ©gard du pĂšre celui du deuil difficile du pĂšre idĂ©al P. Julien, 2000.Dans le mĂȘme ordre de dĂ©placement, Jean Forest 2001 comprend les critiques et les reproches qui sont adressĂ©s aux pĂšres comme des attaques de ce que le pĂšre reprĂ©sente. Câest-Ă -dire des attaques de la Loi, celle de lâinterdit de lâinceste qui rĂ©gule les rapports sociaux et familiaux, donc qui impose des limites, en particulier aux possibilitĂ©s de plaisir et de jouissance. Ces limites, contraignantes comme le sont toutes les limites, sont cependant ce qui permet Ă lâhomme de sâhumaniser. Ă quoi sert un pĂšre ? Ă fabriquer de lâhumanitĂ© » ces exemples, il faut comprendre que nous avons Ă rester vigilants face au risque de glissement dâun registre social Ă un registre individuel lorsquâil sâagit du pĂšre, afin de ne pas rendre le pĂšre comme personne responsable ni des effets dâune mutation sociale, ni des angoisses psychiques conscientes ou inconscientes relatives Ă ce quâil comme il nây a pas de pĂšre sans mĂšre, il arrive aussi que la façon de thĂ©oriser le pĂšre hĂ©rite Ă©galement des enjeux liĂ©s Ă la mĂšre. Ainsi, M. Schneider 1989 souligne combien, concernant les fonctions du pĂšre, lâidĂ©alisation des thĂ©ories de la coupure peut cacher des angoisses Ă lâĂ©gard de la mĂšre vouloir Ă tout prix thĂ©oriser sur la coupure dâavec le maternel, câest se dĂ©fendre dâun en-trop de mĂšre renvoyant soit Ă une mĂšre engloutissante, soit Ă une mĂšre absente dans sa le mĂȘme ordre dâidĂ©e, dire que le travail de dĂ©finition du pĂšre paraĂźt beaucoup plus ardu que celui de dĂ©finition de la mĂšre, câest aller du cĂŽtĂ© dâune dĂ©rive classique qui consiste Ă croire en une maternitĂ© instinctuelle justifiant lâĂ©conomie dâun travail de dĂ©finition du maternel qui, par nature, irait de soi. Câest une dĂ©rive qui trahit un deuil incomplet de la toute-puissance maternelle I. Krymko-Bleton, 1990.Enfin, nous avons Ă©galement redĂ©couvert que le fait quâune thĂ©orie soit basĂ©e sur des recherches empiriques ne semble pas plus prĂ©munir de cet Ă©cueil bien humain qui est celui de lâinfluence du filtre perceptif de lâauteur sur lâinterprĂ©tation des rĂ©sultats. Et ceci, quelle que soit la rigueur de la mĂ©thodologie et du recueil des donnĂ©es nous le verrons dans la partie de la psychologie du dĂ©veloppement.Ces obstacles maintenant rĂ©vĂ©lĂ©s au sens photographique du terme, nous voulons rappeler que le regard critique que nous allons porter sur diffĂ©rentes thĂ©ories sur le pĂšre est au service dâun travail dâarticulation dont lâobjectif est une tentative de dialogue entre psychanalyse et psychologie du dĂ©veloppement, en dĂ©pit des Ă©pistĂ©mologies diffĂ©rentes. Câest un point de vue que nous partageons avec J. Le Camus 2001 il y aurait des passerelles Ă©pistĂ©mologiques » possibles Ă Ă©tablir, une fois les limites du rapprochement des disciplines » tracĂ©es. Il sâagirait en somme de tenter de dĂ©passer le clivage classique qui existe entre le champ psychanalytique et le champ de la psychologie du dĂ©veloppement. Ce nâest pas le syncrĂ©tisme mou ou lâĂ©clectisme faussement rĂ©unificateur mais plutĂŽt la franche reconnaissance des similitudes et des oppositions qui permettent de progresser dans le respect rĂ©ciproque et lâaffirmation des identitĂ©s » J. Le Camus, 2001.De son cĂŽtĂ©, B. Golse 2001 nous rappelle quâil est possible de maintenir la tension, lâambiguĂŻtĂ© et le paradoxe qui existent entre diffĂ©rentes thĂ©ories en raison de leur divergence de points de vue. Cela serait mĂȘme souhaitable puisque câest, semble-t-il, Ă ce prix que les thĂ©ories restent ouvertes et vivantes. Autrement dit, il ne sâagirait pas de rallier les points de vue dans un dĂ©sir dâintĂ©gration illusoire, mais bien de maintenir ouverte une conflictualitĂ© nĂ©cessaire prise en compte du contexte social Nous voulons rapidement aborder ici lâimpact des reprĂ©sentations sociales du pĂšre sur la question du pĂšre et plus spĂ©cifiquement sur la façon dont on thĂ©orise ses fonctions. En effet, si la psychanalyse et la psychologie mettent en lumiĂšre les multiples facettes du pĂšre, il faut aussi se rappeler que le pĂšre est Ă©galement une institution sociale et politique, et dans cette perspective la façon de concevoir le pĂšre et ses fonctions sâavĂšre tributaire des mutations sont allĂ©es bon train ces derniĂšres dĂ©cennies les modifications du rapport homme/femme dans le sens dâune revendication dâĂ©galitĂ©, la notion dâautoritĂ© parentale plutĂŽt que celle de puissance paternelle, lâavĂšnement des droits de lâenfant A. ThĂ©venot, 2000 sont autant dâondes de choc qui bousculent les repĂšres traditionnels de la famille et poussent Ă une redĂ©finition des places et des fonctions parentales. La paternitĂ© traditionnelle est remise en question C. Castelain-Meunier, 2001 et elle nâest plus soutenue comme avant par lâinstitution sociale F. Hurstel, 1996, 2001 elle doit se dĂ©finir le pĂšre nâest plus ce pater familias solidement reconnu et dĂ©fini par la sociĂ©tĂ© qui lui confĂ©rait dâemblĂ©e un pouvoir politique et familial nous sommes passĂ©s Ă lâĂšre du pĂšre privatisĂ© Y. Knibiehler, 2001 oĂč lâhomme se dĂ©finit comme pĂšre, non en rĂ©fĂ©rence au social, mais dans son rapport Ă la femme, devenant mĂšre, et dans son lien Ă lâenfant. Ce sont les liens et non plus la sociĂ©tĂ© qui dĂ©finissent le pĂšre, câest pourquoi lâon parle de paternitĂ© relationnelle C. Castelin-Meunier, 2001, 2004 et câest alors un contrat de parole qui unit les deux parents F. Hurstel, 2001. VĂ©ritable rĂ©volution copernicienne qui laisse les hommes face Ă lâangoisse dâavoir Ă dĂ©finir individuellement leurs propres repĂšres ĂȘtre pĂšre aujourdâhui, câest se chercher un modĂšle » D. Cupa, 2000. Mais aussi parce quâil sâagit lĂ dâun gain de libertĂ© sans prĂ©cĂ©dent cette mutation de la paternitĂ© rĂ©sulte dâun progrĂšs de la pensĂ©e vers les notions de vie privĂ©e et de dĂ©mocratie F. Hurstel, 2001.Câest dans ce mĂȘme ordre dâidĂ©e que G. Neyrand 2005 parle de lâĂ©mergence dâun nouvel ordre social au sein duquel les principes mĂȘme de la dĂ©mocratie sont appliquĂ©es Ă la sphĂšre privĂ©e on parle de dĂ©mocratisation des relations privĂ©es lorsque lâon Ă©voque les valeurs dâĂ©galitĂ©, dâautonomie et dâexpressivitĂ© personnelle. Ainsi, le mariage est remis en cause et ne dĂ©finit plus pour le couple un cadre pour la sexualitĂ©, la procrĂ©ation et la parentalitĂ©. Ces dimensions ne sont plus liĂ©es de façon dĂ©finitive comme autrefois les revendications dâĂ©galitĂ© et dâautonomie font de lâunion conjugale un contrat rĂ©vocable si lâunion nâapporte pas satisfaction, et ce quel que soit lâĂąge des enfants. On assiste alors Ă une multiplication des sĂ©parations conjugales conduisant vers une pluralitĂ© dâexercice de la parentalitĂ©, dâoĂč une diversification des structures familiales. Les familles monoparentales et les familles recomposĂ©es ne peuvent plus ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des dĂ©viations des familles dites intactes compte tenu de leur frĂ©quence. Par ailleurs, le statut mĂȘme de lâenfant a fondamentalement changĂ© le dĂ©veloppement des droits de lâenfant amĂšne lâĂšre de lâenfant sujet, son bien-ĂȘtre devient au centre des prĂ©occupations. Et, en mĂȘme temps quâil y a un dĂ©placement du caractĂšre indissoluble et inconditionnel du lien sur la relation Ă lâenfant, ce mĂȘme enfant devient aussi un moyen dâaccomplissement personnel pour le Ă de telles mutations sociales et familiales, on comprend alors que des transformations majeures ont lieu au niveau de la reprĂ©sentation sociale du pĂšre. Et lâon constate au fil du temps, que les grandes questions qui animent les rĂ©flexions et les recherches cliniques et empiriques sur le pĂšre sâavĂšrent ĂȘtre le reflet de la reprĂ©sentation sociale du pĂšre du Ă lâĂ©poque du pater familias oĂč le pĂšre est instituĂ© et possĂšde un pouvoir politique, on thĂ©orise sur le pĂšre Ćdipien porteur dâune loi, lâinterdit de lâinceste. Ensuite, Ă lâĂ©poque du pĂšre privatisĂ© F. Hurstel, 2001 dĂ©fini dans son rapport Ă la femme et dans son lien Ă lâenfant, on souligne lâimplication progressive du pĂšre dans le dĂ©veloppement de son jeune enfant. On dĂ©couvre alors que le pĂšre peut avoir un rĂŽle bien avant lâĆdipe et ce sont les fonctions paternelles prĂ©Ćdipiennes qui sont thĂ©orisĂ©es. Dans une premiĂšre Ă©tape, elles restent encore relativement mĂ©diatisĂ©es par la mĂšre, puis avec les nouveaux pĂšres » câest la dĂ©couverte dâun pĂšre capable dâinteraction directe avec son enfant on thĂ©orise alors sur un attachement spĂ©cifique au pĂšre et sur la capacitĂ© de celui-ci dâexercer des fonctions dites plus maternelles tout en gardant un style masculin, diffĂ©renciĂ© de la mĂšre. Enfin, que dire de notre dĂ©cennie ? Elle est caractĂ©risĂ©e par une prĂ©sence importante des femmes au travail, ce qui suppose un partage important des tĂąches on parle de co-parentage, de parentalisation rĂ©ciproque J. Le Camus, 2001. La fragilitĂ© accrue de la conjugalitĂ© conduit Ă dâautres configurations familiales les situations de parents seuls familles monoparentales et de parents multiples familles recomposĂ©es soulĂšvent dâautres types de questions concernant le pĂšre. En voici quelques-unes qui fait fonction de pĂšre, de tiers dans les familles monoparentales ? Face Ă une multiplicitĂ© dâhommes, qui est le vrai » pĂšre ? Comment sâamĂ©nage le complexe dâĆdipe quand lâenfant est Ă©levĂ© par deux pĂšres et deux mĂšres ? A. FrĂ©javille, 2002, parties qui suivent vont faire Ă©tat de diffĂ©rentes thĂ©ories du pĂšre, Ă la fois issues de la psychanalyse et de la psychologie du dĂ©veloppement, sans prĂ©tendre Ă une recension exhaustive, lĂ nâest pas lâobjectif. Ce qui motive notre dĂ©sir de regarder du cĂŽtĂ© de ces deux champs, câest la question de savoir comment dĂ©finir le pĂšre tant dans sa dimension de fonction psychique que dans sa dimension dâobjet rĂ©el ? Mais aussi comment Ă©viter les dogmatismes qui prĂŽnent des positions extrĂȘmes et exclusives avec du cĂŽtĂ© de la psychanalyse une dĂ©rive dâabstraction la fonction paternelle devient un principe abstrait dĂ©sincarnĂ©, se suffisant de la parole de la mĂšre et du cĂŽtĂ© de la psychologie du dĂ©veloppement une dĂ©rive de concrĂ©tude le pĂšre devenant une somme de chiffres ou de comportements quâil est difficile de rĂ©unir en un tout signifiant. Porter un regard croisĂ©, ce serait chercher du cĂŽtĂ© de la psychologie dĂ©veloppementale pour mettre un peu de chair autour des concepts psychanalytiques, mieux les incarner, chercher Ă comprendre comment cette symbolique du tiers peut sâexprimer, se traduire au quotidien. Ce qui en final conduit aux questions suivantes comment ĂȘtre un pĂšre au quotidien et reprĂ©senter Ă la fois la nĂ©cessaire symbolique du tiers ? Quâest-ce quâun tiers au quotidien ? Comment ĂȘtre un tiers au quotidien ?Les diffĂ©rentes figures du pĂšre Ă travers les thĂ©ories psychanalytiques du pĂšre sacralisĂ© dans sa dimension symbolique au pĂšre mĂ©diatisĂ© par la mĂšre Sigmund Freud et le pĂšre la fonction psychique du pĂšre Câest avec Freud, par le biais du complexe dâĆdipe, que la psychanalyse nous offre une premiĂšre reprĂ©sentation du pĂšre. De sa premiĂšre Ă©vocation dans une lettre Ă Fliess 1897 Ă son Ă©laboration dĂ©finitive en 1923, aprĂšs une reformulation des bases de la thĂ©orie psychanalytique seconde thĂ©orie des pulsions et deuxiĂšme topique, 1921-1923, il se passe des annĂ©es durant lesquelles Freud Ă©labore progressivement ce quâil dĂ©finit comme le complexe dâĆdipe. Comment ce complexe dâĆdipe se dĂ©veloppe et sâorganise, et que peut-on en dĂ©gager concernant la figure du pĂšre ?Dâune façon gĂ©nĂ©rale, Freud appuie sa description sur le cas du garçon considĂ©rĂ© comme plus simple et possĂ©dant moins de zones grises que celui de la fille. Le complexe dâĆdipe renvoie Ă la phase phallique de la sexualitĂ© infantile, contexte expliquant lâintensitĂ© du conflit Ćdipien. Dans une premiĂšre Ă©tape, il y a confluence de deux sentiments au dĂ©part indĂ©pendants un attachement dĂ©sirant pour la mĂšre prise comme objet sexuel et un attachement pour le pĂšre pris comme modĂšle Ă imiter S. Freud, 1917, 1940. Dans un second temps, lors de cette rencontre, le pĂšre apparaĂźt comme un obstacle au mouvement dĂ©sirant de lâenfant et cette identification primaire au pĂšre pris comme idĂ©al se transforme en une attitude hostile contre le pĂšre, puis va plus tard Ă©voluer en une identification secondaire au pĂšre en tant quâhomme de la mĂšre. Lâobstacle est en fait double puisque lâimmaturitĂ© et lâimpuissance de lâenfant entrent Ă©galement en ligne de compte, par-delĂ lâexistence du pĂšre comme personne. LâĆdipe nĂ©gatif, concomitant Ă lâĆdipe positif que nous venons de dĂ©crire, renvoie Ă lâattachement tendre envers le parent du mĂȘme voit donc que, contrairement aux idĂ©es reçues qui insistent pour lâenfant garçon sur lâattachement Ă la mĂšre et la haine envers le pĂšre, celui-ci, le pĂšre, est le personnage principal de lâĆdipe masculin. En effet, lâĆdipe sâĂ©labore au grĂ© des fluctuations du rapport du garçon Ă son pĂšre Nasio, 1994 mĂ©lange de tendresse pour lâidĂ©al, dâhostilitĂ© pour lâintrus et dâenvie pour lâhomme qui possĂšde les attributs. Les enjeux sâintensifient et finissent par se dĂ©nouer autour dâun affect spĂ©cifique lâangoisse de castration. Pour le garçon, la crainte dâune rĂ©torsion de la part du pĂšre lâamĂšne Ă renoncer Ă sa mĂšre comme objet cĂŽtĂ© de la fille, par-delĂ lâenvie du pĂ©nis qui se construit Ă partir de sa dĂ©ception de nâavoir pas Ă©tĂ© pourvue de phallus, on retrouve aussi un affect dâangoisse Freud rajoute plus tard ce complĂ©ment Ă sa thĂ©orie de la castration celle de perdre non le pĂ©nis/phallus quâelle nâa jamais eu cet autre âphallusâ inestimable qui est lâamour venant de lâobjet aimĂ© » Nasio, 1994. Lâenvie du pĂ©nis et lâangoisse de perdre lâamour dĂ©termineront chez la fille la rĂ©solution de lâ sâest donc beaucoup attardĂ© au dĂ©tail du processus Ćdipien, faisant de lâĆdipe un moment dĂ©veloppemental mais aussi un processus ayant une valeur organisatrice puisquâil participe Ă la structuration du psychisme lâĆdipe ne disparaĂźt pas, il se rĂ©sout. Ce qui signifie que les conflits sâapaisent, en particulier par le biais des identifications Ćdipiennes et de la formation du Surmoi. Pour Freud, le pĂšre nâest donc pas seulement un personnage dâun scĂ©nario rĂ©el et fantasmatique mais exerce aussi une fonction psychique il constitue lâĂ©lĂ©ment essentiel organisateur du psychisme R. Perron et M. Perron-Borelli, 1994. La prĂ©sence structurante dâun complexe dâĆdipe devient lâindice que la personnalitĂ© de lâenfant a atteint un certain degrĂ© dâorganisation V. J. MĂ€chtlinger, 1981.On ne retrouve rien chez Freud qui renvoie au pĂšre comme personne ou comme objet rĂ©el, conformĂ©ment Ă lâobjet de la psychanalyse concernant la dimension des reprĂ©sentations et du fantasme. Le pĂšre se limite pour Freud Ă une figure Ćdipienne et avant cette phase phallique-Ćdipienne il nây a pas de pĂšre pour lâenfant en tant quâagent spĂ©cifique et diffĂ©renciĂ© de la mĂšre. Le registre prĂ©Ćdipien de lâenfant appartient Ă la mĂšre, lâaccent Ă©tant mis sur une phase fusionnelle puis une dualitĂ© mĂšre/enfant, le pĂšre restant extĂ©rieur Ă ce duo. Les psychanalystes contemporains de Freud et ceux de la gĂ©nĂ©ration suivante ont peu remis en question cette façon lĂ de voir le pĂšre, dâautant plus quâelle sâarticulait parfaitement Ă la reprĂ©sentation sociale et familiale du pĂšre de lâĂ©poque. On peut dire que cette vision dâun pĂšre patriarche et extĂ©rieur au duo mĂšre/enfant de la petite enfance a Ă©tĂ© centrale pendant les deux tiers du xxe Lacan et la mĂšre la contribution de la mĂšre Ă la fonction du pĂšre Lacan propose une rĂ©flexion inĂ©dite » sur la structure des fonctions du pĂšre et leur intervention dans le psychisme humain Nasio, 1994. Dans le souci de dĂ©finir au plus prĂšs ce quâil en est de la fonction Ćdipienne sans la rĂ©duire au conflit Ćdipien imaginaire, il met de cĂŽtĂ© la reprĂ©sentation triangulaire pĂšre/mĂšre/enfant au profit du concept de mĂ©taphore paternelle » R. Chemama, 1993. Il sâagit lĂ dâune conception de la fonction du pĂšre dans le complexe dâĆdipe destinĂ©e Ă Ă©viter certains Ă©cueils thĂ©oriques rencontrĂ©s par Freud et ses successeurs, comme par exemple celui de savoir comment le pĂšre devient porteur de la loi C. ContĂ©, 1993. Lacan en fait une loi symbolique portĂ©e par le discours via le Nom-du-PĂšre, signifiant dont lâeffet symbolique renvoie Ă la fonction vouloir entrer dans les dĂ©tails de cette façon de concevoir la fonction symbolique du pĂšre comme une structure de langage permettant la structuration du sujet, nous tenterons cependant de souligner certains comprendre, il faut revenir Ă ce qui se joue au plan fantasmatique pour lâenfant dans sa relation Ă la mĂšre. La mĂšre satisfait ses besoins mais pas toujours, elle est prĂ©sente mais pas toujours⊠il y a une alternance de prĂ©sence et dâabsence, un Ă©cart par rapport au besoin, qui questionne lâenfant. Il se demande que suis-je pour elle ? » mais aussi que veut-elle ? », il repĂšre quâelle dĂ©sire autre chose que ce quâil reprĂ©sente. Comme lâĂ©crit P. Julien 1992, la rĂ©ponse vient de la mĂšre elle va signifier quelque chose du manque en elle et que lâobjet de ce manque est hors dâelle ». Et il ne sâagit pas non plus de dĂ©signer ce qui pourrait venir combler ce manque mais bien de transmettre une reprĂ©sentation dâelle-mĂȘme comme manquante. Câest en transmettant lâidĂ©e que pour elle le manque existe et quâil est reconnu comme tel, que la mĂšre amĂ©nage une place tierce entre elle et son enfant. Le phallus, câest la signification de son manque Ă elle, il renvoie Ă une place dans une structure symbolique, celle du Nom-du-PĂšre P. Julien, 1992. Ainsi le pĂšre comme Nom vient de la pĂšre rĂ©el, câest celui qui vient occuper cette place, Ă la maniĂšre dâun fauteuil libre pour reprendre la mĂ©taphore de P. Julien 1992 Il faut un fauteuil avant de sây asseoir ! ». Il peut lâoccuper Ă sa maniĂšre, et non en exĂ©cutant des tĂąches dictĂ©es par la mĂšre. Mais câest aussi lâexistence dâune conjugalitĂ© entre ce pĂšre rĂ©el et la mĂšre qui garantit le symbolique de la fonction paternelle. Le dĂ©sir de la mĂšre tournĂ© vers le pĂšre a une fonction sĂ©paratrice entre la mĂšre et lâenfant. La question Que veut la mĂšre ? » et Quâest-ce qui manque Ă la mĂšre pour quâelle soit satisfaite ? » amĂšne lâenfant du cĂŽtĂ© du pĂšre Quâest-ce que le pĂšre a ou est pour ainsi satisfaire la mĂšre ? » On voit comment les deux questions Ă©nigmatiques de la psychanalyse sont reliĂ©es Quâest-ce quâun pĂšre ? » et Que veut la femme ? ». TrĂšs tĂŽt, lâenfant est pris par ces questions dont le mĂ»rissement lâamĂšne au symbolique de la fonction du pĂšre, vers une issue structurante de lâ 1990 rĂ©sume bien la double origine de la fonction du pĂšre, du point de vue lacanien, en deux conditions pour quâelle soit opĂ©rante pour lâenfant â une condition nĂ©cessaire mais non suffisante consiste en ce que la mĂšre investisse psychiquement la place du tiers pour son enfant, quâil y ait un Ă©cart, une place tierce entre elle et lâenfant. En dâautres termes, quâelle exerce sa fonction parentale de façon croisĂ©e en rĂ©fĂ©rence Ă un autre et non de façon duelle Durif-Varembont, 1992 ;â La fonction paternelle doit ĂȘtre incarnĂ©e un homme en gĂ©nĂ©ral dĂ©signĂ© par la mĂšre le pĂšre biologique, un autre conjoint ou un substitut paternel accepte et dĂ©sire jouer un rĂŽle de pĂšre pour lâenfant, investissant lâenfant dâun amour Ă la fois narcissique et objectal dĂ©sir de paternitĂ© chez cet homme.Quant au pĂšre imaginaire, câest cette image forte et puissante que lâenfant se donne du pĂšre pour faire le poids face au dĂ©sir de la mĂšre P. Julien, 1992. Câest une façon pour lui de se protĂ©ger narcissiquement face Ă lâinsatisfaction de la mĂšre ; il dote le pĂšre de ce phallus qui manque Ă la mĂšre et ainsi se dĂ©gage de cette mission de la combler. Cependant, il va falloir Ă un moment faire le deuil de ce pĂšre idĂ©al, et les manques du pĂšre rĂ©el permettront ce la thĂ©orie lacanienne, le phallus est le signifiant du manque, câest donc ce vers quoi, sâoriente le dĂ©sir de la mĂšre dĂ©gageant ainsi lâenfant dâune captation narcissique, mais le laissant souffrant de rĂ©aliser quâil nâest pas le phallus de sa mĂšre. La reconnaissance et le dĂ©passement de cette souffrance amĂšne Ă la symbolisation de la castration dĂ©finie comme la perte de lâobjet parfaitement satisfaisant et adaptĂ© Nasio, 1994. Ainsi, dans sa façon de thĂ©oriser lâĆdipe, Lacan va plus loin que Freud sur la question de la castration lâĆdipe nâest pas seulement un conflit imaginaire mais il permet la symbolisation de la castration, qui Ă son tour permet lâentrĂ©e dans le monde en revenir au signifiant phallique, câest le signifiant du Nom-du-PĂšre qui vient sây substituer dans la parole de la mĂšre. Le Nom-du-PĂšre câest la fonction symbolique paternelle, le principe efficace de lâĆdipe R. Chemama, 1993. Ainsi, si lâon reprend les diffĂ©rents personnages du complexe dâĆdipe, le pĂšre vient trianguler la relation mĂšre/enfant et il le fait avec une portĂ©e symbolique dans la mesure oĂč ce triangle vient reprĂ©senter un autre triangle qui est le suivant phallus/mĂšre/enfant. La contribution de la mĂšre au symbolique de la fonction paternelle a Ă©tĂ© soulignĂ©e plus on peut constater combien Lacan met lâaccent sur la dimension symbolique du pĂšre, mĂȘme sâil thĂ©orise Ă©galement un pĂšre imaginaire et un pĂšre rĂ©el qui, soulignons-le, restent au service de ce pĂšre rĂ©sumĂ©, lâapport de Lacan concernant la figure du pĂšre pourrait se rĂ©sumer aux points suivants avec lâĂ©laboration du concept de pĂšre symbolique, il a bien dĂ©gagĂ© lâidĂ©e du pĂšre comme fonction psychique, qui dĂ©passe la dimension de pĂšre comme personne rĂ©elle ;le fait que cette fonction psychique ait un effet structurant vision structuraliste de la psychanalyse fait de cette figure du pĂšre un organisateur psychique J. Dor, 1998 et pas seulement un personnage fantasmatique ;la mise en Ă©vidence dâune contribution de la mĂšre Ă la fonction symbolique du que dire de la thĂ©orie du pĂšre dâaprĂšs Lacan Lâaccent mis sur la dimension symbolique de la fonction du pĂšre peut faire oublier que le pĂšre est aussi un objet pulsionnellement investi B. Brusset, 1992, pas seulement une pure abstraction signifiante. Dit autrement, câest toute lâexpĂ©rience individuelle qui est mise de cĂŽtĂ© par la conception structuraliste du pĂšre P. Malrieu, 2001.Cet accent mis sur le symbolique dĂ©rive par moments vers une sacralisation du pĂšre symbolique et de la parole de la mĂšre la place et le rĂŽle du pĂšre deviennent subordonnĂ©s au mode dâintroduction du pĂšre auprĂšs de lâenfant par la mĂšre C. Castelain-Meunier, 2001. En considĂ©rant que la parole de la mĂšre peut suffire, comme cela a pu ĂȘtre Ă©crit Ă une certaine Ă©poque A. Naouri, 1995, ne revient-on pas subtilement Ă une exclusion du pĂšre et Ă la croyance en une mĂšre toute-puissante ?Lacan conçoit la fonction du pĂšre comme immĂ©diate, dont la structure est donnĂ©e dâemblĂ©e. Nây a-t-il pas lieu de penser, avec B. Golse 2006, quâil pourrait y avoir une co-construction de la place du tiers par la mĂšre et le bĂ©bĂ© » renvoyant Ă une vision de la structure comme sâĂ©tablissant progressivement et par le biais des relations, vision sâopposant Ă celle dâune structure toujours-dĂ©jĂ -lĂ et immĂ©diatement efficiente ».Enfin, la fonction du pĂšre doit-elle se rĂ©sumer Ă lâinterdiction Ă la mĂšre de faire de son enfant un substitut phallique ? Dire que le pĂšre » castre la mĂšre de son enfant ne signifie pas ipso facto quâil nâassume que cette fonction, des fonctions de liaisons Ă©tant Ă©galement possible dans le mĂȘme temps » B. Golse, 2006.Il faut cependant reconnaĂźtre que les thĂ©orisations de Lacan ont permis, dâune part, dâorganiser les diffĂ©rents discours sur le pĂšre et constituent, dâautre part, une Ă©tape vers une comprĂ©hension plus nuancĂ©e de la fonction du pĂšre. En effet, cette conceptualisation de la question du pĂšre Ă lâaide des diffĂ©rents registres de la topographie psychique RĂ©el-Symbolique-Imaginaire R-S-I permet de mettre un peu dâordre dans les diffĂ©rents discours sur le pĂšre. La majoritĂ© des rĂ©actions passionnelles quâil y a pu avoir rĂ©sultait souvent de malentendus issus dâune confusion entre ces diffĂ©rents ces trois registres permettent de mettre en Ă©vidence combien la fonction symbolique du pĂšre nâest pas uniquement assumĂ©e par le pĂšre comme personne le pĂšre rĂ©el et sa conjugalitĂ© assumĂ©e, mais aussi par la mĂšre le Nom-du-PĂšre vĂ©hiculĂ© par son discours et permettant lâinstauration dâune place tierce et par lâenfant dans sa façon de faire le deuil dâun pĂšre idĂ©al, pĂšre imaginaire.Melanie Klein, les postkleiniens et lâenfant â LâĆdipe prĂ©coce et le fantasme des parents combinĂ©s Avec Melanie Klein 1928, on aborde le complexe dâĆdipe Ă des stades prĂ©coces du dĂ©veloppement de lâenfant par rapport Ă ce que Freud en a dit. Et surtout, lâangle qui est pris pour aborder cette Ă©tape, ce processus puisquâil sâinscrit dans le temps, est celui de lâenfant face aux parents comme couple. Avec une insistance sur ce que lâenfant vit intĂ©rieurement, consciemment et inconsciemment, face Ă ce couple le fantasme des parents le fantasme de parents combinĂ©s reprĂ©sente la version prĂ©coce du complexe dâĆdipe fantasme mettant en scĂšne la relation entre les parents dans un scĂ©nario de scĂšne primitive, pĂšre et mĂšre renvoyant aux objets internes de lâenfant imago parentaux intĂ©riorisĂ©s et non aux parents de la rĂ©alitĂ©. Rappelons combien Melanie Klein 1921-1945 fait fi des objets rĂ©els, ses constructions thĂ©oriques ne renvoyant quâĂ la scĂšne câest avec beaucoup de nuance quâelle nous permet de comprendre un aspect fondamental de lâĆdipe les sentiments dâenvie et dâexclusion que lâenfant vit face au couple parental. La situation Ćdipienne renvoie pour M. Klein Ă lâexpĂ©rience de la relation parentale intĂ©riorisĂ©e. Pour la premiĂšre fois, il est question de la relation de lâenfant Ă la relation existant entre ses parents, avec une importance tout aussi grande que la relation que lâenfant Ă©labore avec chacun de ses parents, pĂšre et mĂšre. Lâenfant rĂ©alise que ses parents ont entre eux une relation indĂ©pendante de lui. Il Ă©labore des fantasmes concernant ce quâils font ensemble, avec comme toile de fond tout le bon quâils peuvent sâĂ©changer entre eux, en dehors de lui quels que soient les registres, prĂ©gĂ©nitaux et gĂ©nitaux. Sur cette toile de fond, M. Klein met en Ă©vidence chez lâenfant des sentiments potentiellement douloureux dâenvie et dâexclusion L. J. Brown, 2002 mais aussi des sentiments de perte et de privation dont la maturation caractĂ©rise la position les perspectives kleiniennes lient de prĂšs les situations triangulaires prĂ©coces Ă des expĂ©riences de pertes chez le petit enfant. Dans les Ă©tapes dâĆdipe prĂ©coce, le vĂ©cu de perte est colorĂ© dâune exclusion douloureuse dâun couple parental perçu comme nourrissant lâun pour lâautre gratifications orales et plus tard, avec la maturation des conflits phalliques complexe dâĆdipe classique, perçu comme un couple sexuel et romantique. Le fantasme des parents combinĂ©s semble correspondre Ă une tentative chez lâenfant de mettre en forme toute lâangoisse vĂ©cue face au couple parental et Ă la relation qui unit ce couple tout en lâexcluant. Une relation quâil veut Ă la fois dĂ©truire et introduit plusieurs idĂ©es nouvelles par rapport Ă Freud dâune part la mise en Ă©vidence dâune fonction psychique de la conjugalitĂ© des parents, et non plus seulement dâune fonction psychique du pĂšre S. Freud ou dâune fonction de la mĂšre comme contribution Ă celle du pĂšre J. Lacan. Et dâautre part, idĂ©e qui va ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e par dâautres auteurs ensuite dans le sillon de la psychologie dĂ©veloppementale une remise en question de la coupure entre les temps archaĂŻques de la mĂšre et les temps Ćdipiens du pĂšre J. Le Camus, 2001, avec lâidĂ©e que le triangle pĂšre/mĂšre/enfant est prĂ©sent trĂšs prĂ©cocement comme objet interne pour lâenfant dans son dĂ©veloppement. Ce serait dans la deuxiĂšme partie de la premiĂšre annĂ©e que lâenfant entrerait dans un univers triangulĂ© et que ces expĂ©riences de triangulation seraient intĂ©riorisĂ©es L. J. Brown, 2002, de lĂ le terme dâĆdipe prĂ©coce. PrĂ©mices des thĂ©ories qui seront Ă©laborĂ©es plus tard sur les triangulations prĂ©coces.â Lâutilisation psychique du pĂšre par lâenfant Les auteurs postkleiniens comme D. Meltzer I. Krymko-Bleton, 1990, en prĂ©cisant lâutilisation que lâenfant fait de son pĂšre au plan psychique pour construire son appareil psychique, mettent en Ă©vidence combien lâenfant nâest pas seulement en position de subir une situation triangulĂ©e avec son cortĂšge de sentiments de perte, de privation et dâexclusion. Il est en partie actif dans ce triangle par la possibilitĂ© quâil a dâĂȘtre acteur dans la construction de son fonctionnement effet, dans le contexte de la relation Ă la mĂšre, lâenfant projette sur le pĂšre les aspects angoissants de la relation mĂšre/enfant, ce qui les protĂšge tous deux dâun torrent dâidentification projective rĂ©ciproque. En prenant sur lui la haine et lâangoisse de lâenfant, le pĂšre est le protecteur de la relation mĂšre/enfant on retrouve ici la fonction de liaison et de rĂ©paration dĂ©crite par B. Golse 2006 et qui sâexercerait par le pĂšre dans le mĂȘme temps quâune fonction de lâacceptation par lâenfant de la rĂ©alitĂ© du pĂšre et du couple Ćdipien au moment du dĂ©ploiement de la position dĂ©pressive lui permet la crĂ©ation dâun espace mental en sâĂ©tayant sur un troisiĂšme espace dans lequel la pensĂ©e et la symbolisation peuvent se dĂ©velopper. Le couple intĂ©riorisĂ© peut avoir une valence positive ou nĂ©gative aimant et crĂ©atif ou bien hostile ou rejetant R. Britton, 1989, ce qui ne donnera pas les mĂȘmes capacitĂ©s rĂ©flĂ©chissantes au sein de lâappareil le mĂȘme ordre dâidĂ©e, L. J. Brown 2002 souligne ce que lâon peut considĂ©rer comme les prĂ©mices dâune vision systĂ©mique de lâespace tiers lorsque la relation dyadique Ă la mĂšre est bonne, elle produit un tiers bienveillant ; lorsquâelle est mauvaise, elle produit un tiers perturbateur voire persĂ©cuteur. Le fait que le tiers construit soit bon ou mauvais ne dĂ©pend donc pas seulement du pĂšre, objet rĂ©el ou objet interne la qualitĂ© de la relation mĂšre/enfant joue un rĂŽle significatif. On ne peut manquer de relever, chez les postkleiniens, la place centrale de la relation mĂšre/enfant dans la construction du tiers, ce qui pourrait se rapprocher de lâidĂ©e dĂ©veloppĂ©e par Lacan dâune contribution maternelle essentielle Ă lâinstauration de cet espace sur cette derniĂšre idĂ©e que lâon peut se permettre de briĂšvement citer D. W. Winnicott 1957 puisquâil va dans le sens de cette conception du tiers Ă©mergeant du lien Ă la mĂšre tout en introduisant lâidĂ©e dâun pĂšre prĂ©sent dans la pensĂ©e de la mĂšre [âŠ] et il faut Ă©galement prendre en considĂ©ration bien des choses qui ont affaire avec lâimage du pĂšre et son destin dans la rĂ©alitĂ© intĂ©rieure de la mĂšre ». Cependant, mĂȘme si D. W. Winnicott est lâun des premiers Ă parler de la spĂ©cificitĂ© du pĂšre dans ses fonctions auprĂšs de lâenfant, il le maintient dans une position satellite par rapport Ă celle de la mĂšre dans la relation pĂšre/enfant, la mĂ©diatisation par la mĂšre reste psychanalystes contemporains et les triangulations prĂ©coces le pĂšre dans la pensĂ©e de la mĂšre Les thĂ©ories kleiniennes et postkleiniennes nous ont permis de tourner notre regard du cĂŽtĂ© du point de vue de lâenfant concernant la question du pĂšre. Et lâon voit comment la relation mĂšre/enfant reste toujours prĂ©sente en filigrane elle sert de contexte Ă la relation pĂšre/ ce chemin vers le point de vue de lâenfant, nous trouvons important dâĂ©voquer les diffĂ©rents auteurs qui ont parlĂ© de triangulations prĂ©coces parce que, comme lâĂ©crit B. Golse 2001, avant dâavoir accĂšs Ă son pĂšre comme objet global, le bĂ©bĂ© va ĂȘtre confrontĂ© Ă une tiercĂ©itĂ© beaucoup plus partielle ». Les thĂ©ories sur les triangulations prĂ©coces renvoient Ă ces tiercĂ©itĂ©s prĂ©coces » B. Golse, 2001 en rappelant que la rencontre pĂšre/enfant se prĂ©pare dâabord dans la tĂȘte de la avec la censure de lâamante », D. Braunschweig et M. Fain 1975 soulignent le mouvement de la mĂšre qui rĂ©investit libidinalement le pĂšre aprĂšs lâavĂšnement du bĂ©bĂ© ce faisant, elle situe un ailleurs pour lâenfant, qui jouera un rĂŽle essentiel pour lâĆdipe de celui-ci. Du cĂŽtĂ© de la mĂšre, le pĂšre comme amant protĂšge lâenfant dâune captation exclusive et instaure un processus de distanciation. Du cĂŽtĂ© de lâenfant, câest le moment crucial dont parle R. Diatkine 1994 quand, Ă propos de sa mĂšre absente, le bĂ©bĂ© devient capable de penser que si elle nâest pas lĂ , câest quâelle est ailleurs » B. Golse, 2006.On retrouve cette idĂ©e chez A. Green 1990, mais de façon plus gĂ©nĂ©rale, avec le concept de lâautre de lâobjet » dans sa thĂ©orie de la triangulation gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă tiers substituable il y a dans lâobjet autre chose que lui-mĂȘme comme sujet. De ce fait, ĂȘtre en lien avec lâobjet câest aussi ĂȘtre en lien avec dâautres objets liĂ©s Ă cet objet, qui se retrouvent donc en position de R. Perron et M. Perron-Borelli 1994 Ă©voquent la rĂ©interprĂ©tation de lâangoisse de lâĂ©tranger par C. Leguen comme un autre exemple de triangulation prĂ©coce. LâĂ©tranger est ce non mĂšre qui cause lâabsence et la perte de la mĂšre LâĂ©tranger devient la cause de lâinsatisfaction et de la frustration et de ce fait mĂȘme dĂ©signe la mĂšre comme objet du dĂ©sir ».Soulignons Ă propos de ces triangulations prĂ©coces que le tiers nâest pas constamment dans un rĂŽle de sĂ©parateur il a une oscillation entre des aspects de tiers sĂ©parateur et de tiers rĂ©parateur. Classiquement dĂ©crit dans ses fonctions de diffĂ©rentiateur face Ă la dyade mĂšre/enfant, le pĂšre a Ă©galement et de façon concomitante des fonctions de protection, de liaison et de rĂ©paration face Ă cette mĂȘme dyade B. Golse, 2006. La triangulation, prĂ©sente trĂšs prĂ©cocement, est conceptualisĂ©e par cet auteur comme la co-construction de la dyade mĂšre/enfant dâ un espace tiers Ă vocation paternelle ». Un espace tiers ouvrant la porte Ă toute sorte de tiers, dont le pĂšre qui aura la tĂąche de se signifier comme tiers le registre des triangulations prĂ©coces nous situe en deçà de lâĆdipe avec la question de ses origines et de ses fondements, il faut cependant faire un pas de cĂŽtĂ© par rapport Ă une conception sĂ©quentielle dans le temps faisant succĂ©der aux relations dyadiques, les relations triangulĂ©es. En effet, chacune de ces thĂ©ories amĂšne lâidĂ©e que, dans le mĂȘme temps oĂč la relation Ă deux se construit, le tiers est dĂ©jĂ prĂ©sent. Alors, face Ă cette question dont la formulation apparaĂźt maintenant dĂ©modĂ©e comment vient-on Ă ĂȘtre deux pour ensuite ĂȘtre trois ? » R. Perron et M. Perron-Borelli, 1994, il faut probablement sortir dâune logique linĂ©aire, Ă la fois dans le temps mais aussi par rapport aux personnages impliquĂ©s pĂšre, mĂšre et bĂ©bĂ©.Pour finir ce chapitre qui propose quâil faut dâabord se pencher sur la psychĂ© maternelle pour y dĂ©couvrir les prĂ©curseurs du pĂšre idĂ©e quâil faudra confronter Ă celle des recherches empiriques prĂŽnant lâexistence de prĂ©curseurs interactionnels chez le bĂ©bĂ©, mĂȘme ĂągĂ© de 1 mois, nous souhaiterions ouvrir sur deux points â Que la mĂšre ait le pĂšre en tĂȘte câest une chose, reste Ă savoir comment » B. Golse, 2001. Il faut alors, dans un deuxiĂšme temps, se demander de quelle façon sâamĂ©nagent reprĂ©sentations du pĂšre et place pour le pĂšre chez la mĂšre par-delĂ la question de la prĂ©sence/absence de prĂ©curseurs chez la mĂšre, il y a la question de la nature et de la qualitĂ© de ces prĂ©curseurs.â Par ailleurs, nây a-t-il pas aussi du cĂŽtĂ© de lâenfant des prĂ©curseurs permettant au pĂšre de venir progressivement sâinscrire dans lâunivers de son enfant ? Compte tenu de lâimmaturitĂ© du psychisme du bĂ©bĂ©, ces prĂ©curseurs ne sont pas du cĂŽtĂ© des reprĂ©sentations qui viendront plus tard dans le dĂ©veloppement, mais du cĂŽtĂ© du comportement et plus prĂ©cisĂ©ment du cĂŽtĂ© de lâinteraction. Ainsi, et nous le verrons plus en dĂ©tail dans la derniĂšre partie de cet article recherches empiriques sur les triangulations interactionnelles, les capacitĂ©s prĂ©coces du bĂ©bĂ© dĂšs les premiers mois de vie Ă Ă©tablir des interactions triadiques sont Ă comprendre comme des prĂ©curseurs du tiers puis plus spĂ©cifiquement du ayant alors une partition Ă jouer pour sâacheminer vers le scĂ©nario de lâ psychanalyse dĂ©veloppementale et lâĂ©laboration des fonctions prĂ©Ćdipiennes du pĂšre â Le dĂ©bat concernant lâobservation directe et la psychanalyse Nous voulons aborder ici tout un ensemble de thĂ©ories qui se sont essentiellement dĂ©veloppĂ©es dans le monde anglo-saxon Ătats-Unis et Angleterre et qui apportent une contribution significative en ce qui concerne les fonctions du pĂšre, en particulier Ă la pĂ©riode prĂ©Ćdipienne. Il sâagit de la psychanalyse dĂ©veloppementale qui se dĂ©finit comme un courant psychanalytique et non psychologique qui, avec les donnĂ©es issues de consultations cliniques avec les enfants et le matĂ©riel issu de cures dâadultes permettant une reconstruction de lâenfant bĂ©bĂ© reconstruit, a intĂ©grĂ© des donnĂ©es provenant de lâobservation directe dâenfants prĂ©verbaux bĂ©bĂ© rĂ©el.Nous nâentrerons pas en dĂ©tail dans le dĂ©bat qui a fait rage et qui a connu des Ă©pisodes successifs concernant la valeur et la rigueur des donnĂ©es issues de lâobservation versus la valeur et la rigueur des donnĂ©es issues de la clinique psychanalytique adulte. Il reprend celui qui a eu lieu en son temps sur la psychanalyse dâenfants et qui questionnait si les productions non verbales de lâenfant telles que les jeux et les dessins pouvaient ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme du matĂ©riel interprĂ©table B. Cramer, 1979.Quelques points dâargumentation apportĂ©s par A. Green P. Chaussecourte, 2006 dans ce dĂ©bat mĂ©ritent tout de mĂȘme dâĂȘtre rapportĂ©s afin dâenrichir notre rĂ©flexion sur le dialogue que nous cherchons Ă installer entre ces diffĂ©rents champs thĂ©oriques. Ces points peuvent nous servir de balises dans lâidĂ©e dâun cadre Ă installer pour se permettre des ponts interdisciplinaires », des passerelles Ă©pistĂ©mologiques » J. Le Camus, 2001. Ainsi peut-ĂȘtre faut-il effectivement garder en mĂ©moire que lâobservateur avec son univers psychique conscient et inconscient a un impact sur lâobservation elle-mĂȘme. Câest ce que lâobservation psychanalytique avec la mĂ©thode dâEsther Bick 1964 tente dâencadrer tout en lâutilisant, Ă la diffĂ©rence de lâobservation expĂ©rimentale se situant plus dans une dĂ©marche de recherche de preuves. Cette logique de recherche de preuves constitue une forme dâimpasse car effectivement, comment faire la diffĂ©rence entre les observations et les spĂ©culations sur les processus internes V. J. MĂ€chtilinger, 1981, entre lâobservation et la construction fantasmatique du chercheur face aux interactions mĂšre/bĂ©bĂ© par exemple A. Green, 1992 ? Enfin, Green nous met en garde contre le pouvoir de sĂ©duction du modĂšle de lâenfant comme voie dâinformation en opposition avec le modĂšle du rĂȘve, de la psychanalyse vĂ©hiculant lâillusion de remonter le temps en deçà de la remĂ©moration et de saisir lâinconscient Ă lâĂ©tat brut, le plus infantile Ă©tant identifiĂ© au plus inconscient » P. Chaussecourte, 2006.Toujours est-il que, quels que soient le saut Ă©pistĂ©mologique que cela suppose et lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des donnĂ©es Ă laquelle il faut faire face, nous pensons comme Y. Gauthier 1991 que, non seulement on ne peut pas ignorer les travaux de nature interactionnelle et expĂ©rimentale mais quâen plus, ils ne sâopposent pas aux hypothĂšses psychanalytiques basĂ©es sur la reconstruction Les observations viennent confirmer certaines intuitions et hypothĂšses devenues essentielles Ă la thĂ©orie psychanalytique. »Enfin, R. Prat P. Chaussecourte, 2006 nous rappelle comment Freud lui-mĂȘme cherchait une validation directe par lâobservation de ses hypothĂšses sur la sexualitĂ© infantile il demandait Ă ses disciples dâobserver les enfants de leur entourage On est aujourdâhui obligatoirement plus modeste et, plus que de dĂ©monstration, il me semble que lâon peut parler dâillustration. Mais lâĂ©tayage sur des observations directes semble toujours une nĂ©cessitĂ©. Ainsi on peut dire que la psychanalyse se forge dans une dialectique permanente entre ses propositions thĂ©oriques et ses donnĂ©es observables, quâelles soient directes ou indirectes dans lâabord thĂ©rapeutique. » Pour R. Prat, mĂȘme sâils les comportements nâont pas pour lâenfant une valeur symbolique, dans le sens cognitif du terme, ils sont nĂ©anmoins considĂ©rĂ©s comme porteur de sens, signes apparents de mouvements pulsionnels inconscients et dâangoisses primitives et, en ce sens, interprĂ©tables conformĂ©ment Ă la mĂ©thode psychanalytique ». Ce qui rejoint la question de B. Cramer 1979 Quelle ouverture vers lâinconscient peut amener la lecture du comportement ? Ȉ lâimage du dĂ©bat bĂ©bĂ© rĂ©el/bĂ©bĂ© reconstruit, nous avons lâĂ©quivalent du cĂŽtĂ© du pĂšre pĂšre rĂ©el/pĂšre reconstruit B. Golse, 2006. Câest-Ă -dire un pĂšre observĂ© dans ses interactions avec son enfant et un pĂšre reconstruit Ă partir du matĂ©riel de cure analytique dâadulte reconstruction du pĂšre Ă partir des reprĂ©sentations que lâenfant que nous avons Ă©tĂ© sâest forgĂ©.â Les fonctions prĂ©Ćdipiennes du pĂšre dans la conception dâun pĂšre mĂ©diatisĂ© par la mĂšre Les psychanalystes qui travaillent avec les enfants, du fait quâils aient accĂšs dans leur pratique Ă la fois au pĂšre rĂ©el et au pĂšre fantasmatique, sont moins enclins Ă soutenir cette vision unifocale dâun pĂšre punitif, effrayant et castrateur correspondant aux aspects fantasmatiques du pĂšre Ćdipien V. J. MĂ€chtilinger, 1981. Câest dâailleurs par des psychanalystes dâenfants que la voie de lâenrichissement mutuel de la psychanalyse et de lâobservation directe de jeunes enfants a Ă©tĂ© initiĂ©e A. Freud, R. Spitz et J. Bowlby Y. Gauthier, 1991.Ainsi, des analystes comme M. Mahler et E. Abelin S. J. Liebman et S. C. Abell, 2000 attirent lâattention sur lâimportance de la relation prĂ©coce pĂšre/enfant. Le pĂšre est alors conceptualisĂ© comme un facilitateur du processus de sĂ©paration-individuation qui se dĂ©roule au sein de la relation mĂšre/enfant. La position dâextĂ©rioritĂ© du pĂšre par rapport Ă la dyade mĂšre/enfant permettrait Ă lâenfant de vivre la relation Ă son pĂšre comme non-ambivalente mais aussi soutenante car sâoffrant comme une alternative face au monde symbiotique de la mĂšre, prĂ©sentant plus de risque dâengloutissement et de rĂ©gression. Le pĂšre constituerait la preuve vivante quâil est possible dâavoir une relation dâintimitĂ© avec la mĂšre tout en prĂ©servant sa propre autonomie. ReprĂ©sentant du monde extĂ©rieur M. Mahler, 1955, reprĂ©sentant non mĂšre E. L. Abelin, 1975, chevalier Ă lâarmure miroitante a knight in shining miror », M. Mahler, 1971, câest un pĂšre protecteur et facilitateur qui nous est dĂ©crit lĂ , loin du pĂšre freudien interdicteur et castrateur. Un pĂšre qui est dĂ©crit comme prenant Ă©galement soin de lâenfant en rĂ©pondant aux besoins pulsionnels de la mĂšre et en rĂ©duisant lâanxiĂ©tĂ© maternelle S. J. Liebman et S. C. Abell, 2000. On retrouve ici le pĂšre thĂ©orisĂ© par D. W. Winnicott 1974, servant de contenant Ă la dyade mĂšre/enfant en se proposant comme contenant, support et objet de gratification pour la mĂšre. On retrouve aussi ce que B. Golse 2006 dĂ©crit de la fonction paternelle de liaison et de protection du lien mĂšre/ il y a plus que servir la construction et la bonne Ă©volution du lien mĂšre/enfant dans le mandat prĂ©Ćdipien du pĂšre. La psychanalyse dĂ©veloppementale souligne pour la premiĂšre fois les apports spĂ©cifiques du pĂšre câest lĂ sa part, dâautres auteurs de ce mĂȘme courant ont dĂ©crit de façon plus intrapsychique cette fonction soutenante du pĂšre pour lâenfant et ont ainsi mis en Ă©vidence son rĂŽle fondamental dans la construction et lâorganisation du Moi de lâenfant. Ainsi pour H. Loewald 1951, le pĂšre joue un rĂŽle important dans le dĂ©veloppement du Moi en reprĂ©sentant le principe de rĂ©alitĂ© il soutient un travail dâorganisation, de diffĂ©renciation et dâintĂ©gration pour que lâenfant puisse se libĂ©rer de la mĂšre. S. I. Greenspan 1982 dĂ©crit le pĂšre comme celui qui facilite la formation prĂ©coce de la personnalitĂ© stabilisation du Moi par lâĂ©preuve de rĂ©alitĂ©, stabilisation de lâhumeur, diffĂ©renciation soi/objet, rĂ©gulation de lâimpulsivitĂ© et dĂ©veloppement de la part, le pĂšre est Ă©galement dĂ©crit comme celui qui contribue Ă lâĂ©tablissement de lâidentitĂ© de genre de lâenfant et au contrĂŽle des pulsions dans le sens dâune autorĂ©gulation Ă©motionnelle. Du cĂŽtĂ© du pĂšre approuver et renforcer les dĂ©monstrations de comportement masculin de son garçon, avoir fiertĂ© et plaisir Ă les constater P. Blos, 1984 permet Ă lâenfant de se construire comme garçon, en mĂȘme temps que du cĂŽtĂ© de lâenfant il y a un travail dâidentification au dĂ©sir du pĂšre pour la mĂšre E. L. Abelin, 1975 There must be an I, like him, wanting her », intĂ©riorisation dâune situation triangulaire.M. Herzog 1982, 1985 fait parti des auteurs qui se sont employĂ©s Ă faire la dĂ©monstration du rĂŽle du pĂšre dans la modulation de lâagressivitĂ© au sens dâune capacitĂ© du Moi Ă gĂ©rer et contrĂŽler les pulsions et affects agressifs. Le pĂšre est mĂȘme dĂ©crit par dâautres auteurs comme une zone tampon buffer zone, emotionnal buffer oĂč lâagressivitĂ© primaire pourrait ĂȘtre rĂ©expĂ©rimentĂ©e plus librement, dans la mesure oĂč le pĂšre offre Ă lâenfant un espace neutre dans lequel la rage explosive peut-ĂȘtre montrĂ©e avec moins de crainte de reprĂ©sailles que dans le cadre de la relation Ă la mĂšre, par nature plus symbiotique S. J. Liebman et S. C. Abell, 2000. Enfin, le lien conjugal des parents fonctionnerait comme un bouclier protecteur » J. M. Herzog, 1982 Ă lâĂ©gard de lâenfant, ainsi protĂ©gĂ© des affects du monde adulte normalement destinĂ©s au terme de ce chapitre, nous comprenons deux choses qui semblent contradictoires mais qui probablement constituent un paradoxe, Ă entendre comme paradoxe crĂ©atif. Dâune part, aussi progressiste soit-il, le courant de pensĂ©e psychanalytique conçoit un pĂšre qui reste trĂšs mĂ©diatisĂ© par la mĂšre dans son rapport Ă lâenfant. Et dâautre part, nous comprenons que câest cette position dâextĂ©rioritĂ© du pĂšre qui confĂšre Ă celui-ci des fonctions importantes pour lâenfant du point de vue de son dĂ©veloppement et diffĂ©rentes de celles quâoffre la mĂšre. Cette pĂ©riphĂ©rie ne doit donc pas se calculer en termes de perte mais comme permettant une diffĂ©rence et une complĂ©mentaritĂ© qui ne seraient pas possibles autrement câest bien parce que le pĂšre est extĂ©rieur quâil peut offrir Ă lâenfant un champ relationnel diffĂ©rent par nature que celui de la mĂšre, et dans lequel il peut y exercer des fonctions complĂ©mentaires Ă celles de la mĂšre mais aussi des fonctions paternelles spĂ©cifiques on retrouve ces idĂ©es dans les dĂ©couvertes de la psychologie du dĂ©veloppement.â Du risque a-pulsionnel au risque sur-pulsionnel, ou comment concilier les deux visions ? Avant de passer Ă la psychologie expĂ©rimentale, Ă la suite de tout ce que nous venons dâexposer concernant la psychanalyse dĂ©veloppementale essentiellement anglo-saxonne, nous aimerions faire une place Ă la psychanalyse amĂ©ricaine Ătats-Unis, non pas dans lâidĂ©e dâen faire un exposĂ© de ses diffĂ©rents courants, mais afin dâen souligner ce quâelle a de diffĂ©rent et de spĂ©cifique sur la question de lâĆdipe et des triangulations, par rapport Ă la psychanalyse europĂ©enne premier lieu, L. J. Brown 2002 Ă©voque combien la psychanalyse amĂ©ricaine peut ĂȘtre extrĂȘmement conservatrice dans sa façon de concevoir le complexe dâĆdipe, câest-Ă -dire trĂšs attachĂ©e Ă la vision de Freud. En particulier en ce qui concerne la conceptualisation sĂ©quentielle du dĂ©veloppement des relations triadiques survenant dans le temps et de façon bien dĂ©marquĂ©e, Ă la suite des relations dyadiques. Ce qui a des consĂ©quences sur la façon de concevoir la psychopathologie et sur la façon de la traiter. Ainsi, les pathologies les plus lourdes seraient du ressort du monde des relations dyadiques et les considĂ©rations triangulĂ©es nâauraient pas lieu dâĂȘtre Ă©voquĂ©es, tant dans la comprĂ©hension de ces pathologies que dans le traitement de celles-ci. Ce qui est discutable L. J. Brown, 2002 ; J. Cournut, 1997. Lâaccent privilĂ©giĂ© sur la relation primaire Ă la mĂšre est alors justifiĂ© par le fait que la situation Ćdipienne et son cortĂšge dâenjeux ne surviennent que tardivement dans le dĂ©veloppement de lâenfant et ne seraient donc que des avatars de la relation premiĂšre Ă la mĂšre. J. Cournut 1997 met en garde contre cette dĂ©rive, quâil Ă©voque comme classique chez les anglo-saxons dans cette mise Ă lâĂ©cart des conflits Ćdipiens [et il rappelle quâil peut y avoir entre lâanalyste et lâanalysant une complicitĂ© pour lâesquive de lâĆdipe et de la castration », un dĂ©ni inconscient partagĂ© »], câest de la sexualitĂ© dont on se dĂ©barrasse conceptuellement pour montrer que le meilleur des mondes, câest celui qui est sans pulsion ». Il dĂ©nonce Ă©galement la fascination quâil y a chez tous les thĂ©rapeutes par ce qui est du ressort du primaire et de lâ ailleurs, nous remarquons que sâil y a chez les anglo-saxons une tendance gĂ©nĂ©rale Ă mettre lâaccent sur la relation dyadique et Ă penser la clinique prĂ©fĂ©rentiellement en termes de dĂ©ficit et dâenjeux narcissiques, il y a semble-t-il chez les psychanalystes français une grille de lecture systĂ©matiquement Ćdipienne et conflictuelle J. Cournut 1997 parle dâ oreilles franco-Ćdipiennes ». On aurait envie de croire Ă un impact de la culture sociale et familiale sur la pensĂ©e les europĂ©ens se montrant trĂšs axĂ©s sur les structures familiales et hiĂ©rarchiques avec leurs sĂ©rie de rĂšgles et de conventions lâaccent sur les interdits appartenant Ă une logique Ćdipienne et les amĂ©ricains relevant dâune sociĂ©tĂ© prĂŽnant plus librement lâautonomie et la rĂ©alisation de lâindividu lâaccent sur le soi appartenant Ă une logique plus narcissique. ne pensons pas quâil faille opposer les deux tendances mais, bien saisir quâil peut sâagir de visions diffĂ©rentes dont la complĂ©mentaritĂ© pourrait ĂȘtre envisagĂ©e ; lâĂ©cueil rĂ©sidant alors probablement dans lâĂ©viction dâune vision au profit de lâ pouvons alors terminer sur ces idĂ©es que nous allons retrouver plus loin la triangulation câest aussi la construction et lâinclusion Ă cĂŽtĂ© de lâexclusion T. Vaughn Heineman, 2004, et un pĂšre a aussi des fonctions de rĂ©paration et de liaison Ă cĂŽtĂ© de ses fonctions de sĂ©paration. B. Golse 2006, comme nous lâavons vu prĂ©cĂ©demment, lâexprime bien Que le pĂšre ait des fonctions de sĂ©paration et dâinterdiction ne lâempĂȘche pas dâavoir, dans le mĂȘme temps nous qui soulignons, des fonctions de liaison. »Retenons que, de Freud aux thĂ©ories psychanalytiques contemporaines, la psychanalyse a proposĂ© au fil du temps des thĂ©ories en Ă©volution concernant le pĂšre et ses fonctions, et ceci en lien avec lâĂ©volution des configurations et des pratiques familiales et en lien avec lâĂ©volution de la reprĂ©sentation sociale du pĂšre. Ainsi le pĂšre nâa plus seulement une fonction de sĂ©paration et de diffĂ©renciation face Ă la dyade mĂšre/enfant mais il a aussi des fonctions de liaison et de rĂ©paration. Par ailleurs, ces fonctions ne sont plus conceptualisĂ©es comme sĂ©quentielles dans le temps mais sont vues comme agissant on peut dire que la psychanalyse, mĂȘme la plus contemporaine, nous propose une reprĂ©sentation du pĂšre qui garde une position dâextĂ©rioritĂ© par rapport Ă la dyade mĂšre/enfant. Ce qui nous paraĂźt cohĂ©rent avec lâimportance accordĂ©e Ă cette relation primaire et premiĂšre qui est celle de lâenfant avec sa mĂšre, et avec lâidĂ©e que le tiers se construit dâabord psychiquement et relationnellement au sein de cette dyade. Ceci Ă©tant dit, il nous paraĂźt nĂ©cessaire de souligner que cette façon dâattribuer au pĂšre une position dâextĂ©rioritĂ© nâempĂȘche pas de reconnaĂźtre la part du pĂšre dans le dĂ©veloppement psychique et relationnel de lâenfant et surtout que câest cette position dâextĂ©rioritĂ© qui semble permettre au pĂšre dâavoir, pour son enfant, des fonctions diffĂ©rentes et complĂ©mentaires Ă celles de la allons voir toutefois que, pour la psychologie du dĂ©veloppement, la spĂ©cificitĂ© des fonctions du pĂšre ainsi que la dimension de complĂ©mentaritĂ© par rapport aux fonctions de la mĂšre ne sont pas du tout expliquĂ©es de la mĂȘme façon. Puisant son matĂ©riel de rĂ©flexion, non pas dans la clinique mais dans lâexpĂ©rimentation scientifique, elle nous amĂšne du cĂŽtĂ© dâun pĂšre moins pĂ©riphĂ©rique, moins dĂ©fini en fonction de la dyade mĂšre/enfant un pĂšre qui est dĂ©crit dans sa relation directe Ă lâenfant et dans sa prĂ©sence directe Ă lâ pĂšre du quotidien de la psychologie du dĂ©veloppement le pĂšre et sa rĂ©alitĂ© Naissance et Ă©volution du champ de recherche sur le pĂšre â Question de diffĂ©rence de cadre entre la psychanalyse et la psychologie du dĂ©veloppement La vision globale et historique de J. Le Camus 1997 sur lâensemble des recherches expĂ©rimentales qui ont Ă©tĂ© faites sur le pĂšre, des annĂ©es 1950 jusquâĂ ce jour, nous permet de comprendre, tel que nous lâavons soulignĂ© au dĂ©but de cet article, combien celles-ci sont tributaires de la reprĂ©sentation sociale du pĂšre Ă un moment donnĂ© de lâhistoire, notamment dans la façon mĂȘme de concevoir la mĂ©thodologie. LâĂ©volution dans le temps des reprĂ©sentations du pĂšre amenant des transformations au niveau des pratiques des façon de retracer lâĂ©volution des paradigmes et des mĂ©thodes de recherche nous est apparue comme trĂšs prĂ©cieuse dans ce quâelle permet de comprendre et dâorganiser la multiplicitĂ© des discours et des thĂ©ories qui existent Ă propos du pĂšre. Ce qui, dans un deuxiĂšme temps, permet dâenvisager que par-delĂ la diffĂ©rence des univers conceptuels, par-delĂ les diffĂ©rences Ă©pistĂ©mologiques, il y aurait des passerelles Ă©pistĂ©mologiques » J. Le Camus, 2001 possibles Ă Ă©tablir, une fois tracĂ©es les limites du rapprochement des disciplines ». Il sâagirait en somme de dĂ©passer le clivage entre le champ psychanalytique et le champ de la psychologie du dans ce paradoxe qui consiste Ă faire dialoguer deux disciplines, psychanalyse et psychologie du dĂ©veloppement, en commençant par tracer leurs diffĂ©rences radicales, nous pourrions souligner les diffĂ©rences qui existent dans leur façon de se poser des questions Ă propos du effet, alors que la psychanalyse se pencherait sur Quâest-ce quâun pĂšre ? », J. Le Camus 2001 dĂ©finit la position de la psychologie du dĂ©veloppement comme sâinterrogeant sur le pĂšre de la façon suivante Ă quoi sert un pĂšre, ici et maintenant ? » Il ne sâagit pas de sâintĂ©resser Ă la paternitĂ© comme principe universel ou transculturel, ou dans son aspect symbolique, mais de se pencher sur le pĂšre Ă©vĂ©nementiel, tĂ©moin et acteur de la vie quotidienne, partenaire habituel de lâenfant au sein de la famille ».Un autre point important est soulignĂ© par cet auteur ces Ă©tudes expĂ©rimentales se situent en dehors dâun contexte clinique qui par dĂ©finition suppose de comprendre, prĂ©venir ou rĂ©parer. LĂ il sâagit dâobserver des pĂšres et des relations pĂšre/enfant dans un contexte normatif et de rechercher les effets positifs de la prĂ©sence du pĂšre plutĂŽt que de chercher Ă comprendre les effets nĂ©gatifs de son absence et dâen dĂ©duire ses fonctions. On est au cĆur du dĂ©bat pĂšre-rĂ©el / C. Zaouche-Gaudron 2001 propose une façon de dĂ©passer le dĂ©bat rĂŽle/fonction qui oppose psychanalyse et psychologie du dĂ©veloppement, en considĂ©rant plus leur finalitĂ© que leur dĂ©finition. Ainsi, le rĂŽle serait modifiable et du cĂŽtĂ© du conjoncturel car socialement dĂ©fini et soumis aux changements sociaux et culturels. Il renverrait Ă ce que font pĂšre et mĂšre au quotidien, et ce quâils se reprĂ©sentent quâils font le rĂŽle est donc du cĂŽtĂ© de lâadulte. La fonction, quant Ă elle, est Ă concevoir du cĂŽtĂ© de lâenfant, dans ce quâelle lui apporte pour le soutenir et lâaider Ă se structurer [âŠ] Câest alors du point de vue de la construction psychologique de lâenfant que sont envisagĂ©es les fonctions du pĂšre et de la mĂšre ».â Le fil rouge de lâhistoire comme principe organisateur du pĂšre Ă effet diffĂ©rĂ© au pĂšre diffĂ©renciĂ©, questions et dispositifs de recherche La premiĂšre pĂ©riode des annĂ©es 1950 au dĂ©but des annĂ©es 1970 renvoie Ă ce que J. Le Camus 1997 appelle le pĂšre Ă effet diffĂ©rĂ© » le pĂšre est envisagĂ© comme intervenant tardivement et ceci dans une fonction dâautoritĂ©, dans un deuxiĂšme temps par rapport Ă la mĂšre prĂ©sente dâemblĂ©e dans une fonction de sollicitude. Cette dichotomie des fonctions renvoie Ă une dichotomie des phases dans le dĂ©veloppement de lâenfant lâĂąge de la mĂšre puis lâĂąge du pĂšre J. Le Camus, 1997.Dans cette perspective, les fonctions du pĂšre concernent la structuration de la personnalitĂ© de lâenfant et de lâadolescent, domaine des capacitĂ©s Ă Ă©mergence tardive. Ces fonctions sont considĂ©rĂ©es comme aussi importantes que celles de la mĂšre et non interchangeables. Les Ă©tudes sur le pĂšre mettent lâaccent sur les effets de la carence et de la dĂ©ficience dâautoritĂ© la mĂ©taphore alimentaire appliquĂ©e Ă lâabsence des soins maternels carence affective, Spitz et Bowlby est alors dĂ©placĂ©e vers lâabsence dâapport paternel. Lâaliment psychologique quâapporte le pĂšre, câest donc lâautoritĂ© » J. Le Camus, 1997. Par ailleurs, lâaction du pĂšre est envisagĂ©e comme une action de type indirect puisquâelle passe par la mĂ©diation de la mĂšre non seulement lâenfant est dĂ©crit dans une symbiose affective avec la mĂšre peu permĂ©able Ă lâinfluence directe du pĂšre », mais le rĂŽle du pĂšre serait de soutenir la pĂ©riodes qui vont suivre vont se dĂ©marquer de ces points de vue maintenant dĂ©passĂ©s les effets directs du pĂšre sur lâenfant sont clairement envisagĂ©s et ceci sur lâensemble de son dĂ©veloppement pas seulement sur sa structuration psycho-affective.La deuxiĂšme pĂ©riode deuxiĂšme partie des annĂ©es 1970 jusquâaux annĂ©es 1985 est marquĂ©e par de grands changements sociaux et familiaux amenant une implication accrue des pĂšres le pĂšre impliquĂ©. Il sâoccupe de son bĂ©bĂ©, partage les soins de base, reconnaĂźt sa fibre maternelle » sans craindre pour sa virilitĂ©. Câest un pĂšre physiquement et affectivement prĂ©sent mais aussi largement semblable Ă la mĂšre. Sa spĂ©cificitĂ© est pressentie mais on ne dit pas sur quoi porte sa spĂ©cificitĂ©, ni surtout comment elle agit » J. Le Camus, 1997.Dans un premier temps, les recherches ont pour stratĂ©gies de comparer les effets de la prĂ©sence/absence du pĂšre sur le dĂ©veloppement cognitif et socio-Ă©motionnel de lâenfant dans la mesure oĂč les prĂ©occupations sont centrĂ©es sur le constat des manques liĂ©s Ă lâabsence de pĂšre paradigme 1 schĂ©ma expĂ©rimental = opposition foyers biparentaux / foyers monoparentaux.Puis, par la suite, il y a une remise en question de ces dĂ©marches de recherche de preuve par dĂ©faut pour aller vers des recherches tentant de mettre en Ă©vidence ce quâapporte le pĂšre lorsquâil est prĂ©sent dĂ©placement de la problĂ©matique et de la mĂ©thode sur la contribution du pĂšre acteur⊠» J. Le Camus, 1997. Le paradigme 2 renvoie Ă des Ă©tudes comparatives sur les relations parents/enfants on compare les effets de la prĂ©sence de la mĂšre et de la prĂ©sence du pĂšre. Le pĂšre impliquĂ© est considĂ©rĂ© comme une figure dâattachement fiable mais secondaire hypothĂšse de la hiĂ©rarchie des figures dâattachement, M. Ainsworth, 1982. On remarque quâil est un partenaire de jeu bien diffĂ©rent de la mĂšre pour lâenfant, mais sa place et son rĂŽle sont encore mal la troisiĂšme pĂ©riode 1985-1995 est celle du pĂšre diffĂ©renciĂ©, au sens ou il nâest pas une mĂšre-bis, il est autre que la mĂšre, mais aussi au sens oĂč il nâest pas rĂ©ductible Ă un type uniforme Il y a plusieurs sortes de pĂšres Ă lâintĂ©rieur de la catĂ©gorie des pĂšres », double progrĂšs conceptuel J. Le Camus, 1997. On passe alors au paradigme 3 on compare les pĂšres entre eux, en fonction de leurs modalitĂ©s de prĂ©sence. Et les contributions des pĂšres sont elles aussi plus diffĂ©renciĂ©es au sens de moins amalgamĂ©es, renvoyant aux multiples facettes du dĂ©veloppement de lâenfant langage et intelligence, socialisation, identitĂ© lâimportance de la relation pĂšre/enfant Ă lâimportance de la parentalitĂ© de qualitĂ© les recherches de M. E. Lamb, en Angleterre Michael E. Lamb est trĂšs certainement lâun des chercheurs les plus actifs en ce qui concerne lâĂ©tude de la relation pĂšre/enfant, tant au plan des recherches empiriques quâil mĂšne quâau plan des efforts rĂ©guliers quâil fait pour rassembler lâensemble des recherches faites dans le monde sur le rĂŽle du pĂšre dans le dĂ©veloppement de lâenfant. En tĂ©moignent les quatre Ă©ditions de The Role of the Father in Child Developement entre 1976 et 2004 1976, 1986, 1997, 2004 qui font le point sur le le dĂ©but des annĂ©es 1970, M. E. Lamb fait le constat de la pauvretĂ© des Ă©tudes sur la relation pĂšre/enfant et dĂ©clare le pĂšre agent oubliĂ© » du dĂ©veloppement de lâenfant Forgotten contributor to child development », 1975. La relation mĂšre/enfant constituait jusque-lĂ lâenvironnement de rĂ©fĂ©rence pour Ă©tudier et dĂ©finir les conditions optimales de dĂ©veloppement de lâenfant. Dans ce contexte social oĂč est en train de se prendre le virage vers le pĂšre impliquĂ© » J. Le Camus, 1997, la relation pĂšre/enfant apparaĂźt comme importante en soi les recherches sâemploient alors Ă en faire la dĂ©monstration, tout en cherchant Ă prĂ©ciser ses caractĂ©ristiques et ses spĂ©cificitĂ©s pour mieux cerner lâinfluence du pĂšre sur le dĂ©veloppement de son ce faire, on extrait la relation pĂšre/enfant de son contexte pour lâĂ©tudier Ă la loupe et dĂ©finir des caractĂ©ristiques destinĂ©es Ă en montrer lâimportance ; on procĂšde en recherchant ses similitudes et ses diffĂ©rences dâavec la relation mĂšre/enfant. Câest un point de dĂ©part, dont on ne mesure que rĂ©cemment les limites et les biais que cela a introduit dans les dit, ces Ă©tudes ont bien dĂ©montrĂ© M. E. Lamb 1997 que les bĂ©bĂ©s sâattachent spĂ©cifiquement Ă leur pĂšre et les influences du pĂšre sur le dĂ©veloppement de lâenfant sont dĂ©taillĂ©es domaine par domaine au plan de lâidentitĂ© sexuĂ©e, au plan cognitif et motivationnel le pĂšre est un facteur de stimulation et dâencouragement, au plan linguistique les pĂšres imposent lâattention et sâexpriment de façon plus autoritaire, au plan des aptitudes sociales, plan de lâattachement, aprĂšs avoir dĂ©montrĂ© M. E. Lamb, 1997 que les bĂ©bĂ©s sâattachent Ă la fois Ă leur mĂšre et Ă leur pĂšre, ainsi quâĂ tous ceux qui interagissent rĂ©guliĂšrement avec eux quelle que soit lâimplication dans les soins, M. E. Lamb, 2004, les rĂ©sultats sâavĂšrent rĂ©pĂ©titivement contradictoires en ce qui concerne la question de la hiĂ©rarchie des attachements question chĂšre Ă Bowlby. En effet, les bĂ©bĂ©s prĂ©fĂšrent leur mĂšre, mais si le pĂšre est la premiĂšre figure de soin ils prĂ©fĂšrent le pĂšre en fait, ils sâattacheraient prĂ©fĂ©rentiellement Ă la premiĂšre figure de soin quel que soit le parent. Mais dâautres Ă©tudes indiquent quâil nây aurait pas de diffĂ©rence marquĂ©e pour un parent ou pour un autre, cependant on relĂšve que dans le courant de la deuxiĂšme annĂ©e de vie lâintĂ©rĂȘt pour le pĂšre augmente significativement, surtout chez les garçons. Enfin, on dĂ©couvre que le vecteur dâattachement chez le pĂšre semble ĂȘtre les jeux physiques et non les soins de bases D. Paquette, 2004. Et dĂšs le premier trimestre de vie, les pĂšres se montrent diffĂ©rents des mĂšres avec leur bĂ©bĂ© ils sont plus stimulants et plus ludiques, alors que les mĂšres cherchent Ă calmer et apaiser leur bĂ©bĂ©. MalgrĂ© ces constats cruciaux, on continue dâĂ©valuer la relation pĂšre/enfant Ă lâaune de la relation mĂšre/enfant tant dans ses rĂ©fĂ©rences thĂ©oriques lâattachement en termes de pĂŽle de sĂ©curitĂ© que mĂ©thodologiques utilisation de la Situation Ătrange dâAinsworth, 1978, pour mesurer lâattachement.Ce qui non seulement ne permet pas de cerner les spĂ©cificitĂ©s de lâattachement pĂšre/enfant, mais ne lui rend pas justice on sous-estime les influences paternelles parce que lâon ne se donne pas les moyens de les mettre en Ă©vidence. Les recherches Ă©chouent Ă faire la dĂ©monstration de ce qui apparaĂźt Ă©vident tant dans les observations de la vie quotidienne que dans la clinique Ă savoir les diffĂ©rences significatives qui existent entre la relation mĂšre/enfant et la relation pĂšre/enfant, sans remettre en question la qualitĂ© de lâattachement. Certains chercheurs concluent alors quâil nây a pas de diffĂ©rence, ou pas tant que cela⊠et invoquent dâautres paramĂštres tels que les caractĂ©ristiques de lâadulte et le tempĂ©rament de lâenfant pour expliquer les diffĂ©rences M. E. Lamb, 1997, ce qui nâest pas faux non plus mais qui rĂ©duit toute la question de la son article de 2004, M. E. Lamb est plus clair sur la nĂ©cessitĂ© dâĂ©tablir des thĂšmes de recherche plus patricentriques le jeu plutĂŽt que la sĂ©curitĂ© dâattachement, par exemple et de sortir de la rĂ©fĂ©rence constante Ă la sĂ©curitĂ© dâattachement pour Ă©tudier lâinfluence des hommes sur leur enfant. Il faut remettre en question les mĂ©thodologies et les mesures utilisĂ©es mais aussi certaines idĂ©es sur lâattachement comme celle de penser que les pleurs de protestation constituent de bons indices dâ M. E. Lamb 2004 souligne une autre erreur fondamentale qui fut dâextraire la relation pĂšre/enfant de son contexte familial. AprĂšs sâĂȘtre penchĂ©es sur les effets directs du pĂšre sur le dĂ©veloppement de lâenfant et devant la complexitĂ© et les contradictions des rĂ©sultats obtenus, les recherches ont dĂ» concevoir quâil y avait Ă©galement des effets indirects qui jouent sur lâimplication paternelle, dont des facteurs familiaux par exemple, et quâils sont au moins aussi importants que les effets directs soulignons ici le mouvement inverse de celui des thĂ©ories psychanalytiques qui sont passĂ©es de la conception dâun pĂšre Ă effet indirect Ă un pĂšre Ă effet direct. Pour ne nommer quâeux, soulignons les effets de la qualitĂ© des rapports conjugaux sur lâimplication du pĂšre. M. E. Lamb 2004 parle alors de progrĂšs conceptuel important, il sâagit de lâĂ©mergence de la notion dâinter-influences le dĂ©veloppement de lâenfant est affectĂ© par des comportements appartenant Ă lâensemble du systĂšme plus loin et rĂ©introduisons lâidĂ©e dâune circularitĂ© dans les liens et de ce fait dans les influences le pĂšre influence la mĂšre qui influence lâenfant qui influence le pĂšre, la relation mĂšre/pĂšre influence le pĂšre, donc lâenfant, etc. Il faut donc avoir une vision systĂ©mique dans la prise en compte des paramĂštres Ă Ă©tudier et Ă mesurer pour la premiĂšre fois, M. E. Lamb 2004 parle de triade, de caractĂ©ristiques des interactions pĂšre/mĂšre/enfant Ă dĂ©finir, de nĂ©cessitĂ© dâĂ©tudier la famille en action, etc. Dans ce cadre-lĂ , une dĂ©couverte importante sâest faite au plan empirique le comportement du pĂšre au sens dâimplication auprĂšs de son enfant nâest pas un dĂ©terminant des diffĂ©rences interindividuelles du comportement de lâenfant mais il en est une consĂ©quence. Ainsi, lâenfant façonne son pĂšre de la mĂȘme façon que tous les membres de la triade se modĂšlent et sâadaptent les uns aux autres au fil du temps. Les recherches empiriques vont alors se mettre Ă Ă©tudier plus systĂ©matiquement la relation pĂšre/enfant dans sa dimension de processus ses nuances et son dĂ©veloppement dans le temps en fonction des Ă©tapes de dĂ©veloppement de lâ effet, les habiletĂ©s cognitives et sociales de lâenfant sont extrĂȘmement diffĂ©rentes de la petite enfance Ă lâenfance puis Ă lâadolescence la relation et lâimplication du pĂšre face Ă celui-ci va donc varier, avoir des caractĂ©ristiques diffĂ©rentes dâune Ă©tape Ă lâautre. Nous nâentrerons pas dans le dĂ©tail de cette dimension mais soulignons un rĂ©sultat important pour ce qui est de la reconnaissance de la place de la relation pĂšre/enfant dans la vie dâun individu cette relation aurait une valeur particuliĂšrement prĂ©dictive concernant lâajustement psychosocial futur et en particulier concernant le bien-ĂȘtre Ă©motionnel et la satisfaction maritale dans la vie adulte M. E. Lamb, 2004. Ce qui fait dâune bonne relation pĂšre/enfant un facteur de protection dans le dĂ©veloppement dâun individuâŠConcernant les diffĂ©rences entre les pĂšres et les mĂšres, les recherches rĂ©centes M. E. Lamb, 2004 ne se font plus dans le contexte dâun jugement de valeur de la qualitĂ© de lâattachement avec lâidĂ©e dâune hiĂ©rarchie Ă trouver. La dĂ©monstration de lâimportance du lien pĂšre/enfant nâest plus Ă faire, on sâemploie Ă nuancer et Ă prĂ©ciser ces diffĂ©rences, Ă tenter de se pencher sur les mĂ©canismes dâaction spĂ©cifiques de chacun de ces liens, notamment au plan de la nature des jeux avec lâenfant, lâutilisation de ceux-ci et la place quâils ont dans la relation. Comme le souligne J. Le Camus 1997, le pĂšre nâest plus une mĂšre-bis mais un pĂšre diffĂ©renciĂ©. Des diffĂ©rences dans la sensibilitĂ© paternelle par rapport Ă la sensibilitĂ© maternelle sont maintenant relevĂ©es et Ă©tudiĂ©es on dĂ©couvre que lâun des dĂ©terminants importants de la sensibilitĂ© paternelle serait lâhistoire et le souvenir que le pĂšre a de ses relations prĂ©coces. On est donc loin des conclusions que lâon a pu tenir sur la faible transmission transgĂ©nĂ©rationnelle de lâattachement pĂšre/enfant D. Paquette, 2004.Cependant, M. E. Lamb 2007 tient Ă nous rappeler que par-delĂ les diffĂ©rences de style paternel et maternel ce qui compte câest une parentalitĂ© de qualitĂ© ». Lâenfant a besoin que ses parents lui offrent une vraie relation, quâils soient responsables et se dĂ©vouent pour lui » M. E. Lamb, 2007. Il va jusquâĂ remettre en question le fait que ces diffĂ©rences jouent un rĂŽle clĂ© dans le dĂ©veloppement de lâenfant, au nom de lâauthenticitĂ© du lien et de lâunicitĂ© de chaque parent comme individu, quâil soit pĂšre ou mĂšre. Il se sert du fait que ces diffĂ©rences aient largement Ă©voluĂ© depuis trente ans les pĂšres et les mĂšres partagent et sâinterchangent toutes sortes de comportements parentaux avec beaucoup plus de flexibilitĂ© quâavant pour alimenter son propos sur le nivellement des diffĂ©rences pĂšre/mĂšre. Cependant, il nous rappelle aussi que ces diffĂ©rences ne sont pas universelles, bien que lâon se soit parfois laissĂ© aller Ă croire le contraire non seulement elles ne sont pas inscrites dans les gĂšnes mais elles sont largement culturelles ; câest dâailleurs dans le monde occidental quâelles sont le plus marquĂ©es. Alors, au nom de lâimportance premiĂšre de cette parentalitĂ© de qualitĂ© et au nom de la complexitĂ© des inter-influences dans la triade pĂšre/mĂšre/enfant, Lamb renvoie au second plan la question des diffĂ©rences entre pĂšre et mĂšre sur le dĂ©veloppement de lâenfant. Ce qui nous paraĂźt effet, nây a-t-il pas moyen de conserver cette idĂ©e de diffĂ©rence Ă cĂŽtĂ© des notions de qualitĂ© de la parentalitĂ© et de complexitĂ© des inter-influences dans la rĂ©alitĂ© des relations parents/enfant ? La spĂ©cificitĂ© des implications maternelles et paternelles peut-elle coexister avec lâidĂ©e dâune certaine flexibilitĂ© dans la rĂ©partition des rĂŽles, avec une certaine interchangeabilitĂ© ? Quant Ă la question dâune hiĂ©rarchie entre lâinfluence du pĂšre et celle de la mĂšre sur le dĂ©veloppement de lâenfant, on comprendra que le dĂ©bat est en partie dĂ©passĂ© reconnaĂźtre une diffĂ©rence ne hiĂ©rarchise pas nĂ©cessairement les contributions. Allons donc vers lâĂ©galitĂ© dans la diffĂ©rence, vers une spĂ©cificitĂ© possible avec un certain degrĂ© dâinterchangeabilitĂ©, avec une certaine flexibilitĂ© dans la distribution des une spĂ©cificitĂ© paternelle et maternelle dans lâĂ©galitĂ© et la complĂ©mentaritĂ© les recherches de Daniel Paquette, au QuĂ©bec Les contributions de D. Paquette 2004 a, 2004 b, 2007 vont nous aider Ă rĂ©flĂ©chir Ă ces questions difficiles pour dĂ©passer le dĂ©bat de la hiĂ©rarchisation des influences paternelles et maternelles tout en reconnaissant lâimportance des diffĂ©rences pĂšre/mĂšre dans leur impact sur le dĂ©veloppement de lâ part, il abonde dans le sens de M. E. Lamb, recherches et revues de littĂ©rature Ă lâappui, concernant les biais thĂ©oriques et mĂ©thodologiques des recherches sur le pĂšre dans les derniĂšres dĂ©cennies il faut sortir dâune psychologie de lâenfant essentiellement centrĂ©e sur lâimportance dĂ©terminante de la mĂšre. Celle-ci nous a conduit Ă Ă©tudier la relation pĂšre/enfant avec les mĂȘmes rĂ©fĂ©rences thĂ©oriques et les mĂȘmes mĂ©thodologies que celles employĂ©es pour lâĂ©tude de la relation mĂšre/enfant, ce qui ne nous a pas permis de mettre en Ă©vidence ses spĂ©cificitĂ©s, dâoĂč une large sous-estimation de lâinfluence de la relation pĂšre/enfant sur le dĂ©veloppement de lâenfant. De la mĂȘme façon, conclure Ă une faible diffĂ©rence entre les apports de la mĂšre et du pĂšre câest se tromper de grille de lecture D. Paquette, 2007. Alors, comment Ă la fois prendre en compte toute la richesse des connaissances sur le lien mĂšre/enfant et faire un pas de cĂŽtĂ© pour pouvoir innover dans la façon de penser la relation pĂšre/enfant D. Paquette, 2004 ?Ses travaux sur les jeux physiques pĂšre/enfant, et en particulier les jeux de bataille ou jeux de lutte rough-andtumble play, lâont amenĂ© dâune part Ă les comprendre comme le mĂ©canisme dâattachement pĂšre/enfant et dâautre part Ă considĂ©rer cet attachement via un contexte de jeux physiques comme un mĂ©canisme diffĂ©rent dâun attachement via un contexte de soins D. Paquette, 2004. En effet, dĂšs les premiers mois de vie du bĂ©bĂ©, les pĂšres se comportent diffĂ©remment avec eux que les mĂšres ils les stimulent et cherchent Ă les exciter, elles les calment et les apaisent. Ainsi, au fil du temps, les enfants perçoivent leur mĂšre comme source de bien-ĂȘtre et de sĂ©curitĂ© et prĂ©fĂšrent leur pĂšre comme compagnon de jeu. Ceux-ci sont plus directifs et proposent des jeux prĂ©sentant plus de dĂ©fis et de surprises, ce qui apparaĂźt plus stimulant pour lâenfant. Enfin, les jeux physiques constituent le seul domaine oĂč lâimplication des pĂšres est supĂ©rieure Ă celle des mĂšres et les jeux de lutte constituent une spĂ©cificitĂ© du lien pĂšre/enfant. Des recherches indiquent quâils sont corrĂ©lĂ©s Ă une relation pĂšre/enfant sĂ©curisante et ils semblent Ă©galement avoir plusieurs fonctions lâĂ©tablissement dâune relation de dominance entre pĂšre et fils favorisant la discipline, la rĂ©gulation des comportements agressifs et le dĂ©veloppement dâhabiletĂ©s de compĂ©tition complĂ©mentaires aux habiletĂ©s de coopĂ©ration D. Paquette, 2004. Les irrĂ©gularitĂ©s et les imprĂ©vus sâavĂšrent ĂȘtre aussi importants pour le dĂ©veloppement de lâenfant que les rĂ©gularitĂ©s et la en revenant sur la question des bases adaptatives de lâattachement, D. Paquette 2004 diffĂ©rencie clairement un pĂŽle de sĂ©curitĂ© prĂ©fĂ©rentiellement assurĂ© par la mĂšre et un pĂŽle dâexploration ou activation » terme plus large traduisant toute la stimulation possible de lâenfant dans lâouverture au monde extĂ©rieur prĂ©fĂ©rentiellement assurĂ© par le pĂšre. Câest dans le souci de ne pas constamment associer attachement et confiance envers le parent prodiguant des soins, que la nĂ©cessitĂ© de qualifier diffĂ©remment la relation affective pĂšre/enfant sâest imposĂ©e D. Paquette 2004 se propose de lâappeler relation dâactivation ». Il va alors dĂ©velopper la premiĂšre thĂ©orie spĂ©cifiquement fondĂ©e sur la relation pĂšre/ rĂŽle dâactivation du pĂšre permet de rĂ©pondre au besoin de lâenfant dâĂȘtre activĂ© recherche de stimulations de forte intensitĂ©, au besoin de dĂ©passement et Ă celui dâapprendre Ă prendre des risques. Bref, il permet Ă lâenfant dâoser aller plus loin dans son exploration et dĂ©velopper ainsi son autonomie. Quant Ă la qualitĂ© de cette relation dâactivation, elle est dâautant plus grande quâelle est offerte dans un climat de confiance et de sĂ©curitĂ©, le pĂšre assurant une protection face aux dangers potentiels tout en favorisant lâĂ©lan vers la nouveautĂ©. D. Paquette 2004 nuance encore cette fonction dâactivation elle peut aussi ĂȘtre entendue comme le dĂ©clenchement des mĂ©canismes de rĂ©gulation des Ă©motions suscitĂ©s par la confrontation Ă la nouveautĂ© », permettant ainsi Ă lâenfant dâaller vers la nouveautĂ©. Le pĂšre, via la relation dâactivation reposant sur les jeux de lutte, transmet Ă lâenfant une confiance en soi qui lui permet de dĂ©velopper des compĂ©tences sociales de type habiletĂ©s de compĂ©tition Ă entendre comme comportements et attitudes psychologiques, celles-ci Ă©tant complĂ©mentaires aux compĂ©tences sociales, de types habiletĂ©s de coopĂ©ration et de partage, permises par le sentiment de sĂ©curitĂ© transmis par la relation dâattachement mĂšre/ part, on perçoit toute lâimportance de lâacquisition dâun large spectre de compĂ©tences sociales dans le travail dâadaptation Ă lâenvironnement social complexe quâest le monde actuel, pour les filles comme pour les garçons dâailleurs. Dâautre part, on saisit toute la notion de complĂ©mentaritĂ© possible entre les apports maternels et les apports paternels, ce qui a amenĂ© D. Paquette 2008 Ă dĂ©velopper lâidĂ©e dâun modĂšle global de complĂ©mentaritĂ© parentale. ModĂšle dans lequel il y aurait place Ă la spĂ©cificitĂ© de chacun, pĂšre et mĂšre, mais en termes de prĂ©dominance de certains rĂŽles parentaux et non en terme dâexclusivitĂ©, dans la mesure oĂč lâon constate un chevauchement important des comportements parentaux entre le pĂšre et la mĂšre D. Paquette, 2007. Cela permet une rĂ©partition des diffĂ©rents comportements parentaux variable dâun couple Ă lâautre et mallĂ©able dans le temps au sein dâun mĂȘme couple en fonction des habiletĂ©s, intĂ©rĂȘts et disponibilitĂ©s de chacun. ConcrĂštement, cela signifie quâun pĂšre peut choisir de fournir des soins de base Ă lâenfant et une relation dâactivation dans des proportions qui lui conviennent et qui seront fort probablement complĂ©mentaires Ă celles que proposera la mĂšre. Mais par-delĂ le large spectre de comportements parentaux que chacun est capable dâavoir, un pĂšre gardera son style paternel stimulant et vigoureux mĂȘme sâil est le principal pourvoyeur de soins de base et une mĂšre jouera en gardant un style maternel câest-Ă -dire un jeu plus visuel, plus prĂ©visible et favorisant plus la coopĂ©ration que la compĂ©tition. Câest ainsi, que D. Paquette nous invite Ă constater quâune relation dâactivation offerte par un pĂšre est probablement plus intĂ©ressante en termes de stimulation pour lâenfant, tout comme une relation de sĂ©curitĂ© offerte par la mĂšre est probablement plus efficace en termes de rĂ©confort. Donc, par-delĂ lâinterchangeabilitĂ© possible des rĂŽles parentaux, il y a le maintien dâune spĂ©cificitĂ© du fait dâune qualitĂ© dâactivation diffĂ©rente et dâune qualitĂ© de sĂ©curitĂ© diffĂ©rente, chez le pĂšre et chez la mĂšre. Chacun de ces deux Ă©lĂ©ments constituant des composantes de lâattachement parent/ nous apparaĂźt donc pertinent de souligner quâil ne sâagit pas de niveler les diffĂ©rences entre les pĂšres et les mĂšres au nom de la complexitĂ© des autres paramĂštres en jeu, mais bien de leur redonner toute leur importance. Nous sommes face Ă une notion de diffĂ©rence basĂ©e sur un principe de prĂ©dominance et non sur un principe dâexclusivitĂ© qui hiĂ©rarchise et peut faire de la diffĂ©rence un facteur dâinĂ©galitĂ© homme/femme. Soulignons que ces diffĂ©rences hommes/femmes bien admises au plan hormonal et physiologique le sont beaucoup moins au plan comportemental, le comportement Ă©tant considĂ©rĂ© comme uniquement culturel. Or, il sâagit dâun mĂ©lange dâinnĂ© et dâacquis et câest ce qui fait que les diffĂ©rences pĂšre/mĂšre puissent ĂȘtre Ă la fois culturelles et stables dans le temps D. Paquette, 2007.La fonction symbolique de la diffĂ©rence pĂšre/mĂšre les recherches de Jean Le Camus, en France Le Camus 2001, tout en Ă©tant psychogĂ©nĂ©ticien de terrain et engagĂ© dans des travaux de recherche empiriques, travaille Ă Ă©tablir activement des passerelles Ă©pistĂ©mologiques » avec lâunivers clinique psychanalytique sur la question du qui rend prĂ©cieux et unique son apport, ce sont tout dâabord ses efforts de thĂ©orisation Ă partir de rĂ©sultats de recherches expĂ©rimentales il conceptualise des axes organisateurs pour penser la question du pĂšre, nous les avons dĂ©jĂ Ă©voquĂ©s plus haut. Rappelons, entre autres, le fait dâidentifier que psychanalyse et psychologie du dĂ©veloppement ne se posent pas les mĂȘmes questions lâune se demandant Quâest-ce quâun pĂšre ? » et lâautre Ă quoi sert un pĂšre ? ». Ou encore le fait de dĂ©gager les diffĂ©rentes reprĂ©sentations sociales du pĂšre au fil du temps du pĂšre Ă effet diffĂ©rĂ© au pĂšre diffĂ©renciĂ© en montrant combien elles formatent » les paradigmes de recherches successifs. Ceci dĂ©passe largement lâobjectif classique des empiristes qui est de dĂ©gager, Ă partir des rĂ©sultats, un modĂšle explicatif des statistiques des diffĂ©rents paramĂštres en jeu sur une question donnĂ©e. Faisant un pas de cĂŽtĂ© par rapport au souci du dĂ©tail et Ă lâallĂ©geance Ă la rigueur, J. Le Camus se permet les simplifications nĂ©cessaires Ă la part, lorsquâil dĂ©finit son champ de rĂ©flexion comme appartenant Ă la pensĂ©e dĂ©veloppementaliste, il ne manque pas dâĂ©voquer en mĂȘme temps la pensĂ©e psychanalytique, ce qui a non seulement lâavantage de la faire exister dans ses rĂ©flexions dâempiriste mais permet un travail de lien qui commence Ă dĂ©construire le classique clivage entre ces deux mondes. Ainsi, tout en respectant ce que la psychanalyse a pu dĂ©velopper sur le rĂŽle indirect du pĂšre dans sa façon de soutenir et nourrir affectivement la mĂšre et de ce fait contenir la dyade mĂšre/enfant et sur sa place dâagent tiers en pĂ©riode Ćdipienne, J. Le Camus 2001 se charge de mettre en Ă©vidence une implication du pĂšre prĂ©coce, directe, diffĂ©renciĂ©e et multidimentionnelle. Ce qui, par-delĂ sa fonction symbolique de tiers, en fait un partenaire de lâenfant dĂšs lâaube de la sommes en effet bien loin du pĂšre Ă effet diffĂ©rĂ© trĂšs prĂ©cocement, dĂšs la pĂ©riode prĂ©natale, le fĆtus dĂšs 5 mois in utero sensible aux stimulations sonores et tactiles donne des signes quâil perçoit de façon diffĂ©rentielle celles qui viennent de son pĂšre de celles qui viennent de sa mĂšre. Les messages vocaux, tactiles et kinesthĂ©siques adressĂ©s au bĂ©bĂ© ont une qualitĂ© psycho-sensorielle » J. Le Camus, 2001 diffĂ©rente suivant quâils proviennent du pĂšre ou de la mĂšre. Le bĂ©bĂ© perçoit trĂšs prĂ©cocement cette diffĂ©rence de grain de peau, de consistance musculaire, de tonalitĂ© de voix, de portage quâil y a entre son pĂšre et sa mĂšre ces deux enveloppes affectives renvoient Ă deux patterns de stimulation non redondants » que le bĂ©bĂ© perçoit sans les cette façon, lâenfant est dĂšs le dĂ©but exposĂ© Ă deux types de rapport affectivo-corporel », deux modes de communication non verbale, deux schĂ©mas de langage J. Le Camus 2001 parle de la possibilitĂ© de diffĂ©rencier deux modĂšles dâaltĂ©ritĂ© pour lâenfant et ceci dans de nombreux domaines. Câest ce quâil appelle les champs dâapplication de la fonction du pĂšre le dĂ©veloppement du langage, le dĂ©veloppement de lâintelligence et le dĂ©veloppement sociopersonnel ; câest lĂ lâimplication multidimentionnelle du nâentrerons pas dans les dĂ©tails des apports spĂ©cifiques du pĂšre dans le dĂ©veloppement de son enfant, bien que cela soit passionnant. Cependant, nous voulons souligner combien cet auteur traite la question de la diffĂ©rence pĂšre/mĂšre. Il ne sâagit pas dâune simple question de diversitĂ© de modalitĂ©s auxquelles il faut exposer lâenfant, mais bien de deux modes dâaltĂ©ritĂ© renvoyant lâun Ă lâunivers masculin et lâautre Ă lâunivers fĂ©minin. Câest parce que le pĂšre est un homme quâil porte lâenfant de cette façon, quâil sâadresse verbalement Ă lui de façon plus complexe et en lui demandant dâĂȘtre plus clair et plus prĂ©cis dans ses phrases que ne lui demande la mĂšre, quâil le met au dĂ©fi et tolĂšre de le laisser sans solution face Ă un problĂšme Ă rĂ©soudre afin quâil trouve sa solution, etc. Ainsi, cette diffĂ©rence pĂšre/mĂšre est sexuĂ©e et elle a une fonction celle de proposer deux modĂšles dâaltĂ©ritĂ©, qui rĂ©fĂšrent Ă des univers sexuĂ©s diffĂ©rents le masculin et le force du modĂšle de J. Le Camus 2001 est quâil parvient Ă dĂ©gager des principes gĂ©nĂ©raux Ă partir de toutes les spĂ©cificitĂ©s quâil relĂšve dans les apports du pĂšre aux diffĂ©rentes sphĂšres du dĂ©veloppement de lâenfant. Ainsi il dĂ©gage ce quâil nomme les modes dâaction, ou mĂ©canisme dâaction de la fonction du pĂšre la propension des pĂšres Ă anticiper sur lâontogenĂšse les pĂšres considĂšrent les bĂ©bĂ©s comme des personnes plus prĂ©cocement que les mĂšres, la propension des pĂšres Ă encourager lâenfant dans ses entreprises et Ă le mettre au dĂ©fi et enfin la propension des pĂšres Ă ouvrir lâenfant Ă lâexpĂ©rience des relations interindividuelles et de la de la place du pĂšre dans la petite enfance a permis de dĂ©couvrir et de thĂ©oriser ce qui fait la spĂ©cificitĂ© de lâapport du pĂšre dans le dĂ©veloppement de lâenfant. Comme câest un autre angle de vue que celui des thĂ©ories psychanalytiques de la fonction du pĂšre, il est difficile de les articuler ensemble. Non seulement peut-on dire que ces deux facettes de la rĂ©alitĂ© pĂšre » ne se contredisent pas, mais elles se mettent en lumiĂšre lâune lâ cette question des diffĂ©rences pĂšre/mĂšre envisagĂ©es comme une altĂ©ritĂ© sexuĂ©e rejoint ce que C. Chiland 2001 rappelle lâenfant a besoin dâun pĂšre et dâune mĂšre pour se construire une identitĂ©. La fille et le garçon explorent Ă travers les relations Ă son pĂšre et Ă sa mĂšre ce que reprĂ©sente le fait dâĂȘtre garçon et le fait dâĂȘtre fille. En cas dâabsence de lâun ou de lâautre, il y a certes des supplĂ©ances » possibles familiales, culturelles, sociales mais lâintimitĂ© nâest jamais aussi grande quâavec les parents ». Par ailleurs, quels que soient les diffĂ©rents types de mĂšre ou de pĂšre, quelles que soient les diffĂ©rences individuelles, les pĂšres partagent lâexpĂ©rience dâĂȘtre pĂšre et les mĂšres lâexpĂ©rience dâĂȘtre mĂšre ce qui prĂ©vaut câest la diffĂ©rence homme/femme C. Chiland, 2001.Autrement dit, un parent est unique et il est sexuĂ©. La diffĂ©rence pĂšre/mĂšre est une diffĂ©rence sexuĂ©e, ce qui fait de cette diffĂ©rence plus quâune possibilitĂ© de diversitĂ© de par lâaltĂ©ritĂ© sexuĂ©e quâelle propose Ă lâenfant, cette diffĂ©rence pĂšre/mĂšre a une fonction symbolique. Et cette altĂ©ritĂ© est porteuse dâun pĂšre dĂ©finit comme un tiers prĂ©-symbolique ou proto-symbolique J. Le Camus, 2001. Câest lĂ que nous entrevoyons des passerelles Ă©pistĂ©mologiques ».Nous comprenons alors que le tiers de la psychologie du dĂ©veloppement est un tiers tirĂ© de la reconnaissance dâune altĂ©ritĂ©. Câest dĂ©jĂ un grand progrĂšs conceptuel de rappeler que cette altĂ©ritĂ© est sexuĂ©e, câest ce qui lui confĂšre une fonction symbolique celle dâintroduire lâenfant Ă lâunivers masculin et Ă lâunivers fĂ©minin, dont les modes de fonctionnement lui apportent des influences diffĂ©rentes et complĂ©mentaires dans toutes les sphĂšres de son dĂ©veloppement. Mais il ne sâagit pas dâun tiers issu de la conjugalitĂ© des parents, câest-Ă -dire relatif au lien sexualisĂ© qui unit les parents il nâest pas question de tiercĂ©itĂ©, de triangulation. La prise en compte de lâimpact sur lâenfant de la relation conjugale qui existe entre le pĂšre et la mĂšre est un point par lequel la psychanalyse signe la singularitĂ© de son apport Ă la question du pĂšre. Ici aussi, nous sommes Ă mĂȘme dâentrevoir une passerelle Ă©pistĂ©mologique ».Nous voulons terminer sur deux autres idĂ©es soulignĂ©es et dĂ©veloppĂ©s par J. Le Camus 2001, permettant dâaller vers toujours plus de nuances concernant la question du pĂšre. Tout dâabord, au sujet du mĂ©canisme dâaction de la fonction du pĂšre on ne parle plus dâun rĂŽle du pĂšre de type indirect câest-Ă -dire passant par la mĂšre mais bien dâun processus de parentalisation rĂ©ciproque dans lequel les deux parents se font parent mutuellement. Les notions de coparentalitĂ© et de biparentalitĂ© sont issues de ces nouvelles thĂ©ories Ă©mergentes concernant la paternitĂ©, entre autre celle selon laquelle les pĂšres ont une place auprĂšs de leur enfant dĂšs le dĂ©but J. Le Camus, 2001. Allons plus loin avec P. Malrieu 2001 Lâenfant ne peut ĂȘtre exclu dâun rapport dâinfluence mutuelle. » Lâenfant, dans ce quâil est et comment il rĂ©pond aux demandes du pĂšre, oriente nĂ©cessairement la façon dont le pĂšre se sent pĂšre ». Ainsi, câest aussi avec et par la relation avec son enfant » C. Zaouche-Gaudron, 2001 que le pĂšre devient pĂšre mouvement de va-et-vient entre ses reprĂ©sentations et son expĂ©rience de la relation Ă lâenfant mais aussi Ă la mĂšre comme parent le faisant parent. Et nous rajoutons quâil ne faut pas non plus oublier toute la conjugalitĂ© dans ce quâelle apporte Ă la parentalitĂ© ; la question de cette articulation de la parentalitĂ© et de la conjugalitĂ© est un autre chapitre, sur lequel nous revenons dans un autre article R. NoĂ«l et F. Cyr, 2009.Enfin, lorsque J. Le Camus 2001 Ă©voque ce quâil appelle le champ de la paternitĂ© primaire, câest-Ă -dire la place du pĂšre dans la petite enfance, il introduit lâidĂ©e dâun rĂŽle Ă jouer par la sociĂ©tĂ©, par les professionnels de la petite enfance pour partager, promouvoir, soutenir la prĂ©sence du pĂšre auprĂšs du tout petit enfant. Ce qui rejoint le concept de paternitĂ© citoyenne de Y. Knibiehler 2001 dans lequel la responsabilitĂ© paternelle ne se joue pas seulement en privĂ© entre un enfant et son pĂšre mais aussi dans une dimension politique. Un peu comme si cette question du tiers Ă©tait lâaffaire de tous et pas seulement du pĂšre. Câest dans un autre article que nous dĂ©velopperons cette idĂ©e dâune fonction paternelle portĂ©e Ă plusieurs R. NoĂ«l et F. Cyr, 2009.Les recherches empiriques sur les triangulations interactionnelles Dans tout ce parcours que nous faisons au sujet du pĂšre comme tiers intrapsychique dans le champs de la psychanalyse, au pĂšre comme tiers interpersonnel dans le champ de la psychologie du dĂ©veloppement, nous allons nous arrĂȘter sur les travaux de deux Ă©quipes dont les recherches peuvent nous aider Ă penser les connections qui existent entre ces deux mondes. Afin dâaller au plus prĂšs de la complexitĂ© de la triangulation. Ces recherches apportent une sĂ©rie de remises en question dâopinions traditionnelles concernant les relations dyadiques et les relations triangulĂ©es. Elles nous ont semblĂ© bien intĂ©ressantes pour ouvrir la rĂ©flexion sur le pĂšre comme tiers et sur lâĆdipe comme scĂ©nario de triangulation.â Lâinterface reprĂ©sentation/interaction K. Von Klitzing et al. 1995, 1999 Cette Ă©quipe sâintĂ©resse Ă la mise en Ă©vidence du rĂŽle fondamental de la triade dans le dĂ©veloppement prĂ©coce, au moyen dâ une recherche longitudinale des processus de triadification â processus interpersonnel qui forme une triade â et de triangulation â processus intrapsychique par lequel la triade est vĂ©cue â qui incluent des dimensions interactionnelles, reprĂ©sentationnelles et transgĂ©nĂ©rationnelles » K. Von Klitzing, et al., 1999. Câest une recherche qui se dĂ©finit comme prospective longitudinale par opposition aux visions reconstructives de la petite enfance via le processus thĂ©rapeutique individuel mĂ©thodologie de recherche de la psychanalyse traditionnelle. On est donc Ă la frontiĂšre du pĂšre rĂ©el / pĂšre formulation de leurs objectifs de recherche quelques annĂ©es auparavant K. Von Klitzing et al., 1995 permet de cerner lâĂ©volution des conceptions quâil y a eu concernant lâamĂ©nagement des relations dyadiques et des relations triadiques. Ainsi, il sâagissait dâĂ©tudier lâĂ©volution plus ou moins parallĂšle de la transition de la relation Ă deux » Ă la relation Ă trois » au plan intrapsychique imaginaire triangulation et de la transition de la relation dyadique interpersonnelle Ă la triade dans le monde externe triadification. Avec lâidĂ©e que la triade interpersonnelle aurait des prĂ©curseurs dans le monde interne des parents. On perçoit dans cette formulation la thĂ©orie sĂ©quentielle implicite issue de Freud dâune pĂ©riode dyadique faisant place Ă une pĂ©riode triadique dans le cette perspective, K. Von Klitzing 1999 souligne combien la psychanalyse a rĂ©sistĂ© pendant longtemps Ă lâidĂ©e du rĂŽle du tiers dans la petite enfance, dans la lignĂ©e de Freud qui a parlĂ© de la relation mĂšre/enfant et de la relation pĂšre/enfant comme se dĂ©veloppant cĂŽte Ă cĂŽte these two relationships proceed side by side ». Câest intĂ©ressant de comprendre avec K. Von Klitzing que ce serait pour rĂ©soudre la tension créée dâune part par lâallĂ©geance Ă Freud et dâautre part par la nĂ©cessitĂ© de reconnaĂźtre les relations triangulĂ©es que se seraient conceptualisĂ©es deux phases dĂ©veloppementales sĂ©parĂ©es la phase prĂ©Ćdipienne, univers fondamentalement dyadique et la phase Ćdipienne dans laquelle lâenfant a Ă gĂ©rer des conflits les rĂ©sultats de la recherche dĂ©veloppementale sont venus remettre en question la thĂ©orie dâune Ă©tape prĂ©coce uniquement dyadique dans le dĂ©veloppement. Le bĂ©bĂ©, dĂšs ses premiers mois, semble avoir des compĂ©tences prĂ©coces pour les relations triadiques des processus de triadification processus interpersonnel qui forme une triade sont mis en Ă©vidence dans les observations dâinteractions parent/enfant aussi tĂŽt quâĂ 4 mois E. Fivaz-Depeursinge et A. Corboz-Warnery, 2001. Ce qui semble faire Ă©cho aux Ă©laborations de certains cliniciens comme S. Lebovici 2001 pour lequel il nây a pas de dyade mĂšre/enfant vraie il y a toujours une contextualisation par le pĂšre, ce quâil nomme la tiercĂ©isation. Et allant plus loin, on peut citer F. Frascarolo 2001 qui rejette lâidĂ©e mĂȘme dâune dyade mĂšre/bĂ©bĂ© de base, sur laquelle se grefferaient ensuite dâautres relations Le temps de la dyade primaire est dĂ©passĂ© [âŠ] lâenfant naĂźt dans une polyade de base » incluant le pĂšre, la mĂšre, lâenfant et la fratrie. Cela alimente les nombreuses controverses qui concernent le dĂ©veloppement prĂ©coce faut-il le concevoir Ă partir dâune dimension dyadique ou triangulĂ©e ?Par ailleurs les recherches de lâĂ©quipe de K. Von Klitzing 1999 mettent en Ă©vidence des corrĂ©lations entre le monde intrapsychique des parents en particulier le niveau de triangulation de leurs relations dâobjet et la prĂ©sence dâune flexibilitĂ© au plan des reprĂ©sentations et la qualitĂ© des interactions de la triade pĂšre/mĂšre/bĂ©bĂ© Ă 4 mois. Il semble quâil y ait, dĂšs les Ă©tapes prĂ©coces du dĂ©veloppement, une influence sur lâenfant des expĂ©riences dâĂȘtre Ă trois D. Stern, 1995 et de la reprĂ©sentation de ces expĂ©riences triangulation. Faut-il alors comprendre les relations principalement comme des Ă©vĂ©nements interpersonnels et/ou interactionnels ou principalement comme des processus intrapsychiques, des fantasmes ? Toujours est-il que lâinterface, entre le monde intrapsychique des protagonistes de la triade parents/bĂ©bĂ© et leurs interactions interpersonnelles observables, ne peut plus ĂȘtre ignorĂ©e. K. Von Klitzing 1999 propose de penser cette interface comme un espace transitionnel, ce qui est une idĂ©e trĂšs sĂ©duisante et riche de rĂ©flexions Ă retenons deux idĂ©es qui nous paraissent fondamentalement nouvelles suite Ă ces recherches qui mettent en lumiĂšre la notion dâune triade qui pourrait ĂȘtre la forme originale dâinteraction dans laquelle naĂźt lâenfant dâune part, la remise en question, dans les dĂ©buts, du dĂ©veloppement dâune phase dyadique Ă saveur symbiotique ; ce qui entraĂźnerait, dâautre part, lâabandon de la vision classique sĂ©quentielle dâune dyade qui influence le dĂ©veloppement de lâenfant puis de lâarrivĂ©e dâune triade qui prend son importance quand lâenfant grandit K. Von Klitzing, 1999.Petit clin dâĆil aux considĂ©rations mĂ©thodologiques de D. Paquette 2004 dĂ©taillĂ©es plus haut il semblerait que ce ne soit pas tant lâĂąge de lâenfant qui permette dâobserver des interactions dyadiques ou triadiques que le contexte relationnel de sĂ©paration ou de jeu, K. Von Klitzing, 1999.Enfin, M. Dornes 2002 nous apporte des considĂ©rations cliniques qui nuancent cette idĂ©e de la remise en question de la symbiose et rendent justice Ă la complexitĂ© de la rĂ©alitĂ©. Il souligne la diffĂ©rence qui peut exister entre le comportement interactionnel et lâexpĂ©rience interactionnelle pour expliquer quâun nourrisson puisse prĂ©senter une compĂ©tence interactionnelle particuliĂšrement triangulĂ©e et en rester Ă une expĂ©rience plus symbiotique que ce que donne Ă voir ses comportements. Ce qui sâobserve, en termes de comportement ou dâinteraction, ne correspond pas forcĂ©ment Ă ce qui se vit pourrions, en conclusion, terminer sur lâune des implications cliniques soulignĂ©es par cette Ă©quipe suite Ă ces diffĂ©rentes recherches le complexe dâĆdipe pourrait ĂȘtre compris comme un moment culminant sur un continuum dâexpĂ©riences triangulĂ©es K. Von Klitzing, 1999. Et peut-ĂȘtre pouvons-nous nous permettre de rajouter dans cette idĂ©e du moment culminant celle dâune dimension dâintĂ©gration psychique qui, dans le meilleur des cas, donne une valeur structurante Ă ce moment dans le dĂ©veloppement de lâenfant.â Le triangle pĂšre/mĂšre/enfant en action le jeu trilogique de Lausanne Lausanne Triadic Play de E. Fivaz-Depeursinge et A. Corboz-Warnery 1999, 2001 Toujours dans cette idĂ©e de penser les passerelles Ă©pistĂ©mologiques entre psychanalyse et psychologie du dĂ©veloppement en pensant lâinterface reprĂ©sentation/comportement, notamment concernant la triangulation, nous voulons rapporter quelques idĂ©es issues des recherches de lâĂ©quipe de Lausanne sur le triangle primaire pĂšre/mĂšre/enfant. En abordant la triangulation sous un angle radicalement diffĂ©rent, elles semblent nous permettre une ouverture dans la façon de penser la rapidement et sans entrer dans les dĂ©tails mĂ©thodologiques que cette Ă©quipe a créé une mĂ©thode dâobservation dans laquelle on peut examiner de façon standardisĂ©e les Ă©lĂ©ments comportementaux et relationnels de la relation triadique dans les premiers mois de la vie » le jeu trilogique de Lausanne ou Lausanne Triadic Play ltp. Celui-ci peut Ă©galement ĂȘtre une mĂ©thode dâ famille et plus prĂ©cisĂ©ment le triangle pĂšre/mĂšre/enfant est Ă©tudiĂ© en action, ce qui est un point de vue bien diffĂ©rent de celui de la famille, ou du triangle, reprĂ©sentĂ©e. Et leur prĂ©supposĂ© de base est le suivant les schĂ©mas interactionnels sont les passages obligĂ©s des y a aussi cette façon de concevoir les diffĂ©rents niveaux, individuel, dyadique et familial, comme fonctionnant comme des entitĂ©s systĂ©miques avec des voies de dĂ©veloppement distinctes mais interconnectĂ©es. Le triangle primaire est donc considĂ©rĂ© comme une unitĂ© de recherche spĂ©cifique dont il faut dĂ©finir le fonctionnement et son du triangle en action leur a permis dâobserver des compĂ©tences triangulaires chez le bĂ©bĂ©, aussi prĂ©cocement quâĂ 3 mois de vie, interactions qui se dĂ©velopperaient en parallĂšle avec les interactions dyadiques. Jusque-lĂ , la question de cette compĂ©tence nâĂ©tait pas posĂ©e dans la mesure oĂč lâon concevait que le bĂ©bĂ© Ă©tait prĂ©-adaptĂ© aux interactions dyadiques. Celles-ci constitueraient peut-ĂȘtre une rĂ©ponse Ă des cadres dyadiques dâobservation, plutĂŽt que de renvoyer Ă une limitation du bĂ©bĂ©, dâaprĂšs ces auteurs. Nous retrouvons cette idĂ©e de lâinfluence du cadre dâobservation sur la nature de ce qui est aux origines de la triangulation, sâintĂ©resser Ă la petite enfance du processus triangulaire » E. Fivaz-Depeursinge et A. Corboz-Warnery, 2001 dans lâobjectif de construire une thĂ©orie de la triangulation prenant ses sources dans des processus normatifs, voilĂ un objectif particuliĂšrement novateur. De mĂȘme pour cet intĂ©rĂȘt Ă dĂ©velopper une thĂ©orie pertinente tant au plan clinique quâau plan dâintĂ©gration qui permet de dĂ©passer la simple vision de la clinique, prĂ©dominant jusque-lĂ et rĂ©duisant la triangulation Ă la gestion dâun sentiment subjectif dâexclusion et Ă ses alĂ©as. Ainsi, il y a peut-ĂȘtre moyen de penser les triangles dans un cadre Ă©largi, incluant le processus triangulaire normatif Ă cĂŽtĂ© des triangles de la psychopathologie qui renvoient Ă des variations sur le thĂšme de lâexclusion et ses dĂ©rĂšglements. Avec cette Ă©quipe, on pourrait alors penser que la triangulation câest effectivement apprendre Ă amĂ©nager le sentiment subjectif dâexclusion, prĂ©parĂ© par les expĂ©riences de triangles, de diffĂ©rentes sortes dont ceux renvoyant Ă une expĂ©rience subjective dâinclusion. La triangulation, câest aussi avoir Ă dĂ©velopper une capacitĂ© dâĂȘtre Ă trois et celle-ci semble pouvoir se dĂ©velopper tĂŽt dans lâ la conjugalitĂ© du pĂšre et de la mĂšre, fondement de la triangulation au quotidien ? Comment conclure aprĂšs lâampleur dâune telle vision panoramique de lâunivers paternel ? Quâavons-nous appris de ce parcours, en termes de contenu et en termes de processus ? Comment pouvons-nous nous raconter cette histoire du pĂšre ?Tout dâabord, la psychanalyse nous apprend quâun pĂšre câest une fonction psychique S. Freud qui, au fil des Ă©poques, semble pouvoir ĂȘtre conceptualisĂ©e comme portĂ©e Ă plusieurs par le pĂšre bien sĂ»r, dans ce quâil est comme personne, comme homme mais aussi comme idĂ©al et comme personnage dâun scĂ©nario fantasmatique, mais aussi par la mĂšre dans sa parole au sens large, sa parole de mĂšre et sa parole de femme J. Lacan. Et puis par lâenfant, capable de lâutiliser activement pour la construction de son psychisme postkleiniens. Comme nous lâavons dit chacun ayant une partition Ă jouer pour sâacheminer vers le scĂ©nario de lâĆdipe. Un enfant qui a aussi une relation avec la relation qui existe entre ses parents, assortie de la nĂ©cessitĂ© dans laquelle il se trouve dâĂ©laborer un sentiment cuisant dâexclusion. Câest lĂ , la fonction psychique de la conjugalitĂ© des parents M. Klein. La psychanalyse anglo-saxonne et les recherches empiriques sur les triangulations psychiques et interactionnelles nous enseignent quâil y a aussi des enjeux dâinclusion Ă vivre et une capacitĂ© dâĂȘtre Ă trois Ă dĂ©velopper dans les triangles. Ceux-ci seraient prĂ©sents dĂšs le dĂ©but et mĂȘme bien avant la naissance de lâenfant en pĂ©riode prĂ©natale, dans les rĂȘveries conscientes et inconscientes de la mĂšre. Un tiers qui viendrait de lâintĂ©rieur de la psychĂ© mais aussi de lâextĂ©rieur des relations le pĂšre tirant la spĂ©cificitĂ© de ses fonctions, de cette position dâextĂ©rioritĂ© face Ă la dyade mĂšre/enfant la psychanalyse dĂ©veloppementale. Il ne sâagirait pas seulement de fonctions de sĂ©paration et de diffĂ©renciation, mais aussi et dans le mĂȘme temps non pas sĂ©quentiellement de fonctions de liaison et de rĂ©paration du lien mĂšre/enfant B. Golse.Si la rencontre pĂšre/enfant se prĂ©pare dans la tĂȘte de la mĂšre, elle a aussi lieu dans la rĂ©alitĂ©, dĂšs lâaube de la vie de lâenfant le pĂšre prĂ©sente des fonctions spĂ©cifiques en soi de par les diffĂ©rences sexuĂ©es quâil prĂ©sente par rapport Ă la mĂšre. Son implication est prĂ©coce, directe, diffĂ©renciĂ©e et multidimensionnelle J. Le Camus. La relation pĂšre/enfant est importante en soi et il y a un attachement spĂ©cifique pĂšre/enfant renvoyant Ă des mĂ©canismes dâaction fondamentalement diffĂ©rents de ceux sous-tendant lâattachement mĂšre/enfant ils sont basĂ©s sur les jeux de lutte physique. Il sâagit dâune relation dâactivation D. Paquette dont la spĂ©cificitĂ© consiste en lâouverture au monde et en la stimulation par lâapprentissage du risque et de la dĂ©couverte de ce qui est extĂ©rieur et nouveau. Les apports du pĂšre sont conçus dans un modĂšle de complĂ©mentaritĂ© parentale par rapport aux apports de la mĂšre D. Paquette, tout en ayant en tĂȘte la circularitĂ© des influences pĂšre/mĂšre/enfant et lâimportance dâune parentalitĂ© de qualitĂ© M. E. Lamb. On parle aussi de processus de parentalisation rĂ©ciproque J. Le Camus.Câest lĂ quâil faut souligner la boucle de notre parcours le retour vers lâunivers psychanalytique de lâintrapsychique pour y ramener les acquis de la psychologie dĂ©veloppementale et les penser dans lâarticulation des fonctions psychiques du pĂšre. Notamment en ce qui concerne la fonction de triangulation, puisque rappelons-nous notre question de dĂ©part quâest-ce quâun tiers au quotidien ?Par delĂ la diversitĂ© bien documentĂ©e des diffĂ©rentes fonctions spĂ©cifiques du pĂšre dĂ©crites par la psychologie du dĂ©veloppement, on ne peut rĂ©duire la relation pĂšre/enfant Ă une relation de tendresse mutuelle. Il y a une dimension symbolique liĂ©e Ă la triangulation, et en fonction des univers dans lesquels on se trouve, elle nâest pas dĂ©crite de la mĂȘme façon. La psychologie du dĂ©veloppement souligne les diffĂ©rences pĂšre/mĂšre, formulĂ©es de façon la plus aboutie par J. Le Camus 2001 sous forme dâune altĂ©ritĂ© dont on reconnaĂźt la valence sexuĂ©e pĂšre et mĂšre ont des spĂ©cificitĂ©s sexuĂ©es dans ce quâils apportent Ă lâenfant dans les diffĂ©rentes sphĂšres de son dĂ©veloppement. Pour la psychologie du dĂ©veloppement, le tiers semble donc sâoriginer dâun effet dâaltĂ©ritĂ© sexuĂ©e on parle de tiers prĂ©symbolique ou proto-symbolique J. Le Camus, 2001. Quant aux recherches empiriques anglo-saxonnes, elles nâĂ©voquent pas directement la question du tiers celle-ci reste sous-jacente aux mentions de lâimpact de la relation maritale sur lâimplication paternelle, de contextualisation par la relation maritale M. E. Lamb, sans pousser plus loin lâ psychanalyse est la seule Ă rappeler clairement lâexistence dâune conjugalitĂ© entre les parents jouant une fonction psychique pour lâenfant celle dâavoir Ă amĂ©nager une oscillation entre des enjeux dâexclusion et des enjeux dâinclusion, quâil va falloir psychiquement Ă©laborer. Et câest lĂ lâessence mĂȘme de la triangulation au quotidien câest lâexercice rĂ©pĂ©tĂ© de ces enjeux dâexclusion et dâinclusion face Ă un couple de parents qui possĂšdent entre eux un lien sexuĂ© qui exclut lâenfant mais dont il a Ă©tĂ© issu Ă un moment de leur histoire. Câest ce qui fait du pĂšre un tiers Ă la maniĂšre dâun tiers spĂ©cifique prĂ©parĂ© par des tiers prĂ©curseurs, un tiers objet total prĂ©parĂ© par des tiercĂ©itĂ©s partielles B. Golse, 2006, cette triangulation assurĂ©e par la fonction psychique de la conjugalitĂ© des parents est Ă©galement soutenue et prĂ©parĂ©e par la multitude de diffĂ©rences sexuĂ©es existant entre les apports maternels et les apports paternels Ă lâenfant, dans les diffĂ©rentes sphĂšres de son terme de ce parcours, sur quelles questions restons-nous ? Concernant lâorigine du tiers, ce que nous venons de dire du tiers par effet dâaltĂ©ritĂ© sexuĂ©e versus par tiercĂ©itĂ© en lien avec la conjugalitĂ© des parents renvoie aux questions suivantes faut-il concevoir les relations triangulĂ©es comme appartenant Ă une ligne de dĂ©veloppement diffĂ©rente de celle des relations dyadiques K. Von Klitzing, 1999, rendant ainsi caduque le modĂšle sĂ©quentiel de S. Freud ? Le tiers est-il Ă comprendre comme une structure toujours-dĂ©jĂ -là » ou comme un processus B. Golse, 2006 ? Comment imaginer la rencontre du tiers qui vient de lâextĂ©rieur et du tiers qui vient de lâintĂ©rieur ? Nous avons plongĂ© dans la mĂ©tapsychologie de la triangulation dans un autre article R. NoĂ«l et F. Cyr, 2009.Suite au dĂ©veloppement des conceptions de la relation pĂšre/enfant et des recherches sur les triangles pĂšre/mĂšre/enfant, faut-il penser moderniser les reprĂ©sentations de lâĆdipe ? Le pĂšre comme tiers spĂ©cifique prĂ©parĂ© par des tiers prĂ©curseurs, le pĂšre sĂ©parateur et diffĂ©renciateur mais aussi rĂ©parateur et protecteur de la relation mĂšre/enfant B. Golse, 2006, lâĆdipe comme moment culminant sur un continuum dâexpĂ©riences triangulĂ©es K. Von Klitzing, 1999, H. R. Brickman, 1993, les triangulations normatives versus pathologiques, comment penser les familles dans leurs nouvelles structures en mutation ? Quels sont les ingrĂ©dients familiaux nĂ©cessaires au bon dĂ©veloppement Ă©motionnel de lâenfant ? Comment les dĂ©finir ? Comment la question du tiers peut-elle nous aider Ă mettre de lâordre dans cette question ? Un autre de nos articles tente de dĂ©velopper le paradigme du tiers comme moyen dâĂ©valuer ces familles Ă gĂ©omĂ©trie variable R. NoĂ«l, 2008.Enfin, nous pourrions terminer sur lâidĂ©e du paradoxe crĂ©atif pour dĂ©crire lâoscillation entre lâinclusion et lâexclusion dans lâexpĂ©rience quotidienne de la triangulation. Et toujours en rĂ©fĂ©rence Ă la pensĂ©e de D. W. Winnicott 1975, nous pourrions Ă©voquer une transitionnalitĂ© de la triangulation espace intermĂ©diaire dans lequel la question de lâorigine du tiers serait suspendue dâoĂč vient le tiers ? de lâextĂ©rieur ou de lâintĂ©rieur ?, afin dâen favoriser lâexpĂ©rience. ExpĂ©rimenter le tiers, vivre les liens Ă trois sans se demander dâoĂč vient le tiers, un peu comme sâil Ă©tait Ă la fois dedans et dehors, pour chacun des membres du alors avec cette idĂ©e dâune transitionnalitĂ© de la triangulation Ă vivre dans la relation Ă lâautre, nouant Ă la fois le registre du fantasme univers intrapsychique et le registre de la rĂ©alitĂ© univers interpersonnel. Ainsi, pour faire suite au titre de cet article le pĂšre, entre la parole de la mĂšre et la rĂ©alitĂ© du lien Ă lâenfant », nous dirions maintenant le pĂšre, vers la rĂ©alitĂ© du lien Ă lâenfant et vers la rĂ©alitĂ© du lien Ă la mĂšre, parent le faisant parent et femme avec laquelle, comme homme, il vit une E. L. 1975, Some further observations and comments on the earliest role of the father, International Journal of Psycho-Analysis, 56, M. et al. 1978, Patterns of Attachment. A Psychological Study of Strange Situation, New Jersey, M. 1982, Attachment Retrospect and prospect, in C. M. Parkes et J. Stevenson-Hinde Ă©d., The Place of Attachment in Human Behavior, New York, Basic Books, p. 1989, Fonctions freudiennes du pĂšre, in Le pĂšre. MĂ©taphore paternelle et fonctions du pĂšre lâInterdit, la Filiation, la Transmission, Paris, DenoĂ«l, Lâespace analytique », p. E. 1964, Notes on infant observation in psychoanalytic training. 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M. E. 2007, Pareils pas pareils. Les pĂšres et mĂšres jouent-ils un rĂŽle semblable ou diffĂ©rent ? Visions croisĂ©es de deux experts, Gazette des femmes, mai-juin 2007, S. 2001, Texte inaugural, in C. Zaouche-Gaudron dir., La problĂ©matique paternelle, Toulouse, ĂrĂšs, p. Camus J. 1997, PrĂ©sentation, Enfance, 3 Le pĂšre et le jeune enfant, Camus J. 2001, La fonction du pĂšre dans les premiĂšres annĂ©es de la vie de lâenfant. Perspectives ouvertes par la psychologie du dĂ©veloppement, in C. Zaouche-Gaudron dir., La problĂ©matique paternelle, Toulouse, ĂrĂšs, p. Camus J. 2001, La paternitĂ© sous les regards croisĂ©s de la psychologie du dĂ©veloppement et de la psychanalyse, in C. Zaouche-Gaudron dir., La problĂ©matique paternelle, Toulouse, ĂrĂšs, p. S. J., Abell S. C. 2000, The forgotten parent no more. A psychoanalytic reconsideration of fatherhood, Psychoanalytic Pychology, 17 1, H. 1951, Ego and reality, International Journal of Psychoanalysis, 32, V. J. 1981, The father in the psychoanalytic theory, in M. E. Lamb ed., The Role of the Father in Child Development, New York, Wiley, p. M. 1955, On symbiotic child psychosis, Psychoanalytic Study of the Child, 10, M. 1971, A study of the separation-individuation process And its possible application to borderline phenomena in the psychoanalytic situation, Psychoanalytic Study of the Child, P. 2001, Intersubjectivation dans la triade, in C. Zaouche-Gaudron dir., La problĂ©matique paternelle, Toulouse, ĂrĂšs, p. P. 2001, Du pater familias Ă la coparentalitĂ©, in C. Zaouche-Gaudron dir., La problĂ©matique paternelle, Toulouse, ĂrĂšs, p. D. 1977, Les structures sexuelles de la vie psychique, Paris, M. 1990, Du pĂšre mythique aux pĂšres rĂ©els, Dialogue, 107, A. 1995, Le couple et lâenfant, Paris, O. 1994, Cinq leçons sur la thĂ©orie de Jacques Lacan, Paris, Petite BibliothĂšque G. 2005, La rĂ©sidence alternĂ©e, rĂ©ponse Ă la reconfiguration de lâordre familial. Les enjeux dâun dĂ©bat, Recherches familiales, 2, R. 2008, Du pĂšre psychanalytique au pĂšre dĂ©veloppemental vision systĂ©mique de la fonction de triangulation. Application Ă lâĂ©valuation de la parentalitĂ© psychique, thĂšse de doctorat en psychologie clinique, UniversitĂ© de R., Cyr F. 2009, Comment penser la fonction du pĂšre ? Vers une vision systĂ©mique de la fonction de triangulation, Filigrane soumis et acceptĂ©.Paquette D. 2004 a, La relation pĂšre-enfant et lâouverture au monde, Enfance, 2, D. 2004 b, Le rĂŽle du pĂšre dans la capacitĂ© du garçon Ă gĂ©rer son agressivitĂ©, Revue de psychoĂ©ducation, 33 1, D. 2007, Pareils pas pareils. Les pĂšres et mĂšres jouent-ils un rĂŽle semblable ou diffĂ©rent ? Visions croisĂ©es de deux experts, Gazette des femmes, mai-juin 2007, D. 2008, Lâenfant a tout autant besoin de son pĂšre que de son pĂšre que de sa mĂšre, mais pour des raisons diffĂ©rentes !, SantĂ© mentale au QuĂ©bec, XXXIII, 1, R., Perron-Borelli M. 1994, Le complexe dâĆdipe, Paris, puf, Que ? ».Prat. R. 1989, Le dialogue des Ă©motions, Revue française de Psychanalyse, t. LIII, n° 5, M. 1989, Le pĂšre interdit, Dialogue, 104, D. 1995, La constellation maternelle, Paris, Calman-LĂ©vy, Le PassĂ© recomposĂ© ».ThĂ©venot A. 2000, La structuration de lâenfant et les transformations de la famille lâexemple des familles recomposĂ©es, Le Coq HĂ©ron, 161, Heineman, T. 2004, A boy and two mothers New variations on an old theme or a new story of triangulation ? Beginning thoughts on the psychosexual development of children in nontradional families, Psychoanalytic Psychology, 21 1, Klitzing K. et al. 1995, Enfant imaginaire, enfant rĂ©el et triade, Devenir, 7 4, Klitzing, K. et al. 1999, Child developement and early triadic relationships, International Journal of Psycho-Analysis, 80, D. W. 1957, Lâenfant et le monde extĂ©rieur, trad. franç., Paris, Payot, D. W. 1974, La crainte de lâeffondrement et autres situations cliniques, trad. franç., Paris, Gallimard, D. W. 1975, Jeu et rĂ©alitĂ©. Lâespace potentiel, Paris, Gallimard, Connaissance de lâinconscient ».Zaouche-Gaudron C. 2001, Introduction, in C. Zaouche-Gaudron dir., La problĂ©matique paternelle p. 9-19, Toulouse, ĂrĂšs.
Issude la tradition de Saint Nicolas venu du Nord, ce nâest quâĂ la fin du XIX° siĂšcle que le PĂšre Noel est apparu dans les pays europĂ©ens. Le PĂšre Noel partage avec le grand Autre de la psychanalyse, le fait dâĂȘtre celui que lâon ne voit jamais lorsquâil apporte les cadeaux, auquel on Ă©crit, qui rĂ©pond rarement et qui peut cependant ĂȘtre partout Ă la fois.
LepĂšre et la mĂšre doivent conjointement assurer la possibilitĂ© pour le bĂ©bĂ© de les discerner, de les identifier en tant que tels, mais aussi dâĂȘtre confrontĂ© Ă un objet en soi, le couple. Le couple permet dâorganiser chez le bĂ©bĂ© le rapport Ă lâaltĂ©ritĂ©, Ă la diffĂ©renciation de ce qui est permis de ce qui est interdit, Ă la diffĂ©renciation des sexes, Ă laLa solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 5 lettres et commence par la lettre D CodyCross Solution â pour EN RAPPORT AVEC LE PERE DE LA PSYCHANALYSE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "EN RAPPORT AVEC LE PERE DE LA PSYCHANALYSE" CodyCross Confort de la Maison Groupe 623 Grille 4 0 2 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Confort de la Maison Solution 623 Groupe 4 Similaires
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Surla base du concept psychanalytique, les diffĂ©rentes perceptions de la parentalitĂ© peuvent ĂȘtre sĂ©parĂ©es en 3 groupes : La parentalitĂ© (et donc les besoins de lâenfant) selon la
Incorporerde l'eau. Le restaurateur craint son opinion. En rapport avec le pĂšre de la psychanalyse. On Ă©crit dessus pour payer, avant la carte bleue. Voyage pour le plaisir. On les encadre. Surnom dâAlexandra dans Un Gars, Une Fille. Capitale de la Serbie. RĂ©duire un papier en petits morceaux. Prairie oĂč broutent les vaches
Accueilmots croisĂ©srecherche par dĂ©finition Rechercher dans le dictionnaire Solutions pour les mots croisĂ©s et les mots flĂ©chĂ©s Lettre connue Utilisez la barre espace en remplacement d'une lettre non connue Solution pour la rĂ©solution de "en rapport avec le pĂšre de la psychanalyse" Dictionnaire et dĂ©finitions utilisĂ©s DĂ©finition et synonyme en 2 Ă 9 lettres En rapport avec le pĂšre de la psychanalyseRapport de cercleRapport immuableRapport en mathsIl ne varie pas d'un cercle Ă l'autreLettre sans finLettre grecqueIl vaut 3,14Il est immuable quel que soit le cercleConstante du cercle PĂšre d'impairsDĂ©nuĂ© d'intelligenceBouchĂ©BĂȘteManque de bon sensIl est reconnu sans jugementPrivĂ© de jugementVraiment pas malinPĂšre du faonSa famille est hardeRuminant des boisGrand cervidĂ©Animal Ă boisLe grand-pĂšreLa fille de mon pĂšreEn rapport avec la peauRapport entre le pignon et le plateau du vĂ©loRapport Ă l'Ă©levage d'insectesArriĂšre-grand-pĂšreVieux de la vieille
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ABIDINE ABIDINE DINO dit 1913-1993 Le peintre turc Abidine s'est Ă©teint Ă Paris le 7 dĂ©cembre 1993, Ă l'Ăąge de quatre-vingts ans. Il a menĂ© une carriĂšre internationale, exposant ses Ćuvres depuis 1947 non seulement en Turquie et en France, mais aussi aux Ătats-Unis, en Europe et en Russie. Son goĂ»t de la recherche crĂ©ative, sa passion pour la vie et un travail soutenu l'ont amenĂ© Ă varier sans cesse ses techniques, de la plume Ă l [âŠ] Lire la suiteABSTRACTION LYRIQUE, peintureĂcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 196 mots Expression d'origine discutĂ©e, l'abstraction lyrique apparut en France vers 1947 et sert Ă dĂ©signer toutes les formes d'abstraction qui ne relĂšvent pas de l'abstraction dite gĂ©omĂ©trique. C'est ainsi qu'on l'a appliquĂ©e Ă l' action painting de Pollock, de mĂȘme qu'aux premiers travaux de peinture gestuelle de Mathieu, lui-mĂȘme tributaire de l'Ćuvre de Wols. Par la suite, le terme s'est Ă©tendu Ă l'e [âŠ] Lire la suiteABSTRAIT ARTĂcrit par Denys RIOUT âą 6 716 mots âą 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Abstraction, monochromie et fin de l'art" ⊠La rĂ©duction moderniste conduit la peinture Ă la stricte monochromie, et on s'est demandĂ© s'il s'agissait encore lĂ d'art abstrait. Dans son journal, Yves Klein rĂ©pond par la nĂ©gative il s'avoue heureux de ne pas ĂȘtre un peintre abstrait ». Le premier tableau qu'il soumit Ă l'approbation du monde de l'art ne fut pas acceptĂ©e au Salon des rĂ©alitĂ©s nouvelles de 1955. Les membres du comitĂ© d'org [âŠ] Lire la suiteADAMI VALERIO 1935- Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 858 mots Peintre italien, nĂ© en 1935 Ă Bologne, installĂ© Ă Paris en 1970, Adami a entretenu dĂšs ses dĂ©buts des rapports Ă©troits avec les Ă©crivains et les artistes de l'avant-garde internationale parisienne. ĂlĂšve de l'acadĂ©mie Brera de Milan, il expose dĂšs 1957 ses premiers tableaux, influencĂ©s par Matta. Bien que trĂšs vite effacĂ©e par la mise en place de formes nettes, inspirĂ©es par des photographies qu'i [âŠ] Lire la suiteAGAM YAACOV 1928- Ăcrit par Michel FRIZOT âą 490 mots NĂ© en 1928 Ă Rishon-le-Zion Palestine sous mandat britannique, actuel IsraĂ«l, c'est Ă Zurich, oĂč il arrive en 1949 aprĂšs des Ă©tudes Ă JĂ©rusalem, que Yaacov Agam trouve son vocabulaire plastique dans le milieu qui voit se dĂ©velopper l'art concret suisse. Il rencontre Johannes Itten et Max Bill, qui avaient Ă©tĂ©, le premier, professeur et, le second, Ă©lĂšve au Bauhaus. Mais c'est Ă une renaissance d [âŠ] Lire la suiteAGUT PEP 1961- Ăcrit par Jacinto LAGEIRA âą 776 mots L'artiste catalan Pep Agut est nĂ© en 1961 Ă Terrassa, prĂšs de Barcelone oĂč il est installĂ© et Ă©tudie lâart Ă lâĂ©cole Sant Jordi de lâuniversitĂ© de Barcelone de 1979 Ă 1984. Il est rĂ©guliĂšrement exposĂ© Ă la galerie Estranyi, Ă Barcelone, et Ă la galerie des Archives, Ă Paris. Son Ćuvre explore le thĂšme de la vision Ă travers des mĂ©dias tels que la photographie, l'architecture, des installations mai [âŠ] Lire la suiteALBERS JOSEF 1888-1976Ăcrit par Yve-Alain BOIS, Universalis âą 1 916 mots Le nom de Josef Albers Ă©voque Ă tout amateur les innombrables toiles, intitulĂ©es Hommage au carrĂ© , Ă©laborĂ©es Ă partir de 1949 selon une identique matrice formelle plusieurs carrĂ©s emboĂźtĂ©s symĂ©triquement par rapport Ă un axe vertical. Ces Ćuvres apparaissent comme aboutissement logique d'une longue sĂ©rie d'expĂ©riences dont l'intĂ©rĂȘt est bien plus que simplement rĂ©trospectif. D'une certaine mani [âŠ] Lire la suiteALBRIGHT IVAN LE LORRAINE 1897-1983Ăcrit par Charles SALA âą 299 mots Peintre amĂ©ricain, Ivan Albright s'inscrit dans une tendance de l'art amĂ©ricain que l'on a appelĂ©e le rĂ©alisme magique ». Il est le fils du peintre Adam Emery Albright, qui fut lui-mĂȘme un Ă©lĂšve de Thomas Eakins, cĂ©lĂšbre reprĂ©sentant de la tradition rĂ©aliste amĂ©ricaine. Certains artistes travaillant dans les annĂ©es 1930, au moment de la crise Ă©conomique et sociale, semblent en effet avoir refusĂ© [âŠ] Lire la suiteALECHINSKY PIERRE 1927- Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 768 mots âą 1 mĂ©dia Une Ćuvre dominĂ©e par le mouvement incessant qui accompagne l'acte de peindre, un univers en perpĂ©tuelle mutation qui engendre, au mĂ©pris de toute vraisemblance, des formes et des figures appartenant au domaine du fabuleux, des couleurs Ă©clatantes, telles sont les caractĂ©ristiques des travaux de Pierre Alechinsky, qu'il s'agisse de peintures, de gravures ou de dessins. NĂ© Ă Bruxelles le 19 octobre [âŠ] Lire la suiteALTMAN NATHAN 1888-1970Ăcrit par Anatole KOPP âą 447 mots Artiste soviĂ©tique. AprĂšs des Ă©tudes au collĂšge artistique d'Odessa 1903-1907, Altman part en 1910 pour Paris, oĂč il dĂ©couvre le cubisme. Il rentre dĂšs 1911 en Russie et s'installe Ă Saint-PĂ©tersbourg, foyer de l'avant-garde russe. Sans se rallier totalement Ă un mouvement prĂ©cis, il participe parallĂšlement aux manifestations du Monde de l'art et de l'Union de la jeunesse, dĂ©fendant trĂšs honorab [âŠ] Lire la suiteANDY WARHOL, PEINTRE DE L'ĂRE POST-ATOMIQUE repĂšres chronologiquesĂcrit par HervĂ© VANEL âą 419 mots 6 et 9 aoĂ»t 1945 Des bombes atomiques sont larguĂ©es par les AmĂ©ricains sur Hiroshima et Nagasaki au Japon. En 1997, le mĂ©morial aux victimes d'Hiroshima comptait plus de deux cent mille noms. 1962 Andy Warhol peint 129 Die Plane Crash [129 victimes catastrophe aĂ©rienne], acrylique sur toile, 254 cm Ă 183 cm, Museum Ludwig Cologne, d'aprĂšs la premiĂšre page du New York Mirror du 4 juin 1962. [âŠ] Lire la suiteANGLAIS ART ET CULTURE PeintureĂcrit par Jacques CARRĂ, BarthĂ©lĂ©my JOBERT âą 8 176 mots âą 12 mĂ©dias Dans le chapitre "Le XXe siĂšcle tradition et innovation" ⊠L'Ă©clatement du milieu artistique, amorcĂ© dĂšs la fin du xix e siĂšcle, se poursuit et s'amplifie Ă partir de 1914. Le nombre de peintres vivant loin de Londres augmente, et le gĂ©nie du lieu » semble les inspirer plus que jamais ; le Pembrokeshire est pour Graham Sutherland ce qu'Ă©tait le Suffolk pour Constable. L. S. Lowry 1887-1975, lui, peint toute sa vie le paysage industriel du Lancashire [âŠ] Lire la suiteANTI-ARTĂcrit par Alain JOUFFROY âą 3 063 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre "L'anti-art et ses avatars" ⊠Le destin de l'anti-art ne traduit pas, depuis, cette violence extrĂȘme. Au fur et Ă mesure que l'art d' avant-garde a Ă©tĂ© acceptĂ©, classĂ©, valorisĂ© financiĂšrement par les critiques, les musĂ©es et les marchands, l'anti-art est devenu l'Ă©piphĂ©nomĂšne de l'art. Si Breton n'y a jamais fait appel, s'il a mĂȘme contribuĂ© Ă perpĂ©tuer Ă sa maniĂšre la vocation subversive de l'art proprement dit, son ami Mar [âŠ] Lire la suiteAPPEL KAREL 1921-2006Ăcrit par HervĂ© GAUVILLE âą 730 mots Reflex est le nom de la revue Ă laquelle l'artiste nĂ©erlandais Karel Appel, ĂągĂ© de vingt-sept ans, a d'abord associĂ© son nom, Ă cĂŽtĂ© de ceux de poĂštes et des peintres Constant et Corneille. Les peintures dâAppel renvoient, par un excĂšs dans les formes et les couleurs dâune grande intensitĂ© expressive, aux tensions dans sa vie dâartiste en rĂ©volte contre les conventions picturales. NĂ© en 1921 Ă A [âŠ] Lire la suiteARAKAWA SHUSAKU 1936-2010 Ăcrit par BĂ©atrice PARENT âą 445 mots Peintre japonais, nĂ© Ă Nagoya, Arakawa est considĂ©rĂ© comme un artiste amĂ©ricain, car depuis 1961 il vit et travaille Ă New York, oĂč il a rapidement acquis une rĂ©putation internationale en participant Ă de nombreuses expositions, comme celles du musĂ©e d'Art moderne de la Ville de Paris en 1970 ou du Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1978. L'Ćuvre d'Arakawa est Ă©nigmatique, car irrĂ©ductible Ă quelque [âŠ] Lire la suiteARIKHA AVIGDOR 1929-2010Ăcrit par Universalis âą 605 mots Artiste, dessinateur et graveur israĂ©lien d'origine roumaine, Avigdor Arikha transforma les objets ordinaires du quotidien en images lumineuses bien que parfois dĂ©concertantes, souvent influencĂ©es par son expĂ©rience de survivant de la Shoah. Avigdor Arikha est nĂ© en 1929 Ă Radauti, en Bucovine Roumanie, dans une famille juive germanophone qui s'installe en Ukraine peu aprĂšs sa naissance. Il com [âŠ] Lire la suiteARROYO EDUARDO 1937-2018Ăcrit par Alain JOUFFROY, Universalis âą 1 045 mots NĂ© Ă Madrid le 26 fĂ©vrier 1937, Eduardo Arroyo, qui a vĂ©cu et travaillĂ© Ă Paris de 1958 Ă 1982 en effectuant quelques sĂ©jours en Italie et Ă Berlin, est l'un des peintres europĂ©ens les plus offensifs qui aient Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©s depuis les annĂ©es 1960. ĂlĂšve de l'Ă©cole de journalisme de Madrid, il est Ă©galement Ă©crivain les livres qu'il a fait paraĂźtre en Italie Opere et operette , 1973 ; Il poi v [âŠ] Lire la suiteART ET TERRORISME SELON GERHARD RICHTER repĂšres chronologiquesĂcrit par HervĂ© VANEL âą 450 mots 2 avril 1968 Andreas Baader et Gudrun Ensslin, activistes allemands d'extrĂȘme gauche, font exploser le grand magasin Kaufhaus Schneider Ă Francfort. Avril 1970 Arrestation et emprisonnement d'Andreas Baader. 2 juin 1970 Un tract, plus tard attribuĂ© Ă Ulrike Meinhof, alors journaliste d'extrĂȘme gauche, dĂ©clare, entre autres Les porcs croyaient-ils vraiment que nous pouvions parler de lutte d [âŠ] Lire la suiteASSE GENEVIĂVE 1923-2021Ăcrit par Georges ROQUE âą 985 mots âą 1 mĂ©dia Peintre et graveuse nĂ©e le 24 janvier 1923 Ă Vannes, GeneviĂšve Asse de son vrai nom GeneviĂšve Bodin sâest Ă©teinte le 11 aoĂ»t 2021 Ă Paris. Artiste plutĂŽt discrĂšte, elle nâa connu la notoriĂ©tĂ© quâassez tardivement, avec des expositions au musĂ©e dâArt moderne de la Ville de Paris 1988-89, au Centre Georges-Pompidou, Ă lâoccasion dâune importante donation 2013, et enfin au musĂ©e des Beaux-Arts [âŠ] Lire la suiteBĂ AMADOU 1944- Ăcrit par Philippe BOUCHET âą 772 mots NĂ© en 1944 Ă Agniam Thiodaye SĂ©nĂ©gal, Amadou BĂą, Ă©lĂšve de Pierre Lods 1921-1988, vit et travaille Ă Dakar. Sa peinture, pleinement nourrie par la tradition et que l'on pourrait qualifier de classique » par les sujets traitĂ©s â bĆufs en forme de lyre, pasteurs, bateaux Ă fond plat sur un fleuve, danseurs â tĂ©moigne d'une Afrique nomade et figure des scĂšnes de la vie quotidienne sans cĂ©der pou [âŠ] Lire la suiteBACON FRANCIS 1909-1992Ăcrit par Laura MALVANO âą 1 576 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre "La situation artistique Ă Londres" ⊠NĂ© Ă Dublin en 1909, Bacon grandit dans un milieu isolĂ© et provincial, Ă Cheltenham, en Irlande. Ses dĂ©buts se dĂ©roulent hors de toute routine. Il s'adonnera d'abord Ă la dĂ©coration d'intĂ©rieur Ă Berlin et Ă Paris ; de retour Ă Londres, en 1929, il se fera rapidement priser comme designer » de mobilier. Sa production picturale fut d'abord Ă©pisodique, et c'est seulement Ă partir de 1946 qu'il pe [âŠ] Lire la suiteBAJ ENRICO 1924-2003Ăcrit par Catherine VASSEUR âą 790 mots âą 1 mĂ©dia Issu d'un milieu bourgeois, l'artiste italien Enrico Baj, nĂ© en 1924 Ă Milan et mort en 2003 Ă Vergiate, prĂšs du lac Majeur, marque trĂšs jeune son rejet de l'autoritĂ© en se moquant de dignitaires fascistes en visite dans sa ville natale, ce qui lui vaut quelques dĂ©mĂȘlĂ©s avec la police. RĂ©fugiĂ© Ă GenĂšve en 1944 pour Ă©chapper Ă la conscription, il frĂ©quente aprĂšs la guerre l'AcadĂ©mie des beaux-arts [âŠ] Lire la suiteBALLA GIACOMO 1871-1958Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 655 mots Signataire avec Boccioni, CarrĂĄ, Russolo et Severini du Manifeste des peintres futuristes , le 11 fĂ©vrier 1910 Ă Milan, Giacomo Balla est le plus ĂągĂ© du groupe. NĂ© Ă Turin, Balla dĂ©cide trĂšs tĂŽt de sa vocation de peintre. Autodidacte, il ne suivra que quelques cours de dessin ; il travaille chez un lithographe et approfondit les techniques et les problĂšmes spĂ©cifiques de la photographie, ce qui in [âŠ] Lire la suiteBARCELĂ MIQUEL 1957- Ăcrit par Maxime PRODROMIDĂS âą 1 173 mots Le peintre Miquel BarcelĂł est nĂ© Ă Felanitx, dans l'Ăźle de Majorque, en 1957. Cet artiste a prĂ©sentĂ© un premier bilan de ses travaux dans la capitale catalane BarcelĂł, Barcelona en 1987, prĂ©ludant Ă un tournant dans son Ćuvre l'annĂ©e suivante, il dĂ©couvrait l'Afrique. Comme CervantĂšs, BarcelĂł est voyageur, polyglotte, farceur, influencĂ© par l'Arabie, obsĂ©dĂ© par le corps et ses meurtrissures, [âŠ] Lire la suiteBARUCHELLO GIANFRANCO 1924- Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 948 mots Gianfranco Baruchello est un peintre, Ă©crivain et cinĂ©aste italien d'avant-garde nĂ© en 1924 Ă Livourne. Il obtient un doctorat de droit, et crĂ©e, trĂšs jeune, une entreprise de produits biochimiques qu'il abandonne dĂ©finitivement en 1959, malgrĂ© sa rĂ©ussite, pour se consacrer Ă la peinture. AprĂšs une premiĂšre phase d'expĂ©rimentation informelle », oĂč il utilise un vernis noir sur la toile blanche [âŠ] Lire la suiteBASELITZ GEORG 1938- Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 1 450 mots Dans le chapitre "La violence de la surface" ⊠NĂ© le 23 janvier 1938, dans un village de Saxe, Deutschbaselitz, Ă proximitĂ© de Dresde, qui lui inspirera son pseudonyme, Hans Georg Kern s'inscrit en 1956 Ă l'Ăcole supĂ©rieure des arts plastiques de Berlin-Est, dont il est trĂšs vite renvoyĂ© pour manque de maturitĂ© sociopolitique ». Deux ans plus tard, il frĂ©quente l'Ăcole des beaux-arts de Berlin-Ouest, oĂč il s'installe dĂ©finitivement en 1958. [âŠ] Lire la suiteBAYER HERBERT 1900-1985Ăcrit par Yve-Alain BOIS, Universalis âą 1 672 mots Dans le chapitre "La reconnaissance amĂ©ricaine et la diffusion du Bauhaus" ⊠En 1937, Bayer effectue un voyage aux Ătats-Unis qui lui permet d'Ă©chapper Ă l'Allemagne nazie. Il vient en effet de se voir confier 1'amĂ©nagement de la grande rĂ©trospective du Bauhaus qui doit se tenir au Museum of Modern Art de New York en dĂ©cembre 1938. L'exposition, qui met Ă profit l'expĂ©rience acquise par Bayer, est conçue comme un parcours dramatique tenant constamment le spectateur en Ă©ve [âŠ] Lire la suiteBAZIOTES WILLIAM 1912-1963Ăcrit par Ălisabeth LEBOVICI âą 395 mots NĂ© Ă Pittsburgh, ce peintre amĂ©ricain d'origine grecque est gĂ©nĂ©ralement associĂ© Ă l' action painting â au sens que lui donne le critique Harold Rosenberg une peinture qui se fait dans l'acte, sans idĂ©e prĂ©alable de son rĂ©sultat. Mais Ă la diffĂ©rence de la gestualitĂ© impulsive d'un De Kooning, de l'investissement corporel d'un Pollock, c'est dans l'action lente que se rĂ©alise la peinture de Wil [âŠ] Lire la suiteBELGE JEUNE PEINTUREĂcrit par Robert L. DELEVOY âą 338 mots Groupe fondĂ© Ă Bruxelles, sous la prĂ©sidence d'honneur de James Ensor et Ă l'initiative de Robert L. Delevoy, animateur depuis 1942 des salons Apport » pour lesquels il installa, en 1944-1945, un jury qui devait constituer le noyau administratif de l'association Jeune Peinture belge. Parmi les artistes fondateurs, on citera les peintres RenĂ© Barbaix, Gaston Bertrand, Anne Bonnet, Jan Cox, Jack G [âŠ] Lire la suiteBILL MAX 1908-1994Ăcrit par Serge LEMOINE, Universalis âą 1 436 mots Dans le chapitre "Un artiste protĂ©iforme" ⊠Sa sculpture, qui est obtenue Ă partir de concepts purement spatiaux, est le produit d'une exĂ©cution mĂ©canique techniquement parfaite grĂące aux matĂ©riaux choisis, le bronze dorĂ© et le granite qui sont polis, comme le montre Construction Ă partir d'un tore 1942-1944. Il reçoit d'importantes commandes qu'il conçoit Ă grande Ă©chelle ; ainsi la construction qu'il installe sur l'une des artĂšres pri [âŠ] Lire la suiteBOLTANSKI CHRISTIAN 1944-2021Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET, Universalis âą 1 579 mots âą 1 mĂ©dia NĂ© le 6 septembre 1944, Ă Paris, Christian Boltanski sâest dâabord considĂšrĂ© comme un peintre. Mais un peintre qui a trĂšs vite choisi d'associer Ă son travail diffĂ©rents modes de production dont la vidĂ©o, le cinĂ©ma, la photographie, la fabrication d'objets, ou encore l'installation. VĂ©ritable montreur de marionnettes », il offre Ă son regardeur » un ensemble de propositions visuelles sur la q [âŠ] Lire la suiteBOMBE ATOMIQUE A. WarholĂcrit par HervĂ© VANEL âą 282 mots Dans la sĂ©rie des innombrables morts et dĂ©sastres qui envahissent l'Ćuvre d'Andy Warhol 1928-1987 au dĂ©but des annĂ©es 1960, l'unique Bombe atomique collection Saatchi, Londres, rĂ©alisĂ©e en 1965, occupe une place particuliĂšre. Son traitement, cependant, ne diffĂšre en rien de celui par lequel Warhol traite l'ensemble de ses sujets. Sur un fond rouge Ă©clatant, l'image de l'explosion est rĂ©pĂ©tĂ©e [âŠ] Lire la suiteBOTERO FERNANDO 1932- Ăcrit par Universalis âą 575 mots Peintre et sculpteur colombien nĂ© le 19 avril 1932 Ă MedellĂn. Ă lâinstigation de son oncle, le jeune Fernando Botero suit une Ă©cole de tauromachie pendant plusieurs annĂ©es, mais sa vĂ©ritable vocation est l'art. Adolescent, il commence Ă peindre, puisant son inspiration dans l'art prĂ©colombien et le style colonial espagnol qui l'entourent, ainsi que dans l'Ćuvre politique du peintre muraliste me [âŠ] Lire la suiteBRAUNER VICTOR 1903-1966Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 432 mots âą 1 mĂ©dia Peintre roumain. Venu Ă Paris en 1929, Brauner est l'une des figures les plus fortes et les plus dĂ©routantes de la peinture surrĂ©aliste. Sa premiĂšre Ćuvre notable, L'Ătrange Cas de Monsieur K. , est cĂ©lĂ©brĂ©e par Breton 1934 comme la rĂ©incarnation monstrueusement vengeresse de l' Ubu roi de Jarry, reflĂ©tĂ©e par les dictatures qui montent alors sur toute l'Europe. Cependant la veine originale de [âŠ] Lire la suiteBRAVO CLAUDIO 1936-2011Ăcrit par Universalis âą 262 mots Claudio Bravo Ă©tait un artiste peintre chilien rĂ©putĂ© pour le style provocant de ses tableaux hyperrĂ©alistes, qui se voulait l'hĂ©ritier de la grande tradition picturale des maĂźtres espagnols. Portraitiste des grands de ce monde au Chili et en Espagne au dĂ©but de sa carriĂšre, il Ă©tait surtout connu pour ses natures mortes hyperrĂ©alistes mettant en scĂšne des objets du quotidien, tels des emballages [âŠ] Lire la suiteBRAYER YVES 1907-1990Ăcrit par Philippe PIGUET âą 348 mots Le peintre Yves Brayer mĂ©riterait d'ĂȘtre surnommĂ© le peintre-soleil » tant son Ćuvre rayonne de cette vertu premiĂšre une exigeante luminositĂ© », dont a parlĂ© l'Ă©crivain Henri Bosco Ă son sujet. NĂ© en 1907 Ă Versailles, il passe sa jeunesse Ă Bourges, fait ses Ă©tudes Ă l'Ăcole des beaux-arts de Paris, obtient en 1930 le premier grand prix de Rome et enseigne dĂšs 1935 Ă l'AcadĂ©mie de la Grand [âŠ] Lire la suiteBRUS GĂNTER 1938- Ăcrit par Matthias SCHĂFER âą 830 mots Lâartiste autrichien GĂŒnter Brus nĂ© en 1938 Ă Ardning est Ă la fois peintre, graphiste et essayiste. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, lâartiste se situe dans le sillage de lâ Action painting et recouvrit son propre corps de peinture. Cette autopeinture » se transforme en action corporelle, dont lâun des thĂšmes majeurs est lâautomutilation. En tant que membre fondateur de lâ actionnisme viennois avec [âŠ] Lire la suiteBUFFET BERNARD 1928-1999Ăcrit par Philippe BOUCHET âą 813 mots âą 1 mĂ©dia Ă trente ans, en 1958, le peintre Bernard Buffet voit son Ćuvre consacrĂ©e par une rĂ©trospective Ă la galerie Charpentier, dont le catalogue est prĂ©facĂ© par Claude Roger-Marx. Jusqu'en 1999, l'artiste fournit au moins une centaine de tableaux par an, sans compter les dessins et les estampes. La maladie a pourtant vaincu ce bourreau de travail, qui s'est donnĂ© la mort dans sa propriĂ©tĂ© de Tourtour [âŠ] Lire la suiteBURAGLIO PIERRE 1939- Ăcrit par Paul-Louis RINUY âą 735 mots Originaire de la banlieue parisienne â Charenton, dans le Val-de-Marne â, le peintre Pierre Buraglio, nĂ© en 1939, travaille Ă Paris. Il est professeur Ă l'Ăcole nationale supĂ©rieure des beaux-arts, oĂč il avait Ă©tĂ© Ă©lĂšve Ă partir de 1959 dans l'atelier de Roger Chastel, en compagnie de Viallat, Buren, Parmentier, BioulĂšs et Rouan, qui transformĂšrent en profondeur la scĂšne artistique française Ă par [âŠ] Lire la suiteBURRI ALBERTO 1915-1995Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 1 256 mots Peintre abstrait, Alberto Burri fit une entrĂ©e tumultueuse sur la scĂšne artistique des annĂ©es 1950 en intĂ©grant Ă sa pratique picturale des objets aussi dĂ©risoires que des sacs de jute ou de vieux chiffons dĂ©chirĂ©s. En faisant de leur trame usĂ©e le tableau lui-mĂȘme, l'artiste, Ă©crit Jean Leymarie, contraint la matiĂšre brute Ă devenir directement forme pure, sans perdre sa consistance rĂ©elle et s [âŠ] Lire la suiteBYZANTIOS KONSTANTINOS 1924-2007Ăcrit par Christophe CHICLET âą 637 mots Peintre grec installĂ© Ă Paris, Konstantinos Byzantios, appelĂ© aussi Dikos », a fait partie des grandes figures de l'Ă©cole de Paris avec l'Espagnol Eduardo Arroyo et le Russe Serge Poliakoff. NĂ© Ă AthĂšnes en novembre 1924, il entre Ă l'Ă©cole des Beaux-Arts d'AthĂšnes dans les ateliers des maĂźtres Konstantinos Parthenis et Umberto Argyros. La capitale grecque est alors dĂ©chirĂ©e par la guerre civile [âŠ] Lire la suiteCANADA Arts et cultureĂcrit par AndrĂ©e DESAUTELS, Roger DUHAMEL, Marta DVORAK, Juliette GARRIGUES, Constance NAUBERT-RISER, Philip STRATFORD, Universalis âą 24 894 mots âą 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Peinture" ⊠Depuis la fin du xix e siĂšcle, la peinture a pris au Canada le pas sur les autres arts. C'est elle qui franchit, la premiĂšre, le seuil de la modernitĂ© Ă l'aube du xx e siĂšcle. Maurice Cullen frĂ©quente Pont-Aven et Giverny, et James Wilson Morrice fait la connaissance de Whistler et de Matisse. Ils introduisent au Canada une peinture de plein air aux couleurs claires qui, tout en restant marquĂ©e [âŠ] Lire la suiteCAULFIELD PATRICK 1936-2005Ăcrit par Universalis âą 182 mots Peintre britannique. Ă quinze ans Patrick Caulfield quitte l'Ă©cole, travaille en usine, puis s'engage dans la Royal Air Force, et suit des cours du soir de dessin avant d'ĂȘtre admis, en 1956, Ă la Chelsea School of Art, puis en 1960 au Royal College of Arts. L'y rejoignent David Hockney et Allen Jones, qui s'opposent Ă l'expressionnisme abstrait amĂ©ricain. Caulfield peint par aplats de couleurs c [âŠ] Lire la suiteCHARCHOUNE SERGE 1888-1975Ăcrit par Jacques ZEITOUN âą 925 mots SergueĂŻ Ivanovitch Charchoune est nĂ© Ă Bougourouslan Russie, d'un pĂšre descendant de serfs d'origine slovaque, individualiste et anarchisant, et d'une mĂšre russe. ĂlevĂ© avec sĂ©vĂ©ritĂ© dans une foi qu'il a gardĂ©e toute sa vie, il se situe dĂšs son enfance au centre de la trinitĂ© musique-poĂ©sie-peinture. Si cette derniĂšre l'attire pour toujours, il ne renoncera jamais tout Ă fait aux deux autres. Il [âŠ] Lire la suiteCLEMENTE FRANCESCO 1952- Ăcrit par Universalis âą 408 mots Peintre et dessinateur italien, nĂ© le 23 mars 1952 Ă Naples. Francesco Clemente se rend Ă Rome en 1970, oĂč il Ă©tudie l'architecture Ă l'universitĂ©. Il travaille sur la reprĂ©sentation intense, expressive et sombre du corps humain â parfois le sien â contribuant Ă dĂ©finir ce que les critiques appellent le nĂ©oexpressionnisme. Ce mouvement refuse l'abstraction qui caractĂ©rise, en grande partie, la pe [âŠ] Lire la suiteCLOSE CHUCK 1940-2021Ăcrit par Universalis âą 686 mots Promoteur d'ingĂ©nieux procĂ©dĂ©s techniques appliquĂ©s Ă la reprĂ©sentation du visage humain, Chuck Thomas Close, nĂ© le 5 juillet 1940 Ă Monroe, dans l'Ătat de Washington, est surtout rĂ©putĂ© pour ses portraits hyperrĂ©alistes en grand format. Chuck Close fut initiĂ© Ă l'art dĂšs l'enfance. Ă l'Ăąge de quatorze ans, une exposition de peintures abstraites de Pollock le dĂ©termine Ă devenir peintre. FormĂ© Ă [âŠ] Lire la suiteCLOSON HENRI-JEAN 1888-1975Ăcrit par Françoise BORGNIET âą 883 mots Le peintre Henri-Jean Closon est nĂ© Ă LiĂšge. En 1898, son pĂšre l'envoie aux Pays-Bas chez le professeur Charles Salden, qui lui fait dĂ©couvrir les maĂźtres de la peinture, notamment Rembrandt, et lui apprend Ă dessiner. Quelques Ă©vĂ©nements importants jalonnent son adolescence en 1903, il lit l'ouvrage du grand chimiste Chevreul, De la loi du contraste simultanĂ© des couleurs 1839 ; il se lie d' [âŠ] Lire la suiteCOBRA, mouvement artistiqueĂcrit par Catherine VASSEUR âą 2 421 mots âą 1 mĂ©dia Cobra â ou CoBrA, selon la typographie de Christian Dotremont â dĂ©signe un mouvement pictural fondĂ© en 1948 par une poignĂ©e d'artistes d'Europe du Nord issus des avant-gardes formĂ©es aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. ForgĂ© Ă partir des premiĂšres lettres de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam, cet acronyme aux connotations serpentines balise un territoire aux contours incertains et au centre de grav [âŠ] Lire la suiteCOGNĂE PHILIPPE 1957- Ăcrit par Philippe BOUCHET âą 959 mots NĂ© en 1957, Philippe CognĂ©e a Ă©tudiĂ© Ă l'Ăcole des beaux-arts de Nantes, sa ville natale. Ă partir de 1982-1983, il se consacre entiĂšrement Ă la peinture et participe Ă des expositions collectives. Ses travaux Ă l'Ă©criture expressionniste » font alors intervenir les souvenirs de son enfance au BĂ©nin oĂč son pĂšre Ă©tait en poste et s'inspirent aussi bien, par exemple, de tissus du Dahomey et de la [âŠ] Lire la suiteCOLOR-FIELD PAINTINGĂcrit par Universalis âą 514 mots Le color-field painting littĂ©ralement peinture du champ colorĂ© » constitue avec l' action painting peinture d'action » l'une des deux principales tendances de l'expressionnisme abstrait amĂ©ricain au xx e siĂšcle. Il se caractĂ©rise par de grandes toiles oĂč dominent les aplats de couleur et oĂč les dĂ©tails de surface sont rares. Cette tendance est identifiĂ©e au milieu des annĂ©es 1950 par le [âŠ] Lire la suiteCOMBAS ROBERT 1957- Ăcrit par Bernard MARCADĂ âą 1 113 mots Le peintre Robert Combas est nĂ© Ă Lyon en 1957. AprĂšs des Ă©tudes Ă SĂšte et Ă l'Ă©cole des Beaux-Arts de Montpellier, il accĂšde trĂšs vite Ă la notoriĂ©tĂ©, puisqu'il participe, dĂšs 1980, Ă l'exposition AprĂšs le classicisme , organisĂ©e au musĂ©e de Saint-Ătienne, qui rend compte des nouvelles tendances de l'art contemporain. Partie prenante de la mouvance de la Figuration libre en compagnie des frĂšres [âŠ] Lire la suiteCONSTANT CONSTANT ANTON NIEUWENHUYS 1920-2005Ăcrit par Catherine VASSEUR âą 751 mots L'Ćuvre du peintre et thĂ©oricien nĂ©erlandais Constant Anton Nieuwenhuys, dit Constant, en tĂ©moigne les mots citĂ© » ou terrain vague » n'ont pas vocation Ă nourrir la seule propagande sĂ©curitaire. La ville, support de ses spĂ©culations plastiques et thĂ©oriques les plus captivantes, abrita aussi sa vision utopienne » Henri LefĂšbvre celle d'un monde sans frontiĂšres », oĂč l'existence de l [âŠ] Lire la suiteCORĂE ArtsĂcrit par Laurence DENĂS, Arnauld LE BRUSQ, Madeleine PAUL-DAVID âą 11 380 mots âą 4 mĂ©dias Dans le chapitre "Aux sources de la modernitĂ© artistique" ⊠Pionnier de la peinture Ă l'occidentale, Ko Hee-dong l'a Ă©tudiĂ©e dĂšs 1909 Ă l'Ăcole des beaux-arts de TĆkyĆ. La voie de la modernitĂ© tentera une plĂ©iade d'artistes qui s'inspirent principalement de l'Ăcole de Paris. Certains font d'ailleurs le voyage vers l'Europe, tel Yi Chong-u, qui vient en France dĂšs 1925 et expose Ă Paris au Salon d'automne de 1927. Le rĂ©alisme poĂ©tique imprĂšgne les Ćuvres d' [âŠ] Lire la suiteCORNEILLE CORNELIS VAN BEVERLOO dit 1922-2010Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 461 mots Guillaume Cornelis van Beverloo, dit Corneille, est nĂ© en 1922 Ă LiĂšge en Belgique de parents nĂ©erlandais, qui s'installent en 1929 Ă Amsterdam. Sa peinture, s'il fallait lui attribuer une qualification particuliĂšre au sein de la violence expressive et libĂ©ratoire du mouvement Cobra, pourrait ĂȘtre celle d'un paysagiste. Mais d'un paysagiste attentif seulement aux matiĂšres et aux structures profond [âŠ] Lire la suiteCOX JAN 1919-1980Ăcrit par Robert L. DELEVOY âą 212 mots Peintre belge de mĂšre hollandaise et de pĂšre flamand, nĂ© Ă La Haye. Jan Cox fit ses humanitĂ©s au Barleus Gymnasium d'Amsterdam. Il quitte la Hollande en 1936 pour se fixer Ă Anvers, oĂč il rencontre Marc Mendelson, et suit pendant trois mois les cours de l'Institut supĂ©rieur des beaux-arts ; de 1937 Ă 1945, il Ă©tudie l'art et l'archĂ©ologie Ă Gand. En 1945, il s'installe Ă Bruxelles ; il est membre [âŠ] Lire la suiteCREMONINI LEONARDO 1925-2010Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 1 014 mots Ce Bolognais nĂ© en 1925, fils d'un cheminot qui pratiquait la peinture par amour de l'art, n'a pas Ă©tĂ© baptisĂ© Leonardo par hasard il fut initiĂ© aux techniques picturales dĂšs son enfance. EncouragĂ© par toute sa famille, il lia trĂšs tĂŽt le plaisir de peindre Ă la contemplation des horizons. Son pĂšre ayant Ă©tĂ© mutĂ© en Calabre en 1936, le souvenir de deux annĂ©es passĂ©es prĂšs de la mer devait l'Ă©mer [âŠ] Lire la suiteCRUZ-DIEZ CARLOS 1923-2019Ăcrit par CĂ©cile GODEFROY âą 655 mots HĂ©ritier des thĂ©ories scientifiques de la couleur et de l'art abstrait gĂ©omĂ©trique de la premiĂšre moitiĂ© du xx e siĂšcle, le VĂ©nĂ©zuelien Carlos Cruz-Diez est l'une des figures historiques de l'art cinĂ©tique international. Il acquit la nationalitĂ© française en 2008. NĂ© le 17 aoĂ»t 1923, Carlos Cruz-Diez se forme Ă l'Ă©cole des Beaux-Arts de Caracas de 1940 Ă 1945, obtient le diplĂŽme de professeur et [âŠ] Lire la suiteDADO MIODRAG DJURIC, dit 1933-2010Ăcrit par Universalis âą 403 mots Le peintre et sculpteur Miodrag Djuric, dit Dado, nĂ© en 1933 Ă Cetinje au MontĂ©nĂ©gro ex-Yougoslavie, est un artiste dont l'Ćuvre, est empreint de visions troublantes et funĂšbres, dans un univers cruel oĂč les dieux sont absents et les hĂ©ros en miettes » Françoise Choay. Il Ă©tudie Ă l'Ăcole des beaux-arts de Herceg Novi MontĂ©nĂ©gro puis Ă l'AcadĂ©mie des beaux-arts de Belgrade, oĂč il suit les [âŠ] Lire la suiteDALĂ SALVADOR 1904-1989Ăcrit par Guitemie MALDONADO âą 2 749 mots âą 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Mythe et rĂ©alitĂ©s" ⊠DĂšs 1934, l'attitude ambiguĂ« de DalĂ Ă l'Ă©gard d'Hitler, ses prises de positions politiques parfois douteuses et son penchant pour le classicisme dĂ©gradent ses relations avec Breton et les surrĂ©alistes. La rupture est consommĂ©e Ă son retour en Europe aprĂšs la Seconde Guerre mondiale passĂ©e en exil aux Ătats-Unis. Ă compter de cette Ă©poque, la carriĂšre de DalĂ prend un tour dĂ©concertant. Touche-Ă - [âŠ] Lire la suiteDARBOVEN HANNE 1941-2009Ăcrit par BĂ©atrice PARENT âą 768 mots DĂšs ses dĂ©buts, l'Ćuvre de l'Allemande Hanne Darboven nĂ©e en 1941 Ă Munich, qui vit prĂšs de Hambourg, n'a cessĂ© de susciter l'intĂ©rĂȘt tant il se dĂ©marque des formes de crĂ©ation dites d'avant-garde. AprĂšs des Ă©tudes aux Beaux-Arts de Hambourg, Hanne Darboven part en 1966 pour New York oĂč C. Andre et S. LeWitt s'intĂ©ressent Ă son travail, qui se rapproche alors des tendances conceptuelles pages d [âŠ] Lire la suiteDAVIE ALAN 1920-2014Ăcrit par Universalis âą 402 mots Peintre et lithographe Ă©cossais, Alan Davie fut fortement influencĂ© par les expressionnistes abstraits amĂ©ricains, en particulier Jackson Pollock. Il crĂ©a ensuite sa propre voie, emplissant ses toiles et lithographies, aussi denses que brillamment colorĂ©es, de symboles mystiques et de pictogrammes religieux complexes, souvent empruntĂ©s Ă lâart asiatique, africain ou prĂ©colombien. NĂ© le 28 septemb [âŠ] Lire la suiteDEBRĂ OLIVIER 1920-1999Ăcrit par Philippe BOUCHET âą 805 mots NĂ© le 14 avril 1920 Ă Paris, Olivier DebrĂ© est le troisiĂšme enfant d'une famille bourgeoise intellectuelle â son pĂšre, Robert DebrĂ©, est professeur de mĂ©decine et sa mĂšre, interne des hĂŽpitaux, est la fille du peintre d'histoire Ădouard Debat-Ponsan. La peinture est pour l'adolescent une maniĂšre d'ĂȘtre » et il entre, aprĂšs des Ă©tudes secondaires classiques, Ă l'Ăcole des beaux-arts de Paris, sec [âŠ] Lire la suiteDE KOONING WILLEM 1904-1997Ăcrit par Ăric de CHASSEY, Universalis âą 1 214 mots âą 1 mĂ©dia Willem De Kooning occupe une place essentielle et contradictoire dans l'histoire de l'art rĂ©cent. Dans un siĂšcle qui privilĂ©gie les positions esthĂ©tiques claires, il refuse toujours de choisir entre abstraction et figuration, pratiquant alternativement l'une et l'autre approche, souvent en contradiction avec la tendance dominante de l'Ă©poque. Dernier survivant majeur des expressionnistes abstrait [âŠ] Lire la suiteDELVAUX PAUL 1897-1994Ăcrit par Gilbert LASCAULT, Universalis âą 1 556 mots NĂ© en 1897 Ă Antheit-les-Huy, Paul Delvaux s'est toujours dĂ©fendu d'ĂȘtre surrĂ©aliste J'ai certainement Ă©tĂ© influencĂ© par De Chirico et AndrĂ© Breton, mais je n'aime pas tellement qu'on me range sous leur banniĂšre. » Ăpris de ses propres rĂȘves, hantĂ© par une enfance oĂč il se maintient, il se mĂ©fie des groupes, des drapeaux, des systĂšmes et des thĂ©ories. Du surrĂ©alisme, il affirme encore Ce [âŠ] Lire la suiteDEMARCO HUGO 1932-1995Ăcrit par Christophe DOMINO âą 881 mots Hugo Demarco est nĂ© le 13 juillet 1932 Ă Buenos Aires, en Argentine. Sa formation Ă l'Ăcole des beaux-arts de la capitale sud-amĂ©ricaine est des plus consistantes, et le jeune professeur de dessin et de gravure qu'il devient en 1957 est nourri de culture moderne, en particulier de celle que l'Europe a su produire, un intĂ©rĂȘt que conforte sans doute son origine italienne. Aussi, comme nombre de ses [âŠ] Lire la suiteDEWASNE JEAN 1921-1999Ăcrit par Philippe BOUCHET âą 813 mots NĂ© le 21 mai 1921 Ă Hellemmes-lĂšs-Lille, le peintre Jean Dewasne commence Ă dessiner dĂšs l'adolescence, lorsque le lycĂ©e et ses Ă©tudes de musique lui en laissent le loisir. Pendant plusieurs annĂ©es, il travaille d'aprĂšs le plĂątre et le nu et peint des tableaux pointillistes. EntrĂ© Ă l'Ăcole nationale supĂ©rieure des beaux-arts de Paris, il suit des cours d'architecture, copiant les monuments ancien [âŠ] Lire la suiteDINE JIM 1935- Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 954 mots Un peintre amĂ©ricain, on le savait depuis Pollock, n'est pas forcĂ©ment un homme sĂ»r de sa supĂ©rioritĂ©, nationaliste et anti-EuropĂ©en Jim Dine comme un James Rosenquist est lĂ pour le prouver. NĂ© en 1935 dans l'Ohio, petit-fils de charpentier, arrivĂ© Ă New York en 1958 et ayant participĂ© activement, par ses happenings The Smiling Workman de 1959 et Car Crash de 1960 et par ses premiers ta [âŠ] Lire la suiteDING YANYONG [TING YEN-YONG] 1904-1978Ăcrit par Pierre RYCKMANS âą 1 429 mots Les peintres chinois contemporains se trouvent dans une situation dĂ©licate. Certains, sĂ©duits par les techniques de la peinture Ă l'huile, ont trop bien rĂ©ussi leur succĂšs les a placĂ©s dĂ©finitivement dans l'orbite des Ă©coles de Paris, de Londres ou de New York, et, si estimable que puisse ĂȘtre leur contribution artistique, elle ne relĂšve plus de l'univers chinois. D'autres s'accrochent Ă la trad [âŠ] Lire la suiteDIX OTTO 1891-1969Ăcrit par Lionel RICHARD âą 1 785 mots Dans le chapitre "D'une guerre Ă l'autre" ⊠ObsĂ©dĂ© par le thĂšme de la guerre, Otto Dix y revient encore de 1934 Ă 1936, attelĂ© Ă une toile de grand format, Flandres Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz, Berlin, inspirĂ©e par sa lecture de Feu 1916, le roman d'Henri Barbusse. Trois soldats au premier plan, blottis l'un contre l'autre, avec un champ de ruines sur le fond et un ciel crĂ©pusculaire. Toutefois deux types de peinture, [âŠ] Lire la suiteDMITRIENKO PIERRE 1925-1974Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 615 mots Peintre et sculpteur français, Pierre Dmitrienko est nĂ© Ă Paris en 1925 d'une mĂšre grecque et d'un pĂšre russe qui avait fui sa patrie lors de la rĂ©volution. AprĂšs des Ă©tudes secondaires au lycĂ©e Pasteur, Ă Neuilly, il s'inscrit en 1944 Ă l'Ăcole des beaux-arts de Paris, oĂč il Ă©tudie pendant deux ans l'architecture avant de se consacrer Ă la peinture. En 1946, il devient l'Ă©lĂšve du peintre hollan [âŠ] Lire la suiteDOIG PETER 1959- Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET, Universalis âą 1 025 mots En association avec la Tate Britain de Londres et la Schirn Kunsthalle de Francfort, le musĂ©e d'Art moderne de la Ville de Paris a organisĂ©, en 2008, une rĂ©trospective consacrĂ©e Ă l'artiste Ă©cossais Peter Doig. Cette exposition a offert la possibilitĂ© Ă un large public de dĂ©couvrir un peintre, cĂ©lĂ©brĂ© un peu partout dans le monde. NĂ© Ă Ădimbourg en 1959, l'artiste a passĂ© une grande partie de sa j [âŠ] Lire la suiteDOMELA CĂSAR 1900-1992Ăcrit par Philippe PIGUET âą 682 mots VĂ©ritable militant de la cause abstraite, CĂ©sar Domela est nĂ© avec le siĂšcle Ă Amsterdam. Si le terme de gĂ©omĂ©trique peut qualifier d'emblĂ©e les premiers travaux de paysages et de natures mortes qu'il exĂ©cute Ă l'Ăąge de dix-neuf ans, il s'applique encore plus justement Ă toute la production d'images non figuratives qu'il rĂ©alise Ă partir des annĂ©es 1920. En sĂ©jour Ă Paris en 1924, oĂč il s'installe [âŠ] Lire la suiteDOMĂNGUEZ ĂSCAR 1906-1957Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 352 mots Celui que ses amis surrĂ©alistes appelaient le dragonnier des Canaries » fit, pendant quelques mois, en 1934, de TĂ©nĂ©riffe l'un des lieux d'agitation intellectuelle de l'Ă©poque. Cet aspect expĂ©rimentateur de sa personnalitĂ© traduit une imagination luxuriante, et l'on n'a pas encore inventoriĂ© toutes les trouvailles dont Oscar DomĂnguez fera bĂ©nĂ©ficier le mouvement pendant quelques annĂ©es 1934-19 [âŠ] Lire la suiteDROUIN RENĂ 1905-1979Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 500 mots NĂ© Ă Pantin, RenĂ© Drouin fut d'abord Ă©lĂšve Ă l'Ăcole spĂ©ciale d'architecture puis, dans les annĂ©es 1930, dessinateur de mobilier contemporain. En 1939, il abandonne la dĂ©coration pour ouvrir Ă Paris en association avec un autre dĂ©butant, Leo Castelli une galerie de peinture au 17, place VendĂŽme. Lieu prestigieux, entreprise d'abord modeste qui ne trouve son sens que vers 1944. Drouin y prĂ©sente [âŠ] Lire la suiteDUMAS MARLENE 1953- Ăcrit par Erik VERHAGEN âą 1 037 mots NĂ©e en 1953 au Cap Afrique du Sud, Marlene Dumas entreprend des Ă©tudes d'arts plastiques 1972-1975 Ă la Michaelis School of Fine Art de sa ville natale, avant de les poursuivre aux Pays-Bas aux Ateliers '63 de Haarlem 1976-1978 et Ă l'Institut de psychologie de l'universitĂ© d'Amsterdam 1979-1980. Au cours de cette pĂ©riode d'apprentissage, Marlene Dumas conçoit des travaux hybrides, tantĂŽt [âŠ] Lire la suiteDUVILLIER RENĂ 1919-2002Ăcrit par Philippe BOUCHET âą 788 mots RenĂ© Duvillier est nĂ© Ă Oyonnax dans l'Ain le 3 avril 1919. Douloureusement marquĂ©e par la mort de sa mĂšre, son enfance voit s'Ă©veiller sa vocation pour la peinture lorsque son pĂšre, professeur de dessin, lui apprend les diffĂ©rentes techniques et l'emmĂšne visiter les musĂ©es. De 1935 Ă 1938, il frĂ©quente le cours de Charles GuĂ©rin, disciple de Gustave Moreau, Ă l'Ăcole nationale supĂ©rieure des beau [âŠ] Lire la suiteĂCRITS ET PROPOS, Willem de Kooning - Fiche de lectureĂcrit par HervĂ© VANEL âą 1 063 mots âą 1 mĂ©dia Avec Jackson Pollock, Barnett Newman, Mark Rothko ou Franz Kline, Willem De Kooning 1904-1997 est l'une des figures centrales de la gĂ©nĂ©ration d'artistes amĂ©ricains au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Pour ceux qui furent appelĂ©s les expressionnistes abstraits cette dĂ©nomination n'allait toutefois pas de soi, et De Kooning rĂ©suma parfaitement leur position en 1950. Il est dĂ©sastreux d [âŠ] Lire la suiteENTRETIENS AVEC FRANCIS BACON, David Sylvester - Fiche de lectureĂcrit par HervĂ© VANEL âą 1 071 mots L'image tourmentĂ©e de Francis Bacon 1909-1992, sa passion du jeu et son alcoolisme sont probablement aussi cĂ©lĂšbres que son art . Outre cette figure sur-mĂ©diatisĂ©e, le peintre soignait aussi celle de l'artiste solitaire, unique, sans origine, sans ancĂȘtres et sans postĂ©ritĂ©. Insistant sans cesse sur son manque de formation et sur sa dĂ©cision tardive de se consacrer entiĂšrement Ă la peinture, il [âŠ] Lire la suiteERNI HANS 1909-2015Ăcrit par Marc THIVOLET âą 507 mots Une reprĂ©sentation quelque peu Ăąpre du monde caractĂ©rise les premiĂšres Ćuvres du peintre suisse Hans Erni nĂ© le 21 fĂ©vrier 1909 Ă Lucerne ; puis l'artiste s'engage pendant quelques annĂ©es dans la voie de l'art abstrait cette pĂ©riode est marquĂ©e par l'adhĂ©sion au groupe Abstraction-CrĂ©ation ; ses rĂ©alisations reflĂštent ensuite diverses influences celles de Lurçat Chute d'Icare , 1940, de P [âŠ] Lire la suiteERNST MAX 1891-1976Ăcrit par GĂŒnter METKEN âą 1 492 mots Dans le chapitre "Les frottages" ⊠Toujours Ă la recherche de moyens propres Ă rĂ©duire la part active du crĂ©ateur », Ernst dĂ©couvre en 1925 le frottage. Saisi un jour par l'aspect hallucinatoire d'un plancher en bois aux rainures trĂšs apparentes, il y pose des feuilles de papier qu'il frotte avec de la mine de plomb. Un paysage sous-jacent paraĂźt. Ainsi, Max Ernst parvient Ă libĂ©rer les structures secrĂštes des matĂ©riaux, des pl [âŠ] Lire la suiteERRĂ GUNDMUNDUR GUNDMUNSSON dit 1932- Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 1 045 mots AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© la peinture Ă l'AcadĂ©mie de Reykjavik et contribuĂ© au sauvetage des passagers d'avions qui s'Ă©crasent parfois sur les sommets de l'Islande ou rĂ©cupĂ©rĂ© la cargaison des bateaux qui font naufrage sur ses rives, Gundmundur Gundmunsson, peintre islandais nĂ© le 19 juillet 1932 Ă Olafsvik, dit FerrĂł, puis ErrĂł, devenu professeur d'art en 1951, a d'abord peint des fresques Ă l'AcadĂ©mie [âŠ] Lire la suiteFAHLSTRĂM ĂYVIND 1928-1976Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 891 mots NĂ© Ă S ao Paulo de parents suĂ©dois et norvĂ©gien, revenu en SuĂšde en 1939 et redevenu suĂ©dois en 1947, Fahlström ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© seulement ni comme un peintre ni comme un SuĂ©dois. Enclin par nature et par expĂ©rience Ă l'universalitĂ©, il fut l'un des rares esprits encyclopĂ©diques du xx e siĂšcle. De 1961 Ă sa mort, il a vĂ©cu, comme Marcel Duchamp, entre New York et l'Europe, Ă©chappant du mĂȘme [âŠ] Lire la suiteFASSIANOS ALEKOS 1935-2022Ăcrit par Christophe CHICLET âą 549 mots Peintre, sculpteur, lithographe, Ă©crivain, Alekos Fassianos naĂźt le 13 dĂ©cembre 1935 Ă AthĂšnes. Il est certainement le peintre grec le plus connu Ă l'international pour avoir exposĂ© dans le monde entier. Ătudiant Ă l'Ăcole nationale des beaux-arts d'AthĂšnes de 1956 Ă 1960, il est Ă©lĂšve dans l'atelier de YiĂĄnnis MĂłralis. DĂšs 1960, il prĂ©sente sa premiĂšre exposition Ă AthĂšnes, avant de partir Ă Pari [âŠ] Lire la suiteFAUTRIER JEAN 1898-1964Ăcrit par Catherine VASSEUR âą 1 305 mots DĂ©signĂ© en son temps comme l'un des pionniers de l'art informel » â courant issu de l'abstraction lyrique et mis au jour en France, en 1951, par le critique Michel TapiĂ© â, le peintre Jean Fautrier, qui fut aussi graveur et sculpteur, exprima en plusieurs occasions sa perplexitĂ© vis-Ă -vis de cette allĂ©gation, allant mĂȘme jusqu'Ă mettre en doute la rĂ©alitĂ© d'un art informel » spĂ©cifiquement mod [âŠ] Lire la suiteFEININGER LYONEL 1871-1956Ăcrit par Charles SALA âą 1 893 mots La vie et l'Ćuvre de Lyonel Feininger semblent ĂȘtre, au premier abord, en parfaite contradiction. En effet, son pĂ©riple social et historique personnel est plutĂŽt complexe, alors que son travail pictural apparaĂźt, au fil des dĂ©cennies, marquĂ© par une incontestable progression dans la sĂ©rĂ©nitĂ©. [âŠ] Lire la suiteFIGURATION LIBRE, mouvement artistiqueĂcrit par Bernard MARCADĂ âą 996 mots L'expression figuration libre » a Ă©tĂ© forgĂ©e au cours de l'Ă©tĂ© de 1981 par l'artiste Ben qui avait invitĂ© Robert Combas et HervĂ© Di Rosa Ă exposer dans sa galerie de Nice 2 SĂ©tois Ă Nice . Cette appellation qui, un an plus tard, dĂ©signera une vingtaine d'artistes des annĂ©es 1980, s'est finalement restreinte Ă quatre protagonistes, tous peintres RĂ©mi Blanchard, François Boisrond, Robert Co [âŠ] Lire la suiteFLEURY LUCIEN 1928-2004Ăcrit par Universalis âą 216 mots Peintre français, Lucien Fleury aura participĂ© Ă l'aventure singuliĂšre d'une crĂ©ation collective. ĂlĂšve de Gromaire, laurĂ©at du prix FĂ©nĂ©on en 1954, il expose Ă la premiĂšre biennale de Paris en 1959, puis opte pour la voie de l'engagement. Vice-prĂ©sident du Salon de la jeune peinture de 1965 Ă 1971, il est parmi ceux qui animent, en 1968, l'Atelier populaire de l'Ăcole nationale supĂ©rieure des be [âŠ] Lire la suiteFLOCON ALBERT 1909-1994Ăcrit par Joseph ABRAM âą 1 054 mots Graveur, peintre, gĂ©omĂštre et Ă©crivain, Albert Flocon est l'un des grands intellectuels humanistes du xx e siĂšcle. NĂ© le 24 mai 1909 Ă Köpenick, prĂšs de Berlin, sous le nom d'Albert Menzel, il se passionne trĂšs tĂŽt pour le dessin, le théùtre et la littĂ©rature. Son pĂšre, qui dirigeait une usine de compteurs Ă gaz Ă Döbeln, l'envoie faire ses Ă©tudes secondaires Ă Haubinda. Flocon y anime un petit g [âŠ] Lire la suiteFOLDĂS PETER 1924-1977Ăcrit par Robert BENAYOUN âą 982 mots Artiste universel qui a dominĂ© toutes les techniques et en a inventĂ© plusieurs, Peter FoldĂšs a influencĂ© le graphisme contemporain au point qu'on ne sait plus dans quelles disciplines il s'est exprimĂ© avec le plus d'aisance, de plaisir ou d'autoritĂ©. Il a tout pratiquĂ©, la peinture, le film, l'objet, le dessin animĂ©, la bande dessinĂ©e, l'Ă©lectronique, et a tout fondu en une Ćuvre protĂ©enne, Ă©clat [âŠ] Lire la suiteFOUGERON ANDRĂ 1913-1998Ăcrit par Philippe BOUCHET âą 574 mots Le peintre AndrĂ© Fougeron trouve sa place dans l'histoire de l'art de l'immĂ©diat aprĂšs-guerre, prĂ©cisĂ©ment dans la chronique des annĂ©es 1947-1953, lorsque le Parti communiste tente d'imposer un art social, au service de la classe ouvriĂšre et de ses luttes, un art de propagande directement liĂ© aux Ă©vĂ©nements de la politique intĂ©rieure française le rĂ©alisme socialiste ». Il en sera la figure of [âŠ] Lire la suiteFRANCIS BACON GENĂSE D'UNE ĆUVRE FRAGMENTAIRE repĂšres chronologiquesĂcrit par HervĂ© VANEL âą 394 mots 1941-1944 DĂ©clarĂ© inapte au service militaire, Francis Bacon est recrutĂ© comme ambulancier dans le corps de dĂ©fense civile de l'armĂ©e britannique. Au cours de ces annĂ©es, il dĂ©truit la plupart de ses Ćuvres antĂ©rieures. 1943-1944 La lecture des EumĂ©nides d'Eschyle vers 458 av. oĂč interviennent les Ărinyes, divinitĂ©s de la vengeance qui persĂ©cutent Oreste, inspirent Ă Bacon les figures [âŠ] Lire la suiteFRANCIS SAM 1923-1994Ăcrit par Jacinto LAGEIRA âą 898 mots Issue de la peinture abstraite de l'aprĂšs-guerre, l'Ćuvre de Sam Francis est fortement caractĂ©risĂ©e par ses enjeux spirituels mais aussi par une tendance Ă l'immatĂ©rialitĂ© physique. Les artistes qui influencĂšrent Francis Ă ses dĂ©buts, Clifford Still ou Mark Rothko, bien qu'engagĂ©s eux aussi dans une quĂȘte spirituelle, donnaient Ă leurs Ćuvres des qualitĂ©s optiques â tracĂ©, Ă©paisseur, texture â [âŠ] Lire la suiteFRANĂOIS ANDRĂ 1915-2005Ăcrit par Nelly FEUERHAHN âą 965 mots De tout temps, j'ai Ă©tĂ© une espĂšce de Janus Ă trois visages la peinture avec un P trĂšs majuscule, le graphisme avec comme dieu Cassandre, puis la presse, les contemplant Ă tour de rĂŽle selon l'opportunitĂ©, l'humeur, la nĂ©cessitĂ© [...]. Puis de plus en plus peintre, espĂ©rant que les trois profils [...] se superposent pour former un seul visage. » Ainsi se prĂ©sentait AndrĂ© François en 1997, [âŠ] Lire la suiteFRANKENTHALER HELEN 1928-2011Ăcrit par Ălisabeth LEBOVICI âą 416 mots Helen Frankenthaler appartient Ă la seconde gĂ©nĂ©ration de peintres expressionnistes amĂ©ricains et plus prĂ©cisĂ©ment de la tendance du color-field painting , au rang desquels on peut compter Morris Louis et Kenneth Noland. Ils ont travaillĂ© sur les apports de Willem De Kooning et de Jackson Pollock tout en mettant en cause l'unitĂ© fictive de l' action painting . Helen Frankenthaler a utilisĂ© la tec [âŠ] Lire la suiteFREUD LUCIAN 1922-2011Ăcrit par Paul-Louis RINUY âą 1 402 mots Dans le chapitre "L' Ingres de l'existentialisme »" ⊠Petit-fils de l'inventeur de la psychanalyse, Lucian Freud naĂźt Ă Berlin dans une famille juive aisĂ©e, qui Ă©migre en Grande-Bretagne en 1933 aprĂšs l'arrivĂ©e au pouvoir de Hitler. NaturalisĂ© britannique en 1939, il se forme Ă la Central School of Arts and Crafts de Londres, puis Ă l'East Anglian School of Painting and Drawing de Dedham. Ses premiĂšres peintures Les RĂ©fugiĂ©s , 1941 rĂ©vĂšlent une pa [âŠ] Lire la suiteFRIDA KAHLO / DIEGO RIVERA. L'ART EN FUSION expositionĂcrit par Claude FELL âą 1 022 mots âą 1 mĂ©dia Le musĂ©e de lâOrangerie Ă Paris prĂ©sente une exposition intitulĂ©e Frida Kahlo / Diego Rivera . Lâart en fusion 9 octobre 2013 - 13 janvier 2014 dĂ©diĂ©e Ă ces deux artistes, dont lâhistoire â Ă©crit Le ClĂ©zio dans lâessai quâil leur a consacrĂ©, Diego et Frida 1993 â [est celle] dâ un couple exceptionnel qui allait bouleverser la peinture mexicaine et vivre totalement lâhistoire de [âŠ] Lire la suiteGARNETT ANGELICA 1918-2012Ăcrit par Universalis âą 398 mots Ăcrivain et peintre britannique, Angelica Garnett fut la derniĂšre reprĂ©sentante du groupe de Bloomsbury, qui rĂ©unissait du dĂ©but du xx e siĂšcle et jusqu'Ă la Seconde Guerre mondiale de nombreux artistes et intellectuels britanniques, parmi lesquels Virginia et Leonard Woolf, Roger Fry, J. M. Keynes, Lytton Strachey, Roger Fry... Angelica Bell est nĂ©e en 1918 Ă Charleston Sussex. NiĂšce de Virgi [âŠ] Lire la suiteGERHARD RICHTER, PANORAMA expositionĂcrit par Erik VERHAGEN âą 979 mots âą 1 mĂ©dia AprĂšs la Tate Modern de Londres et la Nationalgalerie de Berlin, c'est au tour du Centre Georges-Pompidou Ă Paris du 6 juin au 24 septembre 2012 de fĂȘter les quatre-vingts ans de Gerhard Richter. ConsidĂ©rĂ© comme le plus important peintre contemporain en activitĂ©, toutes gĂ©nĂ©rations confondues, l'artiste n'avait pas fait l'objet d'une grande rĂ©trospective en France depuis 1993. Presque vingt ans [âŠ] Lire la suiteGONTCHAROVA NATALIA SERGUEĂEVNA 1883-1962Ăcrit par Jane PATRIE âą 256 mots Natalia Gontcharova, qui, en 1898, est entrĂ©e Ă l'Ăcole de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou y rencontre MikhaĂŻl Larionov et, Ă dater de cette Ă©poque, leur destin et leur Ćuvre sont indissociables. AprĂšs avoir subi les influences de la peinture europĂ©enne du dĂ©but du siĂšcle, tout en adhĂ©rant au rayonnisme de Larionov, elle est surtout attirĂ©e par l'art populaire russe et l'express [âŠ] Lire la suiteGORKY ARSHILE 1904-1948Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 851 mots NĂ© en ArmĂ©nie turque, Gorky, le premier peintre amĂ©ricain qui ait suscitĂ© une vĂ©ritable lĂ©gende, avait perdu l'usage de la parole Ă l'Ăąge de trois ans, sous le choc du dĂ©part de son pĂšre, qui s'enfuit en AmĂ©rique pour se dĂ©rober au service militaire turc. Un professeur lui rendit l'usage de la parole deux ans plus tard en faisant semblant de se jeter devant lui du haut d'un rocher. Ă seize ans, il [âŠ] Lire la suiteGĂTZ KARL OTTO 1914-2017Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 445 mots Peintre allemand nĂ© le 22 fĂ©vrier 1914 Ă Aachen. Artiste romantique, c'est par le truchement de l'automatisme, du geste spontanĂ© et de l'informel que Karl Otto Götz tente de retrouver les Ă©chos et les rythmes profonds des grands bouleversements du monde et de la nature humaine. Il s'initie pendant son service militaire Ă la technique du radar, ce qui ne sera pas sans influer fortement sur sa conce [âŠ] Lire la suiteGRANDMA MOSES 1860-1961Ăcrit par Pierre GEORGEL âą 389 mots Illustre centenaire de la peinture amĂ©ricaine, Grandma Moses, de son vĂ©ritable nom Anna Mary Robertson, Ă©tait une fermiĂšre de la Nouvelle-Angleterre, Ă©pouse de Thomas S. Moses, qui Ă prĂšs de quatre-vingts ans se prit de passion pour la peinture. Elle se consacra Ă la peinture, qui l'avait dĂ©jĂ attirĂ©e au cours des annĂ©es vingt, avec tout le naturel qu'elle avait accordĂ© jusqu'alors aux occupations [âŠ] Lire la suiteGROSZ GEORGE 1893-1959Ăcrit par Lionel RICHARD âą 1 595 mots Dessinateur et peintre, George Grosz a marquĂ© de sa vision acerbe la reprĂ©sentation de l'Allemagne Ă la fin de la PremiĂšre Guerre mondiale et durant la RĂ©publique de Weimar. La critique sociale passe chez lui par le recours Ă des procĂ©dĂ©s formels tels que la caricature ou le collage. Autant de moyens pour crĂ©er un nouveau vĂ©risme », capable de rĂ©pondre Ă la violence de la sociĂ©tĂ©, lĂ oĂč les repr [âŠ] Lire la suiteGUAYASAMIN OSWALDO 1919-1999Ăcrit par Universalis âą 174 mots Peintre, sculpteur et muraliste Ă©quatorien. NĂ© d'un pĂšre indien et d'une mĂšre mĂ©tisse, Oswaldo Guayasamin Ă©tudie Ă l'Ă©cole des Beaux-Arts de Quito. Quand il visite pour la premiĂšre fois les Ătats-Unis, Ă vingt-deux ans, il se rend au Museum of Modern Art de New York pour voir Guernica de Picasso. Son Ćuvre comprend plus de 7 000 peintures et un grand projet auquel il travaillait depuis quatre an [âŠ] Lire la suiteGUERASSIMOV ALEXANDRE MIKHAĂLOVITCH 1881-1963Ăcrit par Anatole KOPP âą 321 mots Peintre soviĂ©tique. De 1903 Ă 1915, Guerassimov fait ses Ă©tudes au CollĂšge de peinture, sculpture et architecture de Moscou. En 1918, il retourne dans sa ville natale, Kozlov, oĂč il s'occupe essentiellement de dĂ©cors de théùtre. RentrĂ© Ă Moscou en 1925, il adhĂšre Ă l'Association des peintres de la Russie rĂ©volutionnaire qui s'inspirait de la tradition des Ambulants PeredviĆŸniki de la fin du xix [âŠ] Lire la suiteGUGGENHEIM MUSĂEĂcrit par Universalis âą 819 mots Institution au rayonnement international, le musĂ©e Guggenheim possĂšde et expose des objets d'art moderne et contemporain Ă New York et dans diverses autres villes sous l'Ă©gide de la fondation Solomon R. Guggenheim, créée en 1937. La fondation fĂ©dĂšre ainsi le musĂ©e Solomon R. Guggenheim Ă New York, la collection Peggy Guggenheim Ă Venise, le musĂ©e Guggenheim de Bilbao et le Deutsche Guggenheim Ă [âŠ] Lire la suiteGUSTON PHILIP 1913-1980Ăcrit par Erik VERHAGEN âą 837 mots Peintre amĂ©ricain. Grand amateur de bandes dessinĂ©es, Philip Guston nĂ© Philip Goldstein en 1913 Ă MontrĂ©al au Canada, il adopte son nom d'artiste en 1935 se voit, Ă l'Ăąge de treize ans, offrir des cours de dessin par correspondance Ă la Cleveland School of Cartooning, avant de s'inscrire un an plus tard Ă la Manual Arts High School de Los Angeles, oĂč il rencontre Jackson Pollock. ImprĂ©gnĂ© aussi [âŠ] Lire la suiteGUTTUSO RENATO 1912-1987Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 901 mots NĂ© Ă Bagheria Sicile, le plus cĂ©lĂšbre peintre italien du xx e siĂšcle, aprĂšs Giorgio de Chirico, ne se dissocie pas, par la sensualitĂ© et la violence de sa peinture figurative, du pays oĂč il est nĂ©. Il a commencĂ© par y faire des Ă©tudes de droit en 1930 et exposera ses tableaux avec des artistes siciliens jusqu'Ă la guerre. Ă partir des annĂ©es 1935-1937, il prend une position antifasciste et s'in [âŠ] Lire la suiteHAMILTON RICHARD 1922-2011Ăcrit par Guitemie MALDONADO âą 1 704 mots Dans le chapitre "Le Big Daddy of Pop » McNay ?" ⊠à partir de 1966, Hamilton abandonne ses diffĂ©rentes charges d'enseignement, ainsi que ses fonctions de designer d'exposition, pour se consacrer entiĂšrement Ă la crĂ©ation. L'ampleur de ses activitĂ©s de diffusion et de pĂ©dagogue ne doit pas Ă©clipser l'importance de son Ćuvre picturale. AprĂšs avoir entamĂ©, au dĂ©but des annĂ©es 1950, une rĂ©flexion sur l'abstraction gĂ©omĂ©trique, Hamilton rĂ©agit rapide [âŠ] Lire la suiteHARTIGAN GRACE 1922-2008Ăcrit par Universalis âą 327 mots Parfois considĂ©rĂ©e comme l'un des prĂ©curseurs du pop art, la peintre amĂ©ricaine Grace Hartigan crĂ©a des toiles pleines de vitalitĂ© inspirĂ©es de la culture amĂ©ricaine. NĂ©e le 28 mars 1922 Ă Newark, dans le New Jersey, Grace Hartigan ne reçoit qu'une brĂšve Ă©ducation formelle. Elle se lance ainsi trĂšs tĂŽt dans une carriĂšre de peintre Ă New York. DĂ©couvrant le mouvement expressionniste abstrait qui [âŠ] Lire la suiteHAYTER STANLEY WILLIAM 1901-1988Ăcrit par Michel MELOT âą 240 mots AprĂšs des Ă©tudes de chimie et de gĂ©ologie au King's College de Londres, Hayter a une activitĂ© d'ingĂ©nieur des pĂ©troles en Iran. Il arrive Ă Paris en 1926 et fait une rencontre dĂ©cisive pour lui, celle du graveur Joseph Hecht, qui lui apprend la technique du burin. Il installa en 1927, rue du Moulin-Vert, un atelier de gravure qui devint la pĂ©piniĂšre des peintres-graveurs de l'entre-deux-guerres. C [âŠ] Lire la suiteHECKEL ERICH 1883-1970Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 194 mots L'un des fondateurs du mouvement Die BrĂŒcke en 1905, ce jeune architecte passionnĂ© de Nietzsche s'avĂšre d'emblĂ©e moins violent, plus mĂ©lancolique que Kirchner et Schmitt-Rottluf. Si dans ses premiers paysages Chevaux dans un prĂ© , 1908, Landsmuseum, MĂŒnster Heckel n'emploie que trois ou quatre couleurs franches, sa palette s'assombrit et son graphisme devient plus complexe lorsqu'en 1911 il se [âŠ] Lire la suiteHEERUP HENRY 1907-1993Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 429 mots Peintre et sculpteur danois, nĂ© Ă Copenhague en 1907. ImmĂ©diatement danois, dans ses toiles, ses sculptures, ses assemblages, ses bouts de fer », c'est ainsi que le poĂšte et historiographe du groupe Cobra Christian Dotremont qualifie Henry Heerup. C'est dans l'inĂ©puisable monde de fraĂźcheur, de spontanĂ©itĂ©, de rĂ©alisme et de surrĂ©alisme, de fantaisie et de fantastique qu'est l'art populaire dano [âŠ] Lire la suiteHIRSHFIELD MORRIS 1872-1946Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 192 mots NĂ© dans une bourgade de la Pologne russe, immigrĂ© aux Ătats-Unis en 1890, ce fabricant de pantoufles pour dames vient Ă la peinture en autodidacte et ne sera dĂ©couvert qu'en 1939 par l'infatigable critique d'art Sidney Janis. L'Ćuvre de Hirshfield en fait l'un des trĂšs rares naĂŻfs » vĂ©ritablement originaux depuis le Douanier Rousseau. La plupart de ses toiles sont ordonnĂ©es autour de nus fĂ©minin [âŠ] Lire la suiteHONEGGER GOTTFRIED 1917-2016Ăcrit par Domitille d' ORGEVAL âą 795 mots Acteur majeur de lâ art concret, Gottfried Honegger est nĂ© le 12 juin 1917. Il commence sa carriĂšre comme graphiste dans les annĂ©es 1930 Ă Zurich, sa ville natale. En 1939, il se rend Ă Paris oĂč il peint ses premiers paysages et quelques portraits de style cubiste. Le dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale lâoblige Ă retourner en Suisse oĂč il ne reprendra son activitĂ© artistique quâen 1949. Proche [âŠ] Lire la suiteHOPPER EDWARD 1882-1967Ăcrit par Charles SALA âą 1 851 mots âą 5 mĂ©dias Lorsque le peintre Edward Hopper disparaĂźt en 1967, sa renommĂ©e est fermement Ă©tablie de deux cĂŽtĂ©s de l'Atlantique. Toutefois sa vie, sa conception de la peinture, sa maniĂšre d'ĂȘtre au monde ne semblent Ă©voquer que des paradoxes. Observateur silencieux », il fonde sa description du monde sur ces instants oĂč l'insignifiant et le trivial se rĂ©vĂšlent dotĂ©s d'un puissant pouvoir d'Ă©nigme. [âŠ] Lire la suiteHUANG BINHONG [HOUANG PIN-HONG] 1864-1955 & FU BAOSHI [FOU PAO-CHE] 1904-1965Ăcrit par Pierre RYCKMANS âą 1 948 mots Au xx e siĂšcle, plusieurs peintres chinois ont entrepris de rompre avec une tradition qui leur Ă©tait devenue hermĂ©tique ou avait cessĂ© pour eux d'ĂȘtre pertinente ; leur courage n'a pas encore Ă©tĂ© entiĂšrement couronnĂ© de succĂšs. D'autres, plus nombreux, s'accrochent au culte timorĂ© d'une tradition qu'ils ne sont plus capables de comprendre ni d'animer. Huang Binhong par contre la rĂ©ussite d'artis [âŠ] Lire la suiteHYPERRĂALISMEĂcrit par Ălisabeth LEBOVICI âą 3 196 mots En 1976, dans la revue Critique , l'historien de l'art Jean-Claude Lebensztejn dĂ©finissait comme sans goĂ»t » la peinture des hyperrĂ©alistes, reprĂ©sentant une AmĂ©rique anesthĂ©siĂ©e, celle des insinuations tĂ©lĂ©visĂ©es, signes publicitaires, sweet rock, grands magasins, Muzak, paradis artificiels en miniature, Jesus Freaks, Guru Freaks, artefacts en plastique imitant le bonheur d'antan ». Ce mouve [âŠ] Lire la suiteINDE Arts et culture L'artĂcrit par RaĂŻssa BRĂGEAT, Marie-ThĂ©rĂšse de MALLMANN, Rita RĂGNIER âą 49 040 mots âą 67 mĂ©dias Dans le chapitre "L'art contemporain depuis 1947" ⊠Lâart contemporain indien rĂ©unit lâensemble des peintures, sculptures, photographies, installations, vidĂ©os et performances, rĂ©alisĂ©es Ă partir des annĂ©es qui ont suivi la dislocation du British Raj rĂ©gime colonial britannique en 1947, par des artistes indiens ou dâorigine indienne. Lâart indien ne constitue pas un bloc monolithique. Il faut lâenvisager dans le cadre de spatio-temporalitĂ©s rĂ©gi [âŠ] Lire la suiteINDIANA ROBERT 1928-2018Ăcrit par Ălisabeth LEBOVICI âą 437 mots L'artiste Robert Indiana â nĂ© Robert Clark le 13 septembre 1928 dans l'Ătat d'Indiana, aux Ătats-Unis â revendique la spĂ©cificitĂ© amĂ©ricaine de son travail. Je suis un peintre amĂ©ricain de signes », aime-t-il Ă dire. Cette caractĂ©ristique s'applique aussi bien Ă l'iconographie de ses Ćuvres, assimilĂ©e Ă celle du pop art, qu'Ă son mode d'expression, souvent rapprochĂ© du courant hard- edge froid [âŠ] Lire la suiteITTEN JOHANNES 1888-1967Ăcrit par Yve-Alain BOIS âą 644 mots Si Johannes Itten n'a pas en tant que peintre l'importance d'un Klee ou d'un Kandinsky avec lesquels il professait au Bauhaus, il faut insister sur le caractĂšre rĂ©volutionnaire de son enseignement il s'est d'ailleurs senti trĂšs tĂŽt pĂ©dagogue, puisque, dĂšs 1916, il dirige une Ă©cole d'art Ă Vienne. En 1919, Walter Gropius charge Itten de prendre en main le cours prĂ©liminaire du Bauhaus de Weimar, [âŠ] Lire la suiteJAPON Arts et culture Les artsĂcrit par François BERTHIER, François CHASLIN, Nicolas FIĂVĂ, Anne GOSSOT, Chantal KOZYREFF, HervĂ© LE GOFF, Françoise LEVAILLANT, Daisy LION-GOLDSCHMIDT, Shiori NAKAMA, Madeleine PAUL-DAVID, Universalis âą 56 170 mots âą 35 mĂ©dias Dans le chapitre "La peinture de style japonais ou Nihonga" ⊠Traditionnellement, la peinture japonaise est rĂ©alisĂ©e au pinceau, sur de la soie ou du papier, avec de l' encre et/ou des pigments colorĂ©s. Les principes en sont l'imitation des maĂźtres, les conventions dĂ©coratives, l'habiletĂ© technique apprise suivant des rĂšgles rigoureuses. Un grand Ă©clectisme rĂšgne pendant la pĂ©riode Edo 1603-1868, dĂ» en particulier aux destinations diverses de ces peintures [âŠ] Lire la suiteJENKINS PAUL 1923-2012Ăcrit par Universalis âą 281 mots Peintre amĂ©ricain proche de l'expressionisme abstrait, Paul Jenkins crĂ©a, grĂące Ă un savant mĂ©lange de hasard et de maĂźtrise, des formes lĂ©gĂšres, Ă©vocatrices, et des paysages » de couleurs vives aux textures contrastĂ©es, comme dans Phenomena Astral Signal 1964. Connu pour ses expĂ©riences sur l'application de la peinture, il versait sur ses toiles non tendues les pigments, qui s'Ă©coulaient se [âŠ] Lire la suiteJĂSUS ou JĂSUS-CHRISTĂcrit par Joseph DORĂ, Pierre GEOLTRAIN, Jean-Claude MARCADĂ âą 21 165 mots âą 22 mĂ©dias Dans le chapitre "Peinture moderne et contemporaine" ⊠Jung remarque que le Christ symbolise le moi et qu'il est une projection du moi. C'est ce qui caractĂ©rise d'une façon gĂ©nĂ©rale l'iconographie du Christ au xx e siĂšcle. Dans les mouvements fauviste et expressionniste, Emil Nolde , en Allemagne, et Georges Rouault, en France, crĂ©eront des images du Sauveur d'une grande force. Chez Nolde, c'est le GalilĂ©en, le SĂ©mite, qui nous renvoie Ă un temps ori [âŠ] Lire la suiteJOHNS JASPER 1930- Ăcrit par Bertrand ROUGĂ, Universalis âą 1 332 mots âą 1 mĂ©dia Peintre , sculpteur, dessinateur et graveur amĂ©ricain omniprĂ©sent dans les histoires de l'art contemporain et dans les plus grands musĂ©es, Jasper Johns est un des principaux prĂ©curseurs de l'explosion artistique des annĂ©es 1960-1970 aux Ătats-Unis. DĂšs 1958, lors de sa premiĂšre exposition personnelle Ă la galerie Leo Castelli de New York, ses Ćuvres s'imposent par leur prĂ©sence Ă©nigmatique ainsi [âŠ] Lire la suiteJONES LOIS MAILOU 1905-1998Ăcrit par Universalis âą 460 mots Peintre et pĂ©dagogue noire amĂ©ricaine, Lois Mailou Jones maĂźtrise dans ses Ćuvres une grande variĂ©tĂ© de styles, qui vont de la peinture de paysage traditionnelle Ă l'abstraction inspirĂ©e de thĂšmes africains. NĂ©e le 3 novembre 1905 dans une famille de la classe moyenne de Boston, Lois Mailou Jones est Ă©levĂ©e par des parents qui encouragent les talents et l'ambition dont elle fait montre trĂšs tĂŽt. [âŠ] Lire la suiteJORN ASGER JĂRGENSEN dit ASGER 1914-1973Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 717 mots Dire du Danois Asger Jorn qu'il est peintre ou sculpteur ne saurait en aucun cas donner la mesure de l'activitĂ© prodigieuse de ce vandale hĂ©rĂ©ditaire, pĂ©ninsulaire, ingĂ©nu et hilare », de cet innocent gĂ©nie de la vie sans procĂšs » Ă©voquĂ© par Jacques PrĂ©vert. Invoquant sans faillir, Ă©crit son ami Jean-Clarence Lambert, pour les autres et pour lui-mĂȘme la libertĂ© d'essai, d'Ă©preuve et d'expĂ©ri [âŠ] Lire la suiteJUDD DONALD dit DON 1928-1994Ăcrit par BĂ©atrice PARENT âą 603 mots Artiste amĂ©ricain, nĂ© Ă Excelsior Springs dans le Missouri, Don Judd fut, avec Sol LeWitt, Robert Morris et Dan Flavin, un des principaux reprĂ©sentants de l'art minimal. AprĂšs des Ă©tudes d'art Ă l'Art Students League de New York et des Ă©tudes de philosophie Ă l'universitĂ© Columbia, Judd se lance dans la peinture au dĂ©but des annĂ©es 1950, abandonnant progressivement la figuration pour une compositi [âŠ] Lire la suiteKAHLO FRIDA 1907-1954Ăcrit par Claude FELL âą 1 538 mots âą 1 mĂ©dia Depuis sa mort prĂ©coce, en 1954, la vie et l'Ćuvre de Frida Kahlo, qu'on a longtemps prĂ©sentĂ©e dans l'ombre et le sillage de son mari Diego Rivera, font l'objet de rĂ©visions constantes qui soulignent avec de plus en plus de force l'originalitĂ© et la crĂ©ativitĂ© de cette artiste. De son vivant, elle avait dĂ©jĂ attirĂ© l'attention de personnalitĂ©s aussi diverses que Picasso, Kandinsky, AndrĂ© Breton, [âŠ] Lire la suiteKANDINSKY expositionĂcrit par Jean-Paul BOUILLON âą 1 169 mots Depuis la mort de l'artiste en 1944, l'Ćuvre de Wassily Kandinsky n'a cessĂ© d'ĂȘtre exposĂ©e dans le monde entier. La derniĂšre grande rĂ©trospective parisienne avait accompagnĂ©, en 1984, la donation de sa succession au MusĂ©e national d'art moderne. Du 8 avril au 10 aoĂ»t 2009, le Centre Georges-Pompidou a prĂ©sentĂ© de nouveau un large panorama, qui ne fut possible que grĂące Ă la collaboration des troi [âŠ] Lire la suiteKANDINSKY WASSILY 1866-1944Ăcrit par Jean-Paul BOUILLON âą 3 936 mots âą 4 mĂ©dias Dans le chapitre "L'ultime dĂ©cennie" ⊠RĂ©fugiĂ© dĂ©sormais Ă Paris oĂč il se fait naturaliser, en 1939, et oĂč il mourra le 13 dĂ©cembre 1944, Kandinsky est entourĂ© d'amis et de nombreuses relations, mais dans un milieu qui n'est pas vraiment prĂ©parĂ© Ă comprendre sa dĂ©marche et oĂč les Ă©loges mĂȘmes ceux des surrĂ©alistes, AndrĂ© Breton au premier chef, et simultanĂ©ment ceux des abstraits parisiens, le groupe Cercle et CarrĂ© puis Abstractio [âŠ] Lire la suiteKEITA SOULEYMANE 1947-2014Ăcrit par Philippe BOUCHET âą 948 mots NĂ© le 17 avril 1947 Ă GorĂ©e, petite Ăźle situĂ©e Ă trois kilomĂštres au large de Dakar SĂ©nĂ©gal, Souleymane Keita entre Ă treize ans Ă l'Ă©cole des Beaux-Arts de Dakar, oĂč il Ă©tudie d'abord dans la section des arts plastiques, puis Ă l'atelier de cĂ©ramique. Il reste trĂšs marquĂ© par ses nombreux voyages dans diffĂ©rents continents et par un sĂ©jour de plusieurs annĂ©es aux Ătats-Unis oĂč il s'installe en [âŠ] Lire la suiteKELLY ELLSWORTH 1923-2015Ăcrit par Erik VERHAGEN âą 1 881 mots L'Ćuvre d'Ellsworth Kelly occupe une place de choix dans l'histoire de l'art abstrait de la seconde moitiĂ© du xx e siĂšcle. Un art abstrait, aux couleurs Ă©purĂ©es et aux lignes tranchantes qui ne saurait plus se reconnaĂźtre dans les dĂ©bordements de l' action painting . Mais aussi abstraite soit-elle, son Ćuvre n'en demeure pas moins tributaire d'une logique d'observation et de transcription de la [âŠ] Lire la suiteKIEFER ANSELM 1945- Ăcrit par Ăric DARRAGON âą 2 387 mots L'Allemagne contemporaine, comme en tĂ©moigne la collection du Bundestag de Berlin oĂč figure Le Vent, le temps et le son 1997, la grande toile dĂ©diĂ©e Ă Ingeborg Bachmann 1926-1973, doit Ă ses artistes, parmi lesquels Anselm Kiefer tient une place reconnue, une part importante de son statut international. En effet, ces derniers n'ont pas seulement conquis une renommĂ©e individuelle, ils ont affi [âŠ] Lire la suiteKIJNO LADISLAS 1921-2012Ăcrit par Universalis âą 421 mots Peintre français d'origine polonaise, Ladislas Kijno rĂ©alise des Ćuvres dans lesquelles il expĂ©rimente notamment les techniques du froissage du papier et de la vaporisation de peinture. NĂ© en 1921 Ă Varsovie d'un pĂšre polonais et d'une mĂšre française, Ladislas Kijno s'installe en 1925 dans le nord de la France, Ă NĆux-les-Mines. ParallĂšlement Ă des Ă©tudes littĂ©raires, il dessine et peint. AttirĂ© p [âŠ] Lire la suiteKISLING MOĂSE 1891-1953Ăcrit par Liliane MEFFRE âą 1 068 mots âą 1 mĂ©dia MoĂŻse Kisling arrive Ă Paris en 1910, avec pour tout bagage un talent prĂ©coce de peintre et un immense amour de la France inculquĂ© par son maĂźtre Joseph Pankiewicz, ami personnel de Renoir et de Bonnard. NĂ© en Pologne, Ă Cracovie, le 22 janvier 1891, dans une modeste famille juive, MoĂŻse Kisling Ă©tait destinĂ© par son pĂšre Ă une carriĂšre d'ingĂ©nieur. Mais Ă quinze ans il quitte le collĂšge pour l'Ă©c [âŠ] Lire la suiteKLASEN PETER 1935- Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 757 mots L'un des principaux protagonistes du renouveau de la peinture figurative depuis les annĂ©es 1960, Peter Klasen, qui est nĂ© le 18 aoĂ»t 1935 Ă LĂŒbeck Allemagne, est venu s'installer Ă Paris en 1959. Il avait Ă©tudiĂ© la peinture Ă l'Ă©cole des Beaux-Arts de Berlin-Ouest. Son pĂšre, tuĂ© sur le front russe de mĂȘme que son oncle, peintre, Ă©taient francophiles, et c'est pour Ă©chapper au contexte de l'Allem [âŠ] Lire la suiteKOUNELLIS JANNIS 1936-2017Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 853 mots âą 1 mĂ©dia CrĂ©ateur pictural plutĂŽt que peintre, Jannis Kounellis utilise les moyens artistiques pour dire quelque chose qui le transgresse et nie en tout cas le caractĂšre gratuit, superficiel, non historique et non idĂ©ologique de l'art chacune de ses Ćuvres tente de mettre au jour une problĂ©matique de sens. Grec d'origine, il est nĂ© le 23 mars 1936 au PirĂ©e, et s'Ă©tant installĂ© en 1956 Ă Rome, il y a d'a [âŠ] Lire la suiteKRASNER LEE 1908-1984Ăcrit par Yve-Alain BOIS âą 872 mots Comme la plupart de ses critiques l'ont remarquĂ©, ce fut Ă la fois un atout et un handicap considĂ©rable pour Lee Krasner d'avoir Ă©tĂ© l'Ă©pouse puis la veuve de Jackson Pollock avantage de pouvoir tenir un dialogue d'artiste avec un des trĂšs grands peintres du xx e siĂšcle, inconvĂ©nient de devoir jouer le rĂŽle de figure d'accompagnement, pour le marchĂ© comme pour la critique d'art. Si l'on ajoute [âŠ] Lire la suiteKUSAMA YAYOI 1929- Ăcrit par Erik VERHAGEN âą 904 mots âą 1 mĂ©dia C'est Ă l'Ăąge de vingt-huit ans que l'artiste japonaise Yayoi Kusama nĂ©e Ă Matsumoto, prĂ©fecture de Nagano, en 1929 dĂ©barque Ă Seattle, dans l'Ătat de Washington, avant de gagner New York, en 1958. Son travail en sera bouleversĂ©, l'artiste abandonnant rapidement sa production de dessins et de gouaches de petits formats, rĂ©alisĂ©s au Japon, au profit de peintures aux dimensions plus imposantes, [âŠ] Lire la suiteLA COLLECTION JEAN PLANQUE expositionĂcrit par CĂ©cile DEBRAY âą 1 026 mots La figure du collectionneur a fait son apparition dans le champ de l'histoire de l'art au milieu du xx e siĂšcle, Ă la suite notamment de l'approche pionniĂšre de l'historien de l'art britannique Francis Haskell. En art moderne, son Ă©tude est plus rĂ©cente, marquĂ©e, en France, par des expositions mĂ©morables comme celles des chefs-d'Ćuvre du Dr Barnes musĂ©e d'Orsay, Paris, 1993 ou encore des colle [âŠ] Lire la suiteLAM WIFREDO 1902-1982Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 517 mots Par son pĂšre chinois et par sa mĂšre mulĂątresse de Cuba, Lam appartient Ă un passĂ© immĂ©morial, dont il ne se dĂ©prendra jamais, et oĂč il semble que pĂ©riodiquement il ait le secret de se replonger, moins pour se renouveler que pour se rajeunir. C'est seulement en 1928 qu'il voit pour la premiĂšre fois des sculptures africaines dans un musĂ©e de Barcelone, oĂč il est venu poursuivre des Ă©tudes artistique [âŠ] Lire la suiteLAVIER BERTRAND 1949- Ăcrit par Bernard MARCADĂ, Universalis âą 1 436 mots Dans le chapitre "Prendre Ă la lettre les choses de l'art" ⊠La logique visuelle mise en place par Bertrand Lavier possĂšde la clartĂ© et la distinction de l'Ă©vidence cartĂ©sienne Je pense, donc je suis une chose pensante. » Ainsi, pour peindre un objet, il le recouvrira de peinture. Gabriel Gaveau 1981, un piano peint, Ă l'aide d'une touche qu'il qualifie lui-mĂȘme de touche Van Gogh », d'une couleur identique Ă celle qu'elle recouvre, constitue l'emb [âŠ] Lire la suiteLE BROCQUY LOUIS 1916-2012Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 576 mots Le visage humain, ou plus exactement l'image du visage humain de quelques grands littĂ©rateurs ou peintres, est le sujet unique et obsessionnel de l'Ćuvre du peintre irlandais Louis Le Brocquy. Le visage, dit-il, cette Ă©corce irrĂ©futable de la rĂ©alitĂ©, parvient aussi Ă exprimer l'esprit. C'est cela qui me fascine l'apparence et ce qu'elle rĂ©vĂšle. Car le visage est un paradoxe. Il cache ou masqu [âŠ] Lire la suiteLEIRIS LOUISE 1902-1988Ăcrit par Philippe PIGUET âą 977 mots Au cĂŽtĂ© de l'homme de l'art » que fut Daniel-Henry Kahnweiler â comme l'a si justement surnommĂ© son biographe, Pierre Assouline â, on ne peut manquer de citer le nom de Louise Leiris. Figure active de son temps, elle fut, plus de soixante annĂ©es durant, bien au-delĂ d'un soutien, le vecteur dynamique et le relais absolu du cĂ©lĂšbre marchand. Leurs vies se sont accompagnĂ©es, sur les plans familia [âŠ] Lire la suiteLEMPICKA TAMARA DE 1898-1980Ăcrit par Pierre-Emmanuel MARTIN-VIVIER âą 930 mots Tamara Gorska est nĂ©e le 16 mai 1898, Ă Varsovie, en Pologne. Fille d'avocat Ă©levĂ©e dans un milieu privilĂ©giĂ©, la jeune Tamara partage sa vie entre Saint-PĂ©tersbourg, Monte-Carlo et les villes d'eaux europĂ©ennes. En 1914, elle s'installe Ă Saint-PĂ©tersbourg chez une tante et prend ses premiers cours de peinture. Elle s'Ă©prend d'un jeune avocat russe, Tadeusz Lempicki, qu'elle Ă©pouse en 1916. La rĂ© [âŠ] Lire la suiteLĂ PHO 1907-2001Ăcrit par Arnauld LE BRUSQ âą 662 mots NĂ© le 2 aoĂ»t 1907 Ă Ha-dong prĂšs de HanoĂŻ alors capitale de l'Union indochinoise, le peintre LĂȘ Pho a vĂ©cu une rĂ©volution artistique majeure il appartient en effet Ă la gĂ©nĂ©ration d'artistes asiatiques qui, entre 1910 et 1930, ont Ă©tĂ© acteurs de la rencontre entre les modes de reprĂ©sentation extrĂȘme-orientaux classiques et la modernitĂ© occidentale. Fils du tĂŽng-dĂŽc gouverneur de province de H [âŠ] Lire la suiteLEVINE JACK 1915-2010Ăcrit par Universalis âą 599 mots Le peintre Jack Levine fut un membre de l'Ă©cole rĂ©aliste amĂ©ricaine des annĂ©es 1930, versĂ©e dans la critique sociale. Jack Levine naĂźt en 1915 Ă Boston, dans une modeste famille originaire de Lituanie. Se formant dans un premier temps au centre social juif de Roxbury, quartier de sa ville natale, durant son temps libre, il frĂ©quente ensuite l'Ă©cole du Museum of Fine Arts de Boston, puis Ă©tudie Ă l [âŠ] Lire la suiteLICHTENSTEIN ROY 1923-1997Ăcrit par Ăric de CHASSEY âą 838 mots NĂ© en 1923 Ă New York, Roy Lichtenstein a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©, du dĂ©but des annĂ©es 1960 Ă sa mort, survenue le 29 septembre 1997 dans la mĂȘme ville, comme l'un des chefs de file du pop art. Mieux qu'aucun autre, il en incarna la version amĂ©ricaine, dĂ©pourvue de l'ambiguĂŻtĂ© qui s'associa dĂšs l'origine aux rĂ©alisations des reprĂ©sentants europĂ©ens de cette tendance. Ă ses dĂ©buts, Lichtenstein pratique un e [âŠ] Lire la suiteLINDNER RICHARD 1901-1978Ăcrit par Gilbert LASCAULT, Universalis âą 1 406 mots Dans le chapitre "Dans la jungle des villes" ⊠Richard Lindner est nĂ© en 1901 Ă Hambourg. AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© la musique, il mĂšne des Ă©tudes d'histoire de l'art Ă l'Ă©cole des Arts appliquĂ©s de Nuremberg. Il s'essaie au graphisme Ă Berlin 1927, puis Ă Munich 1929, rĂ©alise des caricatures et des affiches de cinĂ©ma. Il devient directeur artistique chez l'Ă©diteur Knorr & Hirth, oĂč ses dessins publicitaires ou humoristiques pour la presse conn [âŠ] Lire la suiteLOHSE RICHARD-PAUL 1902-1988Ăcrit par Serge LEMOINE âą 907 mots Peintre, graphiste et thĂ©oricien suisse, Richard-Paul Lohse a Ă©tĂ©, avec Max Bill, Camille Graeser et Verena Loewensberg, le principal reprĂ©sentant de ce groupe d'artistes appelĂ©s concrets zurichois » qui ont approfondi dans le sens de la rigueur la peinture non figurative de tendance gĂ©omĂ©trique. AprĂšs une pĂ©riode de tĂątonnements qui s'achĂšve en 1935, les premiers tableaux de Lohse traduisent [âŠ] Lire la suiteLOUIS MORRIS 1912-1962Ăcrit par Universalis âą 195 mots Peintre amĂ©ricain, nĂ© le 24 novembre 1912 Ă Baltimore, mort le 7 septembre 1962 Ă Washington. Morris Louis Bernstein, dit Morris Louis, Ă©tudie la peinture au Maryland Institute de Baltimore 1929-1933. De 1937 Ă 1940, il travaille comme peintre de chevalet pour le Federal Art Project de la Works Progress Administration programme de soutien aux artistes mis en place dans le cadre du Ne [âŠ] Lire la suiteLUCIAN FREUD. L'ATELIER expositionĂcrit par CĂ©cile GODEFROY âą 1 047 mots Le MusĂ©e national d'art moderne-Centre Georges-Pompidou Ă Paris avait accueilli en 1987 une exposition consacrĂ©e Ă Lucian Freud, artiste nĂ© en 1922 Ă Berlin et installĂ© Ă Londres depuis 1933. L'Ă©tape parisienne de cette rĂ©trospective avait reçu un accueil mitigĂ©. C'est pour favoriser la rencontre du public français avec cet artiste, alors ĂągĂ© de quatre-vingt-huit ans, que cette mĂȘme institution lu [âŠ] Lire la suiteLUDWIG PETER 1925-1996Ăcrit par Robert FOHR âą 997 mots Issu d'une famille cultivĂ©e de la grande bourgeoisie de Coblence, Ă©lĂšve du Gymnasium Kaiserin Augusta, Peter Ernst Rudolf Georg Ludwig commence en 1946 son droit Ă l'universitĂ© de Bonn, avant d'Ă©tudier l'histoire de l'art, la prĂ©histoire, l'archĂ©ologie classique et la philosophie Ă l'universitĂ© de Mayence. En 1950, il soutient une thĂšse sur Picasso et obtient son doctorat. MariĂ© en 1951 Ă sa condi [âŠ] Lire la suiteLĂPERTZ MARKUS 1941- Ăcrit par BĂ©nĂ©dicte RAMADE âą 516 mots NĂ© en 1941 Ă Liberec en BohĂȘme pendant la Seconde Guerre mondiale, Markus LĂŒpertz se forme Ă la peinture dans les annĂ©es 1960 , Ă DĂŒsseldorf. Il s'installe peu aprĂšs Ă Berlin oĂč il ouvre sa propre galerie et expose ses premiĂšres toiles. En 1962, il commence la sĂ©rie de ses peintures dithyrambiques, expressionnistes et matiĂ©ristes en pleine vague pop et conceptuelle. Il Ă©crit, en 1966, L'Art qui r [âŠ] Lire la suiteMAGNELLI ALBERTO 1888-1971Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 567 mots Riche », selon Achille Bonito Oliva, d'une gĂ©omĂ©trie interne et silencieuse qui lui est propre », l'Ćuvre d'Alberto Magnelli s'inscrit dĂšs 1915 dans le courant abstrait europĂ©en. AprĂšs un retour passager aux Ă©lĂ©ments figuratifs, l'artiste s'adonne Ă partir de 1935 Ă une expression rĂ©solument abstraite qui fait de lui l'une des personnalitĂ©s les plus influentes de l'Ă©cole de Paris. Autodidacte, [âŠ] Lire la suiteMAGRITTE expositionĂcrit par Guitemie MALDONADO âą 994 mots Partant de l'irrĂ©ductible originalitĂ© du peintre belge RenĂ© Magritte 1898-1967 â au sein mĂȘme du groupe surrĂ©aliste auquel il est le plus souvent affiliĂ© â, Daniel Abadie, directeur de la Galerie nationale du Jeu de Paume et commissaire de l'exposition Magritte 11 fĂ©vrier-9 juin 2003, s'est attachĂ© Ă montrer les Ă©chos de son Ćuvre dans la production des artistes de la seconde moitiĂ© du xx e [âŠ] Lire la suiteMAGRITTE RENĂ 1898-1967Ăcrit par Michel DRAGUET âą 1 699 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Vers une reconnaissance internationale" ⊠La Seconde Guerre mondiale remet en cause son Ćuvre. Ă nouveau, le peintre estime devoir rĂ©agir aux conditions de l'Ă©poque et, en 1943, il abandonne un style qu'il juge trop cĂ©rĂ©bral et trop pessimiste pour exalter le plaisir dans la couleur c'est sa pĂ©riode Renoir » 1943-1947. En 1945, il adhĂšre au Parti communiste belge. Pour Magritte, l'artiste doit aller vers le soleil afin de crĂ©er les [âŠ] Lire la suiteMALAVAL ROBERT 1937-1980Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 788 mots Le 20 aoĂ»t 1980, on retrouvait, dans ce qu'il appelait son atelier-bunker de la rue du Pont-Louis-Philippe Ă Paris, le corps du peintre Robert Malaval qui s'Ă©tait suicidĂ© en se tirant une balle dans la tĂȘte. Ce geste mettait un terme dramatique Ă la vie et Ă la carriĂšre de l'un des plus singuliers crĂ©ateurs des annĂ©es 1960-1970. ProfondĂ©ment individualiste, marginal bien souvent, rebelle aux modes [âŠ] Lire la suiteMALCOLM MORLEY. ITINĂRAIRES LebensztejnĂcrit par HervĂ© VANEL âą 1 050 mots Comme l'indique le mot ItinĂ©raires , sous-titre de l'ouvrage monographique Ă©ditions Mamco, GenĂšve, 2002 que Jean-Claude Lebensztejn consacre au peintre amĂ©ricain Malcolm Morley, nĂ© Ă Londres en 1931, les chemins qui mĂšnent Ă l'artiste sont multiples. Une telle approche contrastait violemment avec celle que proposait la rĂ©trospective consacrĂ©e Ă l'artiste par la Hayward Gallery de Londres duran [âŠ] Lire la suiteMANDIARGUES BONA DE 1926-2000Ăcrit par Guitemie MALDONADO âą 750 mots Bona Tibertelli de Pisis dite Bona, artiste peintre, est nĂ©e le 12 septembre 1926 Ă Rome. Se dĂ©clarant volontiers autodidacte et ignorante », elle eut trĂšs tĂŽt la rĂ©vĂ©lation de la peinture en 1932, son oncle Filippo de Pisis, peintre de la tendance mĂ©taphysique, sĂ©journe dans la rĂ©sidence familiale prĂšs de ModĂšne, installe un atelier et produit sur la petite fille une forte impression qui dĂ© [âŠ] Lire la suiteMARDEN BRICE 1938- Ăcrit par Universalis âą 359 mots Peintre amĂ©ricain, nĂ© le 15 octobre 1938 Ă Bronxville Ătat de New York. Ătudiant en art, Brice Marden obtient sa licence Ă l'universitĂ© de Boston en 1961 et sa maĂźtrise Ă Yale en 1963, annĂ©e oĂč il s'installe Ă New York. Au milieu des annĂ©es 1960, il a dĂ©veloppĂ© un sens raffinĂ© et dĂ©licat de la couleur. Ses Ćuvres sobres et dĂ©concertantes contribuent Ă dĂ©finir la peinture minimaliste. Elles sont [âŠ] Lire la suiteMARIN JOHN 1870-1953Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 425 mots Le peintre amĂ©ricain John Marin appartient, comme Georgia O'Keefe, Max Weber, Arthur Dove, Alfred Maurer et Marsden Hartley, Ă cette premiĂšre gĂ©nĂ©ration d'artistes modernistes qui tentĂšrent de conserver Ă l'art amĂ©ricain ses qualitĂ©s propres tout en l'unissant aux grands courants europĂ©ens. GroupĂ©s autour du photographe Alfred Stieglitz dont la Galerie 291 est situĂ©e sous les toits dans la CinquiĂš [âŠ] Lire la suiteMARK ROTHKO expositionĂcrit par HervĂ© VANEL âą 787 mots C'est notre fonction en tant qu'artiste de faire voir le monde au spectateur de notre façon â pas de la sienne », Ă©crivait Mark Rothko en 1943, affirmant que la portĂ©e de son art reposait sur une force de persuasion brutale. Cette capacitĂ© de l'art Ă convertir le spectateur dĂ©pend en premier lieu de la facultĂ© qu'a l'artiste de se transformer lui-mĂȘme. En 1921, ce jeune Ă©migrĂ© russe du nom de M [âŠ] Lire la suiteMARKUS LĂPERTZ. UNE RĂTROSPECTIVE expositionĂcrit par Ăric DARRAGON âą 1 094 mots Le catalogue de lâexposition Markus LĂŒpertz . Une rĂ©trospective musĂ©e dâArt moderne de la Ville de Paris, 17 avril-19 juillet 2015 Ă©tablit avec son lecteur un protocole quâil nâest pas inutile de souligner. Ă travers dix questions et rĂ©ponses, il souligne le rĂŽle que LĂŒpertz peut tenir afin que la peinture, substance du monde », demeure culture . On y trouvera ainsi, imprimĂ©es en pleine page, [âŠ] Lire la suiteMARTIN AGNES 1912-2004Ăcrit par Jean-Marc HUITOREL âą 1 093 mots En annonçant sa mort, survenue le 16 dĂ©cembre 2004, Ă l'Ăąge de quatre-vingt-douze ans, la presse rappelait qu'en 1999, le magazine amĂ©ricain ARTnews avait placĂ© la discrĂšte Agnes Martin dans sa liste des dix meilleurs artistes vivants, et qu'elle avait reçu le lion d'or de la biennale de Venise en 1997. Elle s'est Ă©teinte Ă Taos, au Nouveau-Mexique, lĂ oĂč elle avait vĂ©cu le plus clair de son temp [âŠ] Lire la suiteMASELLI TITINA 1924-2005Ăcrit par Jean CHOLLET âą 789 mots Peintre et scĂ©nographe italienne. Titina Maselli naĂźt Ă Rome en 1924. TrĂšs jeune, aprĂšs avoir suivi des Ă©tudes classiques, elle commence Ă peindre, encouragĂ©e par un pĂšre critique d'art. Elle expose pour la premiĂšre fois ses toiles, en 1948 Ă Rome, Ă l'initiative de Corrado Alvaro. Une crĂ©ation originale remarquĂ©e par la critique, qui salue sa maniĂšre de saisir l'essence tragique de la sociĂ©tĂ© con [âŠ] Lire la suiteMATTA ROBERTO ANTONIO SEBASTIAN 1911-2002Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 1 738 mots Peintre ? PoĂšte ? Philosophe peintre ? Savant utopiste ? Tout Ă la fois ? Rien de tout cela ? Matta refuse de s'identifier Ă un peintre, refuse mĂȘme d'assumer le seul jeu d'un Matta ». Il s'agit d'un homme qui a remis en question de nombreuses dĂ©finitions et d'abord celle de la peinture il a su dĂ©montrer par tout son travail, dessinĂ©, peint, construit, sculptĂ©, Ă©crit, que les tableaux ne so [âŠ] Lire la suiteMBAYE CAMARA SERIGNE 1948- Ăcrit par Philippe BOUCHET âą 629 mots NĂ© en 1948 Ă Saint-Louis SĂ©nĂ©gal, Serigne Mbaye Camara est un ancien Ă©lĂšve de l'Ă©cole des Beaux-Arts de Dakar, oĂč il enseigne. La singularitĂ© de sa dĂ©marche tient Ă ce que ses Ćuvres puisent Ă la fois dans les racines profondes d'une Afrique complexe, colorĂ©e et multiple et dans le dĂ©passement de cette culture. Mbaye Camara n'est pas un continuateur de l'art traditionnel africain qui a si souven [âŠ] Lire la suiteMCCRACKEN JOHN 1934-2011Ăcrit par Karen SPARKS, Universalis âą 403 mots L' AmĂ©ricain John McCracken Ă©tait, avec Donald Judd ou Sol LeWitt, un reprĂ©sentant de l'art minimal. John Harvey McCracken naĂźt le 9 dĂ©cembre 1934 Ă Berkeley, en Californie. AprĂšs avoir obtenu en 1962 son baccalaurĂ©at spĂ©cialitĂ© arts plastiques au California College of Arts and Crafts d'Oakland, le jeune homme obtient son diplĂŽme des beaux-arts. Il se lance alors dans une carriĂšre picturale, d [âŠ] Lire la suiteMĂDIUM ET TECHNIQUEartsĂcrit par Jean-Pierre MOHEN âą 1 117 mots Dans le chapitre "Pour les arts et l'architecture" ⊠L'appellation mĂ©dium » ou mĂ©dium Ă peindre » correspond dĂšs la fin de la Renaissance, en Italie, en Flandre et en Angleterre, Ă un produit spĂ©cifique Ă une huile siccative plus ou moins saponifiĂ©e par de la litharge contenant du savon de plomb est additionnĂ©e une solution de rĂ©sine naturelle mastic contenant environ 50 p. 100 d'acides triterpĂ©niques » Jean Petit, Jacques Roire et Henri [âŠ] Lire la suiteMERZ MARIO 1925-2003Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET, Universalis âą 1 135 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Le nĂ©on spiritualise la matiĂšre" ⊠Bien que nĂ© Ă Milan, en 1925, c'est Ă Turin que Merz fera toute sa carriĂšre. Il entame des Ă©tudes de mĂ©decine et, durant la Seconde Guerre mondiale, rejoint un groupe de partisans antifascistes, Justice et LibertĂ©. En l945, il est arrĂȘtĂ© et commence Ă dessiner sur toutes sortes de supports. Quelques annĂ©es plus tard, il aborde la peinture. Les toiles qu'il expose rĂ©guliĂšrement, Ă partir de l954, [âŠ] Lire la suiteMIRĂ JOAN 1893-1983Ăcrit par JosĂ© PIERRE âą 1 551 mots Dans le chapitre "La peinture assassinĂ©e et ressuscitĂ©e" ⊠DĂšs 1929, MirĂł dĂ©clare la guerre Ă sa propre facilitĂ©, se refuse aux sonneries de trompettes de la couleur, renonce Ă l'Ă©lĂ©gance de l'arabesque. Sa haire et sa discipline, au cours de cette crise d'ascĂ©tisme, ce seront les matĂ©riaux ingrats ou dĂ©considĂ©rĂ©s le papier de verre, la corde ou les formes gĂ©omĂ©triques. En 1935-1936 surgissent les peintures sauvages », les plus dramatiques de l'Ćuvre [âŠ] Lire la suiteMITCHELL JOAN 1926-1992Ăcrit par Jean-François POIRIER âą 1 040 mots Joan Mitchell est nĂ©e Ă Chicago le 21 fĂ©vrier 1926 d'une mĂšre poĂšte et d'un pĂšre mĂ©decin qui dessinait un peu comme Lautrec ». J'Ă©tais dĂ©chirĂ©e », dira-t-elle dans un entretien accordĂ© en 1982 Ă Suzanne PagĂ© et BĂ©atrice Parent, car je faisais aussi de la poĂ©sie et vers onze ans j'ai dĂ» choisir ». Avant d'entrer Ă la School of the Art Institute Ă Chicago 1944-1947 elle avait dĂ©jĂ manifestĂ© [âŠ] Lire la suiteMONGILLAT JANINE 1930-2002Ăcrit par Universalis âą 148 mots Artiste française. FormĂ©e aux Beaux-Arts de Paris 1951-1956, Janine Mongillat passe vite du figuratif Ă l'abstraction informelle. Ses toiles arborent des couleurs chaudes, des dĂ©calages de plans, du cartonnage » intĂ©grant des Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs dĂ©couverts en Inde elle est l'Ă©pouse du peintre indien Sayed Haider Raza. Dans les annĂ©es 1970, ses travaux d'assemblage en relief l'entraĂźnent ver [âŠ] Lire la suiteMONOCHROME, peintureĂcrit par Denys RIOUT âą 3 834 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Monochromie et fin de la peinture" ⊠Parmi les pionniers de la monochromie, MalĂ©vitch 1878-1935 et Rodtchenko 1891-1956 occupent une place de choix. Pour l'un comme pour l'autre de ces deux artistes, la monochromie annonce la fin de la peinture. MalĂ©vitch expose son CarrĂ© noir â nommĂ© Ă©galement CarrĂ© noir sur fond blanc Galerie Tretyakov, Moscou â en 1915. En 1919, il prĂ©sente son CarrĂ© blanc sur fond blanc 1918, Museum [âŠ] Lire la suiteMORANDI GIORGIO 1890-1964Ăcrit par Charles SALA âą 1 101 mots L' Ćuvre de Morandi, longtemps isolĂ©e au sein de la culture figurative italienne du xx e siĂšcle, trouve aujourd'hui sa place grĂące Ă l'analyse historique. Cependant, la valeur qu'on lui attache tient moins Ă la dĂ©marche rassurante de l'optique historiciste qu'au pouvoir presque obsessionnel des signes que crĂ©e l'artiste tout au long d'un parcours formel d'une rigueur exemplaire. L'Ă©motion froide [âŠ] Lire la suiteMORRISSEAU NORVAL 1931 ou 1932-2007Ăcrit par Universalis âą 424 mots Artiste canadien d'origine amĂ©rindienne, Norval Morrisseau inspira par son style pictographique de nombreux peintres plus jeunes dans les annĂ©es 1970. Petit-fils d'un chaman et d'une catholique, Norval Morrisseau naĂźt le 14 mars 1931 ou 1932, dans la rĂ©serve de Sand Point, prĂšs de Thunder Bay, en Ontario. Son art commence Ă trouver sa forme propre en 1959 alors qu'il travaille dans les mines. Il [âŠ] Lire la suiteMORT 1 par HervĂ© VANEL âą 268 mots âą 1 mĂ©dia Quelque dix annĂ©es aprĂšs le suicide collectif » dans leur cellule le 18 octobre 1977, de quatre des membres du groupe terroriste Rote Armee Fraktion Fraction ArmĂ©e rouge, Gerhard Richter, peintre allemand nĂ© en 1932, rĂ©alisa puis exposa pour la premiĂšre fois un cycle de quinze peintures, 18 octobre 1977 Museum of Modern Art, New York consacrĂ©es Ă la mort suspecte des principaux activistes d [âŠ] Lire la suiteMORTENSEN RICHARD 1910-1993Ăcrit par Inge Vibecke RAASCHOU-NIELSEN âą 384 mots Peintre danois, Richard Mortensen est un des pionniers de l'art abstrait au Danemark. Au dĂ©but des annĂ©es trente, un intĂ©rĂȘt tout particulier pour les Ćuvres de Kandinsky et de MirĂł le porte vers le Bauhaus, le constructivisme et le surrĂ©alisme. Mais son but est d'unifier les idĂ©es surrĂ©alistes en une peinture construite et rythmique. Il fonde la Ligne, groupe de peintres qui s'efforcent en ces an [âŠ] Lire la suiteMOSSET OLIVIER 1944- Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 976 mots NĂ© Ă Berne Suisse Ă la fin de la guerre, lâartiste Olivier Mosset incarne sans doute les contradictions des avant-gardes artistiques, telles qu'elles se sont manifestĂ©es en Europe et aux Ătats-Unis depuis les annĂ©es 1960. Ayant vĂ©cu et travaillĂ© Ă Paris de 1965 Ă 1977, il s'est installĂ© ensuite aux Ătats-Unis, oĂč il joue, non sans un certain dĂ©tachement, un rĂŽle de pivot entre les deux continent [âŠ] Lire la suiteMOTHERWELL ROBERT 1915-1991Ăcrit par HervĂ© GAUVILLE âą 1 072 mots Le nom du peintre amĂ©ricain Robert Motherwell est associĂ© aux dĂ©buts de l'expressionnisme abstrait, c'est-Ă -dire au premier grand mouvement artistique, aux Ătats-Unis, qui soit Ă©mancipĂ© de l'influence du Vieux Continent. Pourtant, Motherwell est sans doute le plus europĂ©en des membres de l'Ăcole de New York, ainsi nommĂ©e pour la distinguer de et l'opposer Ă celle de Paris. DĂšs 1938, le jeune h [âŠ] Lire la suiteMUEHL OTTO 1925-2013Ăcrit par Matthias SCHĂFER âą 955 mots Dans le chapitre "Le corps dĂ©gradĂ©" ⊠De 1943 Ă 1945, Otto Muehl nĂ© en 1925 Ă Grodnau, Autriche sert dans la Wehrmacht, une expĂ©rience qui aura un fort retentissement sur son Ćuvre. DotĂ© dâune connotation politique antifasciste et anticapitaliste, le travail de Muehl se veut une critique de la civilisation. Transposant dans ses actions ses souvenirs de guerre en douleur et cruautĂ©, lâartiste cherche plus encore Ă exorciser une honte [âŠ] Lire la suiteMURALISMEĂcrit par Claude FELL âą 2 231 mots Dans le chapitre "Un art transnational" ⊠Durant les deux dĂ©cennies qui prĂ©cĂšdent la Seconde Guerre mondiale, le muralisme mexicain jouit d'un prestige incontestable Ă l'Ă©chelle du continent tout entier. En 1927, aprĂšs l'Ă©chec d'un premier attentat contre Trotski, Siqueiros est emprisonnĂ©, puis il doit s'exiler dans diffĂ©rents pays d'AmĂ©rique latine â Venezuela, Argentine, Uruguay, Chili, Cuba oĂč il peint en 1936 AllĂ©gorie de l'Ă©galitĂ© [âŠ] Lire la suiteMURRAY ELISABETH 1940-2007Ăcrit par Universalis âą 477 mots Artiste amĂ©ricaine parfois qualifiĂ©e de nĂ©o-expressionniste, Elizabeth Murray contribua Ă donner un nouvel Ă©lan Ă la peinture dans les annĂ©es 1970-1980 en faisant appel Ă une imagerie vivante et en reconsidĂ©rant le format traditionnel, rectangulaire, du tableau. Selon la critique d'art amĂ©ricaine Roberta Smith, elle a remodelĂ© l'abstraction moderniste en un langage des formes plein de vivacitĂ©, [âŠ] Lire la suiteMUSIC ZORAN 1909-2005Ăcrit par Pierre WAT, Universalis âą 1 037 mots NĂ© Ă Gorizia, alors dĂ©nommĂ©e Görz Frioul-VĂ©nĂ©tie julienne, le 12 fĂ©vrier 1909, mort Ă Venise le 25 mai 2005, le peintre Zoran Music fut l'un des derniers tĂ©moins d'un monde aujourd'hui disparu, dont il allait rendre compte dĂšs 1946 dans ses dessins, gravures et toiles. Cet homme Ă la haute stature et au visage de guerrier tatare a traversĂ© le terrible xx e siĂšcle, et a Ă©tĂ© traversĂ© par lui. Da [âŠ] Lire la suiteN'DIAYE IBA 1928-2008Ăcrit par Universalis âą 302 mots Le peintre sĂ©nĂ©galais Iba N'Diaye, nĂ© en 1928 Ă Saint-Louis, en Afrique-Occidentale française, fut l'un des plus grands artistes modernistes de son pays et l'un des fondateurs du mouvement artistique de la nĂ©gritude baptisĂ© Ă©cole de Dakar. N'Diaye s'installe en France en 1949 afin d'Ă©tudier l'art et l'architecture Ă l'Ă©cole des Beaux-Arts de Paris ; il demeure en mĂ©tropole jusqu'en 1959 et rentre [âŠ] Lire la suiteNEWMAN BARNETT 1905-1970Ăcrit par HervĂ© VANEL âą 1 367 mots Dans le chapitre "L'ambition" ⊠Le but Ă©levĂ© que Newman formula pour son art tient sans doute dans la rĂ©ponse qu'il donnait Ă ceux qui doutaient de son sens et de sa portĂ©e effective le comprendre correctement, affirmait-il encore peu avant sa mort Ă New York en 1970, signifierait la fin de toute forme de capitalisme d'Ătat et de totalitarisme ». Certes, entre les deux guerres, une possible rĂ©forme du monde par l'art avait d [âŠ] Lire la suiteNEW YORK ĂCOLE DEĂcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 1 578 mots âą 1 mĂ©dia La Seconde Guerre mondiale qui marque un temps d'arrĂȘt dans la vie artistique europĂ©enne voit apparaĂźtre aux Ătats-Unis, en particulier Ă New York, une gĂ©nĂ©ration de jeunes artistes qui affirment pour la premiĂšre fois leur originalitĂ© et apportent une contribution importante Ă l'Ă©volution internationale de l'art moderne. AnimĂ© par des personnalitĂ©s aussi diffĂ©rentes que Jackson Pollock 1912-1956 [âŠ] Lire la suiteNICHOLSON BEN 1894-1982Ăcrit par HĂ©lĂšne LASSALLE âą 1 123 mots L'Ćuvre du peintre anglais Ben Nicholson, synthĂšse de rĂ©alisme et d'abstraction, alliance entre la gĂ©omĂ©trie et l'observation sensible, s'Ă©carte des tendances continentales autant qu'elle s'y rĂ©fĂšre. Sa maturation a Ă©tĂ© lente. Rien ne semblait prĂ©disposer Ben Nicholson au style qui allait faire son originalitĂ© et lui confĂ©rer une place trĂšs particuliĂšre dans l'art du xx e siĂšcle. Fils de William [âŠ] Lire la suiteNITSCH HERMANN 1938-2022Ăcrit par Matthias SCHĂFER âą 1 013 mots Hermann Nitsch est lâune des figures majeures de lâactionnisme viennois durant sa carriĂšre, il a rĂ©alisĂ© 142 actions et il est le seul Ă utiliser ce langage artistique jusquâĂ aujourdâhui. Hermann Nitsch, nĂ© en 1938 Ă Vienne, sort diplĂŽmĂ© de lâInstitut des arts graphiques en 1958. Ses goĂ»ts le portent vers les sujets religieux peints par Titien, le Greco et Rembrandt et vers le langage expressio [âŠ] Lire la suiteNOĂL GEORGES 1924-2010Ăcrit par Universalis âą 447 mots Peintre informel, Georges NoĂ«l recourt Ă une calligraphie abstraite favorisant l'improvisation libre, voire une gestualitĂ© proche de l'automatisme. NĂ© Ă BĂ©ziers en 1924, il s'initie aux techniques de la peinture et du travail sur bois auprĂšs de son pĂšre. Il conduit des Ă©tudes d'ingĂ©nieur et consacre son temps libre Ă l'apprentissage du dessin et de la peinture. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, e [âŠ] Lire la suiteNOLAND KENNETH 1924-2010 Ăcrit par Universalis âą 293 mots Peintre amĂ©ricain expressionniste abstrait, nĂ© le 10 avril 1924 Ă Asheville Caroline du Nord, dĂ©cĂ©dĂ© le 5 janvier 2010. Kenneth Noland Ă©tudie auprĂšs de Josef Albers et Ilya Bolotowsky au Black Mountain College en Caroline du Nord, puis auprĂšs du sculpteur français Ossip Zadkine Ă Paris en 1948-1949. Sa premiĂšre exposition personnelle se tient Ă Paris Ă la galerie Raymond Creuze en 1949. Influ [âŠ] Lire la suiteNOLDE EMIL 1867-1956Ăcrit par Lionel RICHARD, Universalis âą 1 676 mots Dans le chapitre "Du graphisme Ă la recherche chromatique" ⊠LiĂ© profondĂ©ment Ă son terroir, Nolde n'en voyage pas moins hors de l'Allemagne. Il visite l'Italie en 1905, la Belgique en 1911, et pendant cette derniĂšre pĂ©rĂ©grination il s'arrange pour rencontrer le peintre James Ensor Ă Ostende. Il se passionne pour les artistes français, italiens, hollandais et voue une admiration fervente au Titien, Ă Rembrandt, Ă Goya, au NorvĂ©gien Munch. Il est l'un des pr [âŠ] Lire la suiteO'GORMAN JUAN 1905-1982Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 870 mots Le mouvement muraliste », est apparu au Mexique en 1920. Pendant plus de trente ans, ce fut le seul mouvement plastique d'origine non europĂ©enne Ă atteindre une Ă©chelle internationale, puisqu'il influença les peintres amĂ©ricains de l'Ăšre rooseveltienne Jackson Pollock fut d'abord Ă©lĂšve de David Alfaro Siqueiros et provoqua des rĂ©alisations sporadiques dans d'autres contrĂ©es, notamment Ă Cuba v [âŠ] Lire la suiteOPPENHEIM MĂRET 1913-1985Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 1 085 mots Les femmes ont des idĂ©es nouvelles ? Toute idĂ©e nouvelle est une agression. Cette qualitĂ© qu'est l'agression contredit absolument l'image de la fĂ©minitĂ© que l'homme se fait de la femme et qu'il projette sur elle [...]. Les hommes eux aussi font partie d'un Ă©levage aussi singulier que celui des femmes et, comme elles, ils se font d'eux-mĂȘmes une idĂ©e tout Ă fait dĂ©formĂ©e... » Cet extrait d'une al [âŠ] Lire la suiteOROZCO JOSĂ CLEMENTE 1883-1949Ăcrit par Charles SALA âą 460 mots Peintre mexicain, JosĂ© Clemente Orozco participa pour la premiĂšre fois Ă une manifestation artistique importante en 1910, lors de l'exposition d'art mexicain organisĂ©e par le docteur Atl. Ce dernier, amateur d'art et partisan d'un renouveau de la peinture mexicaine, a exercĂ© une grande influence sur les jeunes peintres de son pays. Comme Siqueiros et Rivera, Orozco rallie les artistes mexicains po [âŠ] Lire la suitePAALEN WOLFGANG ROBERT 1905-1959Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 627 mots NĂ© Ă Vienne dans une famille qui encourage trĂšs tĂŽt sa vocation picturale, Paalen Ă©tudie librement la peinture en Italie, en Allemagne et Ă Paris. DĂšs 1925, il est invitĂ© Ă participer Ă l'Exposition de la Berliner Secession. Il pratique un impressionnisme tempĂ©rĂ© par le culte de CĂ©zanne, qu'il gardera toute sa vie. La crise de 1929 ruine sa famille et Paalen, malgrĂ© une santĂ© fragile, ne peut se r [âŠ] Lire la suitePADAMSEE AKBAR 1928-2020 Ăcrit par RaĂŻssa BRĂGEAT âą 835 mots Akbar Padamsee, lâune des figures majeures de la scĂšne artistique indienne, est nĂ© Ă Bombay Mumbai le 12 avril 1928. Connu pour ses paysages archĂ©typaux, il dĂ©peint un monde Ă la frontiĂšre de lâabstraction et de la reprĂ©sentation. Outre la peinture, il explore dâautres formes plastiques la sculpture, le dessin, lâaquarelle, mais aussi le cinĂ©ma, l'estampe numĂ©rique et la photographie. EntrĂ© Ă [âŠ] Lire la suitePARRINO STEVEN 1958-2005Ăcrit par Universalis âą 176 mots Artiste amĂ©ricain. Peintre abstrait, de sensibilitĂ© punk-minimaliste » selon la critique amĂ©ricaine, Steven Parrino aura trouvĂ© moins d'audience auprĂšs d'elle qu'en Europe. DiplĂŽmĂ© de la Parsons School of Design en 1982, il se distingue d'emblĂ©e dans la pratique d'un monochrome le plus souvent noir, par des gestes autocritiques, lacĂ©rant des toiles qu'il montre gisant au sol. Ses misshaped p [âŠ] Lire la suitePEDERSEN CARL-HENNING 1913-2007Ăcrit par Universalis âą 376 mots Artiste peintre danois. NĂ© le 23 septembre 1913 Ă Copenhague, Carl-Henning Pedersen est avec son ami Asger Jorn l'une des figures majeures de l'Ă©phĂ©mĂšre 1948-1951 mais non moins influent groupe Cobra Copenhague, Bruxelles et Amsterdam qui propose un art fondĂ© sur la libertĂ©, l'imagination et la spontanĂ©itĂ©. Issu d'une famille appartenant Ă la classe ouvriĂšre, Carl-Henning Pedersen commence Ă [âŠ] Lire la suitePELLAN ALFRED 1906-1988Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 418 mots ConsidĂ©rĂ©, avec Paul-Ămile Borduas, comme l'un des peintres canadiens les plus importants de sa gĂ©nĂ©ration, Alfred Pellan est fortement marquĂ© par les grandes tendances de l'avant-garde parisienne, qu'il cĂŽtoiera pendant prĂšs de quinze ans entre 1926 et 1940. Ses premiĂšres Ćuvres, surtout des natures mortes, s'inscrivent dans une forme de cubisme acadĂ©mique, oĂč se lisent, outre l'influence de Pi [âŠ] Lire la suitePENCK A. R. 1939-2017Ăcrit par Ălisabeth LEBOVICI âą 479 mots Les Ćuvres de A. R. Penck â peintre, Ă©crivain, musicien â s'efforcent de restituer Ă l'art sa fonction active, catalysante. Avant leur rĂ©unification, il a tĂ©moignĂ© de la dĂ©chirure entre les deux Allemagnes, du conflit entre deux idĂ©ologies Est/Ouest. Facteurs de dĂ©conditionnement », selon Jacques Beauffet, directeur du musĂ©e dâArt moderne de Saint-Ătienne de 1998 Ă 2003, elles visent Ă la c [âŠ] Lire la suitePIAUBERT JEAN 1900-2002Ăcrit par Philippe BOUCHET âą 652 mots NĂ© le 27 janvier 1900 Ă Feydieu, en Gironde, dans une famille de viticulteurs, Jean Piaubert passe sa jeunesse dans le vignoble bordelais. En 1918, aprĂšs des Ă©tudes classiques, il s'inscrit Ă l'Ă©cole des Beaux-Arts de Bordeaux tout en travaillant dans un atelier de dĂ©cors de théùtre. Au retour du service militaire, en 1922, il s'installe Ă Paris et frĂ©quente l'acadĂ©mie de la Grande ChaumiĂšre et pl [âŠ] Lire la suitePICASSO ET LES MAĂTRES expositionĂcrit par Robert FOHR âą 1 121 mots Avec Picasso et les maĂźtres Galeries nationales du Grand Palais, Paris, 8 octobre 2008-2 fĂ©vrier 2009, c'est une exposition blockbuster », comme on dit dans le jargon anglo-saxon du théùtre, du cinĂ©ma et des musĂ©es, c'est-Ă -dire une superproduction promise au plus grand succĂšs plus de 8 000 visiteurs par jour, que la RĂ©union des musĂ©es nationaux et le musĂ©e national Picasso ont organisĂ©e, [âŠ] Lire la suitePICASSO MUSĂE, ParisĂcrit par Philippe PIGUET âą 1 206 mots Dans le chapitre "Une dation" ⊠Quand il meurt le 8 avril 1973, Ă lâĂąge de quatre-vingt-onze ans, sa succession est dâores et dĂ©jĂ avancĂ©e. Jacqueline Roque, sa seconde Ă©pouse et la derniĂšre des huit femmes avec lesquelles il a vĂ©cu, et Paul, le fils quâil eut avec Olga Khokhlova, sa premiĂšre femme, sont ses deux seuls hĂ©ritiers lĂ©gitimes. Ătant nĂ©s hors mariage, ses trois autres enfants sont tout dâabord tenus Ă lâĂ©cart mais ga [âŠ] Lire la suitePICASSO PABLO 1881-1973Ăcrit par AndrĂ© FERMIGIER, HĂ©lĂšne SECKEL âą 3 124 mots âą 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Guernica et Dora Maar" ⊠En 1937, Picasso, que la guerre civile espagnole a Ă©veillĂ© aux problĂšmes politiques, grave Sueño y mentira de Franco Songe et mensonge de Franco et peint pour le pavillon rĂ©publicain de l'Exposition internationale l'immense toile de Guernica Centro de arte Reina Sofia, Madrid, qui Ă©voque le bombardement par l'aviation allemande d'une petite ville du Pays basque . Seul tableau historique p [âŠ] Lire la suitePIGNON-ERNEST ERNEST 1942- Ăcrit par Gilbert LASCAULT âą 2 016 mots Le dessinateur, peintre, crĂ©ateur d'Ă©vĂ©nements Ă travers le monde Ernest Pignon-Ernest est nĂ© Ă Nice en 1942. Travaillant la ville comme un matĂ©riau plastique et symbolique, Ernest Pignon-Ernest crĂ©e des Ćuvres Ă©phĂ©mĂšres par nature dont les traces nous sont offertes, dans les musĂ©es et dans les galeries, Ă©galement dans les livres et les films dessins prĂ©paratoires faits Ă l'atelier, photographie [âŠ] Lire la suitePINCEMIN JEAN-PIERRE 1944-2005Ăcrit par Anne BALDASSARI âą 821 mots Mener d'une maniĂšre paradoxale des principes rigoureux et construits, et d'autres empruntĂ©s et imagĂ©s, sans jamais faire de choix » c'est ainsi que, peu avant sa brutale disparition, Ă l'Ăąge de soixante et un ans, l'artiste français Jean-Pierre Pincemin anticipait avec humour ce qui pourrait, dans un article de dictionnaire, rĂ©sumer la singularitĂ© de son travail. Il plaçait la libertĂ© d'impro [âŠ] Lire la suitePOLKE SIGMAR 1941-2010Ăcrit par Erik VERHAGEN âą 2 357 mots NĂ© en 1941 Ă Oels en SilĂ©sie, Sigmar Polke se rĂ©fugie avec sa famille en Thuringe, lors de l'expulsion des communautĂ©s allemandes qui suit la fin de la Seconde Guerre mondiale, puis passe Ă l'Ouest en 1953. De 1959 Ă 1960, il est apprenti chez un maĂźtre verrier de DĂŒsseldorf et intĂšgre en 1961 la Kunstakademie de cette mĂȘme ville, oĂč il cĂŽtoie dĂšs 1962 le peintre Gerhard Richter nĂ© en 1932 et [âŠ] Lire la suitePOLLOCK JACKSON 1912-1956Ăcrit par Yve-Alain BOIS âą 2 491 mots Dans le chapitre "Formation" ⊠NĂ© dans l'Ouest amĂ©ricain â il en garda toute sa vie une nostalgie pour les grands espaces et un intĂ©rĂȘt trĂšs vif pour l'art des Indiens â, Pollock fut initiĂ© Ă la peinture dĂšs son adolescence par son frĂšre Charles. En 1930, il rejoint celui-ci Ă New York pour y Ă©tudier avec Thomas Hart Benton, le chef de file de l'Ă©cole rĂ©gionaliste, qui s'oppose aux mĂ©diocres tentatives des peintres amĂ©ricains [âŠ] Lire la suitePOP ARTĂcrit par Bertrand ROUGĂ âą 3 816 mots âą 3 mĂ©dias NĂ© et baptisĂ© dans l'Angleterre des annĂ©es cinquante, quand l'Europe de l'aprĂšs-guerre dĂ©couvrait la sociĂ©tĂ© de consommation, les mass media et leur iconographie importĂ©s d'outre-Atlantique, le pop art n'eut sur le continent qu'un Ă©cho faible et dĂ©formĂ©. Il caractĂ©rise surtout les Ătats-Unis des annĂ©es soixante oĂč, spontanĂ©ment et sans esprit d'Ă©cole, des artistes nĂ©s au cours des annĂ©es vingt [âŠ] Lire la suitePORTINARI CANDIDO 1903-1962Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 187 mots Peintre brĂ©silien, Candido Portinari s'est efforcĂ© de donner Ă son pays l'Ă©quivalent des fresques monumentales qu'un Orozco ou un Diego Rivera ont donnĂ©es au Mexique. Ses thĂšmes sont empruntĂ©s au folklore, mais la retenue de ses couleurs, oĂč dominent le brun-vert et le bleu-gris, contraste avec le dĂ©bridĂ© de son graphisme, rĂ©solument orientĂ© vers un pathĂ©tique d'ailleurs sincĂšre. C'est dans ce sty [âŠ] Lire la suitePORTUGALĂcrit par Roger BISMUT, Cristina CLIMACO, Michel DRAIN, JosĂ©-Augusto FRANĂA, Michel LABAN, Jorge MORAĂS-BARBOSA, Eduardo PRADO COELHO âą 39 965 mots âą 27 mĂ©dias Dans le chapitre "De l'esthĂ©tique des LumiĂšres Ă l'art contemporain" ⊠Le 1 er novembre 1755, Lisbonne, ville d'un quart de million d'habitants, fut dĂ©truite par un tremblement de terre d'une ampleur jamais enregistrĂ©e et dĂ©vorĂ©e par un incendie monstrueux. Dix mille morts, des pertes incalculables, la terreur, la misĂšre, mais aussi une rĂ©action Ă©tonnante qui conduisit Ă la reconstruction, voire Ă la re-crĂ©ation » de la capitale disparue. Jean V Ă©tait mort depuis [âŠ] Lire la suitePUBLICITĂ ET ARTĂcrit par Marc THIVOLET âą 6 509 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Le surrĂ©alisme comme Ă©lĂ©ment perturbateur dans la peinture et la publicitĂ©" ⊠à l'intĂ©rieur de la logique Ă©volutionniste qui contraignit la critique et le public cultivĂ© Ă comprendre â ou tout au moins Ă s'expliquer â les grandes secousses de l'art moderne au prix, il est vrai, de quelques oublis, ceux de l'Art nouveau et de la sĂ©cession, par exemple, le surrĂ©alisme avec Chirico, Max Ernst, DalĂ et surtout Magritte allait jeter le trouble et donner Ă la publicitĂ© des arm [âŠ] Lire la suiteQI BAISHI [TS'I PAI-CHE] 1863-1957Ăcrit par M. M. CHIN âą 1 332 mots Le xx e siĂšcle restera peut-ĂȘtre dans l'histoire comme l'Ă©poque la plus tourmentĂ©e de la Chine, et cela sur tous les plans, notamment sur le plan artistique. Alors que la plupart des artistes chinois luttaient pour le maintien de la peinture traditionnelle, Qi Baishi s'est engagĂ© dans la voie tracĂ©e par Xu Wei, Bada shanren, Shitao et son prĂ©dĂ©cesseur immĂ©diat Wu Changshi. Peintre autodidacte, is [âŠ] Lire la suiteRAINER ARNULF 1929- Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 1 094 mots Peintre autrichien nĂ© en 1929 Ă Baden prĂšs de Vienne, littĂ©rairement formĂ© par ses lectures d'Artaud, de Georges Bataille et de Cioran, Rainer a commencĂ© de 1949 Ă 1951 Ă peindre de maniĂšre informelle, selon des procĂ©dĂ©s automatiques, proches de l'automatisme surrĂ©aliste. Mais, déçu par sa rencontre avec AndrĂ© Breton, qui eut lieu pendant le voyage qu'il fit Ă Paris au dĂ©but des annĂ©es 1950, et co [âŠ] Lire la suiteRAUSCHENBERG ROBERT 1925-2008Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 1 563 mots Robert Rauschenberg est, avec Jasper Johns, l'un des artistes qui, autour des annĂ©es 1950, opĂ©ra une remise en question radicale du mode d'expression liĂ© Ă l'art gestuel, tel que le pratiquait la premiĂšre gĂ©nĂ©ration de l'Ă©cole de New York. En intĂ©grant Ă la peinture la rĂ©alitĂ© sociologique sous sa forme la plus Ă©vidente et la plus agressive, l'artiste annonce la crise de valeur qui va succĂ©der Ă [âŠ] Lire la suiteRAY MAN 1890-1976Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 2 418 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Un stimulant de singularitĂ©" ⊠C'est par ses objets, ses assemblages, que Man Ray a atteint â Ă partir de l' Abat-jour de 1919, simple feuille de mĂ©tal suspendue en spirale, la dimension obsessionnelle et mythique sans laquelle tout ne serait chez lui que dĂ©monstration anarchique du tout est possible Ă partir de rien ». Son Cadeau de 1921, un fer Ă repasser, dont la semelle est hĂ©rissĂ©e de clous, son Objet Ă dĂ©truire de 19 [âŠ] Lire la suiteRĂALISME RETOUR AUĂcrit par Jean CLAIR âą 5 157 mots âą 5 mĂ©dias Dans le chapitre "Par-delĂ le maniĂ©risme l'exemple de Jim Dine" ⊠DĂšs les annĂ©es 1960, le Pop Art et le photorĂ©alisme, ce dernier connu en Europe sous le nom d'hyperrĂ©alisme, avaient offert une alternative figurative au primat de l'abstraction. En dĂ©pit de leur formalisme, ces deux courants avaient dĂ©jĂ amenĂ© quelques peintres Ă s'interroger sur la nature du procĂšs rĂ©aliste et sur le statut de l'image figurative. Par un curieux effet rĂ©flexe, ces deux formes de [âŠ] Lire la suiteREBEYROLLE PAUL 1926-2005Ăcrit par Philippe PIGUET âą 771 mots CĂ©lĂ©brĂ© en 1995 par la construction d'un espace portant son nom, dans sa ville natale d'Eymoutiers, prĂšs de Limoges, Paul Rebeyrolle, nĂ© le 3 novembre 1926, s'est Ă©teint le 7 fĂ©vrier 2005 Ă Boudreville, en Bourgogne. Peintre et sculpteur, il laisse une Ćuvre figurative violente et engagĂ©e, d'une rare puissance d'expression. AprĂšs une enfance passĂ©e Ă la campagne, oĂč ses parents Ă©taient institute [âŠ] Lire la suiteRECALCATI ANTONIO 1938- Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 1 009 mots NĂ© en 1938 dans la banlieue de Milan, Ă Bresso, Antonio Recalcati, fils d'ouvrier, rĂȘvait de devenir chanteur Ă la Scala. Il devint peintre, mais toute son Ćuvre garde la trace de ce rĂȘve d'enfant la furia » d'un spectacle grandiose, oĂč la rĂ©alitĂ© vĂ©cue acquiert les dimensions d'une Ă©popĂ©e. Jeune hĂ©ros déçu, il a prĂ©sentĂ© sa premiĂšre exposition personnelle Ă l'Ăąge de dix-neuf ans. Il aurait pu [âŠ] Lire la suiteREGO PAULA 1935-2022Ăcrit par Camille VIĂVILLE âą 1 039 mots NĂ©e le 26 janvier 1935 Ă Lisbonne sous la dictature dâAntonio Oliveira Salazar, Maria Paula Figueiroa Rego grandit dans une famille antifasciste, anticlĂ©ricale et anglophile. Ses parents dĂ©cident de lâenvoyer en Angleterre afin quâelle finisse librement sa scolaritĂ© secondaire et quâelle poursuive un cursus artistique Ă la Slade School of Fine Art de Londres, ville oĂč elle sâĂ©tablira dĂ©finitiveme [âŠ] Lire la suiteREINHARDT AD 1913-1966Ăcrit par Ălisabeth LEBOVICI âą 353 mots Les Ćuvres et les Ă©crits du peintre Ad Reinhardt tĂ©moignent d'une dĂ©marche rigoureuse et courageuse, visant Ă Ă©liminer de la peinture toute anecdote figurative ou mĂȘme abstraite. Il n'y a rien Ă voir, que la peinture », dĂ©clarait Reinhardt Ă propos de son travail, oĂč la rĂ©duction du nombre des couleurs et des rapports de forme aboutissent, selon Alfred Pacquement qui organisa la premiĂšre rĂ©tros [âŠ] Lire la suiteRICHTER GERHARD 1932- Ăcrit par Erik VERHAGEN âą 2 304 mots NĂ© en 1932 Ă Dresde, Gerhard Richter s'inscrit en 1951 Ă l'Ă©cole supĂ©rieure des Beaux-Arts de sa ville natale oĂč, infĂ©odĂ© au rĂ©alisme socialiste et tenu Ă l'Ă©cart des diffĂ©rentes avant-gardes occidentales, il se spĂ©cialise dans la peinture murale. Il obtient son diplĂŽme Ă la suite d'une rĂ©alisation pour le musĂ©e de l'HygiĂšne allemand en 1956. Trois ans aprĂšs, Richter entreprend un voyage Ă Cassel [âŠ] Lire la suiteRIOPELLE JEAN-PAUL 1923-2002Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 919 mots Peintre et sculpteur canadien, Jean-Paul Riopelle est mort, au printemps 2002, Ă l'Ăąge de soixante-dix-neuf ans dans sa maison de l'Ăle-aux-Grues, sur le Saint-Laurent, oĂč il avait choisi de se retirer au dĂ©but des annĂ©es 1990. Des funĂ©railles nationales ont marquĂ© l'hommage solennel que la ville de MontrĂ©al entendait rendre Ă un artiste canadien cĂ©lĂ©brĂ© dans le monde entier. Au mois de juin de la [âŠ] Lire la suiteRIVERA DIEGO 1886-1957Ăcrit par Charles SALA âą 572 mots Peintre mexicain, originaire de Guanajuato, Diego Rivera a suivi dans sa jeunesse les cours de l'Ă©cole des beaux-arts de Mexico. Il se libĂ©rera de l'acadĂ©misme espagnol en particulier de l'influence de VelĂĄzquez Ă la suite d'un sĂ©jour Ă Paris. C'est en effet dans la capitale française que le peintre, ami de Modigliani et d'Apollinaire, dĂ©couvre l'art moderne, et surtout l'avant-garde cubiste. Ma [âŠ] Lire la suiteROSENQUIST JAMES 1933-2017Ăcrit par Charles SALA âą 681 mots âą 1 mĂ©dia ReprĂ©sentant du pop art, le peintre amĂ©ricain James Rosenquist est nĂ© le 29 novembre 1933 Ă Grand Forks Dakota du Nord. AprĂšs avoir suivi des cours au Minneapolis Institute of Art et Ă©tudiĂ© Ă lâuniversitĂ© du Minnesota de 1952 Ă 1954, il se rend Ă New York oĂč il intĂšgre lâArt Students League . ParallĂšlement, il travaille comme peintre de panneaux publicitaires, une pratique qui influencera son Ću [âŠ] Lire la suiteROTELLA MIMMO 1918-2006Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 792 mots L'artiste italien Mimmo Rotella fut l'un des premiers Ă emprunter son vocabulaire formel aux matĂ©riaux issus du paysage urbain, et en particulier aux affiches publicitaires, qu'il rĂ©cupĂšre et dĂ©tourne en les lacĂ©rant. Pierre Restany Ă©voque ce puissant instinct analytique qui le pousse Ă souligner le moindre effet-choc dans le champ du quotidien urbain et qui fait de lui le grand donneur Ă voir [âŠ] Lire la suiteROTHKO MARK 1903-1970Ăcrit par Ăric de CHASSEY âą 2 616 mots Dans le chapitre "Une figuration expressionniste" ⊠Marcus Rothkowitz, nĂ© en Russie, est arrivĂ© aux Ătats-Unis Ă l'Ăąge de dix ans. AprĂšs des Ă©tudes inachevĂ©es Ă la prestigieuse universitĂ© Yale, oĂč il suit une formation littĂ©raire, il s'installe en 1923 Ă New York et y reçoit son premier enseignement artistique. Ses Ćuvres de jeunesse manifestent l'influence d'un de ses enseignants, le peintre Max Weber, ex-moderniste pratiquant dĂ©sormais une figur [âŠ] Lire la suiteRUSCHA ED 1937- Ăcrit par Erik VERHAGEN âą 943 mots âą 1 mĂ©dia Artiste amĂ©ricain. DestinĂ©, Ă la suite d'Ă©tudes entreprises au Chouinard Art Institute de Los Angeles, Ă une carriĂšre dans les arts appliquĂ©s, Ed Ruscha nĂ© en 1937 Ă Omaha, Nebraska dĂ©laisse progressivement ses ambitions d'illustrateur et de graphiste pour devenir l'un des protagonistes majeurs de la jeune scĂšne californienne. MarquĂ© aussi bien par des artistes locaux peuvent ĂȘtre citĂ©s, entre [âŠ] Lire la suiteRUSTIN JEAN 1928-2013Ăcrit par Universalis âą 439 mots Le peintre Jean Rustin est nĂ© en 1928 Ă Montigny-lĂšs-Metz Moselle. De 1948 Ă 1952, il se forme Ă lâĂcole des beaux-arts de Paris. Dans ses premiĂšres Ćuvres, il rĂ©alise une peinture abstraite, riche en matiĂšre et au chromatisme vif, influencĂ©e par les peintres du groupe Cobra et de lâart informel, tels que Jean Fautrier et Jean Dubuffet. Des Ă©lĂ©ments figuratifs apparaissent Ă la fin des annĂ©es 1 [âŠ] Lire la suiteRYMAN ROBERT 1930-2019Ăcrit par Ălisabeth LEBOVICI âą 499 mots L'AmĂ©ricain Robert Ryman a conduit une Ćuvre singuliĂšre, quâon a parfois rapprochĂ©e de la dĂ©marche analytique du minimal art . Elle est, en effet, vouĂ©e Ă l'interrogation de chacun des constituants de la peinture format, chĂąssis, nature du support, pinceau, ton du blanc son unique couleur, accrochage, etc. NĂ© le 30 mai 1930 Ă Nashville Tennessee, Robert Ryman s'installe au dĂ©but des annĂ©es [âŠ] Lire la suiteSARKIS 1938- Ăcrit par Jacinto LAGEIRA âą 1 540 mots La phrase souvent citĂ©e de Sarkis, Ma mĂ©moire est ma patrie » titre de l'une de ses Ćuvres exposĂ©e en 1985 Ă la Kunsthalle de Berne, rĂ©sume parfaitement la dĂ©marche de ce plasticien dont l'Ćuvre se trouve Ă la fois nulle part car elle est en devenir constant au travers de multiples satellites », pour reprendre un terme utilisĂ© par l'artiste et en des lieux prĂ©cis selon les expositions ell [âŠ] Lire la suiteSAURA ANTONIO 1930-1998Ăcrit par Georges RAILLARD âą 800 mots Le peintre Antonio Saura, frĂšre du cinĂ©aste Carlos Saura, est mort le 22 juillet 1998 Ă Cuenca. Annonçant la disparition du peintre du noir » sur toute sa premiĂšre page, El PaĂs parlait de lui comme d' un des artistes espagnols les plus importants de ce siĂšcle et [d']un nom essentiel de l'avant-garde. » La singularitĂ© de son art et la place originale qui allait ĂȘtre la sienne n'avaient pas Ă©ch [âŠ] Lire la suiteSCHIFANO MARIO 1934-1998Ăcrit par Universalis âą 169 mots Peintre italien. Autodidacte, il collabore avec son pĂšre, qui est archĂ©ologue, Ă la restauration de peintures au musĂ©e Ă©trusque de la Villa Giulia Ă Rome. Ses premiĂšres Ćuvres, au dĂ©but des annĂ©es 1960, sont de grandes toiles monochromes. Sans jamais se laisser enrĂŽler dans une Ă©cole il passera de la toile aux matĂ©riaux les plus divers Ă©mail industriel, plaques de Plexiglas, Ă diffĂ©rents mĂ©diu [âŠ] Lire la suiteSCHILLING ALFONS 1934-2013Ăcrit par Christina TSCHECH âą 822 mots Dans le chapitre "LâexpĂ©rience du temps et du mouvement" ⊠à la fin des annĂ©es 1950, inspirĂ© par la dynamique de lâexpressionnisme abstrait de la New York School, Alfons Schilling commence, avec GĂŒnter Brus, Ă projeter violemment de la peinture sur de grands papiers fixĂ©s au mur. AnimĂ© par le dĂ©sir dâintĂ©grer lâexpĂ©rience du mouvement Ă lâĆuvre, Alfons Schilling met au point une installation rotative qui permet dâexĂ©cuter des peintures sur une plaque tour [âŠ] Lire la suiteSCHMIDT-ROTTLUFF KARL 1884-1976Ăcrit par Pierre VAISSE âą 417 mots Le peintre allemand Schmidt-Rottluff est l'un des reprĂ©sentants de l'expressionnisme allemand au dĂ©but du siĂšcle. Karl Schmidt qui adjoignit plus tard Ă son nom celui de Rottluff, faubourg de Chemnitz oĂč il avait vu le jour vint Ă Dresde en 1905 pour Ă©tudier l'architecture. Il y retrouve Heckel et se lie avec Ludwig Kirchner et Fritz Bleyl. Les quatre jeunes gens forment la mĂȘme annĂ©e la communa [âŠ] Lire la suiteSCHNEIDER GĂRARD 1896-1986Ăcrit par Ălisabeth LEBOVICI âą 482 mots Disparu Ă l'Ăąge de quatre-vingt-dix ans, GĂ©rard Schneider est toujours restĂ© fidĂšle Ă l'abstraction lyrique. Ăminent reprĂ©sentant de l'Ă©cole de Paris, il avait reçu, en 1975, le grand prix national des arts, et la mĂ©daille de vermeil de la Ville de Paris, en 1983. NĂ© en Suisse, le 24 avril 1896, GĂ©rard Schneider passa la plus grande partie de son enfance et de son adolescence Ă NeuchĂątel, avant d' [âŠ] Lire la suiteSCHUMACHER EMIL 1912-1999Ăcrit par Universalis âą 155 mots Peintre allemand. Emil Schumacher suit Ă Dortmund 1932-1935 les cours de l'Ăcole des arts appliquĂ©s, puis il s'oriente vers la peinture. Sous l'influence de Christian Rohlfs 1849-1938, peintre dont les Ćuvres sont qualifiĂ©es de dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es » par les nazis en 1937, ses premiĂšres toiles sont expressionnistes. Mais, aprĂšs la guerre, sa peinture Ă©volue vers l'abstraction, il utilise des matĂ©ria [âŠ] Lire la suiteSEVERINI GINO 1883-1966Ăcrit par Charles SALA âą 649 mots âą 1 mĂ©dia Membre du groupe futuriste qui occupe une place Ă part dans la peinture italienne du xx e siĂšcle. Le milieu artistique dans lequel Ă©volue Gino Severini pendant sa jeunesse 1900-1906 Ă©tait dans une impasse la peinture des macchiaioli ne peut plus servir de rĂ©fĂ©rence pour les jeunes gĂ©nĂ©rations, et les premiĂšres tentatives impressionnistes ou divisionnistes dĂ©gĂ©nĂšrent en un acadĂ©misme Ă©troit. [âŠ] Lire la suiteSHAHN BENJAMIN dit BEN 1898-1969Ăcrit par Ălisabeth ZADORA âą 257 mots Benjamin Shahn est nĂ© en 1898 Ă Kovno Lithuanie. En 1906, il Ă©migre Ă New York avec sa famille. De 1913 Ă 1917, Ben Shahn est apprenti chez un lithographe et suit des cours le soir. Il frĂ©quente de 1919 Ă 1922 l'universitĂ© et le City College de New York, puis la National Academy of Design. Deux voyages en Europe 1925 et 1927 lui rĂ©vĂšlent l'art occidental mais, vers 1930, il dĂ©couvre sa voie pr [âŠ] Lire la suiteSIQUEIROS DAVID ALFARO 1896-1974Ăcrit par Charles SALA âą 631 mots Peintre mexicain, David Alfaro Siqueiros a toujours menĂ© de front la pratique picturale et la pratique politique. DĂ©jĂ , en 1914, il participa Ă la fameuse grĂšve politico-pĂ©dagogique » dĂ©clenchĂ©e par les Ă©tudiants mexicains. Ă dix-huit ans, il s'engage dans la rĂ©volution de Zapata en lutte contre la dictature de Huerta. Vers 1918, il participe au CongrĂšs des artistes soldats et se rend ensuite en [âŠ] Lire la suiteSLUYTERS JOHANNES CAROLUS BERNARDUS dit JAN 1881-1957Ăcrit par Robert L. DELEVOY âą 221 mots Peintre nĂ©erlandais originaire de Bois-le-Duc, Jan Sluyters a, dĂšs le dĂ©but du xx e siĂšcle, suivi la voie nĂ©o-impressionniste importĂ©e aux Pays-Bas par Jan Toorop, sans toutefois en dĂ©passer l'aspect technique, c'est-Ă -dire la stricte utilisation d'un procĂ©dĂ©, ici purement analytique. Sa vocation expĂ©rimentale et son tempĂ©rament de coloriste Fleurs dans un vase , 1912, Kröller-MĂŒller Museum, Ot [âŠ] Lire la suiteSPERO NANCY 1926-2009Ăcrit par Universalis âą 335 mots Plasticienne amĂ©ricaine. NĂ©e en 1926 Ă Cleveland Ohio, Nancy Spero sort diplĂŽmĂ©e en 1949 de l'Art Institute de Chicago et suit l'annĂ©e suivante les cours d'AndrĂ© Lhote Ă l'Ă©cole des Beaux-Arts de Paris. Avec son mari, l'artiste amĂ©ricain Leon Golub 1922-2004, Nancy Spero sĂ©journe en Italie oĂč elle Ă©tudie l'art Ă©trusque, la peinture romaine et les fresques du Quattrocento. AprĂšs avoir passĂ© [âŠ] Lire la suiteSTAáșEWSKI HENRYK 1894-1988Ăcrit par Andrzej TUROWSKI âą 645 mots La mort du peintre Henryk StaĆŒewski clĂŽt une Ă©poque de l'art polonais avec lui disparaĂźt le dernier crĂ©ateur de l'avant-garde artistique. Ă quatre-vingt-dix ans passĂ©s, il continuait Ă symboliser l'intransigeance d'un peintre moderniste. Lors de ses Ă©tudes qu'il termina en 1920, Ă l'Ăcole des beaux-arts de Varsovie, StaĆŒewski Ă©tait dĂ©jĂ trĂšs proche des jeunes artistes Ă la recherche des nouvea [âŠ] Lire la suiteSTELLA FRANK 1936- Ăcrit par BĂ©nĂ©dicte RAMADE âą 1 713 mots Peintre contemporain amĂ©ricain, Frank Stella s'est orientĂ© Ă ses dĂ©buts vers une abstraction gĂ©omĂ©trique qui tend Ă supprimer toute trace de facture picturale ou d'intervention de la main du peintre, et toute suggestion d'un rapport sensible existant entre l'artiste et son tableau. Cette Ćuvre radicale amorcĂ©e en 1958 correspond Ă la pĂ©riode la plus connue de l'artiste et est gĂ©nĂ©ralement, consi [âŠ] Lire la suiteSTILL CLYFFORD 1904-1980Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 329 mots Dramaturge qui cultive le contraste le plus entier », ainsi Barbara Rose, dans L'Art amĂ©ricain depuis 1900 Bruxelles, 1969, dĂ©finit-elle le peintre amĂ©ricain Clyfford Still. Au sein de l'expressionnisme abstrait amĂ©ricain, il tend vers une peinture plus statique que dynamique. Alors que Pollock et De Kooning explorent toutes les possibilitĂ©s de l'abstraction gestuelle et graphique, Still, com [âŠ] Lire la suiteSURVAGE LĂOPOLD 1879-1968Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 314 mots Ayant dĂ©couvert Matisse dans la collection d'un amateur russe, LĂ©opold Survage quitte sa ville natale, Moscou, pour Paris en 1908, afin de suivre les cours que donnait alors le chef de file du fauvisme. Il subit ensuite l'empreinte de CĂ©zanne et, en 1912, expose avec les cubistes au Salon des indĂ©pendants. Il est l'ami d'Apollinaire qui donne quelques-uns de ses Calligrammes en prĂ©face Ă l'une de [âŠ] Lire la suiteSUTHERLAND GRAHAM 1903-1980Ăcrit par Charles SALA âą 360 mots Peintre anglais Ă la vocation artistique prĂ©coce, Graham Sutherland s'inscrit, en 1921, Ă la Goldsmith's School of Art de Londres, sa ville natale. Entre 1921 et 1933, on assiste Ă une longue et importante pĂ©riode de gestation » de l'Ćuvre, ponctuĂ©e par des recherches sur les valeurs du signe graphique et par l'Ă©tude de la gravure. Sutherland va d'ailleurs enseigner cette technique Ă la Chelsea [âŠ] Lire la suiteTAL COAT PIERRE JACOB dit 1905-1985Ăcrit par Robert FOHR âą 950 mots Le peintre Tal Coat est dĂ©cĂ©dĂ© le 12 juin 1985 Ă son domicile de la Chartreuse » de Dormont Ă Saint-Pierre-de-Bailleul dans l'Eure. Fils de pĂȘcheur, nĂ© Ă Clohars-CarnoĂ«t prĂšs de QuimperlĂ© le 12 dĂ©cembre 1905, Pierre Jacob ne prendra le pseudonyme de Tal Coat Front de bois » qu'en 1926, pour se distinguer d'un autre QuimpĂ©rois dĂ©jĂ cĂ©lĂšbre, Max Jacob. AttirĂ© trĂšs tĂŽt par le dessin et la sculp [âŠ] Lire la suiteTAMAYO RUFINO 1899-1991Ăcrit par Christophe DOMINO âą 663 mots NĂ© au tournant du siĂšcle Ă Oaxaca, dans un Mexique religieux et populaire, Rufino Tamayo doit Ă l'Ăglise de son enfance le goĂ»t de la vie intĂ©rieure et la sensibilitĂ© aux images et aux couleurs. Tamayo est vite lassĂ© par l'acadĂ©misme des cours de l'Ăcole des beaux-arts. DĂšs 1921, il est nommĂ© au MusĂ©e archĂ©ologique de Mexico. Il Ă©tudie alors de prĂšs les arts prĂ©hispaniques, qui seront une rĂ©vĂ©lati [âŠ] Lire la suiteTANGUY YVES 1900-1955Ăcrit par Catherine VASSEUR âą 1 413 mots Dans le chapitre "Le choix de l'exil et l'innommable obsession" ⊠En 1941, le couple s'installe dans le Connecticut, et Tanguy ne participe plus que de loin aux activitĂ©s de la diaspora surrĂ©aliste rĂ©fugiĂ©e Ă New York durant la Seconde Guerre mondiale. Peu enclin Ă Ă©tablir des contacts avec les artistes locaux, il n'exercera pas sur la peinture amĂ©ricaine un rĂŽle aussi important que Masson, Ernst ou Matta. Sans se laisser influencer par les lieux ou les circonst [âŠ] Lire la suiteTANNING DOROTHEA 1910-2012Ăcrit par Karen SPARKS âą 482 mots P eintre et femme de lettres amĂ©ricaine, Dorothea Tanning fut une figure importante du surrĂ©alisme, bien que sa carriĂšre artistique fĂ»t Ă©clipsĂ©e par celle de son Ă©poux, le peintre et sculpteur Max Ernst. Dorothea Margaret Tanning est nĂ©e le 25 aoĂ»t 1910 Ă Galesburg Illinois. AprĂšs un trĂšs court passage par l'Academy of Art de Chicago, elle s'installe Ă New York en 1936. Elle y ouvre un studio, m [âŠ] Lire la suiteTĂPIES ANTONI 1923-2012Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 1 323 mots Peintre de la matiĂšre dense et lacĂ©rĂ©e dans laquelle viennent s'inscrire signes et mots, empreintes et objets, le catalan Antoni TĂ pies Ă©crit Ă propos du tableau Celui-ci n'est qu'un support... Le talisman qui dresse ou Ă©croule des murs dans les recoins les plus reculĂ©s de notre esprit, qui ouvre et parfois ferme les portes et les fenĂȘtres des Ă©difices de notre impuissance, de notre servitude [âŠ] Lire la suiteTASLITZKY BORIS 1911-2005Ăcrit par Universalis âą 177 mots Peintre français. Ă dix-sept ans Boris Taslitzky entre Ă l'Ăcole nationale supĂ©rieure des beaux-arts de Paris. En 1933, il adhĂšre Ă l'Association des Ă©crivains et artistes rĂ©volutionnaires et, deux ans plus tard, au Parti communiste. Il peint Les GrĂšves de juin 1936 et, Ă partir de 1937, illustre le journal Ce Soir . Prisonnier en 1940, il s'Ă©vade et rejoint la RĂ©sistance. ArrĂȘtĂ© l'an [âŠ] Lire la suiteTATAH DJAMEL 1959- Ăcrit par Paul-Louis RINUY âą 860 mots Le peintre Djamel Tatah est nĂ© Ă Saint-Chamond Loire en 1959. Il est passĂ© par l'Ăcole des beaux-arts de Saint-Ătienne de 1981 Ă 1986 et a connu sa premiĂšre exposition personnelle Ă la galerie Art actuel de Toulouse en 1989. Sa brillante carriĂšre au fil des annĂ©es 1990 est rĂ©vĂ©latrice du regain d'intĂ©rĂȘt portĂ© Ă une figuration dĂ©nuĂ©e de toute nostalgie, qui s'inscrit rĂ©solument dans le champ de [âŠ] Lire la suiteTOBEY MARK 1890-1976Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 1 107 mots NĂ© Ă Centerville dans le Wisconsin, le peintre amĂ©ricain Mark Tobey appartient Ă une famille d'origine anglaise qui Ă©migre dans diffĂ©rentes villes des Ătats-Unis avant de se fixer Ă Chicago. ĂlĂšve studieux, passionnĂ© par l'histoire naturelle, la littĂ©rature et le dessin, Mark Tobey doit cependant abandonner trĂšs jeune ses Ă©tudes pour travailler. Sa premiĂšre formation artistique se rĂ©duit Ă quelque [âŠ] Lire la suiteTOMLIN BRADLEY WALKER 1899-1953Ăcrit par Universalis âą 220 mots Peintre amĂ©ricain, nĂ© le 19 aoĂ»t 1899 Ă Syracuse New York, mort le 11 mai 1953 Ă New York. Pendant une grande partie de sa carriĂšre, Bradley Walker Tomlin peint des natures mortes cubistes dans une veine lyrique, tout en enseignant au Sarah Lawrence College de Bronxville New York et dans diverses Ă©coles de garçons. Au milieu des annĂ©es 1940, il subit l'influence du peintre Adolph Gottlieb. Il [âŠ] Lire la suiteTOOKER GEORGE 1920-2011Ăcrit par Karen SPARKS, Universalis âą 356 mots Peintre amĂ©ricain, George Tooker a reprĂ©sentĂ© dans ses Ćuvres l'angoisse et l'aliĂ©nation du xx e siĂšcle. George Clair Jr. Tooker naĂźt le 5 aoĂ»t 1920 dans le quartier new-yorkais de Brooklyn. AprĂšs avoir obtenu un diplĂŽme de lettres Ă l'universitĂ© Harvard en 1942, il se lance dans des Ă©tudes artistiques. Inscrit aux cours de Reginald Marsh Ă l'Art Students League de New York, il est alors influenc [âŠ] Lire la suiteTORONI NIELE 1937- Ăcrit par Bernard MARCADĂ âą 1 000 mots L'artiste suisse Niele Toroni est nĂ© en 1937 Ă Muralto. En 1959, il quitte son Tessin natal, oĂč il Ă©tait instituteur, et dĂ©cide de venir Ă Paris pour faire de la peinture ». Ă partir de 1966, il formule la mĂ©thode de son travail de la peinture qui consiste Ă appliquer un pinceau plat, large de 50 mm, sur une surface donnĂ©e, Ă intervalles rĂ©guliers de 30 cm. Il n'a jamais dĂ©rogĂ© Ă cette mĂ©thode. [âŠ] Lire la suiteTOYEN MARIA ÄERMĂNOVĂ dite 1902-1980Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 692 mots On prend mieux aujourd'hui la mesure de ce que fut, vers 1923, l'avant-garde tchĂ©coslovaque dans tous les domaines peinture, linguistique. Ces domaines n'Ă©taient pas cloisonnĂ©s, et un mĂȘme courant politique rĂ©volutionnaire les traversait. C'est dans ce milieu que Toyen, dĂšs son adolescence, s'affirme en adoptant pour pseudonyme la fin du premier mot français qu'elle apprit citoyen ». Quand e [âŠ] Lire la suiteTROIS ĂTUDES POUR DES FIGURES AU PIED D'UNE CRUCIFIXION F. BaconĂcrit par HervĂ© VANEL âą 250 mots Toute sa vie, Francis Bacon 1909-1992 considĂ©ra le triptyque Trois Ătudes pour des figures au pied d'une crucifixion Tate Modern, Londres comme son premier tableau. Historiquement, rien n'est moins vrai quelques-unes des Ćuvres qu'il rĂ©alisa dans les annĂ©es 1930 subsistent et ont Ă©tĂ© exposĂ©es, quoique rarement du vivant de l'artiste. ThĂ©oriquement rien n'est plus justifiĂ© les trois Ă©tudes [âŠ] Lire la suiteTURCATO GIULIO 1912-1995Ăcrit par Jacinto LAGEIRA âą 704 mots Giulio Turcato a Ă©tĂ© l'un des crĂ©ateurs de l'art abstrait italien de l'aprĂšs-guerre. Il contribua de maniĂšre dĂ©cisive aux dĂ©veloppements purement plastiques de son temps, ainsi qu'Ă la redĂ©finition des finalitĂ©s d'un art qui se devait alors de rendre des comptes Ă une sociĂ©tĂ© Ă©prouvĂ©e par la guerre et le fascisme. AttaquĂ© par les tenants du rĂ©alisme socialiste », mais dĂ©fendu par des historiens [âŠ] Lire la suiteTURNBULL WILLIAM 1922-2012Ăcrit par Universalis âą 349 mots William Turnbull, artiste britannique majeur de l'aprĂšs-guerre, fut connu comme sculpteur, peintre et graveur. William Turnbull, nĂ© en 1922 Ă Dundee en Ăcosse, quitte l'Ă©cole Ă l'Ăąge de quinze ans et travaille comme ouvrier. Il suit des cours de dessin le soir et devient illustrateur pour les Ă©ditions DC Thomson en 1939. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il sert comme pilote, Wil [âŠ] Lire la suiteTWOMBLY CY 1928-2011Ăcrit par Lucile ENCREVĂ âą 1 404 mots âą 1 mĂ©dia Depuis les annĂ©es 1950, Cy Twombly rĂ©alisait, dans ses ateliers de New York et d'Italie, des Ćuvres sur toile et sur papier couvertes de traces et de signes que Roland Barthes a dĂ©crites comme un palimpseste pervers ». S'inscrivant dans la continuitĂ© de l'expressionnisme abstrait tout en Ă©tant associĂ©es au nĂ©odadaĂŻsme, sensuelles et ironiques, elles vont marquer des gĂ©nĂ©rations de peintres, dan [âŠ] Lire la suiteUBAC RAOUL 1910-1985Ăcrit par Marie-Aline PRAT âą 1 076 mots Au cours d'une conversation avec son ami Jean Bazaine, Raoul Ubac aurait dit Mon vieux, le jour oĂč tu laisses passer ta photo dans un journal, quelque chose d'impur s'est installĂ© en toi, dĂ©finitivement. » Cet artiste au regard transparent, dont le visage aurĂ©olĂ© de cheveux blancs rayonnait de bontĂ©, exprimait ainsi l'essence mĂȘme de sa quĂȘte artistique et de sa personnalitĂ© ignorant les con [âŠ] Lire la suiteVAN DER LECK BART 1876-1958Ăcrit par Robert L. DELEVOY âą 242 mots Peintre hollandais originaire d'Utrecht, ami de Mondrian, actif militant du nĂ©o-plasticisme, Van der Leck s'est joint dans le courant de l'annĂ©e 1917 au groupe des fondateurs du mouvement et de la revue De Stijl . Ses positions mĂ©taphysiques et son idĂ©alisme sont trĂšs apparentĂ©s aux thĂ©ories de Van Doesburg. Comme ce dernier, il s'est attachĂ© Ă analyser les rapports entre la peinture et l'architec [âŠ] Lire la suiteVAN DONGEN CORNELIS THEODORUS MARIE dit KEES 1877-1968Ăcrit par Charles SALA âą 471 mots Parmi les peintres du groupe fauve, un certain nombre d'artistes font figure d'isolĂ©s. Le plus intĂ©ressant d'entre eux est le Hollandais Van Dongen, par l'ampleur de son Ćuvre et par sa personnalitĂ©. NĂ© prĂšs de Rotterdam, Van Dongen arrive Ă Paris en 1897. Sans ressources, il va exercer divers mĂ©tiers avant de s'installer Ă Montmartre au Bateau-Lavoir. Le marchand Vollard lui organise en 1904 une [âŠ] Lire la suiteVAN ELK GER 1941- Ăcrit par BĂ©atrice PARENT âą 532 mots NĂ© Ă Amsterdam, Ger Van Elk est avec Jan Dibbets l'un des artistes hollandais les plus reprĂ©sentatifs de la gĂ©nĂ©ration apparue Ă la fin des annĂ©es 1960. Il poursuit une rĂ©flexion critique et analytique sur l'art du xvii e siĂšcle, notamment sur la peinture de genre hollandaise nature morte, paysage et portrait. Ses dĂ©buts sont liĂ©s Ă une conception radicalement moderniste de l'art oĂč l'utilisati [âŠ] Lire la suiteVAN LINT LOUIS 1909-1986Ăcrit par Robert L. DELEVOY âą 354 mots Peintre belge d'origine bruxelloise, Ă©lĂšve de Jacques Maes Ă l'AcadĂ©mie de Saint-Josse, Louis van Lint appartient au mouvement Jeune Peinture belge, fondĂ© Ă Bruxelles en 1945 pour unir les reprĂ©sentants d'une dĂ©marche rĂ©putĂ©e d'avant-garde. Il s'est, dĂšs ses premiĂšres affirmations, attachĂ© Ă transgresser les apparences, Ă dissoudre, sous le feu d'un regard dĂ©cidĂ©, toute figuration mesurable pour l [âŠ] Lire la suiteVELIÄKOVIÄ VLADIMIR 1935-2019Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 741 mots NĂ© le 11 aoĂ»t 1935 Ă Belgrade, Vladimir VeliÄkoviÄ est, avec Dado et Ljuba, l'un des trois peintres d'origine yougoslave qui, venus Ă Paris aprĂšs la guerre, s'y sont fait connaĂźtre internationalement. AprĂšs avoir reçu en 1960 un diplĂŽme de la facultĂ© d'architecture de Belgrade, il sâinstalle Ă Paris en 1966. Il avait remportĂ© un an auparavant le prix de la Biennale de Paris. Il se fait tout de sui [âŠ] Lire la suiteVIEIRA DA SILVA MARIA ELENA 1908-1992Ăcrit par Michel FRIZOT âą 490 mots On a souvent soulignĂ© que les Ă©tagements et les imbrications des maisons de Lisbonne oĂč elle est nĂ©e dĂ©terminent toute l'Ćuvre de Maria Elena Vieira da Silva. C'est insister Ă juste titre sur l'importance de son enfance dans une famille qui la destine par avance Ă une carriĂšre artistique ; carriĂšre qui sera marquĂ©e de façon dĂ©terminante par l'exemple de BissiĂšre, qu'elle rencontre Ă Paris en 193 [âŠ] Lire la suiteVORDEMBERGE-GILDEWART FRIEDRICH 1899-1962Ăcrit par Michel FRIZOT âą 322 mots âą 1 mĂ©dia En 1919, Vordemberge-Gildewart Ă©tudie la sculpture et l'architecture Ă Hanovre, alors foyer actif d'art contemporain, oĂč il vit de 1919 Ă 1935, pĂ©riode entrecoupĂ©e de nombreux voyages. Il pratique, Ă ce moment, un art gĂ©omĂ©trique Ă partir d'Ă©lĂ©ments simples. En 1924, il fonde avec Hans Nitzschke le groupe K, participe au mouvement Sturm, rencontre Jean Arp et Kurt Schwitters, qui habite Hanovre. S [âŠ] Lire la suiteVOSS JAN 1936- Ăcrit par Alain JOUFFROY âą 889 mots Peintre nĂ© en 1936 Ă Hambourg, Ă©tudiant Ă l'Ăcole des beaux-arts de Munich de 1955 Ă 1960, Jan Voss vit et travaille Ă Paris depuis 1960. Il occupe en France une place Ă part, et la premiĂšre rĂ©trospective de son Ćuvre, au musĂ©e d'Art moderne de la Ville de Paris Ă portĂ©e de vue , 1978, a permis de mesurer la libertĂ©, l'indĂ©pendance par rapport Ă toutes les modes auxquelles les arts visuels sont [âŠ] Lire la suiteWARHOL ANDY 1928-1987Ăcrit par Bernard MARCADĂ âą 1 918 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre "De l'art de la reproduction Ă la reproduction comme art" ⊠En 1960, Andy Warhol exĂ©cute ses premiĂšres peintures d'aprĂšs des bandes dessinĂ©es Dick Tracy , Superman , Saturday's Popeye . Ces Ćuvres, qui sont contemporaines de celles de Roy Lichtenstein, inaugurent une nouvelle maniĂšre d'aborder la peinture Ă partir d'images prĂ©existantes, le plus souvent en provenance des mass media. Il ne s'agit plus de se rĂ©fugier derriĂšre les paravents de l'imagination [âŠ] Lire la suiteWĂRY MARTHE 1930-2005Ăcrit par Denys RIOUT âą 740 mots Marthe WĂ©ry/les couleurs du monochrome ce titre, celui de sa derniĂšre grande exposition au musĂ©e des Beaux-Arts de Tournai en 2004, rĂ©sume l'un des aspects de l'Ćuvre de cette artiste belge. Son travail, accompli Ă une Ă©poque oĂč la peinture semblait obsolĂšte, manifeste une libertĂ© d'autant plus remarquable qu'il se dĂ©veloppe avec une grande rigueur pour confĂ©rer Ă la surface peinte une ouver [âŠ] Lire la suiteWESSELMANN TOM 1931-2004Ăcrit par Christophe DOMINO âą 952 mots En empruntant dans sa peinture certains traits Ă la communication commerciale, et plus encore, en traitant Ă satiĂ©tĂ© de l'objet idĂ©al du consommateur moderne â le corps fĂ©minin mis au rang de marchandise dĂ©sirable en mĂȘme temps que confrontĂ© Ă l'hĂ©ritage du nu artistique â, en jouant d'une fascination ironique pour la figure de la poupĂ©e gonflable et d'une rĂ©elle et inventive habiletĂ© quant aux qu [âŠ] Lire la suiteWOLS ALFRED OTTO WOLFGANG SCHULZE dit 1913-1951Ăcrit par Catherine VASSEUR âą 788 mots Ăvoquant le surgissement de la peinture de Wols sur la scĂšne artistique parisienne, Ă la fin des annĂ©es 1940, son cadet Georges Mathieu Ă©crivait, dans Au-delĂ du tachisme 1963 Wols a tout pulvĂ©risĂ© [...]. AprĂšs Wols, tout est Ă refaire. » Cette dĂ©claration, qui maintint durablement Wols dans le rĂŽle du pionnier de l' abstraction lyrique », tendait aussi Ă dĂ©signer un Ă©quivalent europĂ©en Ă [âŠ] Lire la suiteWU GUANZHONG 1919-2010Ăcrit par Universalis âą 413 mots Le peintre chinois Wu Guanzhong a su marier la pratique traditionnelle de l'encre et du pinceau avec les styles de la peinture Ă l'huile occidentale pour crĂ©er une forme inĂ©dite d'art moderne qui s'incarne Ă merveille dans ses magnifiques paysages, souvent au bord de l'abstraction. NĂ© en 1919 dans une famille paysanne de Yixing, dans la province orientale du Jiangsu, Wu Guanzhong suit une formatio [âŠ] Lire la suiteWYETH ANDREW 1917-2009Ăcrit par Universalis âą 519 mots Le peintre amĂ©ricain a acquis une considĂ©rable notoriĂ©tĂ© dans son pays en reprĂ©sentant avec le plus grand rĂ©alisme les constructions, champs, collines et personnages qui composent son univers personnel. Andrew Newell Wyeth naĂźt le 12 juillet 1917 Ă Chadds Ford, Pennsylvanie. Son pĂšre, Newell Converse Wyeth 1882-1945, illustrateur de renom, formĂ© auprĂšs de Howard Pyle 1853-1911, lui-mĂȘme auteu [âŠ] Lire la suiteZACK LĂON 1892-1980Ăcrit par MaĂŻten BOUISSET âą 478 mots NĂ© Ă Nijni Novgorod, LĂ©on Zack dĂ©cide trĂšs jeune de se consacrer Ă la peinture, et, s'il fait des Ă©tudes universitaires de lettres Ă Moscou, il suit Ă©galement des cours de dessin et de peinture. En 1907, il expose pour la premiĂšre fois au Salon de la FĂ©dĂ©ration des peintres moscovites, mais la guerre et la rĂ©volution ralentissent son activitĂ©. Il entreprend alors Ă travers l'Europe un voyage qui l [âŠ] Lire la suiteZAO WOU-KI, chin. ZHAO WUJI [TCHAO WOU-KI] 1921-2013Ăcrit par GĂ©rard LEGRAND âą 638 mots âą 1 mĂ©dia Un Chinois, Zao Wou-Ki , nĂ© en 1921 Ă PĂ©kin, dĂ©couvre seul l'art occidental et choisit de s'installer Ă Paris, oĂč il apporte la tradition renouvelĂ©e d'un art plus que millĂ©naire cette aventure devait avoir lieu un jour ou l'autre, et dĂ©boucher comme ce fut le cas sur des illustrations pour des Ćuvres de RenĂ© Char, d'AndrĂ© Malraux, de Henri Michaux. Ce dernier, avec qui il se lie d'amitiĂ©, cons [âŠ] Lire la suiteZAUGG RĂMY 1943-2005Ăcrit par HervĂ© GAUVILLE âą 777 mots Peintre, RĂ©my Zaugg l'Ă©tait au plein sens du terme. Et aussi, Ă l'occasion, sculpteur. Mais il s'Ă©tait Ă©galement fait connaĂźtre en travaillant Ă des projets d'urbanisme, en collaborant avec des architectes, et surtout, ce qui est moins frĂ©quent, en scĂ©nographiant des expositions. Certes, dĂšs lors qu'il s'agit d'exposer son Ćuvre, un artiste se transforme peu ou prou en commissaire et, en gĂ©nĂ©ra [âŠ] Lire la suiteZHANG DAQIAN 1899-1983Ăcrit par Jean-Marie SIMONET âą 838 mots Zhang Daqian Tchang Ta-ts'ien, qui mourut Ă Taibei le 2 avril 1983, ĂągĂ© de quatre-vingt-quatre ans et entourĂ© de la vĂ©nĂ©ration nationale, passe pour avoir Ă©tĂ© le plus cĂ©lĂšbre des peintres chinois contemporains. Sa renommĂ©e s'Ă©tendant des Ă©lites culturelles et politiques jusqu'Ă l'homme de la rue fit de lui une vĂ©ritable institution. Le cĂŽtĂ© pittoresque du personnage, sa jovialitĂ©, son mode de vi [âŠ] Lire la suitePrĂ©ciser avec l'index1 articleĂ L'AMI QUI NE M'A PAS SAUVĂ LA VIE, HervĂ© Guibert12 articlesA PRIORI CONNAISSANCE5 articlesA CAPPELLA, musique8 articlesVITAMINE A4 articlesSAGITTARIUS A*2 articlesHĂPATITE A1 articleCONCANAVALINE A1 articleMOTEURS PAS Ă PAS1 articleBISPHĂNOL A3 articlesĂ REBOURS, Joris-Karl Huysmans23 articlesPRĂT-Ă-PORTER2 articlesPOINTE-Ă-PITRE1 articleHERBE-Ă-ROBERT1 articleBOUCHE-Ă-BOUCHE2 articlesCARTE Ă PUCE ou CARTE Ă MĂMOIRE1 articleCHAMBRE Ă STREAMERS ou CHAMBRE Ă DARDS3 articlesCOENZYME A CoA1 articleLINĂAIRE A, Ă©criture1 articleDOMINIQUE A 1968- 1 articleA TRIBE CALLED QUEST1 articlePORTE-Ă-FAUX, architecture44 articlesMALADIES Ă VECTEURS36 articlesQUATUOR Ă CORDES28 articlesMACHINE Ă VAPEUR24 articlesCANNE Ă SUCRE22 articlesĂTOILES Ă NEUTRONS13 articlesCHASSE Ă LA BALEINE12 articlesMOULIN Ă EAU12 articlesMOTEURS Ă EXPLOSION12 articlesRĂSISTANCE Ă LA CORROSION12 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S. Neill170 articlesFRANCE, histoire, de 1871 Ă 19397 articlesMUNDELL ROBERT A. 1932-20214 articlesEFFET DE CHAMP TRANSISTOR Ă articlesEULER MĂTHODE DU PAS Ă PAS D', analyse numĂ©rique3 articlesWAKSMAN SELMAN A. 1888-19733 articlesDIAGNE BLAISE A. 1872-19342 articlesHÄLÄȘ A. H. 1837-19142 articlesNAISMITH JAMES A. 1861-19391 articlePENCK A. R. 1939-20171 articleWEIKARD MELCHIOR A. 1742-1803144 articlesFRANCE, histoire, de 1958 Ă 1974141 articlesRUSSIE, histoire, de 1801 Ă 1917137 articlesRUSSIE, histoire, des origines Ă 1801110 articlesCHINE, histoire, de 1949 Ă nos jours110 articlesFRANCE, histoire, de 1815 Ă 1871104 articlesITALIE, histoire, de 476 Ă 14942 articlesADMINISTRATIVE BEHAVIOR, Herbert A. Simon2 articlesSOCIODYNAMIQUE DE LA CULTURE, Abraham A. Moles1 articleJETABLE ou PĂ P prĂȘt Ă photographier174 articlesFRANCE, histoire, du XVIe s. Ă 171591 articlesFRANCE, histoire, de 1715 Ă 178973 articlesITALIE, histoire, de 1870 Ă 194557 articlesINDE, histoire de 1947 Ă nos jours51 articlesESPAGNE, histoire, de 1900 Ă nos jours50 articlesITALIE, histoire, de 1945 Ă nos jours48 articlesGRĂCE, histoire, de 1830 Ă nos jours47 articlesITALIE, histoire, de 1494 Ă 178944 articlesPERSE, histoire de 651 Ă 150141 articlesĂGYPTE, histoire, de 1952 Ă nos jours40 articlesJAPON, histoire, des origines Ă 119239 articlesITALIE, histoire, de 1789 Ă 187038 articlesĂGYPTE, histoire de 1805 Ă 195237 articlesPOLOGNE, histoire, de 1914 Ă 194537 articlesPOLOGNE, histoire, de 1945 Ă nos jours36 articlesBELGIQUE, histoire, de 1945 Ă nos jours36 articlesPERSE, histoire de 1501 Ă 192535 articlesJAPON, histoire, de 1946 Ă nos jours34 articlesPOLOGNE, histoire, de 1500 Ă 176334 articlesSYRIE, histoire, de 1941 Ă nos jours33 articlesBELGIQUE, histoire, de 1830 Ă 194533 articlesMEXIQUE, histoire, de 1910 Ă nos jours33 articlesPOLOGNE, histoire, de 1764 Ă 19146 taxe Ă la valeur ajoutĂ©e17 articlesASSISTANCE MĂDICALE Ă LA PROCRĂATION AMP ou PROCRĂATION MĂDICALEMENT ASSISTĂE PMA4 ligne Ă grande vitesse29 articlesĂGYPTE, histoire de 639 Ă 180529 articlesHONGRIE, histoire, de 1945 Ă nos jours3 sociĂ©tĂ© Ă responsabilitĂ© limitĂ©e3 articlesSECAM sĂ©quentiel couleur Ă mĂ©moire28 articlesBRĂSIL, histoire, de 1950 Ă nos jours2 zone Ă urbaniser en prioritĂ©26 articlesMEXIQUE, histoire, de la conquĂȘte Ă la rĂ©volution24 articlesBELGIQUE, histoire, des origines Ă 183024 articlesIRAN, histoire de 1925 Ă 197924 articlesJAPON, histoire, de 1192 Ă 160323 articlesITALIE, histoire, des origines Ă 47622 articlesMAROC, histoire, de 1956 Ă nos jours3 articlesAVIONS Ă DĂCOLLAGE & ATTERRISSAGE VERTICAUX ou vertical take off and landing2 articlesĂLECTRONS BIDIMENSIONNELS TRANSISTORS Ă GAZ D'18 articlesCANADA, histoire, de 1968 Ă nos jours2 articlesLE MERVEILLEUX VOYAGE DE NILS HOLGERSSON Ă TRAVERS LA SUĂDE, Selma Lagerlöf2 articlesART ET HUMANISME Ă FLORENCE AU TEMPS DE LAURENT LE MAGNIFIQUE, AndrĂ© Chastel13 articlesGRĂCE, histoire, jusqu'Ă l'indĂ©pendance 183012 articlesAUTRICHE, histoire, de 1945 Ă nos jours15 articlesVILLA, architecture du XVIIIe s. Ă nos jours3 articlesMATIF MarchĂ© Ă terme d'instruments financiers, puis MarchĂ© Ă terme international de France206 articlesPEINTURE DU XXe SIĂCLE, de 1900 Ă 19393 articlesHISTOIRE MONDIALE DE LA SPĂCULATION FINANCIĂRE, DE 1700 Ă NOS JOURS, Charles P. Kindleberger1 articleLETTRES Ă MIRANDA SUR LE DĂPLACEMENT DES MONUMENTS DE L'ART DE L'ITALIE, Antoine QuatremĂšre de Quincy171 articlesĂGLISE HISTOIRE DE L', du concile de Trente Ă nos jours3 articlesLA NUIT DES MORTS-VIVANTS, George A. Romero101 articlesROYAUME-UNI, histoire, de 1945 Ă nos jours95 articlesROYAUME-UNI, histoire, de 1914 Ă 194595 articlesGRANDE-BRETAGNE, histoire, de 1801 Ă 191494 articlesAFRIQUE NOIRE, histoire, des indĂ©pendances Ă nos jours93 articlesGRANDE-BRETAGNE, histoire, de 1914 Ă 194591 articlesROYAUME-UNI, histoire, de 1801 Ă 191489 articlesGRANDE-BRETAGNE, histoire, de 1945 Ă nos jours57 articlesPAROLE POUVOIRS DE LA, de l'AntiquitĂ© Ă l'Ăąge classique48 articlesPAYS-BAS, histoire, de 1579 Ă 18302 articlesLOMBARD STREET A DESCRIPTION OF THE MONEY MARKET, Walter Bagehot32 articlesPAYS-BAS, histoire, des origines Ă 15792 articlesBORGOĂA JUAN DE actif de 1494 Ă 15362 articlesJEAN DE ROUEN actif de 1510 Ă 15721 articleAFONSO JORGE actif de 1508 Ă 15401 articleFROMENT NICOLAS connu de 1461 Ă 14861 articleMEMMI LIPPO connu de 1317 Ă 13471 articleWYDITZ HANS actif de 1497 Ă 15161 articleYSELIN HEINRICH actif de 1478 Ă 15131 articleBENNET JOHN actif de 1599 Ă 16141 articleJONES ROBERT actif de 1597 Ă 16151 articleARRUDA DIOGO actif de 1508 Ă 153127 articlesAFRIQUE DU NORD, histoire, de 1945 Ă nos jours24 articlesPAYS-BAS, histoire, de 1830 Ă nos jours23 articlesPAYS-BAS PEINTURE DES, du XVIIIe s. Ă nos jours20 articlesAFRIQUE DU NORD, histoire, de 1880 Ă 19451 articleRUNCIE ROBERT A. K. 1921-20001 articleLOUIS PIERRE CHARLES A. 1787-1872103 articlesALLEMAGNE, histoire, du Moyen Ăge Ă 1806103 articlesFRANĂAISE PEINTURE, XXe s. de 1900 Ă 193917 articlesAFRIQUE DU NORD, histoire, de 1440 Ă 188088 articlesJAPON, histoire, de l'Ăšre Meiji Ă 19463 rĂ©seau numĂ©rique Ă intĂ©gration de services1 articleSICAV SociĂ©tĂ© d'investissement Ă capital variable1 autorisations d'usage Ă des fins thĂ©rapeutiques1 articlePRADO Programme d'accompagnement du retour Ă domicile1 articleANTARES, tĂ©lescope sous-marin Ă neutrinos285 articlesPEINTURE DU XXe ET DU DĂBUT DU XXIeSIĂCLE, de 1939 Ă nos jours271 articlesĂTATS-UNIS D'AMĂRIQUE, histoire, de 1945 Ă nos jours4 articlesSVEN ou SVEND Ă LA BARBE FOURCHUE 960 roi de Danemark 986-1014 et d'Angleterre 1013-1014137 articlesĂTATS-UNIS D'AMĂRIQUE, histoire, de 1865 Ă 19452 articlesLA NOUVELLE JUSTINE, OU LES MALHEURS DE LA VERTU, D. A. F. de Sade107 articlesĂTATS-UNIS D'AMĂRIQUE, histoire, des origines Ă 18654 articlesARNAUD ou ARNAUT DANIEL actif de 1180 Ă 12001 articleELY REGINALD ou REYNOLD actif de 1438 Ă 14712 articlesCHANTEREINE NICOLAS activitĂ© connue de 1517 Ă 15371 articleKHÄZINÄȘ AL- actif de 1115 Ă 1121 env.9 articlesCEA Commissariat Ă l'Ă©nergie atomique et aux Ă©nergies alternatives71 articlesCHINE, histoire l'Empire, des Yuan Ă la RĂ©volution de 191167 articlesCHINE, histoire de la RĂ©volution de 1911 Ă la RĂ©publique populaire39 articlesINDE, histoire du XIIIe s. 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F Dolto - Il suffit que la fille refuse de coucher avec lui, en disant que cela ne se fait pas, pour quâil la laisse tranquille. Choisir - Il peut insister ? F. Dolto - Pas du tout, parce quâil sait que lâenfant sait que câest dĂ©fendu. Et puis le pĂšre incestueux a tout de mĂȘme peur que sa fille en parle. En gĂ©nĂ©ral la
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Abstract Index Outline Author's notes Text Bibliography Notes References About the author Abstracts Il sâagit de tirer quelques enseignements de la discussion relativement oubliĂ©e, entre Claude LĂ©vi-Strauss et Jacques Lacan. Le problĂšme porte essentiellement autour de la dĂ©finition de la notion du symbolique pour les deux auteurs puisque cette notion est toujours paradigmatique dans les deux disciplines, que sont lâanthropologie et la psychanalyse, sans pour autant ĂȘtre vĂ©ritablement Ă©quivalente. Il sâagit dâĂ©clairer ces rapports disciplinaires, tant au niveau Ă©pistĂ©mologique quâau niveau historique, notamment Ă partir des donnĂ©es de la clinique psychanalytique, comparables, dans une certaine mesure, aux problĂšmes relatifs au terrain ethnographique. Car au delĂ de leurs diffĂ©rences, la psychanalyse et lâanthropologie, nâontâelles pas en partage le paradigme symbolique contre le rĂ©ductionnisme naturaliste ou cognitivoâcomportemental qui prĂ©tend aujourdâhui monopoliser lâespace de la lĂ©gitimitĂ© Ă©pistĂ©mique ? This article aims to draw some lessons from a relatively forgotten discussion between Claude LĂ©vi-Strauss and Jacques Lacan. The problem is essentially that of the definition of the symbolic order symbolique. Indeed, this notion is always paradigmatic in their respective disciplines, without really being equivalent. Beyond their differences, do not psychoanalysis and anthropology share the symbolic paradigm against a naturalist or cognitive-behavioural reductionism that claims nowadays to monopolize the space of epistemic legitimacy? The article aims to clarify these disciplinary relations, on the epistemic level well as on the historical level, in particular using data from psychoanalytical psychiatry, which are partly comparable to problems relating to ethnographic fieldwork. Top of page Author's notes Je remercie chaleureusement RĂ©mi Bordes, sans qui, le prĂ©sent article nâaurait pas pu voir le jour, ni mĂȘme ĂȘtre Ă©crit. Ce dernier sâinscrit dans lâouvrage collectif quâil a dirigĂ©, Dire les maux 2008. Full text Jâai posĂ© la question suivante â le fonctionnement de la PensĂ©e sauvage, mis par LĂ©viâStrauss Ă la base des statuts de la sociĂ©tĂ©, est un inconscient, mais suffitâil Ă loger lâinconscient comme tel ? Et sâil y parvient, logeâtâil lâinconscient freudien ? Lacan, 1990 [1964] 1 Nous entendons le terme de symbolique, ou de paradigme symbolique », au sens gĂ©nĂ©ral oĂč il sâop ... 1On a souvent tendance Ă oublier quâĂ cette charniĂšre du XIXe et du XXe siĂšcle qui voit lâavĂšnement de nos sciences humaines actuelles, il Ă©tait alors question plutĂŽt de sciences de lâhomme » et non pas de sciences humaines ». Le glissement sĂ©mantique, on le sait, a toute son importance puisquâil signe un changement de paradigme celui dâune anthropologie biologique Ă une anthropologie qui sâintĂ©resse Ă la dimension symbolique1. 2 DâaprĂšs ces doctrines, le trouble psychique Ă©tait dĂ» Ă processus neuroâdĂ©gĂ©nĂ©ratif. 3 Il faut rappeler que Durkheim, fondateur de la sociologie, tout comme Ribot, fondateur de la psyc ... 2Or historiquement, la psychanalyse occupe une place assez singuliĂšre parmi les autres sciences humaines » elle se tient, pourraitâon dire, sur le front » dâun champ de bataille par lequel cellesâci se dĂ©tachĂšrent du paradigme naturaliste. En effet, Ă lâĂ©poque de Freud, le monopole de la lĂ©gitimitĂ© psychiatrique Ă©tait dĂ©tenu par une clinique biomĂ©dicale dominĂ©e par la doctrine de la dĂ©gĂ©nĂ©rescence de Kraepelin, la psychophysiologie et le scientisme en gĂ©nĂ©ral2. LĂ oĂč par dĂ©finition, lâon nâavait affaire quâĂ des corpsâobjets » ou Ă des comportements, la psychanalyse va sâoccuper de la parole du sujet » et introduire la dimension du symbolique. DĂšs son apparition, cette discipline eut certainement, plus que toute autre de ses consĆurs, Ă croiser le fer avec les conceptions naturalistes ou scientistes qui constituaient par dĂ©finition lâhorizon Ă©pistĂ©mologique, oĂč pourtant elle entendait se dĂ©ployer â rappelons que Freud, contrairement Ă la plupart des fondateurs des sciences humaines, nâĂ©tait pas philosophe3, mais mĂ©decin, et il en fut de mĂȘme pour Lacan. Ă cet Ă©gard, lâavĂšnement de lâanthropologie culturelle relĂšve davantage dâune coupure Ă©pistĂ©mologique et institutionnelle que du combat de rue » que dĂ»t mener dans son domaine la psychanalyse, et quâelle doit mener encore Ă lâheure actuelle pour exister elle est dâabord et toujours une immixtion dans le terrain de la psychiatrie biomĂ©dicale, elle est aussi un geste critique contre tout rĂ©ductionnisme scientifique, fĂ»tâil aujourdâhui comportemental ou cognitiviste. Câest Ă partir de cette idĂ©e selon laquelle il existe une certaine exemplaritĂ© Ă©pistĂ©mologique de sa situation que nous souhaitons commencer notre investigation. 3En effet, si lâon admet que la psychanalyse, plus que toute autre discipline, eut Ă sâaffronter aux rĂ©ductionnismes et aux scientismes de toutes sortes et que câest sa condition mĂȘme, lâĂ©lucidation de cette situation, tout en jetant quelques lumiĂšres sur la nature de son paradigme symbolique », ne pourraitâelle pas, par la mĂȘme occasion, jeter aussi quelques lumiĂšres sur le paradigme symbolique » anthropologique ? Car sâil est vrai que le symbolique » du psychanalyste nâest pas exactement la mĂȘme chose que le symbolique » de lâanthropologue, et que se marque par lĂ une grande partie de leurs diffĂ©rences disciplinaires que tous deux dĂ©fendent bien souvent becs et ongles », il nâen demeure pas moins que tous deux reconnaissent Ă cette catĂ©gorie une valeur Ă©pistĂ©mologique fondamentale, ne seraitâce, a minima, que pour se distinguer des perspectives naturalistes, biomĂ©dicales et scientistes. Donc, quâen estâil de cette notion de symbolique » que manipule aussi bien lâanthropologue que le psychanalyste ? Il semble important de revenir aux fondements de ce paradigme, dans la mesure oĂč il est ce qui les rassemble, dâun certain point de vue, en une mĂȘme communautĂ© scientifique ». 4 La citation complĂšte mĂ©rite lâattention pour donner un aperçu de son propos Il nây a pas dâau ... 5 Sur ces questions on se reportera Ă lâexcellente critique de Bernard Juillerat 2001 9-38 conc ... 6 Câest notamment le cas du trĂšs mĂ©diatisĂ© Livre noir de la psychanalyse oĂč les auteurs, aprĂšs avoi ... 7 Comment ne pas voir que les rĂ©cents dĂ©bats autour de lâefficacitĂ© thĂ©rapeutique de la psychanalys ... 4Enfin, last but not least, ce questionnement Ă©pistĂ©mologique fondamental, auâdelĂ de son intĂ©rĂȘt spĂ©cifique, paraĂźt dâautant plus pertinent quâon assiste aujourdâhui prĂ©cisĂ©ment Ă ce quâil faut bien appeler une renaissance du scientisme. Si les sciences humaines purent sâen dĂ©faire au cours de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle comme nous lâavons Ă©voquĂ©, force est de constater quâil est de nouveau de mode dans toutes les disciplines. On le trouve aussi bien Ă lâĆuvre dans lâanthropologie cognitiviste, telle celle que Dan Sperber dĂ©veloppe depuis les annĂ©es 90 Sperber, 1987, 1996, et selon laquelle il nây a pas dâexception aux lois de la physique » puisque dans le social, on est confrontĂ© au mĂȘme matĂ©riel »4 de telles dĂ©clarations laissent songeurâŠ5, quâen psychologie, oĂč se dĂ©veloppe lâapproche cognitivoâcomportementaliste. Par exemple, pour Varela ou Dortier, lâinconscient ne peut ĂȘtre que cognitif, câestâĂ âdire confondu avec les automatismes mentaux » Dortier, 1999 ; Varela, Thompson & Rosch, 1999. Il est Ă©vident que ces courants relĂšvent dâun phĂ©nomĂšne rĂ©pandu. Il sâagit explicitement dâĂ©radiquer la psychanalyse du champ de la lĂ©gitimitĂ© Ă©pistĂ©mologique et clinique6, tout comme lâanthropologie cognitive cherche Ă arraisonner lâanthropologie culturelle et symbolique. Et nâestâce pas ce que fait aussi la biomĂ©decine lorsque, contre lâanthropologie mĂ©dicale, elle prĂ©tend garder le monopole de la lĂ©gitimitĂ© thĂ©rapeutique ? Ce sont les mĂȘmes tendances que lâon constate dans le champ psy » et dans le champ anthropologique7. Les interrogations Ă©pistĂ©mologiques que nous tenterons de soulever sont donc dâautant plus dâactualitĂ© que tous ces nouveaux » courants partagent un certain idĂ©al de science avec les sciences naturelles, duquel nos disciplines se distinguent. Ce questionnement sur le paradigme symbolique sâinscrit dans une certaine urgence par rapport Ă un contexte thĂ©orique et politique dont on comprendra que lâon ne pouvait le passer sous silence. 8 Câest le cas dâune lecture qui semble devenir frĂ©quente et qui, mĂȘme si elle est incontestablemen ... 9 En effet, les rapports de Lacan Ă LĂ©viâStrauss ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© remarquablement explorĂ©s mais de mani ... 5Il se trouve que la dĂ©finition de cette fonction symbolique » fut discutĂ©e par deux des figures les plus illustres de lâanthropologie et de la psychanalyse Lacan et LĂ©viâStrauss. On a gĂ©nĂ©ralement coutume dâassocier ces deux Ćuvres sous la houlette du paradigme structuraliste8 ainsi certaines divergences pourtant essentielles, qui tiennent Ă une certaine vision du langage, des mots et de leur rapport Ă la vĂ©ritĂ©, ne sont pas explorĂ©es9. Câest la raison pour laquelle nous reprendrons certains aspects mĂ©connus de la discussion disciplinaire qui eut lieu entre Lacan et LĂ©viâStrauss, autour de la dĂ©finition de cette fonction symbolique ». PrĂ©cisons dâemblĂ©e quâil ne sâagit Ă©videmment pas de rĂ©duire lâanthropologie Ă LĂ©viâStrauss, ni la psychanalyse Ă Lacan il sâagit simplement de reprendre un dĂ©bat dont certains aspects semblent relativement oubliĂ©s, alors quâils sont nĂ©anmoins sans doute des plus fructueux et des plus propices pour tenter dâĂ©clairer certains problĂšmes Ă©pistĂ©mologiques fondamentaux dans nos disciplines, et notamment celle de leur scientificitĂ©. 10 On ne prĂ©sentera pas ici lâensemble des recherches dâanthropologie psychanalytique qui furent men ... 6Les rapports de lâanthropologie et de la psychanalyse, on le sait, furent houleux, parfois fĂ©conds10. Malheureusement, ils furent le plus souvent de part et dâautres marquĂ©s par le sceau du soupçon. Pourtant, on ne peut nier une certaine similaritĂ© entre les deux dĂ©marches la situation ethnographique vise Ă explorer les contextes qui permettent de rendre intelligibles les savoirs et les pratiques dâun groupe social ; lâapproche analytique opĂšre, en quelque sorte, de la mĂȘme maniĂšre par rapport au sujet car quâestâce donc que la clinique sinon son terrain » ? 11 Depuis Lâoedipe africain dâOrtigues 1966 la psychanalyse inspirĂ©e de Lacan nâa pas exprimĂ© gran ... 7Une des rĂ©centes tentatives pour fonder une nouvelle anthropologie psychanalytique » a proposĂ© un socle Ă©pistĂ©mologique Ă partir duquel il sâagissait de dĂ©finir la pertinence dâun croisement des deux disciplines Bidou, 2001 ; Juillerat, 2001 ; Galinier, 1997. Mais tout en reconnaissant le mĂ©rite Ă©vident de ce projet, on remarque que cette initiative Ă©mane dâabord dâanthropologues qui sâintĂ©ressent Ă la psychanalyse, et non lâinverse. Câest ainsi que leur point de vue nâest pas dâabord clinique, ce que lâon ne saurait Ă©videmment leur reprocher. De plus, la rĂ©fĂ©rence Ă Lacan est relativement peu exploitĂ©e11. Or, sans pour autant succomber au lacanoâcentrisme », nous voudrions montrer ici que, dans la clinique telle que lâĂ©labora Lacan, rĂ©sident des enjeux Ă©pistĂ©mologiques cruciaux et assez irrĂ©ductibles concernant la nature du symbolique ». Loin de pouvoir ĂȘtre rapportĂ©s Ă lâĂ©pistĂ©mologie de LĂ©viâStrauss, ces deniers ne sont pas sans rappeler les questionnements rĂ©flexifs relatifs Ă lâobtention des donnĂ©es de terrain soulevĂ©es par les anthropologues contemporains. 12 On pense ici notamment Ă lâouvrage de FavretâSaada qui fit date, Les mots, la mort, les sorts l ... 8En effet, pour Ă©rudits quâil furent, les anthropologues fondateurs, Ă©taient avant tout des anthropologues de cabinet » ils compilaient les donnĂ©es collectĂ©es par dâautres, Ă partir desquelles ils Ă©chafaudaient leurs thĂ©ories. Or cette posture mĂ©thodologique » ne fut pas sans effet, et câest peutâĂȘtre lâanthropologie contemporaine ou plus particuliĂšrement celle que lâon appelle postmoderne â Favret-Saada, 197712 qui dĂ©masqua le plus brillamment les illusions de lâancienne mĂ©thode en exhibant les questions problĂ©matiques du terrain ethnographiques. Non seulement les catĂ©gories sociales classiques ne sont pas lĂ©gitimes puisquâelles tendent Ă rĂ©ifier les agents sociaux, mais de surcroĂźt ces derniers sâavĂšrent aussi ĂȘtre des acteurs capables de stratĂ©gies et impliquĂ©s dans des jeux de langage dans lequel lâethnologue, luiâmĂȘme, se trouve pris. Or, on peut avancer quâĂ lâinstar du terrain ethnographique tel quâil se pratique aujourdâhui, la possibilitĂ© de toute clinique repose prĂ©cisĂ©ment sur de semblables jeux de langage et sur la place quây prennent le sujet et son analyste. On pourrait dire que, en quelque sorte, câest ce que Lacan explorera notamment sous le thĂšme de lâĂ©thique de la psychanalyse ». Mais ce questionnement nâĂ©tait-il pas inĂ©luctable Ă partir du moment oĂč le pĂšre fondateur de la psychanalyse, invente sa discipline prĂ©cisĂ©ment au contact de son terrain », la clinique de lâhystĂ©rie Freud, 1895 ? 13 Mieux encore, comme on le sait, elleâmĂȘme en dĂ©pend la production des faits de laboratoire sâin ... 9De ce dernier point de vue, on ne peut nier que lâapproche biomĂ©dicale comme lâapproche cognitivoâcomportementale du sujet semblent bien Ă©loignĂ©es de cette commune perspective dâune part, elles ne permettent pas de rendre compte de la complexitĂ© Ă©laborĂ©e par les acteurs sociaux, complexitĂ© qui sâinscrit dâabord dans des faits de langage, de langue et de parole13; dâautre part, elles nient leur place subjective. Ces approches se rĂ©vĂšlent en cela dĂ©positaires dâune conception Ă©pistĂ©mologique dangereusement naĂŻve, dont on verra que la conception de la fonction symbolique de LĂ©viâStrauss nâest pas exempte. En dâautres termes, lĂ oĂč LĂ©viâStrauss Ă©choue comme le montra la critique postmoderne, Lacan reste dâactualitĂ©. 10Nous rappellerons dâabord les enseignements de lâexpĂ©rience clinique psychanalytique sur la question de la parole du sujet. Puis nous aborderons la conception du symbolique chez LĂ©viâStrauss que nous comparerons avec celle de Lacan. Enfin, nous essaierons de dĂ©gager quelques perspectives Ă partir des avancĂ©s proposĂ©es par lâanthropologie postmoderne et leurs implications pour la psychanalyse dans un ultime renversement si la psychanalyse traque les illusions, ne peutâon pas voir, en regard de certaines recherches contemporaines, quâelle nâen nâest pas elleâmĂȘme exempte ? La parole du sujet 14 Comme nous le verrons Lacan dĂ©veloppe un certain rapport de la psychanalyse Ă la science. Il ne s ... 11Il y a une chose de laquelle le psychanalyste ne saurait se dĂ©tourner sans se renier luiâmĂȘme la clinique. Câest certainement un curieux paradoxe, comme nous lâavons indiquĂ© en prĂ©ambule, que la clinique psychanalytique ait pu apparaĂźtre, puis fleurir », sur la terre aride dâune psychiatrie exclusivement biomĂ©dicale. Si le scientisme imposait au mĂ©decin cet Ă©tonnant mĂ©pris de la rĂ©alitĂ© psychique [âŠ], câest aussi dâun mĂ©decin que devait venir la nĂ©gation du point de vue lui-mĂȘme »14 en tant quâil est le praticien par excellence de la vie intime » Lacan, 1966b. Câest Freud, qui fit ce pas fĂ©cond sans doute parce quâainsi quâil en tĂ©moigne dans son autobiographie, il y fut dĂ©terminĂ© par son souci de guĂ©rir [âŠ] » idem. 12Aussi, Ă lâinstar des autres sciences humaines, la psychanalyse se dĂ©tache du paradigme anthropologique naturaliste de lâĂ©poque pour des raisons singuliĂšres il sâagit des exigences cliniques. Freud prend au sĂ©rieux la plainte de ses patientes, et paradoxalement ce sont elles qui vont lâenseigner. LâĂ©vanouissement de ses patientes ne relĂšve pas dâune causalitĂ© organique, il sâagit en quelque sorte dâune maladie par reprĂ©sentation » Laplanche & Pontalis, 1967 qui se caractĂ©rise par le mĂ©canisme de conversion » Freud, 1894 [âŠ] ce qui spĂ©cifie les symptĂŽmes de la conversion, câest leur signification symbolique ils expriment par le corps, des reprĂ©sentations refoulĂ©es » Laplanche & Pontalis, op. cit.. 13Câest ainsi quâaprĂšs lâhypnose et lâenjeu cathartique de la cure, afin de sâĂ©carter de la suggestion, câest la talking cure qui sâimpose. Seule la parole tĂ©moigne de la rĂ©alitĂ© psychique de lâhystĂ©rique. Ainsi, il va leur rendre la dignitĂ© de sujet de laquelle elles Ă©taient gĂ©nĂ©ralement dĂ©chues dans ces lieux en les Ă©coutant. 15 Cette affirmation mĂ©riterait bien entendu de plus longs dĂ©veloppements, que nous nâavons pas les ... 16 CâestâĂ âdire au sens oĂč lâon parle dâune science physique. 14Cette attention au sujet est le rĂ©quisit clinique de la psychanalyse. Lâintroduction de la dimension symbolique en tant que causalitĂ© irrĂ©ductible Ă une causalitĂ© organique au sein de lâinstitution asilaire passe par la figure du psychanalyste, et plus tard du psychologue. Câest lĂ , en quelque sorte, un humanisme le psychanalyste est un humaniste Ă lâhĂŽpital, ce qui est une vĂ©ritable rĂ©volution copernicienne dans le champ des pratiques asilaires15. Ainsi, si lâĂ©coute psychanalytique ne se fait pas au hasard, elle ne relĂšve pas de la science au sens moderne du terme16. Elle semble mĂȘme revĂȘtir certains aspects anti-mĂ©thodiques Nous ne devons attacher dâimportance particuliĂšre Ă rien de ce que nous entendons et il convient que nous prĂȘtions Ă tout la mĂȘme attention "flottante", suivant lâexpression que jâai adoptĂ©. On Ă©conomise ainsi un effort dâattention⊠et on Ă©chappe ainsi au danger insĂ©parable de toute attention voulue, celui de choisir parmi les matĂ©riaux fournis. Câest en effet ce qui arrive quand on fixe Ă dessein son attention lâanalyste grave en sa mĂ©moire tel point qui le frappe en Ă©limine tel autre, et ce choix est dĂ©terminĂ© par des expectatives et des tendances. Câest justement ce quâil faut Ă©viter ; en conformant son choix Ă son expectative, lâon court le risque de ne trouver que ce que lâon savait dâavance. En obĂ©issant Ă ses propres inclinations, le praticien falsifie tout ce qui lui est offert » Freud, 1999. 15En dâautres termes, cette mĂ©thode particuliĂšre dâĂ©coute place la psychanalyse dans un rapport au savoir et Ă la science qui est inĂ©dit. En effet, le mĂ©decin doit faire fi de son savoir pour sâouvrir Ă la singularitĂ© du sujet, Ă sa vĂ©ritĂ©, et dans cette quĂȘte, la parole seule est son alliĂ©. Le thĂ©rapeute nâest pas lâheureux bĂ©nĂ©ficiaire dâune science qui correspondrait au rĂ©el de la souffrance qui se prĂ©sente Ă lui et quâil conviendrait, suivant certains arrangements, dâajuster ici et lĂ , en fonction de la particularitĂ© dâun sujet. Ă lâinstar dâun certain nombre de philosophies classiques du doute de Descartes, Ă lâĂ©pochĂš dâHusserl, le geste de lâanalyste est celui de la suspension du savoir admis. Celuiâci, pour entendre et bien entendre câestâĂ âdire Ă©couter, doit oublier son savoir, en faire table rase. Loin dâincarner le maĂźtre des significations qui trĂŽnerait en majestĂ© du haut de son savoir, loin dâĂȘtre le dĂ©positaire dâun sens qui pourrait se rĂ©soudre dans une Ă©conomie enfin rĂ©alisĂ©e, il est, lui aussi, partie de cet espace qui sâinaugure dans la sĂ©ance. Le psychanalyste ne peut, tel Ulysse attachĂ© Ă son mĂąt, jouir du spectacle des sirĂšnes sans risques et sans en accepter les consĂ©quences » Blanchot citĂ© par Barthes, 1995b. Lâespace analytique nâappartient pas en propre Ă lâanalyste mais le dĂ©passe dans un jeâneâsaisâquoi » mais câest dans cette irrĂ©ductibilitĂ© que la guĂ©rison pourra trouver ses voies Ă venir. Le savoir ne rĂ©sout pas la clinique, la pratique lui Ă©chappe inlassablement. Ainsi, si le savoir psychanalytique possĂšde quelque consistance, il la trouve parce quâil est ouvert sur une pratique qui le met toujours en demeure. 16Câest la raison pour laquelle lâassociation libre implique de tout dire » selon une loi de nonâomission dans la mesure oĂč tout Ă©lĂ©ment peut ĂȘtre porteur de signification loi de non systĂ©matisation. On ne peut nier que les rĂšgles de cette Ă©coute vont Ă lâencontre de lâidĂ©al de science. GuĂ©rir par les mots, câest une activitĂ© par oĂč [âŠ] il faut reconnaĂźtre lâintelligence mĂȘme de la rĂ©alitĂ© humaine, en tant quâelle sâapplique Ă la transformer » Lacan, 1966b. Le psychanalyste cherche Ă apprendre et Ă faire apprendre au sujet Ă reconnaĂźtre son histoire. Il sâagit, ni plus ni moins dâ [âŠ] aider le sujet Ă parfaire lâhistorisation actuelle des faits qui ont dĂ©terminĂ© dĂ©jĂ dans son existence un certain nombre de tournants historiques. Mais sâils ont eu ce rĂŽle, câest dĂ©jĂ en tant que faits dâhistoire, câestâĂ âdire en tant que faits reconnus dans un certain sens ou censurĂ©s dans un certain ordre » Lacan, 1966a. Ainsi, lâĂ©coute psychanalytique suppose que le psychanalyste sache entendre ce que le discours du patient veut dire un silence peut devenir signifiant, le rĂ©cit dâune histoire quotidienne peut ĂȘtre pris pour un apologue et un lapsus peut ĂȘtre la marque dâun dĂ©sir. On parlera de la ponctuation » heureuse du psychanalyste qui vient faire signe au discours du patient afin de porter Ă sa conscience les nĆuds par lesquels il se trouve coincĂ© ». La raison en est que lâinconscient est le chapitre censurĂ© de lâhistoire du sujet. Ainsi lâanamnĂšse psychanalytique, les conjectures sur le passĂ© du patient nâont dâautre but que de libĂ©rer lâavenir, de dĂ©nouer la souffrance lâeffet dâune parole pleine est de rĂ©ordonner les contingences passĂ©es en leur donnant le sens des nĂ©cessitĂ©s Ă venir, telles que le constitue le lieu par oĂč le sujet les fait prĂ©sentes » ibid..Câest lĂ tout le propos de la psychanalyse reconstruire lâhistoire du sujet dans sa parole. Car ni le dĂ©sir, ni lâhistoire ne sont dĂ©terminĂ©s par la nature. Les pĂ©ripĂ©ties de la subjectivitĂ© ne sont que des stigmates historiques et jamais des stades instinctuels. Dans cette hĂŽtellerie du signifiant » lâĂ©coute du psychanalyste aboutit Ă une reconnaissance celle du dĂ©sir de lâautre Barthes, 1995a. 17On voit bien que lâespace analytique est irrĂ©ductible au savoir qui pourtant a permis de lâouvrir. Câest sous le signe de la singularitĂ© que se joue la thĂ©rapie, et câest sous ce signe Ă©trange, qui traverse dans son entier le corps de lâespace analytique, que le thĂ©rapeute luiâmĂȘme se trouve. On pourrait mĂȘme dire, non sans quelque provocation, que lui et son patient sây trouvent de ce point de vue logĂ©s Ă la mĂȘme enseigne. 18Ainsi, [âŠ] lâexpĂ©rience analytique nâest pas dĂ©cisivement objectivable. Elle implique toujours au sein dâelleâmĂȘme lâĂ©mergence dâune vĂ©ritĂ© qui ne peut ĂȘtre dite, puisque ce qui la constitue câest la parole, et quâil faudrait en quelque sorte dire la parole elle-mĂȘme, ce qui est Ă proprement parler ce qui ne peut pas ĂȘtre dit en tant que parole » Lacan, 1953. Il y a donc une disjonction entre le savoir scientifique » et la vĂ©ritĂ© de la parole », qui est au cĆur de la clinique psychanalytique et qui se trouve posĂ©e comme condition de son avĂšnement. 19Ăvidemment, une telle prĂ©sentation de la psychanalyse Ă©loigne grandement celleâci de lâanthropologie classique. La psychanalyse sâoccupe de la singularitĂ© du sujet, dans un savoir dont la formalisation scientifique semble bien dĂšs lors sâavĂ©rer impossible, alors que lâanthropologie sâoccupe des reprĂ©sentations collectives, dont elle prĂ©tend ĂȘtre Ă mĂȘme de rendre compte, voire de formaliser. DĂšs lors, si la psychanalyse ne relĂšve pas du savoir de la science, on comprend quâelle puisse ĂȘtre conçue par lâanthropologie comme une pratique qui relĂšve dâune simple efficacitĂ© symbolique », au mĂȘme titre que de nombreuses autres institutions humaines que lâanthropologue est amenĂ© Ă dĂ©crire. Nous commençons par lĂ Ă entrer dans le cĆur de ce que nous appellerons volontairement la polĂ©mique » de Lacan et de LĂ©viâStrauss. En choisissant un tel terme, il sâagit de se dĂ©marquer de lâidĂ©e selon laquelle ces deux auteurs seraient en accord ou que lâon pourrait ramener lâun Ă lâautre. Ă mettre trop lâaccent sur un certain structuralisme thĂ©orique quâils partagĂšrent un temps, on oublie quâailleurs se jouaient certaines diffĂ©rences essentielles qui allaient marquer le destin des disciplines. Le chaman et le psychanalyste anthropologie de la psychanalyse 17 AuâdelĂ de leurs diffĂ©rences, ces deux auteurs plutĂŽt tenus Ă lâĂ©cart du dĂ©bat aujourdâhui post ... 20La rĂ©fĂ©rence est connue. LĂ©viâStrauss fait une comparaison du chaman avec le psychanalyste en 1949 dans un article intitulĂ© LâefficacitĂ© symbolique », quâil dĂ©die Ă Ferdinand de Saussure 1949a. ConfrontĂ© Ă la mystĂ©rieuse efficacitĂ© de la cure chamanique, lâanthropologue dĂ©veloppe une explication intellectualiste, sâĂ©cartant des approches anthropologiques classiques de la magie des annĂ©es trente LĂ©vyâBruhl, 1922 ; De Martino, 199917. 21La cure opĂ©rĂ©e par le chaman consiste, selon LĂ©viâStrauss, Ă rendre pensable » et acceptable » une situation insupportable pour le patient qui souffre » dans son corps. Lâintervention du chaman va consister Ă intervenir de telle sorte Ă rĂ©soudre le conflit. Pour LĂ©viâStrauss, le chaman est une sorte de mĂ©diateur entre le rĂ©el dâun corps qui souffre et le dĂ©sarroi psychique du malade. Il sâagit pour lui, par le truchement de son discours mythologique, de donner une forme narrative Ă la maladie rĂ©elle. Que la mythologie du chaman ne corresponde pas Ă une rĂ©alitĂ© objective ne compte pas, rajoute LĂ©viâStrauss ce qui compte, câest que le malade et la communautĂ© y croient. 22Alors que dans la biomĂ©decine, lâexplication faite au patient de la cause de son dĂ©sordre, recourant Ă des Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs comme les sĂ©crĂ©tions et les microbes, induit peu dâeffets sur sa guĂ©rison, le discours mythologique du chaman qui dĂ©signe monstres et esprits malfaisants comme cause de la maladie, lui, guĂ©rit. Ătrange paradoxe, commente LĂ©viâStrauss, dont la raison tient Ă ce que dans un cas les relations de cause Ă effet sont extĂ©rieures Ă lâesprit du patient, tandis que dans lâautre les relations de cause Ă effet sont internes Ă lâesprit. Le chaman fournit Ă sa patiente un langage qui permet de symboliser la souffrance. Alors que celleâci Ă©tait inexplicable, quâelle venait perturber lâordre naturel, lâintervention du chaman consiste Ă la rĂ©inscrire dans lâordre symbolique. Le chaman, par lâexpression verbale et lâexpĂ©rience que permet son intervention, procĂšde ni plus ni moins Ă une rĂ©organisation symbolique qui a pour issue un dĂ©blocage du processus physiologique. 18 Le concept dâabrĂ©action se trouve essentiellement valorisĂ© dans les premiĂšres Ă©laborations thĂ©ori ... 23Ces considĂ©rations sur lâefficacitĂ© symbolique de la cure chamanique amĂšnent LĂ©viâStrauss Ă la comparer aux ressorts de la technique psychanalytique freudienne. En effet, ne se propose tâon pas dans les deux cas dâamener Ă la conscience des conflits et des rĂ©sistances restĂ©s jusque-lĂ inconscients ? Dans les deux cas, la rĂ©solution des conflits ne se fait pas en raison de la connaissance de la cause objective de la maladie, mais bien grĂące Ă une expĂ©rience au cours de laquelle les Ă©vĂ©nements se rĂ©alisent dans un ordre et sur un plan qui permettent leur libre dĂ©roulement et conduisent Ă leur dĂ©nouement ». Cette expĂ©rience vĂ©cue en psychanalyse, poursuit LĂ©viâStrauss, sâappelle abrĂ©action »18. Le psychanalyste intervient de maniĂšre non provoquĂ©e » par lâintermĂ©diaire du transfert dans les conflits du malade. Il peut dĂšs lors expliciter une situation restĂ©e informulĂ©e. AuâdelĂ de leurs diffĂ©rences que LĂ©viâStrauss ne nie pas dans un premier temps le chaman est un orateur », tandis que le psychanalyste est un auditeur » dâaprĂšs lui, et que, dâautre part, le nĂ©vrosĂ© liquide un mythe individuel » lorsque lâindigĂšne se rĂ©inscrit dans une mythologie collective », nous retrouvons donc dans la figure du psychanalyste le mĂȘme opĂ©rateur que dans celle du chaman. Tous deux agissent en raison du ressort de lâefficacitĂ© de la fonction symbolique. Mais comment rendre compte de lâharmonie du parallĂ©lisme entre mythe et opĂ©rations rĂ©elles ? Comment expliquer que la narration mythologique puisse agir dans la rĂ©alitĂ© objective ? 24Pour rĂ©pondre Ă cela, LĂ©viâStrauss fait lâhypothĂšse dâun isomorphisme anthropologique lâefficacitĂ© symbolique consisterait prĂ©cisĂ©ment dans cette propriĂ©tĂ© inductrice que possĂ©derait les unes par rapports aux autres, des structures formellement homologues pouvant sâĂ©difier, avec des matĂ©riaux diffĂ©rents, aux diffĂ©rents Ă©tages du vivant processus organique, psychisme inconscient, pensĂ©e rĂ©flĂ©chie. La mĂ©taphore poĂ©tique fournit un exemple familier de ce procĂ©dĂ© inducteur » 25LĂ©vi-Strauss ose lĂ une certaine audace Ă©pistĂ©mologique, en Ă©voquant un tel procĂ©dĂ© inducteur ne pourraitâon pas parler Ă cet Ă©gard de mythopoiĂšsis » au sens oĂč en un certain point la nature les processus organiques rejoint les dĂ©terminismes symboliques de la culture ? Ăvoquant la thĂ©orie linguistique du rapport de signifiant au signifiĂ© pour rendre compte de la relation de lâefficacitĂ© symbolique comme relation de symbole Ă chose symbolisĂ© », la question porte peutâĂȘtre ici sur le statut du signifiĂ© chez LĂ©viâStrauss. LĂ©viâStrauss ne suppose t-il pas en effet dans une certaine mesure la possibilitĂ© dâun signifiĂ© de la nature » ? Pour sa part, si la psychanalyse ne rĂ©cuse pas la mĂ©taphore poĂ©tique, la question se pose de sa dĂ©termination ou de son extension. 26TrĂšs tĂŽt, Lacan va prĂ©ciser sa position sur cette question du dĂ©terminisme symbolique tout dâabord, comme nous allons le voir, en complexifiant le symbolique promut par LĂ©viâStrauss en introduisant sa catĂ©gorie de lâimaginaire, espace irrĂ©ductible du sujet ; puis en dĂ©veloppant la question du symbolique comme relevant exclusivement du langage, de la parole, ou du signifiant. Câest ainsi quâil coupera court Ă la causalitĂ© biologique lĂ oĂč lâon va voir que LĂ©viâStrauss penche sĂ©rieusement en la faveur des processus organiques ». Nous allons suivre pas Ă pas lâĂ©mergence de ce dĂ©saccord. La rĂ©ponse » de Lacan parole du sujet et langage de la science en psychanalyse 27DĂšs Le stade du miroir⊠» de 1949, Lacan introduit la notion dâefficacitĂ© symbolique » de LĂ©viâStrauss. Mais il commence dĂ©jĂ Ă la dĂ©former ». Sâagitâil par lĂ pour Lacan de rĂ©sister Ă la tentation naturaliste de LĂ©viâStrauss ? Toujours estâil quâil complexifie le problĂšme en introduisant une nouvelle dimension la dimension imaginaire » qui a rapport Ă la relation narcissique ou Ă lâorigine imaginaire du moi il sâagit du fameux stade du miroir ». On remarquera que cette notion dâ imaginaire » nâexclut pas la dimension du symbolique » mais sây articule. On peut dire que la notion dâimaginaire permet Ă Lacan de dĂ©placer le problĂšme quant Ă la nature de la dimension symbolique, tout en spĂ©cifiant le levier opĂ©ratoire de la psychanalyse. Il y a pour lui une fonction inaugurale de lâimage spĂ©culaire chez lâhomme qui spĂ©cifie son rapport Ă la nature » et du mĂȘme coup lâen Ă©loigne radicalement. Lacan rĂ©pond donc indirectement Ă lâhypothĂšse de lâisomorphisme de maniĂšre tranchĂ©e Ă ce point de jonction de la nature et la culture que lâanthropologie de nos jours scrute obstinĂ©ment, seule la psychanalyse reconnaĂźt ce nĆud de servitude imaginaire que lâamour doit toujours redĂ©faire ou trancher » Lacan, 1966d. 19 » Pour les imagos, en effet, dont câest notre privilĂšge que de voir se profiler, dans notre expĂ©r ... 28La relation de lâhomme Ă la nature est dâabord marquĂ©e par une discontinuitĂ©. Il sâagit dâune discorde primordiale » dont la psychanalyse a le privilĂšge dâapercevoir les mĂ©canismes dans la pĂ©nombre de lâefficacitĂ© symbolique »19. En dâautres termes, pour rendre compte de lâefficacitĂ© symbolique on ne saurait se passer de lâimaginaire du sujet. Lâimaginaire lacanien est donc en quelque sorte une complexification du paradigme symbolique. 29Sâil nâest pas lieu ici de rentrer dans la spĂ©cificitĂ© des catĂ©gories lacaniennes, ni de suivre leur Ă©volution, on peut en revanche remarquer que le dĂ©placement du concept dâefficacitĂ© symbolique lĂ©viâstraussien sera solidaire dâune critique de lâidĂ©al de science que Lacan ne cessera de dĂ©velopper en mĂȘme temps quâil prĂ©cisera le statut de la psychanalyse par rapport Ă la science. Certains problĂšmes se posent en effet si le sujet est dâabord le rĂ©sultat dâImagos, quâen estâil de la nature du discours qui prĂ©tend rendre compte de ces Imagos ? La fonction symbolique ainsi dĂ©viĂ©e et couplĂ©e Ă une dimension imaginaire par la psychanalyse, peutâelle encore prĂ©tendre Ă une quelconque lĂ©gitimitĂ© Ă©pistĂ©mologique, si la vĂ©ritĂ© dĂ©pend toujours avant tout dâun sujet ? Sans succomber Ă la tentation hermĂ©neutique, Lacan ne va faire que radicaliser son geste au fil de son Ćuvre il va ainsi renouveler le rapport de la psychanalyse Ă la question de la science. 20 MalgrĂ© sa tentative et son rapprochement avec Einstein, il nâĂ©chappa au feu de la critique de Pop ... 30Il reprend, en quelque sorte, les questions oĂč Freud en Ă©tait restĂ© et les approfondit. La question que se posait en effet Freud en 1933 Ă©tait en effet la psychanalyse est-elle une Weltanschauung câestâĂ âdire une conception du monde comme lâest la religion ? Ce dernier chercha Ă rĂ©pondre par la nĂ©gative en rattachant la psychanalyse Ă lâĂ©mergence dâune Welt scientifique dans lâhistoire Freud, 198420. Lacan, en prĂ©cise les rapports et sâĂ©carte en partie de lâĂ©volutionnisme scientifique freudien. Si lâavĂšnement de la psychanalyse est effectivement liĂ© Ă la naissance de la science, ce nâest pas en tant quâelle sâinsĂšre dans la logique scientifique mais en tant que son champ relĂšve de ce que la science exclut ou rejette. Sâil sâagit pour la psychanalyse dâouvrir un espace irrĂ©ductible Ă la vĂ©ritĂ© de la parole du sujet, câest en tant quâelle entretient un certain rapport au langage de la science qui est un rapport dâexclusion nĂ©cessaire. Ăvidemment, une telle conception suppose dâĂ©lucider plus prĂ©cisĂ©ment ce rapport de la parole que permet la psychanalyse au langage de la science. 21 Nous reprenons ici les analyses classiques de Milner 2000. 22 Des distinctions sont lĂ encore Ă faire entre le chaman et le psychanalyste. Pour lâun, il sâagit ... 31Que la science ne sâintĂ©resse quâau gĂ©nĂ©ral est un constat qui sâimpose. Saussure par exemple, pĂšre de la linguistique, cherchait, on le sait, Ă fonder la science du langage. Ainsi il fut amenĂ© Ă mettre Ă jour les rĂ©gularitĂ©s et Ă exclure de son champ dâinvestigation toutes les traces de lâirrĂ©gularitĂ© ou de lâaccident singulier ». Or câest prĂ©cisĂ©ment Ă ces irrĂ©gularitĂ©s que la psychanalyse prĂȘte attention, en tant quâelles rĂ©vĂšlent le sujet. En cela, le domaine qui intĂ©resse la psychanalyse nâest pas vraiment la linguistique, mais plutĂŽt ce que Lacan appelle la linguisterie », câestâĂ âdire ce qui a trait Ă la parole du sujet Lacan, 1972. Aussi son investigation se tientâelle Ă la limite de la linguistique qui est Ă©tude du langage Lacan dira dâailleurs de cette derniĂšre quâelle ne fraye rien pour lâanalyse », car le lieu qui lâintĂ©resse nâest pas dâabord celui de la structure au sens dâune structure de langage qui se rĂ©pĂšte, mais le lieu de lâaccident qui la rĂ©vĂšle mot dâesprit ou lapsus langagier qui marquent lâĂ©mergence du sujet et de sa parole21. Sâil y a psychanalyse, câest en tant que celleâci Ă affaire Ă la parole du sujet comme cause, ou encore quâelle a affaire Ă la relation de la vĂ©ritĂ© comme cause »22. En dâautres termes, chez Lacan, le signifiĂ© passe sous la barre du signifiant nous nâavons quâun rapport Ă ce dernier et non plus au premier. Câest pourtant de ce rapport au signifiant singulier que lâefficacitĂ© symbolique se soutient. 32Ainsi si on a rappelĂ© que LĂ©viâStrauss compare non sans raison le chaman et le psychanalyste, Lacan dans un texte moins connu des anthropologues Lacan, 1966c, compare cette foisâci, le discours de la science tel que celui auquel prĂ©tend LĂ©viâStrauss Ă un discours religieux, et analyse lâinterprĂ©tation faite par LĂ©viâStrauss du chaman et de la magie en montrant quâelle Ă©vacue le sujet. On remarquera dâailleurs quâil ne parle pas du rapport du signifiant au signifiĂ© Ă propos de lâefficacitĂ© symbolique comme LĂ©viâStrauss en parlait en 1949, mais du rapport du signifiant au signifiant, glissement qui nâest Ă©videmment pas sans implications. Une fois encore, il dĂ©forme » la perspective de LĂ©viâStrauss sur la question du symbolique Sur la magie je pars de cette vue, qui ne laisse pas de flou sur mon obĂ©dience scientifique, mais qui se contente dâune dĂ©finition structuraliste. Elle suppose le signifiant rĂ©pondant comme tel au signifiant câest nous qui soulignons. Le signifiant dans la nature est appelĂ© par le signifiant dans lâincantation. Il est mobilisĂ© mĂ©taphoriquement. La Chose en tant quâelle parle rĂ©pond Ă nos objurgations. Câest pourquoi cet ordre de classifications naturelles que jâai invoquĂ© de LĂ©viâStrauss, laisse dans sa dĂ©finition structurale entrevoir le pont de correspondances par lequel lâopĂ©ration efficace est concevable, sous le mĂȘme mode oĂč elle a Ă©tĂ© conçue ». 33Si, Lacan, malgrĂ© cette lĂ©gĂšre distorsion », reconnaĂźt lâapproche structurale de LĂ©viâStrauss au sens dâune obĂ©dience scientifique », câest surtout pour porter sa critique plus loin. Ce nâest pas seulement faire valoir lâabsence du signifiĂ© dans le paradigme symbolique dont il est question pour lui. Ce quâil pointe de maniĂšre critique câest surtout lâĂ©vacuation du sujet singulier dans lâapproche structurale, ou autrement dit la nĂ©cessitĂ© pour la science dâexclure le signifiant singulier, champ par excellence de lâinvestigation de la psychanalyse Câest pourtant lĂ une rĂ©duction qui y nĂ©glige le sujet. Chacun sait que la mise en Ă©tat du sujet, du sujet chamanique y est essentielle. Observons que le chaman, disons en chair et en os, fait partie de la nature et que le sujet corrĂ©latif de lâopĂ©ration a Ă se recouper dans ce support corporel. Câest ce mode recoupement qui est exclu du sujet de la science. Seuls ses corrĂ©latifs structuraux dans lâopĂ©ration lui sont repĂ©rables ⊠» Lacan, 1966c 351. 34En dâautres termes, le savant anthropologue ne peut accĂ©der Ă lâessence du chamanisme puisquâil ne sâintĂ©resse quâĂ sa dimension structurale. Câest donc, en quelque sorte, un cadeau empoisonnĂ©e » que Lacan fait Ă LĂ©viâStrauss si le structuralisme est bien du cĂŽtĂ© de la science, ce dernier ne peut quâĂ©chouer Ă rendre compte du sujet chaman. Lâanthropologue ne peut quâentrevoir le pont de correspondances », mais non rendre compte de la vĂ©ritĂ© de cette relation. On voit donc comment Lacan ne ramĂšne pas la question de lâefficacitĂ© symbolique Ă celle de la science sinon Ă sa critique, sans pour autant Ă©chouer dans le relativisme ou dans le rejet de la science. Nous sommes alors en 1966 et Lacan peut dĂšs lors affirmer quâil n yâa pas de science de lâhomme parce que lâhomme de la science nâexiste pas, seulement son sujet » ibid. 339. 23 Pour rendre compte de ce dĂ©ni Lacan va analyser lâacte fondateur de Descartes du cogito, en tant ... 24 Ni la psychanalyse ni la science ne relĂšvent du progrĂšs, car contrairement Ă ce quâon sâimagine ... 35Nâestâce pas lĂ une mise au point sans appel de lâentreprise de scientificitĂ© qui pourrait ĂȘtre visĂ© par les sciences humaines ? Il ne sâagit pourtant pas pour Lacan de tomber dans le subjectivisme, mais sinon dâanalyser le rapport de la consistance de la vĂ©ritĂ© pour un sujet Ă la connaissance de la science. Le sujet de la science et le sujet de la psychanalyse se retrouvent dans un rapport inĂ©dit, rapport de mutuelle exclusion pourrait-on dire celui du langage et de la parole. Câest ainsi que Lacan, soutiendra que la dĂ©marche structurale tout comme la science » en gĂ©nĂ©ral, impliquent un dĂ©ni du sujet, opĂ©ration par laquelle elles se constituent comme telles. Le dĂ©sir de savoir du savant est tel quâil constitue la science en tant quâelle lâĂ©vacue lui-mĂȘme. Câest un paradoxe, mais lâhomme de science se trouve exclu par dĂ©finition de son savoir et de sa science, puisquâil ne saurait sây inscrire il est donc le sujet qui est en exclusion interne Ă son objet » ibid. 341. Câest la raison pour laquelle la science, si on la regarde de prĂšs, nâa pas de mĂ©moire. Elle oublie les pĂ©ripĂ©ties dont elle est nĂ©e, quand elle est constituĂ©e, autrement dit une dimension de la vĂ©ritĂ© que la psychanalyse met lĂ hautement en exercice » ibid. 350. Câest que la vĂ©ritĂ© comme cause » telle que lâexplore et lâinvestit la psychanalyse, la science nâen veut rien savoir on parle alors de mĂ©canisme de dĂ©nĂ©gation » ou de forclusion » en clinique psychanalytique. En dâautres termes, le savoir de la science dĂ©pend de la nĂ©gation du sujet il vise sa clĂŽture23. Alors que par exemple, la logique moderne participe de cette tentative de clĂŽturer le sujet de la science, le dernier thĂ©orĂšme de Gödel montre quâelle y Ă©choue ce qui veut dire que le sujet en question reste le corrĂ©lat de la science, mais un corrĂ©lat antinomique puisque la science sâavĂšre dĂ©finie par la non-issue de lâeffort pour le suturer ». On voit donc que pour Lacan la science en mĂȘme temps quâelle sâĂ©tend, que son langage se prĂ©cise, Ă©choue cependant Ă rĂ©duire un reste » ce reste est prĂ©cisĂ©ment le sujet de la psychanalyse et la parole. Câest ainsi quâil scelle la science et la psychanalyse tout en sâĂ©loignant de la conception de la science comme scientisme24. Psychanalyse de lâanthropologie clinique de la fonction symbolique chez LĂ©viâStrauss 36En exposant les conceptions lacaniennes et lĂ©viâstraussiennes de maniĂšre symĂ©trique, on constate que les diffĂ©rences sâaccentuent, se creusent et en mĂȘme temps se prĂ©cisent. Il sâagit dâaller plus loin et de reprendre les fils de cette discussion afin de dĂ©placer Ă notre tour le problĂšme en tirant les consĂ©quences de toutes ces assertions. La linguistique dont sâinspire LĂ©viâStrauss vise les rĂ©gularitĂ©s, or ce nâest pas la visĂ©e de Lacan, comme on lâa vu. Quâestâce que cela implique que de sâintĂ©resser aux irrĂ©gularitĂ©s, que ce soit au niveau anthropologique ou au niveau de la nature du paradigme symbolique ? 37Cela signifie quâon ne peut rĂ©duire un sujet Ă la structure de sa langue ou du langage. Car si les cĂ©lĂšbres formules consacrĂ©es de Lacan, dâune part lâinconscient est structurĂ© comme un langage », et dâautre part lâinconscient existe, se motive de la structure, soit du langage », nous indiquent en derniĂšre instance que la structure, câest le langage, qui est en mĂȘme temps condition de lâinconscient, ou encore, ce qui revient un peu au mĂȘme, quâil nây a dâinconscient que chez lâĂȘtre parlant ⊠», ces thĂšses nâont cependant pas une simple portĂ©e de clĂŽture ou de coupure » mais surtout une valeur heuristique et engagent une recherche » Guyomard, 2004. En dâautres termes, si la possibilitĂ© de la parole du sujet est directement liĂ©e Ă sa langue et au langage, elle ne saurait ĂȘtre arraisonnĂ©e ni par lâun ni par lâautre. La notion de fonction symbolique telle que LĂ©viâStrauss lâĂ©labore est ainsi mise Ă mal, et le structuralisme de Lacan est bien diffĂ©rent de celui de LĂ©viâStrauss. Il nâen partage pas lâidĂ©al de science. 25 Plus tard câest la dimension du rĂ©el qui prendra le pas sur les deux autres. 38Ă partir de ces aspects, on commence Ă saisir lâĂ©ventuelle contribution de la psychanalyse pour Ă©clairer, cette foisâci, certains ressorts inconscients de la science » anthropologique. La dimension symbolique telle que la manipule le psychanalyste est fort diffĂ©rente de celle envisagĂ©e par LĂ©viâStrauss, ne seraitâce que parce que dĂšs 1949 Lacan la couple Ă la dimension imaginaire25. ConsidĂ©rant la vĂ©ritĂ© de la parole en tant que cause du sujet, Lacan ouvre un espace Ă la singularitĂ© du sujet quâil prend bien soin dâarticuler Ă lâuniversel du langage de la science. Ce nâest Ă©videmment pas le cas de LĂ©viâStrauss qui tend plutĂŽt Ă effacer le sujet et sa singularitĂ© au nom de la science. Si câest cet anthropologue qui est reconnu comme le pĂšre de la notion fondamentale en anthropologie de fonction symbolique », il peut ĂȘtre intĂ©ressant de soulever certains aspects relativement mĂ©connus de sa conception et qui posent problĂšme relativement aux enjeux prĂ©sentĂ©s ici. 39En effet, tout se passe comme si la fonction symbolique de LĂ©vi-Strauss Ă©tait une façon dâĂ©viter lâinconscient psychanalytique et le remaniement de la question du symbolique par rapport au sujet quâeffectue Lacan. On peut se reporter Ă son entretien avec Bellour 1979 B â Je voulais revenir et insister, en les formulant de façon plus globale, sur les questions qui prĂ©cĂ©daient, en particulier celle sur la psychanalyse Ă laquelle vous me semblez nâavoir quâĂ moitiĂ© rĂ©pondu. Ceci, dans la mesure oĂč les clivages que vous pratiquez se trouvent Ă©luder spĂ©cifiquement la dimension fondamentale de lâinconscient comme production du dĂ©sir. L-S â Mais est-ce la dimension fondamentale de lâinconscient ? Je nâen suis nullement convaincu ». 40Si LĂ©viâStrauss a bien repĂ©rĂ© une dimension mythopoĂŻĂ©tique dans laquelle se dĂ©ploie lâexercice de la cure psychanalytique, il nâest pas certain que lâon puisse cependant rapporter celleâci Ă la fonction symbolique telle quâil lâentend. En effet, LĂ©viâStrauss dĂ©nie la singularitĂ© du sujet. Dans les textes que nous avons Ă©voquĂ©s LĂ©viâStrauss nous dit que la fonction symbolique renvoie Ă un ensemble de structures intemporelles que lâon appellerait inconscient », et dĂšs lors, nous verrions sâĂ©vanouir la derniĂšre diffĂ©rence entre la thĂ©orie du chamanisme et celle de la psychanalyse. Lâinconscient cesse dâĂȘtre lâineffable refuge des particularitĂ©s individuelles, le dĂ©positaire dâune histoire unique, qui fait de chacun de nous un ĂȘtre irremplaçable. Il se rĂ©duit Ă un terme par lequel nous dĂ©signons une fonction la fonction symbolique [âŠ] qui chez tous les hommes sâexerce selon les mĂȘmes lois ; qui se ramĂšne en fait Ă lâensemble de ses lois » 1949 a 232 41Puis, un peu plus loin, LĂ©viâStrauss avance que lâinconscient est toujours vide ; ou plus exactement, il est toujours aussi Ă©tranger aux images que lâestomac aux aliments qui le traversent ». Il est en fait lâorgane dâune fonction, la fonction symbolique ». Du coup, il se borne Ă imposer des lois structurales qui Ă©puisent sa rĂ©alitĂ© » ibid. 233. On le voit, lâassimilation est totale et radicale, et lâinconscient vidĂ© de toute pulsion, de toute dimension singuliĂšre, de tout dĂ©sir. Il est Ă©quivalent Ă la fonction symbolique » qui est une sorte de mĂ©canique opĂ©ratoire de lâintellect. 42Face Ă une telle conception, on ne peut que se remĂ©morer la boutade de Barthes âIl faut quâune porte soit ouverte ou fermĂ©e est un proverbe structuraliste » Barthes, 1995a 337. Nây a tâil pas en effet une rage structuraliste » rage qui a peutâĂȘtre pris des gants, mais une rage polie est toujours une rage », se demandait alors Barthes non sans une dĂ©licieuse malice ? Car dans lâauguste mouvement par oĂč LĂ©viâStrauss affirme lâhypothĂšse symbolique, il ne rĂ©siste pas, on le voit, Ă la tentation dâarraisonner lâinconscient de la psychanalyse Ă sa fonction symbolique ». 43Mais ce nâest pas tout, et câest le deuxiĂšme aspect de notre hypothĂšse. Que LĂ©viâStrauss fasse du modĂšle structural un modĂšle explicatif tout-puissant et universel est une chose qui en soi est assez problĂ©matique ; cette critique a dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e en grande partie et Ă juste titre, notamment par les anthropologues postmodernes. Mais soulignons que la maniĂšre dont il le fait dans ces textes mĂ©rite une attention particuliĂšre car et câest lĂ une des modalitĂ©s de son discours gĂ©nĂ©ralement peu mise en valeur car il hypothĂšque la psychanalyse au nom dâun progrĂšs irrĂ©sistible de la science biochimique et physiologique 26 On peut remarquer au passage que le geste de LĂ©viâStrauss est dâautant plus retord » quâil sâap ... Lâanalogie entre les deux mĂ©thodes chamanique et psychanalytique serait plus complĂšte si la description en termes psychologiques des psychoses et des nĂ©vroses disparaĂźt un jour devant une conception physiologique, ou mĂȘme biochimique [âŠ] Cette Ă©ventualitĂ© pourrait ĂȘtre plus proche quâil ne semble, puisque les recherches suĂ©doises rĂ©centes ont mis en Ă©vidence des diffĂ©rences chimiques, portant sur leur richesses en polynuclĂ©otides, entre les individus normaux et celles de lâaliĂ©nĂ© » ibid. 23126. 44Ces quelques remarques qui vantent les mĂ©rites dâune approche biologique de lâĂȘtre humain se retrouvent plus tard dans dâautres Ă©crits. Dans Le totĂ©misme aujourdâhui, LĂ©viâStrauss Ă©crit En vĂ©ritĂ© les pulsions et les Ă©motions nâexpliquent rien ; elles rĂ©sultent toujours soit de la puissance du corps, soit de lâimpuissance de lâesprit. ConsĂ©quences dans les deux cas, elles ne sont jamais des causes. Cellesâci ne peuvent ĂȘtre cherchĂ©es que dans lâorganisme, comme seule la biologie sait le faire, ou dans lâintellect, ce qui est lâunique voie offerte Ă la psychologie comme Ă lâethnologie » 1962 103. 45On voit bien que la fonction symbolique » sâassimile Ă un intellect renvoyĂ© au fonctionnement du cerveau, tel quâil est envisagĂ© par la biologie. Un des commentateurs de LĂ©viâStrauss nous dit dâailleurs Il semble bien que LĂ©viâStrauss pour sa part est convaincu de la complĂ©mentaritĂ© entre le structuralisme et la neurobiologie âŠ. Les propriĂ©tĂ©s logiques que le structuralisme met en Ă©vidence pourraient se rapporter en derniĂšre instance Ă lâorganisation cĂ©rĂ©brale » Rechtman, 1996 64-65. 46On voit donc que LĂ©viâStrauss rejette lâinconscient freudien pulsionnel et singulier pour asseoir le symbolisme structuraliste sur une prĂ©tendue correspondance avec le modĂšle de la science biologique. Il renaturalise » donc la dimension symbolique au nom dâun idĂ©al de la science on pourrait dire quâil existerait pour lui, en quelque sorte, lâidĂ©e dâun signifiĂ© naturel ». LĂ©viâStrauss Ă©radique la logique du signifiant singulier, arraisonne le sujet, Ă©crase sa parole, le rĂ©duisant Ă une pure fonction au nom de la science⊠En derniĂšre instance il nâhĂ©site pas Ă ramener le paradigme symbolique Ă un biologisme sous le thĂšme de la mĂ©taphore poĂ©tique ». Et, câest peutâĂȘtre ici que le dĂ©saccord avec Lacan est le plus saillant. 47En effet, pour ce qui est du dĂ©bat qui nous intĂ©resse, nous retrouvons une rĂ©ponse trĂšs tranchĂ©e Ă lâhypothĂšse de LĂ©viâStrauss formulĂ©e en 1949, Ă savoir celle de lâisomorphisme » mĂ©taphorique estâce un hasard si, 28 ans plus tard, Lacan reprend en effet la question de la nature de la poĂ©sie pour dĂ©crire lâactivitĂ© psychanalytique ? Mais il le fera Ă lâopposĂ© de ce quâaura fait LĂ©viâStrauss. Lacan, plutĂŽt que dâassimiler la psychanalyse Ă une science nâhĂ©sitera pas Ă dire, non sans provocation malicieuse, quâelle serait une escroquerie » elle serait, dâune certaine façon, du chiquĂ©, je veux dire du semblant. [âŠ] Il est parvenu Ă vos oreilles que jâai parlĂ© de la psychanalyse comme pouvant ĂȘtre une escroquerie » Lacan, 1977a. 48Cependant, sâil sâagit dâune escroquerie », encore fautâil sâentendre sur les termes. Il les prĂ©cisera en effet la psychanalyse est peut-ĂȘtre une escroquerie, mais ce nâest pas nâimporte laquelle â câest une escroquerie qui tombe juste par rapport Ă ce quâest le signifiant, soit quelque chose de bien spĂ©cial, qui a des effets de sens. [âŠ] Ă cet Ă©gard, la psychanalyse nâest pas plus une escroquerie que la poĂ©sie elleâmĂȘme » Lacan 1977b. 49Lacan jusquâĂ la fin de sa vie nâaura pas cĂ©dĂ© ni Ă la tentation du scientisme, ni non plus Ă celle de condamner de la science. Conclusion et aujourdâhui ? 27 Câest notamment non un anthropologue mais un psychanalyste qui a menĂ© cette critique particuliĂšre ... 28 Câest le cas notamment de Sulloway qui soutient que Freud Ă©tait en rĂ©alitĂ© un biologiste de lâe ... 29 Pour la petite histoire, Sulloway est chercheur au MIT. Or, ce [âŠ] dĂ©partement allait devenir c ... 30 Citons un commentateur de ces mouvements, pour se remettre dans lâambiance » de lâĂ©poque de la ... 50Câest donc un curieux paradoxe, peu soulignĂ© il est vrai dans lâhistoire de lâanthropologie culturelle oĂč LĂ©viâStrauss occupe une place de premier plan, que cette Ćuvre soit aussi celle par oĂč se rĂ©introduit le naturalisme contemporain27. Ce nâest pas un hasard si lâon retrouve les mĂȘmes rĂ©fĂ©rences Ă lâĆuvre de Freud que faisait LĂ©viâStrauss dans les annĂ©es 50, chez des anthropologues contemporains qui tentent de biologiser la psychanalyse28. De mĂȘme que LĂ©viâStrauss cite les rares passages oĂč Freud mise sur les progrĂšs de la biologie contre la psychanalyse pour justifier lâhypothĂšse dâune biologisation » de la fonction symbolique, certains auteurs soutiennent que Freud Ă©tait un biologiste de lâesprit qui avait cachĂ© son inspiration biologisante en dâautres termes, les concepts fondamentaux de la psychanalyse se trouveraient dans les neurosciences29. Câest lĂ un habile moyen dâignorer lâĆuvre de Freud, mais aussi surtout celle de Lacan. Ce discours se prĂ©sente sous le masque dâune fringante modernisation scientifique », alors quâil est Ă©videmment en son fond une rĂ©gression, un retour en arriĂšre, une dĂ©nĂ©gation de la singularitĂ© et du dĂ©sir du sujet. Cette prolifĂ©ration dâun savoir de nature scientiste nâest pas sans rappeler lâinconscient cĂ©rĂ©bral » du XIXe siĂšcle et sa prolifĂ©ration Gauchet, 1992. Or si plus personne ne se souvient aujourdâhui de la morphoâpsychologie, du constitutionalisme, ou de lâanthropomĂ©trie de Galton30 mis Ă part quelques rares historiens des sciences, la dĂ©suĂ©tude et lâoubli qui frappent aujourdâhui ces conceptions surannĂ©es constituent assurĂ©ment le pendant du triomphe des sciences humaines contemporaines et du paradigme symbolique. Mais pour combien de temps encore ? Car force est de constater que la psychologie et lâanthropologie cognitives contemporaines sont un avatar de cette conception ancienne. Si une bataille fut autrefois gagnĂ©e, il semblerait que la guerre a dĂ©sormais repris⊠Tout en se distinguant des neurosciences et de la biologie, les courants cognitivistes trouvent en ces derniĂšres la rĂ©fĂ©rence obligĂ©e Ă leur exigence matĂ©rialiste, comme LĂ©viâStrauss. Et il sâagit bien lĂ toujours du mĂȘme motif celui dâun certain idĂ©al de science que lâon cherche Ă appliquer Ă lâhomme, quitte Ă le faire taire, Ă empĂȘcher sa parole. 51En tout Ă©tat de cause, rouvrir le dossier relativement oubliĂ© des rapports de lâanthropologie et de la psychanalyse et des enjeux de leurs paradigmes respectifs doit inviter Ă poursuivre la discussion aujourdâhui. La psychanalyse interrogea radicalement le projet de toute science de lâhomme et mĂȘme de toute science, pour le remettre en cause et renouveler la vieille question celle posĂ©e Ă lâĂ©poque oĂč les sciences humaines furent fondĂ©es de savoir si la psychanalyse et lâanthropologie sont hors ou dans la science ? 31 En effet, le linguiste luiâmĂȘme nâest-il pas linguiste que dans la mesure exacte oĂč il est lui- ... 32 On pourrait rapprocher ces travaux de Lacan de ceux de Foucault ou de Derrida, qui furent produit ... 33 Nous pensons ici aux rĂ©cents travaux dâEric Chauvier. On peut se reporter Ă sa thĂšse oĂč lâauteur ... 34 On ne peut Ă©viter aussi dâĂ©voquer ici la contribution de la philosophie contemporaine comme celle ... 52La clinique, en tant que son objet est la singularitĂ© de la parole dâun sujet, interroge de maniĂšre exemplaire la question de lâobjet de la science en gĂ©nĂ©ral, et donc de tout idĂ©al de science dans les sciences de lâhomme. Toute prĂ©tention scientifique en tant quâelle vise le gĂ©nĂ©ral et Ă©radique les irrĂ©gularitĂ©s du sujet, ne peut-elle pas faire lâobjet dâune problĂ©matisation psychanalytique, surtout si elle prĂ©tend faire une science de lâhomme »31 ? La psychanalyse, par son attention aux mots singuliers, ne pouvait peutâĂȘtre que dĂ©construire lâaspect fantasmatique du projet consistant Ă Ă©laborer une science » de lâhomme32. Cependant il se pourrait que ce soit aujourdâhui les recherches en anthropologie contemporaine33 qui se soit engagĂ©e plus avant dans lâinvestigation du paradigme symbolique quant Ă ses consĂ©quences thĂ©oriques et pratiques34. Et, mĂȘme si Lacan ne fut pas dupe de la science lĂ oĂč LĂ©viâStrauss le fut, son Ćuvre nâa pas, bien entendu, Ă ĂȘtre exemptĂ©e dâun travail critique. Il semble que la situation psychanalytique nâa guĂšre Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ©e jusquâalors par la critique postmoderne des effets de langage, qui a pour intĂ©rĂȘt de montrer les illusions prĂ©sentes dans les concepts fondateurs des disciplines. Estâce pour avoir poussĂ© assez loin sa pratique du langage et sa thĂ©orisation critique que, jusquâĂ aujourdâhui, elle a rĂ©ussi Ă sâen prĂ©server ? Rien nâest moins sĂ»r, mais câest certainement de bon augure pour la psychanalyse ; comme le disait Tosquelles 1991 » ce qui caractĂ©rise la psychanalyse câest quâil faut lâinventer ». 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Sur la question de cette notion fondatrice en sciences humaines et ses origines on peut notamment se rapporter Ă lâarticle de KremerâMarietti 2007 qui lâinscrit dans lâhĂ©gĂ©lianisme et dont on peut retenir le commentaire suivant Symboliser est lâacte essentiellement fondateur dans le sens oĂč fonder, câest ici poser Ă la fois la condition de possibilitĂ© et lâaccomplissement de la convention humaine, du pacte incontournable. Si la psychanalyse met au jour la topique symbolique, lâethnologie la confirme et les sciences humaines lâimpliquent ». 2 DâaprĂšs ces doctrines, le trouble psychique Ă©tait dĂ» Ă processus neuroâdĂ©gĂ©nĂ©ratif. 3 Il faut rappeler que Durkheim, fondateur de la sociologie, tout comme Ribot, fondateur de la psychologie en France, Ă©taient tous deux philosophes de formation. Seul Mauss, fondateur de lâethnologie et neveu de Durkheim ne lâĂ©tait pas. 4 La citation complĂšte mĂ©rite lâattention pour donner un aperçu de son propos Il nây a pas dâautres causes que des causes naturelles. Il nây a pas dâexceptions aux lois de la physique. Dans le social, on est confrontĂ© au mĂȘme matĂ©riel » citĂ© par Dosse, 1995 247. 5 Sur ces questions on se reportera Ă lâexcellente critique de Bernard Juillerat 2001 9-38 concernant cette approche naturaliste en gĂ©nĂ©ral. Elle constitue notre rĂ©fĂ©rence en la matiĂšre. 6 Câest notamment le cas du trĂšs mĂ©diatisĂ© Livre noir de la psychanalyse oĂč les auteurs, aprĂšs avoir critiquĂ© la psychanalyse, font en fin dâouvrage lâapologie des thĂ©rapies neuroâcomportementales Meyer, 2005. 7 Comment ne pas voir que les rĂ©cents dĂ©bats autour de lâefficacitĂ© thĂ©rapeutique de la psychanalyse en France autour de lâamendement Accoyer sâinscrivent aussi dans ce mĂȘme phĂ©nomĂšne Ă©valuatif inspirĂ© des approches cognitives anglo-saxonnes ? 8 Câest le cas dâune lecture qui semble devenir frĂ©quente et qui, mĂȘme si elle est incontestablement fĂ©conde philosophiquement, peut laisser de cĂŽtĂ© certaines questions spĂ©cifiques aux Ćuvres Maniglier, 2006. 9 En effet, les rapports de Lacan Ă LĂ©viâStrauss ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© remarquablement explorĂ©s mais de maniĂšre diffĂ©rente. Lacan serait dâabord tributaire de Durkheim, puis son retour Ă Freud se ferait par LĂ©viâStrauss Ă qui il devrait lâessentiel de ses concepts Zafiropoulos, 2001, 2003. Dans une lecture complĂ©mentaire Ă cette derniĂšre, nous insisterons quant Ă nous sur leurs diffĂ©rences et sur la fĂ©conditĂ© de la lecture lacanienne de LĂ©viâStrauss. 10 On ne prĂ©sentera pas ici lâensemble des recherches dâanthropologie psychanalytique qui furent menĂ©es depuis plus dâun siĂšcle de recherche de lâanthropologie amĂ©ricaine avec Margaret Mead et les culturals studies du dĂ©but du siĂšcle, jusquâaux dĂ©veloppements de Roheim, de DĂ©vereux ou de Bastide en France jusquâĂ la fin des annĂ©es 1970. On peut notamment se reporter sur ces questions Ă la prĂ©face de François Gantheret 1993 Ă Totem et Tabou qui dĂ©gage ces aspects. 11 Depuis Lâoedipe africain dâOrtigues 1966 la psychanalyse inspirĂ©e de Lacan nâa pas exprimĂ© grand-chose sur lâanthropologie semble tâil. De plus, si dans la premiĂšre Ă©dition de ce livre, rĂ©fĂ©rence est faite aux concepts lacaniens, il nâen sera plus de mĂȘme dans la 3e Ă©dition 1984. Au fond, Ortigues nâĂ©taitâil pas avant tout philosophe ? On peut se reporter au numĂ©ro consacrĂ© par LâHomme qui lui rend hommage â lâĂ©tendue de son Ćuvre dĂ©borde largement le champ de la psychanalyse on regardera notamment lâarticle de Vincent Descombes, 2005 â ainsi quâĂ lâentretien de Simone Gerber et Alex Raffy dans la revue Le coq HĂ©ron qui fait notamment Ă©tat de la clinique africaine dans les annĂ©es cinquante 2004. Cependant, une autre tentative sâĂ©labore et sâaffirme comme incontournable aujourdâhui. Cette autre anthropologie psychanalytique vise Ă intĂ©grer les avancĂ©es des recherches psychanalytiques, notamment cliniques, et les avancĂ©es des recherches en sciences sociales Assoun & Zafiropoulos, 2001, 2004, 2007. Notre travail est proche de cette perspective. 12 On pense ici notamment Ă lâouvrage de FavretâSaada qui fit date, Les mots, la mort, les sorts la sorcellerie dans le bocage 1977. 13 Mieux encore, comme on le sait, elleâmĂȘme en dĂ©pend la production des faits de laboratoire sâinscrit elle aussi dans la culture et la science est imbibĂ©e de valeurs Latour & Wooglar, 1988. 14 Comme nous le verrons Lacan dĂ©veloppe un certain rapport de la psychanalyse Ă la science. Il ne sâagit certainement pas de tomber dans la caricature antiâscientifique, mais de distinguer la science de la psychanalyse, tout en essayant dâĂ©lucider leurs liens. 15 Cette affirmation mĂ©riterait bien entendu de plus longs dĂ©veloppements, que nous nâavons pas les moyens dâexposer ici. 16 CâestâĂ âdire au sens oĂč lâon parle dâune science physique. 17 AuâdelĂ de leurs diffĂ©rences, ces deux auteurs plutĂŽt tenus Ă lâĂ©cart du dĂ©bat aujourdâhui postulent davantage quâil existe une diffĂ©rence de nature ontologique entre la pensĂ©e magique et la pensĂ©e rationnelle. 18 Le concept dâabrĂ©action se trouve essentiellement valorisĂ© dans les premiĂšres Ă©laborations thĂ©oriques freudiennes conçues sur le modĂšle de la catharsis. LâabrĂ©action en psychanalyse consiste en une dĂ©charge Ă©motionnelle par laquelle un sujet se libĂšre de lâaffect attachĂ© Ă un Ă©vĂ©nement traumatique ou souvenir dâun Ă©vĂ©nement traumatique, lui permettant ainsi de ne pas devenir ou rester pathogĂšne Laplanche & Pontalis, op. cit.. 19 » Pour les imagos, en effet, dont câest notre privilĂšge que de voir se profiler, dans notre expĂ©rience quotidienne et la pĂ©nombre de lâefficacitĂ© symbolique, les visages voilĂ©s, â lâimage spĂ©culaire semble ĂȘtre le seuil du monde visible ⊠» Lacan, 1966d 95. 20 MalgrĂ© sa tentative et son rapprochement avec Einstein, il nâĂ©chappa au feu de la critique de Popper qui paraĂźt deux ans plus tard 1988. 21 Nous reprenons ici les analyses classiques de Milner 2000. 22 Des distinctions sont lĂ encore Ă faire entre le chaman et le psychanalyste. Pour lâun, il sâagit de la vĂ©ritĂ© comme cause efficiente son domaine sont les signifiants naturels ; la magie quâil dĂ©clenche provient du fait quâil manipule de signifiants naturels tonnerre, pluie, mĂ©tĂ©ores et miracles, pour le psychanalyste, Lacan parle de la vĂ©ritĂ© comme cause matĂ©rielle puisquâil sâagit de la matĂ©rialitĂ© » de la parole qui est sans rapport avec la nature Lacan 1966c. 23 Pour rendre compte de ce dĂ©ni Lacan va analyser lâacte fondateur de Descartes du cogito, en tant que sujet de la science. La possibilitĂ© du cogito et de la fondation de la science moderne par Descartes ne reposait-elle pas en effet sur lâidĂ©e dâune mathesis universalis, câestâĂ âdire dâun langage qui, prenant la mathĂ©matique comme modĂšle, pourrait rendre compte de tous les phĂ©nomĂšnes ? Lacan dans Les problĂšmes cruciaux pour la psychanalyse leçon du 9 juin 1965 indique bien que le cogito cartĂ©sien dĂ©finit les rapports du sujet au savoir comme Ă©tant le sujet de la connaissance. En dâautres termes, si le cogito fonde le sujet de la science et son langage, câest aussi en excluant le sujet il y a un je pense qui est savoir sans le savoir » ibid.. Le je pense » nâa plus de rapport avec le suis » câest au contraire dans les ratages, lapsus, symptĂŽmes que je » trouve son statut de sujet. La condition de sujet parlant sera toujours dâĂȘtre divisĂ©e on ne se rĂ©vĂšle jamais autrement Ă soi-mĂȘme que dans un miâdire de sa parole, car la vĂ©ritĂ©, contrairement Ă la certitude de la science, nâest pas toute ». Le langage de la science est en quelque sorte lâenvers de la parole du sujet. 24 Ni la psychanalyse ni la science ne relĂšvent du progrĂšs, car contrairement Ă ce quâon sâimagine, la science tourne en rond, et nous nâavons pas de raison de penser que les gens du silex taillĂ© avaient moins de science que nous. La psychanalyse, notamment, nâest pas un progrĂšs... câest un biais pratique pour mieux se sentir » Lacan, 1977. 25 Plus tard câest la dimension du rĂ©el qui prendra le pas sur les deux autres. 26 On peut remarquer au passage que le geste de LĂ©viâStrauss est dâautant plus retord » quâil sâappuie sur deux suggestions isolĂ©es de Freud, oĂč le pĂšre de la psychanalyse Ă©voque la possibilitĂ© dâun anĂ©antissement de la psychanalyse par le progrĂšs de la science objectiveces remarques se trouvent dans Au delĂ du principe de plaisir Freud, 1968 78,et dans les nouvelles confĂ©rences Freud, 1984 [1933] 198. 27 Câest notamment non un anthropologue mais un psychanalyste qui a menĂ© cette critique particuliĂšre de LĂ©viâStrauss, notamment dans un livre qui sâintitule La causalitĂ© psychique Green,1995. 28 Câest le cas notamment de Sulloway qui soutient que Freud Ă©tait en rĂ©alitĂ© un biologiste de lâesprit » 1992. Il nâen demeure pas moins que Freud a malgrĂ© tout posĂ© lâautonomie du psychisme et mis en garde la psychanalyse face Ă la tentation dâune main mise par la mĂ©decine psychiatrique. Freud, mĂ©decin de formation, sâĂ©tait Ă©cartĂ© peu Ă peu de lâapproche biologisante et mĂ©dicale de la psychiatrie. 29 Pour la petite histoire, Sulloway est chercheur au MIT. Or, ce [âŠ] dĂ©partement allait devenir celui des sciences cognitives, ardent dĂ©fenseur des thĂšses de lâĂ©volutionnisme social et historien des sciences spĂ©cialiste du darwinisme⊠» selon Michel Plon, qui le prĂ©sente en introduction. 30 Citons un commentateur de ces mouvements, pour se remettre dans lâambiance » de lâĂ©poque de la thĂšse lacanienne Physiologues et mĂ©decins, surtout observateurs du corps, ont dĂ©crit des morphoâtypes et des biotypes constitutions, plutĂŽt anatomiques ; tempĂ©raments, plutĂŽt physiologiques, auxquels ils ont rattachĂ© des traits de caractĂšre de nature psychologique, tandis que psychologues et moralistes ont plus particuliĂšrement nommĂ© caractĂšres depuis ThĂ©ophraste les structures psychologiques fondamentales sousâjacentes Ă la personnalitĂ© et susceptibles de regroupement ; des morphopsychologues ont tentĂ© de trouver des corrĂ©lations entre caractĂšres et morphotypes » Torris, 1972. 31 En effet, le linguiste luiâmĂȘme nâest-il pas linguiste que dans la mesure exacte oĂč il est lui-mĂȘme un sujet parlant ? » se demande Milner Ă juste titre Dans certains cas â notamment, quand il Ă©tudie sa propre langue â, le retour sur soi lui est ainsi constamment imposĂ© ; mais de toute maniĂšre, Ă supposer mĂȘme quâil Ă©tudie une langue qui ne soit pas la sienne, il ne peut lâĂ©tudier sans la faire sienne, si peu que ce soit. Il sâĂ©tablit donc toujours une coĂŻncidence entre lâobservateur et lâobservĂ© ; cela ne manque pas de crĂ©er une structure paradoxale » Milner, 2004. 32 On pourrait rapprocher ces travaux de Lacan de ceux de Foucault ou de Derrida, qui furent produits dans des pĂ©riodes proches⊠sauf que ces philosophies vont jusquâĂ dĂ©faire le sujet lui-mĂȘme. De plus, cette idĂ©e que la science ne sâassimile pas Ă la vĂ©ritĂ© se trouve chez Lacan bien avant les annĂ©es cinquante en 1936 notamment dans un article intitulĂ© Au delĂ du principe de rĂ©alitĂ© » quâil consacre Ă la psychanalyse et Ă Freud [âŠ] la science peut sâhonorer de ses alliances Ă la vĂ©ritĂ© ; elle peut se proposer comme son phĂ©nomĂšne et sa valeur ; elle ne peut dâaucune façon lâidentifier pour sa fin propre » Lacan, 1966b 78. Et câest ainsi quâil sâexprimait encore dans son sĂ©minaire du 15 novembre 1977 Lacan, 1977d » Ce que jâai Ă vous dire, je vais vous le dire, câest que la psychanalyse est Ă prendre au sĂ©rieux, bien que ce nâest pas une science. Ce nâest mĂȘme pas une science du tout. Parce que comme lâa montrĂ© surabondamment un nommĂ© Karl Popper, câest que ce nâest pas une science parce que câest irrĂ©futable. Câest une pratique qui durera ce quâelle durera, câest une pratique de bavardage. Et aucun bavardage nâest sans risque ». 33 Nous pensons ici aux rĂ©cents travaux dâEric Chauvier. On peut se reporter Ă sa thĂšse oĂč lâauteur sâappuie sur la micro observation et sur une pragmatique du langage pour dĂ©crire sa propre famille 2003. Comme le faisait remarquer un Ă©minent anthropologue, cette anthropologie consiste dans le recueil de nos BOV, câest-Ă -dire dans lâĂ©coute de la bande originale de nos vies. On peut aussi se reporter notamment Ă son dernier ouvrage 2008 oĂč lâauteur investit une institution qui sâoccupe du placement familial. 34 On ne peut Ă©viter aussi dâĂ©voquer ici la contribution de la philosophie contemporaine comme celle de Judith Buttler qui montre les effets normatifs de toute thĂ©orie Butler, 2002, et dont une partie du travail consiste dans une critique et une reprise des donnĂ©es de la psychanalyse. Le nĂ©ophyte se reportera utilement Ă son recueil dâentretiens Butler, 2005.Top of page References Bibliographical reference Florent Gabarron-Garcia, De lâanthropologie de la psychanalyse Ă la psychanalyse de lâanthropologie », Journal des anthropologues, 116-117 2009, 69-104. Electronic reference Florent Gabarron-Garcia, De lâanthropologie de la psychanalyse Ă la psychanalyse de lâanthropologie », Journal des anthropologues [Online], 116-117 2009, Online since 01 June 2010, connection on 24 August 2022. 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