Mourirpeut attendre, certes, mais le marketing des géants de la technologie, lui, ne peut souffrir d'aucun retard.Le Sun britannique nous apprend ainsi que certaines scènes du prochain James Bond, No Time to Die en version
On a beau avoir Ă©tĂ© déçu par le dernier James Bond, on dĂ©briefe ce qu’il y a de plus rĂ©ussi dans le chant du cygne de Daniel Craig. Attention, article 100% spoilers ! L’intro façon slasher Bonne idĂ©e, ça, de faire un pas de cĂ´tĂ© d’entrĂ©e de jeu. Cary Joji Fukunaga choisit d’ouvrir Mourir peut attendre avec l’une des rares scènes d’intro de l’histoire de la saga Ă ne pas impliquer James Bond un souvenir d’enfance de Madeleine Swann, oĂą la petite fille est prisonnière d’un chalet norvĂ©gien avec sa maman dans les vapes et un tueur complètement cintrĂ© Ă ses trousses. Le masque du mĂ©chant façon théâtre nĂ´, les portes vitrĂ©es, l’enfant prisonnier sous la glace… Fukunaga joue avec les codes du slasher pour synthĂ©tiser les thĂ©matiques du run bondien de Daniel Craig et annoncer celles du film Ă venir l’adieu Ă l’enfance, le refoulement Ă©motionnel…, dans un registre de pure efficacitĂ©, plutĂ´t que dans une sublimation arty Ă la Sam Mendes. Et tant pis si ça ressemble plus, dans les faits, au tout-venant de la production horrifique qu’à du John Carpenter on peut aussi dĂ©cider d’y voir un hommage aux annĂ©es Roger Moore, quand les Bond se frottaient aux genres Ă la mode du moment blaxploitation, kung-fu, SF, etc. Et si James Bond, en 2021, avait un petit parfum Blumhouse ? Matera Le prĂ©-gĂ©nĂ©rique se poursuit avec une sĂ©quence surexcitante en Italie, impliquant un traquenard dans un cimetière comme dans Rien que pour vos yeux, LĂ©a Seydoux en larmes dans une voiture comme chez Bruno Dumont, des courses-poursuites dingos utilisant merveilleusement la gĂ©ographie de Matera, un Craig fou de colère et, pour conclure, une jolie chorĂ©graphie d’adieux sur un quai de gare. Presque un court-mĂ©trage bondien auto-suffisant, violent et mĂ©lo, avant que Billie Eilish ne vienne refroidir l’ambiance. Casino Royale s’ouvrait par la meilleure scène d’action de l’histoire des Bond, Mourir peut attendre s’ouvre par la meilleure scène d’action de l’ère Craig depuis… l’ouverture de Casino Royale. La boucle est bouclĂ©e. La retraite jamaĂŻcaine de Bond Parce que James Bond s’est posĂ© beaucoup de questions ces dernières annĂ©es, pleurant sa girlfriend suicidĂ©e, visitant les vestiges de son enfance dans la lande Ă©cossaise, on a rarement eu l’occasion de le voir simplement ĂŞtre… James Bond. Au naturel. Soit un hĂ©tĂ©ro blanc renfrognĂ© dont le mode de vie est constamment tiraillĂ© entre luxure et ascĂ©tisme. C’est ce Bond-lĂ , Ă l’état sauvage, quasi prĂ©historique, qu’on entrevoit le temps de la sĂ©quence jamaĂŻcaine de Mourir peut attendre. Un retour aux sources, donc, sur les terres caribĂ©ennes de Ian Fleming, oĂą le charisme revĂŞche de Daniel Craig fait des merveilles. RetraitĂ©, de nouveau cĂ©libataire, Bond erre dans sa maison d’architecte au bord de l’eau, s’abandonnant Ă une vie d’hĂ©donisme sans joie. Quand il rencontre l’agent de la CIA Logan Ash Billy Magnussen, il a instantanĂ©ment envie de lui casser la gueule. Pourquoi ? Parce que celui-ci sourit trop… Daniel Craig, Ă qui ses dĂ©tracteurs reprochent de ne savoir jouer 007 qu’en tirant la tronche, intègre ces critiques dans une très amusante variation pince-sans-rire sur son personnage. DĂ©finitivement le Bond le plus subtil depuis Sean Connery. Notre critique de Mourir peut attendre Ana de Armas Ah, Paloma ! Notre agente Ă La Havane. L’apprentie espionne gaffeuse et rigolote. Celle dont tout le monde parle en sortant de Mourir peut attendre. Lors d’une sĂ©quence virevoltante, qui ressuscite le sens du fun et de la lĂ©gèretĂ© qu’on associe historiquement aux aventures de James Bond, elle fait souffler un irrĂ©sistible vent d’effronterie sexy sur un film trop souvent Ă©crasĂ© par son cahier des charges. Acolyte de 007 le temps d’un speed dating lĂ©tal, arrosĂ© au vodka martini, et oĂą crĂ©pite l’ironie dĂ©lurĂ©e de la scĂ©nariste Phoebe Waller-Bridge, l’actrice cubaine fait des Ă©tincelles et profite de son alchimie monstre avec Daniel Craig, dĂ©jĂ rĂ´dĂ©e dans A Couteaux TirĂ©s. Elle a Ă©galement droit au meilleur dĂ©cor du film – une simili-partouze Ă la Eyes Wide Shut, visitĂ©e » par l’œil de Blofeld rappelons que, dans 007 Spectre, la première apparition de l’ennemi jurĂ© de Bond avait dĂ©jĂ des accents kubrickiens. Ana de Armas dĂ©barque dans cette sauterie macabre en robe du soir, met tous les spectateurs dans sa poche en deux ou trois punchlines, distribue les high kicks en souriant, et pouf, elle est dĂ©jĂ partie. Le film aura d'ailleurs un mal fou Ă se remettre de sa disparition. Les adieux Ă Felix Leiter Des nombreuses rĂ©inventions offertes Ă la saga depuis Casino Royale, le Felix Leiter de Jeffrey Wright aura Ă©tĂ© l’une des plus rĂ©ussies – et des moins commentĂ©es. Acteur gĂ©nial partout oĂą il passe, de Westworld Ă The French Dispatch, Wright a droit ici Ă une superbe sortie de scène, oĂą Mourir peut attendre trouve la note idĂ©ale, celle qu’on aimerait que les Bond tiennent plus souvent un Ă©quilibre parfait entre le pulp et la tragĂ©die. Leiter va mourir, l’heure est grave, la mer est dĂ©chaĂ®nĂ©e, mais pas besoin de s’appesantir pour autant. Quelques mots suffisent pour les adieux des deux mercenaires aux mâchoires serrĂ©es par la douleur et le chagrin. C’est une belle vie, non ? » - La meilleure. » Gros, gros frissons… Salut Ă vous, monsieur Leiter. Les Easter eggs Un James Bond oĂą il n’y a pas une, mais DEUX Aston Martin iconiques la DB5 et la V8 Vantage de Tuer n’est pas jouer peut-il ĂŞtre un mauvais James Bond ? Evidemment que non, rĂ©pondent les puristes, qui se rĂ©galent des Easter eggs de Mourir pour attendre. Tous dissĂ©minĂ©s, il faut bien l’avouer, avec une certaine Ă©lĂ©gance. Les clins d’œil graphiques Ă Dr No au dĂ©but, le poison garden » du grand vilain Safin qui Ă©voque le Garden of Death » du roman On ne vit que deux fois, Bond rejouant le gun barrel pour de vrai » en plein climax… Notre prĂ©fĂ©rĂ© ? Sans doute la galerie de portraits des anciens M, suspendus aux murs d’un vestibule du MI6, du vĂ©tĂ©ran Bernard Lee Ă Dame Judi Dench la peinture semble encore fraĂ®che. Chouette idĂ©e dĂ©co pour bondophiles de l’extrĂŞme. Qui sera le prochain James Bond ? Des outsiders aux favoris, nos pronostics Le running-gag sur l’alcool Ça commence par l’image d’une petite fille obligĂ©e de servir des verres de vin Ă sa mère Ă demi inconsciente, qui tente de noyer sa peur panique dans l’ivresse. Puis il y aura les remarques dĂ©sobligeantes de James Bond Ă M sur l’alcoolisme rampant du patron du MI6. Les verres de whisky que l’agent secret s’enfile compulsivement lors de sa rencontre jamaĂŻcaine avec la nouvelle 007 jouĂ©e par Lashana Lynch. L’accord entre James et Paloma sur la nĂ©cessitĂ© d’une pause vodka martini avant de passer Ă l’action. La bouteille de rouge que Bond, ce gros lourd, dĂ©bouche chez Q sans demander la permission… L’alcool est le fil rouge de Mourir peut attendre, tour Ă tour montrĂ© comme une dĂ©livrance et un poison, une Ă©chappatoire et une malĂ©diction, finissant par fonctionner comme une mĂ©tonymie du personnage de Bond lui-mĂŞme, Ă la fois sĂ©duisant et très dangereux, indispensable et encombrant. Etonnamment, le film n’est d’ailleurs jamais aussi plombant que dans les scènes oĂą personne ne boit un coup toute la dernière heure et demi, en gros. A la fin, l’esprit du super-espion finira carrĂ©ment par se matĂ©rialiser dans quelques centilitres de whisky un dernier verre avant la fin du Bond. Les derniers mots de Madeleine Swann La voiture de Madeleine Swann serpente sur la route qui la ramène Ă Matera. "Je vais te raconter l’histoire d’un homme, dit-elle Ă sa fille Mathilde, assise Ă la place du mort. Son nom Ă©tait Bond, James Bond." Une rĂ©plique d’ores et dĂ©jĂ inscrite dans la lĂ©gende de 007. Quoi qu’on pense des diffĂ©rentes options prises par Mourir peut attendre pour "humaniser" le personnage lui faire prĂ©parer le petit-dĂ©jeuner Ă Mathilde, lui faire combattre le grand mĂ©chant du film un doudou accrochĂ© Ă la ceinture…, quoi qu’on pense de l’idĂ©e mĂŞme de la mort de James Bond, le moment oĂą Madeleine Swann commence Ă chanter sa lĂ©gende pour les gĂ©nĂ©rations futures est d’une incontestable puissance mythologique. "Les hĂ©ros ne meurent pas, ils disparaissent dans l’espĂ©rance de leur retour", Ă©crivait Francis Lacassin en 1986, dans sa prĂ©face Ă un recueil des Ă©crits de Ian Fleming. Une phrase Ă mĂ©diter au son de We have all the time in the world, chanson d’Au Service Secret de Sa MajestĂ© qui sert de leitmotiv musical Ă Mourir peut attendre et dont l’utilisation parachève ici un parcours pop-culturel long de plus d’un demi-siècle. Mal-aimĂ© au moment de sa sortie, longtemps dĂ©signĂ© comme le canard boiteux de la saga, le Bond millĂ©sime 1969 avec George Lazenby est devenu au fil du temps une sorte de trĂ©sor cachĂ©, puis une matrice esthĂ©tique pour grands cinĂ©astes bondophiles le Christopher Nolan d’Inception. Source, dès Casino Royale, du romantisme morbide de l’ère Craig, Au Service Secret de Sa MajestĂ© et son final dĂ©chirant sur une route serpentant, comme ici, au bord d’une falaise est aujourd’hui dĂ©signĂ© par Mourir peut attendre comme la pierre angulaire de la mythologie bondienne – du moins de l’idĂ©e qu’on se fait, en 2021, de la mythologie bondienne. Le Bond que pas grand-monde n’aimait est devenu le Bond de rĂ©fĂ©rence, la pièce du puzzle sans laquelle on ne comprend plus rien. C’est l’affirmation suprĂŞme de l’idĂ©e que la saga 007 ne se conçoit que dans une réécriture permanente de sa propre histoire. Et il faut reconnaĂ®tre que c’est assez gĂ©nial.JournĂ©eCinĂ©ma au Soler : « Les CROODS 2, une nouvelle ère » Ă 14h30 et « JAMES BOND : MOURIR PEUT ATTENDRE » Ă 20h, le mercredi 27 octobre 2021 Ă l'Espace F. CALVET. L'association "Culture en TĂŞt" en collaboration avec Michel LAPORTA, vous propose une journĂ©e cinĂ©ma Ă l'occasion de la pĂ©riode des vacances de Toussaint, le Mercredi 27 Octobre 2021 Ă
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Six ans d’attente après un opus tièdement reçu, un réalisateur remplacé au pied-levé et une sortie retardée pour cause de pandémie mondiale rien n’aura été épargné à Mourir peut attendre, le vingt-cinquième volet des aventures de l’agent 007 et l’ultime opus de la pentalogie consacrant Daniel Craig dans le rôle de James Bond. Si en apparence, chacun pourra se rassurer sur la pérennité de la formule et de ses codes bien connus, tout l’intérêt du film sera au contraire dans sa capacité à nous surprendre. JAMES BOND EST-IL WOKE ? Pour tout cinéphile pointu sur les noms des équipes en charge des films, l’équipe de Mourir peut attendre s’apparente à une véritable dream team, qu’il s’agisse d’un Bond ou non. Le directeur de la photographie et le monteur de La La Land D. Chazelle, 2016. Le directeur artistique de Phantom Thread P. T. Anderson, 2017 et Sunshine D. Boyle, 20007. Le réalisateur de seconde équipe de Skyfall S. Mendes, 2012 et Casino Royale M. Campbell, 2006. Hans Zimmer à la musique. Un casting de rêve comprenant entre autres Rami Malek, fraîchement sorti de Mr Robot 2015-2019, et Ana de Armas, la nouvelle coqueluche de Hollywood. Cerise sur le gâteau, la scénariste Phoebe Waller-Bridge Fleabag, Killing Eve aura réussi l’exploit fou de s’immiscer aux génériques de trois franchises – James Bond, Star Wars et Indiana Jones – en l’espace de quatre ans. Mieux, en remplaçant Danny Boyle par Cary Joji Fukunaga, réalisateur de la première saison de True Detective 2014, les producteurs Barbara Broccoli et Michael G. Wilson se sont assurés d’un ensemble de compétences rajeunies. Le point commun des vingt-quatre premiers films est qu’ils partageaient toujours des équipes de vétérans, d’artisans dont on ne comptait plus les années. Dès lors, Mourir peut attendre jurait par sa relative immaturité et un penchant pour des artistes particulièrement engagés sur des questions socio-politiques, ou encore artistiquement très éloignés de l’univers de Bond, comme en témoignait la série récente Maniac 2018, réalisée par Fukunaga. Une question s’est alors posée ce nouveau James Bond allait-il être trop » moderne ? Cette interrogation, les fans les plus conservateurs l’ont reformulée en ces termes s’agira-t-il du premier James Bond woke » ? La question suggérait en soi une forme de trahison, sans qu’on ne donne jamais pour autant une définition vraiment précise du terme. Mais, on l’imagine sans peine, qu’il s’agisse ni plus ni moins d’une conscience sociale. Un James Bond féministe et antiraciste ne serait donc plus vraiment James Bond aux yeux des conservateurs. Une manière détournée d’admettre que le personnage fut de nature misogyne et raciste. Dans les livres de Ian Fleming, les aventures de 007 regorgeaient de diatribes en tous genres, principalement adressées à la partie de l’humanité qui n’était ni masculine, ni hétérosexuelle, ni blanche, ni occidentale, ni capitaliste. D’origine germano-asiatique, Dr No finit écrasé sous des tonnes d’excréments d’oiseaux de couleur jaune, ce que Bond pensait être bien raccord avec la couleur de peau de son ennemi. On ne vit que deux fois est traversé de réflexions homophobes, toutes sans le moindre rapport avec l’intrigue. Cet état d’esprit, tout à fait en accord avec ses contemporains continua à subsister jusqu’à l’adaptation au grand écran. Dans Goldfinger, James Bond viole une femme lesbienne pour la convertir », au bien comme à l’hétérosexualité. Dans Vivre et laisser mourir, presque tous les personnages noirs à l’écran, qu’ils soient adultes ou enfants, au premier plan ou simples figurants, s’opposent à l’agent secret, comme si tous les noirs au monde faisaient partie intégrante d’un réseau complice criminel. Ces exemples déplorables ne manquent malheureusement pas dans la franchise. Par bien des aspects, James Bond a parfois représenté l’antithèse d’un héros, en s’accordant à l’image des pires travers de son époque au lieu de s’attacher à incarner son idéal. La question woke est donc en soi un contresens James Bond n’a jamais incarné d’autres valeurs que celles de ses contemporains. Pourquoi en irait-il donc autrement lorsqu’une nouvelle génération s’approprie le mythe ? LA LÉGENDE DORÉE James Bond est un héros – dans l’acception mythologique du terme. La forme de divertissement qui émane de ses films n’est que le produit de ses récits héroïques. Son créateur, Ian Fleming, s’est inspiré d’espions, de soldats et d’autres personnalités guerrières de la Seconde Guerre Mondiale pour lui donner vie. Bond leur doit son penchant pour l’alcoolisme, son faible pour les voitures de collection et les femmes. Sa propension à l’épique et à la fantaisie lui viennent en revanche d’un personnage biblique, le chevalier Saint-Georges. Né au IIIe siècle après Georges de Lydda est un palestinien de Turquie, alors province de l’Empire romain. Au nom de la foi chrétienne, il débarrasse par l’épée les villes des brigands et de leur chef, nommé Dragon ». L’Église le salue comme un héros de la foi. Puis, trahi par un empereur qui souhaite le retour du culte d’Apollon, Georges de Lydda refusera de renoncer à sa foi et mourra en martyr par décapitation en l’an 303. Son culte est depuis célébré partout dans le monde chrétien. Le chevalier Saint-Georges devient si populaire que son récit accélère la christianisation des peuples à travers le monde. Des monastères et des églises lui sont consacrés d’Israël à la Turquie, en passant par la France et lAngleterre. Sa gloire lui vaut de devenir un héros jusque dans les récits païens du Moyen-Âge, mille ans après sa mort. Au XIIIe siècle, un livre intitulé Legenda Aurea La Légende Dorée achève d’en faire un mythe de la chrétienté. Dans ce récit, Saint-Georges devient un chevalier du même calibre que Lancelot, des centaines d’années avant les Croisades, le mythe arthurien et même l’invention de la chevalerie tout court. Il y affronte un dragon, un vrai dans cette version, et le tue vaillamment au combat mené au nom du Christ. Il ne s’agit pas d’un simple récit isolé. La Légende Dorée sera l’un des livres les plus lus et partagés, au même titre que La Bible, pendant les trois cents prochaines années. En France, il devient le premier manuscrit imprimé en langue française au XVe siècle. L’histoire de Saint-Georges devient un fondement du catholicisme et du mythe héroïque pour l’Occident. On lui doit l’imagerie fantaisiste du chevalier combattant un dragon, aujourd’hui bien ancrée dans l’inconscient collectif. De ce héros, si cher au cœur de Ian Fleming dans son enfance, naîtra James Bond. Une fois passé à la moulinette de la Seconde Guerre Mondiale – qui comprend l’espionnage sous l’Occupation française, le gouvernement de Vichy combattu par Fleming et son réseau -, Saint-Georges devient cet agent secret redoutable, une machine à tuer ceux qui s’opposent à sa mission, mais surtout, un agent au service de Sa Majesté la reine d’Angleterre, garante de la foi du royaume britannique, lui-même descendant direct de l’Empire romain. La symbolique est si évidente pour Fleming que dans Dr No, Bond combat un autre genre de dragon » métaphorique un tank armé de lance-flammes sur lequel des yeux et une mâchoire géante ont été peints. Quand ils songent à la dernière histoire de Daniel Craig dans la franchise, les scénaristes de Mourir peut attendre n’en profitent pas pour faire un lifting politique intégral politiquement correct ». Oui, une femme noire possédera le matricule 007. Oui, Bond couchera avec une seule femme de tout le film. Et oui, Q révélera son homosexualité au détour d’un dialogue. Est-il donc soudainement politiquement correct de faire écho à son époque dans une aventure de James Bond comme cela a toujours été le cas ? Il n’est pas question de modernité ici, mais simplement de montrer un monde crédible aux spectateurs. Au contraire, les scénaristes ressuscitent le mythe bondien en convoquant Saint-Georges, lui aussi ré-adapté en fonction de l’époque. Car pour la première fois dans la saga depuis Sean Connery, l’écriture du scénario prévoit le départ de l’acteur principal. Ses auteurs sont donc libres de créer un récit qui pourra servir de conclusion au personnage. Or, le mythe de Saint-Georges s’appuie sur deux éléments fondamentaux, toutes versions confondues son combat avec le dragon et son martyr. C’est là tout le génie de Mourir peut attendre donner à James Bond son propre martyr. Dès lors, son aventure sera unique en son genre dans toute l’histoire de la franchise. Pour la première fois dans un James Bond, nous voyons notre héros mourir. Cela n’a rien d’anodin, ni de vu et revu. Superman est mort à la fin de Batman V Superman Z. Snyder, 2016, mais il a ressuscité dès le film suivant. Batman fait croire à sa mort dans The Dark Knight Rises C. Nolan, 2012, mais cela reste un subterfuge. Et si Spock se sacrifie dans La Colère de Khan N. Meyer, 1982, c’est pour mieux préparer son retour dans l’opus suivant. Quelle est donc ici la parade ? Nous savons déjà qu’il existera bientôt un autre James Bond. La franchise ne s’arrêtera pas là . Et le générique de fin ne déroge pas à la règle en annonçant honnêtement comme dans les films précédents James Bond will return ». Il s’agit bien en revanche de la fin du Bond incarnée par Craig et cette promesse reste ULTIME DE 007 La façon d’arriver à cette mort se traduit donc par une construction incroyablement habile en termes d’écriture et de mise en scène. Le film doit marquer l’aventure ultime de 007, le montrer plus triomphant que jamais, dévoiler une part d’intime inédite, avoir les enjeux les plus énormes possibles, évoquer les éléments les plus marquants de sa vie, tout en racontant une histoire de James Bond classique. Autrement dit, pour que le spectateur puisse accepter sa mort, le film doit nous la faire mériter. Il y parvient par des biais très différents. Dans la forme, on a affaire à l’un des films les plus stylisés et recherchés de la saga, peut-être même encore plus beau que Skyfall. Les scènes tournées en IMAX insufflent un gigantisme aux séquences d’action et on est régulièrement soufflés par des idées de plans et de mise en scène tels qu’on n’en voit presque jamais dans des blockbusters de ce calibre. Le spectacle promis est là , comme lors d’un plan-séquence montrant l’ascension de Bond dans un escalier truffé d’ennemis qu’il doit affronter les uns après les autres. Affirmons-le Bond a rarement paru aussi héroïque que dans cet opus. On est transportés par l’aventure entière qui regorge de moments de bravoure, comme une séquence d’action centrale à Cuba un décor gigantesque reconstitué aux studios Pinewood où Bond fait équipe avec Paloma Ana de Armas, parfaite et règle son compte au Spectre en buvant et en tirant sur tout ce qui bouge. C’est un film drôle, entraînant, où les saillies d’humour sont bien dosées, jamais au détriment de l’histoire ni de l’émotion. Le réalisateur parvient à créer des moments d’étincelle pour chaque personnage Q, M, Moneypenny, Blofeld, Felix, Nomi, Safin. On reconnaît également bien la façon de construire des dialogues et des dynamiques de Phoebe Waller-Bridge, stimulantes intellectuellement et qui désamorcent la tension uniquement lorsque c’est justifié. De manière générale, Mourir peut attendre est un blockbuster qui remplit admirablement son rôle de parfait divertissement, qui ravira aussi bien les fans que les néophytes adeptes de grand spectacle. Viennent ensuite les clins d’œil, loin des références balourdes de l’ère Brosnan, qui participent à guider le regard des fans. En effet, le film prend un soin très particulier à évoquer spécifiquement les derniers James Bond de chaque époque. Pour Connery, c’est un cas particulier puisqu’il a connu trois adieux On ne vit que deux fois L. Gilbert, 1967, Les Diamants sont éternels G. Hamilton, 1971 et Jamais plus jamais I. Kershner, 1983, un épisode officieux de la saga. Les Diamants est convoqué à l’écran par la présence de Blofeld, ou l’apparition de la première Bond girl noire. Mieux encore, le film évoquait aussi la mort de Bond avec une scène montrant le héros dans un cercueil envoyé dans un four crématoire, prêt à être réduit en cendres. Quant à l’ère George Lazenby, il s’agit encore d’un cas à part puisque l’acteur n’a eu droit qu’à un seul et unique essai dans Au service secret de Sa Majesté. Celui-ci est évoqué en filigrane tout au long du dernier Craig de façon plus ou moins appuyée. Par trois fois, la musique de John Barry spécifique à ce film est reprise par Hans Zimmer, la romance entre Madeleine Léa Seydoux et Bond est un parfait miroir de celle entre Tracy Diana Rigg et Bond dans le Lazenby. Le film avait aussi Blofeld en nemesis de 007 et le Craig devait initialement sortir fin 2019, pour les 50 ans d’Au service secret de Sa Majesté P. R. Hunt, 1969. Quant à Roger Moore, le clin d’œil est nettement plus discret. Mourir peut attendre s’ouvre sur la glace comme dans Dangereusement Vôtre J. Glen, 1985. Le manteau porté par Safin Rami Malek est identique à celui porté par Moore au début de son dernier volet. Pour Dalton, c’est également subtil. Dans Permis de Tuer J. Glen, 1989, sa seconde et dernière apparition dans le rôle de l’agent secret, Bond devait venger son ami Felix Leiter et la mort de son épouse. Dans le dernier Craig, l’allusion prend un tournant plus définitif encore puisqu’ici Felix Jeffrey Wright meurt pour la première fois dans la saga. C’est un signe évident annonçant la mort de Bond ainsi que l’unicité du film. James va donc venger son ami encore une fois, mais avec un sens plus dramatique. On en arrive donc aux années Pierce Brosnan et à Meurs un autre jour L. Tamahori, 2002. Quelques références en sont disséminées chez Craig Bond y fait équipe avec une femme noire, une séquence de vol montre leur incursion chez l’ennemi, l’antagoniste porte un masque dans les deux cas, une séquence à Cuba montre Bond en pleine récréation et on y reprend même une réplique directe du Brosnan au sujet du matricule 007 It’s just a number. » L’ensemble de ces allusions construit un champ lexical bondien, celui de la fin de Bond, et donc dans un sens plus littéral, sa mort. Bien sûr, ces références ne renvoient pas uniquement aux derniers opus de chaque acteur. Les voitures elles-mêmes participent d’un récit plus global, puisque trois Aston Martin de trois époques différentes sont présentes la DB-5 de Goldfinger G. Hamilton, 1964 – déjà présente dans les deux Craig précédents -, la Volante de Tuer n’est pas jouer J. Glen, 1987 ainsi qu’un nouveau modèle, l’Aston Martin aux allures futuristes, la Valhalla, conduite par Nomi. La première voiture sera engloutie dans les eaux pendant le générique, comme un symbole de Bond allant six pieds sous terre. La deuxième sera celle adoptée par Madeleine, celle d’une autre vie. Et enfin la troisième est celle de 007 mais pas de Bond, montrant ainsi que la vie continuera sans lui et que le royaume sera toujours protégé après son départ. De plus, le nom même de la voiture, Valhalla, indique évidemment le paradis réservé aux plus valeureux guerriers dans la mythologie nordique, une place toute indiquée pour l’âme de Bond. Par-dessus cet entremêlement subtil, le film semble insister sur un Bond tout particulier, Dr. No T. Young, 1962. On y retrouve les mêmes tenues antiradiations. Le générique reprend des éléments visuels du générique original de Maurice Binder. La base finale du méchant et de son armée se trouve sur une petite île, un élément d’ailleurs rare en soi dans la saga. Le No » du titre, qui indique donc le contraire exact de sa traduction française malheureuse, semble être une référence si directe qu’une rumeur insistante chez les fans prétendait que Safin était en fait un pseudonyme cachant l’identité de Dr No, réincarné sous les traits de Rami Malek. C’est en fait un sens plus littéraire. On raccroche le premier film au dernier pour suggérer un effet de boucle, indiquant sur le mode romanesque que le cycle se répétera, que le temps est un cercle plat et que l’immortalité n’est pas dans l’histoire mais dans sa MARTYR DE BOND Au-delà de toutes ces références surgit la beauté du scénario. Car deux sources particulières semblent alimenter le film comme moteur pour la narration, ses thèmes, ses arcs et même ses enjeux. Ian Fleming demeure la première source d’inspiration. En plaçant la maison de retraite de Bond en Jamaïque, le film fait directement référence à GoldenEye, non pas le film, mais la demeure, inspirée d’un nom de code d’une opération du romancier lorsque celui-ci travaillait pour les services secrets. Dans cette maison située en Jamaïque, Fleming écrivait une nouvelle aventure de 007 par an. Il y était isolé, à la manière de son personnage, puisque ni sa femme ni ses enfants n’y étaient invités. Loin du tumulte londonien, le romancier y menait une double vie en toute quiétude avec sa maîtresse qui demeurait sur place. Mais pour les fans, GoldenEye renvoie surtout au lieu de naissance de Bond, à une machine à écrire en or, sur laquelle Fleming accouchera de Casino Royale, la première mission de 007, en 1953. Il est d’ailleurs aussi fait référence à son adaptation de 2006 dans Mourir peut attendre à l’occasion de quelques instants passés sur la tombe de Vesper Lynd. Avant sa mort, Bond revisite donc ses origines de toutes les façons possibles le premier Craig, le premier film 007 et sa source, le lieu de création par Fleming. Mais la filiation avec Fleming va bien plus loin, puisque le récit épouse une partie conséquente du roman On ne vit que deux fois. La partie du livre qui subsiste d’ailleurs chez Craig est étrangement celle absente de son adaptation sous l’ère Connery, ce qui prouve que la matière fournie par Fleming peut encore alimenter les films de façon originale même jusqu’au vingt-cinquième film, alors qu’il n’a consacré que quatorze livres à 007. Dans le roman On ne vit que deux fois, Bond est au plus mal. Il porte le deuil de la mort de sa femme Tracy, tuée par Blofeld dans Au service secret de Sa Majesté. Son alcoolisme devient autodestructeur. Bond perd son matricule 007. L’antagoniste cultive un jardin de mort » en terre japonaise. Bond y tue Blofeld, en l’étranglant, et met une femme enceinte pour la seule fois de sa vie. Il y trouve même une mort symbolique. Mourir peut attendre reprend la plupart de ses éléments. Jamais James Bond n’a-t-il autant consommé d’alcool. Son matricule est transféré à Nomi. Safin possède un jardin de mort ». Bond tue Blofeld après avoir essayé de l’étrangler et reprend même une réplique directe du livre Die, Blofeld, die ! » Enfin, le film met en évidence le tabou de la paternité de Bond comme jamais auparavant. Bond devient le père d’une petite fille, un enjeu crucial pour la suite. Mourir peut attendre soulève les questions de l’héritage génétique et de la transmission. Bond est amené à cette question existentielle et y répond par son sacrifice. Il meurt de plusieurs façons à la fois. D’abord, criblé de balles de Safin qui l’auraient achevé, quoi qu’il arrive. Ensuite, le virus de nanobots, l’arme cruciale du film, est transmise dans le corps de Bond et ne peut tuer que deux cibles Madeleine et sa fille Mathilde. Il est donc hors de question pour Bond de quitter l’île en risquant de tuer sa famille. Enfin, il est obligé de rester sur l’île de Safin pour ouvrir les portes en béton de la base pour s’assurer que les missiles tirés d’un navire anglais détruisent le virus, pour qu’il ne tombe pas entre de mauvaises mains. Tout est parfait dans cette mort. Trois bonnes raisons sont proposées pour qu’un héros donne sa vie de plein gré sauver la femme qu’il aime, son enfant et le monde. Le moment même de sa mort rejoint la geste poétique. Bond est en contact avec Madeleine par signal radio. Celle-ci lui avoue que Mathilde est sa fille. Elle lui dit qu’elle l’aime en regardant vers l’île. Il lui répond, en contrechamp en gros plan face caméra, qu’il l’aime aussi. Une déclaration d’amour et de gratitude évidente au public en tirant sa révérence, de la façon bouleversante. Il meurt debout, courageusement. Il est emporté in fine par l’explosion des missiles tirés par un navire de son propre pays qu’il a servi alors qu’il a le grade de Commander, un terme uniquement employé au Royaume-Uni dans la Royal Navy est Commander un capitaine en charge de plusieurs navires. Il n’y a donc pas de façon plus spectaculaire et bondienne que de se suicider avec l’arme la plus lourde que lui confère son grade. Le martyr de Saint-Georges est accompli. L’Apothéose bondienne Entre alors en jeu la deuxième source d’inspiration, Héraclès, demi-dieu aux pouvoirs surhumains, surtout connu pour ses douze travaux. Au même titre que celui de Saint-Georges, le mythe d’Héraclès est transcivilisationnel. Il est écrit et réinventé en permanence pendant des siècles et des siècles à travers de nombreux pays. Un épisode de sa vie semble pourtant moins connu sa mort. Héraclès partage sa vie avec sa bien-aimée, Déjanire, lorsque celle-ci subit une tentative de viol par Nessus, un méchant centaure. Héraclès lui décoche une flèche empoisonnée du sang d’une hydre qu’il a tuée lors d’une précédente aventure. Nessus, mourant, confie à Déjanire sa tunique ensanglantée en lui disant qu’elle servira de philtre d’amour pour Héraclès. Plus tard, Déjanire offre à Héraclès la tunique. Il sent alors son sang bouillir de l’intérieur au contact de l’habit. En essayant de retirer le tissu, il s’arrache la peau de son corps recouvert de flammes. Héraclès subit une longue agonie jusqu’à se jeter dans un bûcher au sommet d’un mont pour échapper à la douleur, où il brûle jusqu’à la mort sous le regard de Zeus qui refuse d’intervenir pour l’aider. En mourant, les dieux s’accordent pour donner à Héraclès la place qui lui revient de droit, celle d’un dieu aux côtés de son père. Une fois mort, le demi-dieu a tué sa part humaine. Reste son immortalité divine. Et le héros devient alors une légende. Dans la mythologie, on désigne cette déification post-mortem sous le terme d’apothéose. James Bond, lui aussi, périt par les flammes, au sommet de la base de Safin, pour se délivrer du mal qui l’empoisonne, délivré par son ennemi à sa mort Safin/Nessus et transmis par sa bien-aimée Déjanire/Madeleine. Le nom du virus des nanobots ? Héraclès. C’est sous cet auspice que la métaphore filée d’Au service secret de sa Majesté prend une perspective unique. En démarrant le film à Matera en Italie, lieu de tournage d’un autre martyr, celui de la crucifixion du Christ dans L’Évangile selon Saint Matthieu 1964 réalisé par Pier Paolo Pasolini. Un court dialogue en voiture amenant Bond et Madeleine dans la cité italienne cite directement le Lazenby, en plus de reprendre son thème musical. Bond y prononce ces mots We have all the time in the world » Nous avons toute la vie devant nous. » Il n’est pas ici question de vie mais de temps. C’est bien sûr toujours une illusion tragique. Chez Lazenby, ce temps est celui du mariage de Bond, sa femme décédant le jour-même de la cérémonie, dans une voiture sur une route sinueuse en bord de mer très semblable à celle que traversent Bond et Madeleine. Chez Craig, c’est le temps perdu pour Bond qui aurait pu vieillir heureux comme père, mais qui devra se sacrifier. L’expression revient comme un boomerang dans la conclusion du film. La même route de Matera, parcourue par une autre Aston Martin, cette fois, conduite par Madeleine avec Mathilde à bord. Madeleine dit ces simples mots Je vais te raconter une histoire. L’histoire d’un homme. Son nom était Bond. James Bond. » Cette réplique est suivie d’un plan suivant la voiture à l’horizon dans un tunnel qui évoque le gunbarrel des Bond, et d’une chanson, We have all the time in the world » de Louis Armstrong, la chanson d’Au service secret de sa Majesté. C’est la fin parfaitement opposée au film avec Lazenby. Cette fois, Bond a réussi à sauver sa femme et sa descendance. Il s’agit bien d’un happy end. En transmettant le récit de Bond à sa fille, Madeleine est en train de faire le travail des artistes et des religions avec Saint-Georges et Héraclès dans les siècles après leurs morts elle accomplit l’apothéose, transforme l’humain en divin, et l’aventure héroïque en mythe éternel. James Bond vient d’accéder au rang des dieux, mieux encore, à celui des histoires qui restent. Et We have all the time in the world » n’est alors plus un chant funèbre ni une ballade romantique, mais un triomphe, une promesse, pour les mille années qui suivront. James Bond est mort ? Il est maintenant plus immortel que la production Michael G. Wilson, Barbara Broccoli, Gregg Wilson, David Pope, Andrew Noakes, Daniel Craig, Chris Brigham, Per Henry Borch, Enzo Sisti et Natalie Thompson pour MGM, universal Pictures, Eon Productions, B25, Cinesite et Danjaq. Derrière la caméra Cary Joji Fukunaga réalisation. Neal Purvis, Robert Wade, Cary Joji Fukunaga et Phoebe Waller-Bridge scénario. Linus Sandgren chef opérateur. Hans Zimmer musique. A l’écran Daniel Craig, Jeffrey Wright, Christoph Waltz, Léa Seydoux, Lashana Lynch, Ana de Armas, Rami Malek, Ralph Fiennes. En salle le 6 octobre 2021. Copyright photos & illustration Tous droits réservés.Àlire : "Mourir peut attendre" : le dernier James Bond de Daniel Craig récolte un double zéro chez "Le Masque" LE TEMPS DES RETROUVAILLES EST ARRIVÉ ! Cette année, le CLUB JAMES BOND FRANCE met les petits plats dans les grands et vous propose une journée exceptionnelle axée autour de 4 films – OCTOPUSSY Conférence et signatures autour de David et Anthony Meyer, les interprètes de Mischka & Grischka – L’HOMME AU PISTOLET D’OR Projection d’un documentaire inédit en partenariat avec Planète 007 LE NOMBRE DE PLACE EST LIMITÉ !! Quand ? Le samedi 20 novembre 2021 de 9 h à 18 h. Où ? Au cinéma Les 7 Parnassiens, 98 boulevard du Montparnasse, 75014 Paris. Déjeuner inclus au restaurant La Coupole, 102 boulevard du Montparnasse, 75014 Paris. Combien ? 80 € par personne la journée complète. 1 accompagnant possible par adhérent à 80 € également. 3 moyens de paiement possibles Par carte envoyez un email à boutique en indiquant le montant à régler et vous recevrez un lien sécurisé de paiement. Par PayPal à paypal007 Par chèque à l’ordre du CJBF, 7 rue Chico Mendes, 77420 Champs-sur-Marne Une confirmation de votre inscription vous sera expédiée en retour. PROGRAMME* 09h00 Arrivée des participants au cinéma les 7 Parnassiens 09h30 Assemblées générales 2020 & 2021 11h30 Projection documentaire L’HOMME AU PISTOLET D’OR en partenariat avec Planète 007 12h00 Déjeuner au restaurant La Coupole 14h30 Conférence OCTOPUSSY 15h30 Conférence MOURIR PEUT ATTENDRE 16h30 Séance de dédicaces 18h00 Fin de la journée * sous réserve de modifications Consignes Test PCR négatif de moins de 72 heures ou code QR de vaccination OBLIGATOIRE ! Port du masque vivement souhaité Si vous avez des questions particulières autres que votre inscription écrivez à president L’événement est susceptible d’être modifié ou annulé selon l’évolution de la situation sanitaire. Àlire aussi : "Mourir peut attendre" : le dernier James Bond de Daniel Craig récolte un double zéro chez "Le Masque" Sophie Avon : "Un film qui a des allures de fourre-tout pour satisfaire tous les publics, et perd donc de sa cohérence". Aujourdhui et rien que pour vos yeux, Ewen vous présente l’un des deux masques de Safin, personnage mystérieux du prochain épisode de la saga 007 : « Mourir
Lechoix des films s’est porté sur deux films qui cartonnent actuellement : le film d’animation Les Croods 2 et Mourir peut attendre, le dernier James Bond.
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